Autres noms : Berger Kangal ou Chien de Berger Kangal
Noms d'origine : Kangal Coban Köpegi, Sivas Kangal Köpegi ou Kangal Köpegi
Pays d'origine : Turquie
Groupe : Chien de type Pinscher ou Schnauzer - Molossoïde - Chien de montagne et de bouvier suisse
Le Kangal est un chien de grande taille harmonieux, puissant, impressionnant et de constitution robuste. Son corps, plus long que haut, est légèrement arqué au niveau des reins, ce qui fait que la croupe est légèrement plus haute que le garrot. Il est bâti autour d’un poitrail profond, qui descend jusqu’au niveau des coudes.
Sa queue, attachée dans le prolongement de la croupe, est plutôt longue et portée basse. La pointe est enroulée lorsqu’il est au repos. Pour certains organismes cynophiles qui font une distinction entre le Kangal et le Berger d’Anatolie (Anadolu Çoban Köpegi), elle fait partie des éléments permettant de différencier les deux races : chez le deuxième, elle est moins soutenue que chez le premier.
Les pattes du Kangal sont puissantes et bien musclées. Elles sont bien écartées, droites vues de face et dotées d’os solides. Elles se terminent par des pieds forts et pourvus de coussinets épais et solides. Les griffes se caractérisent elles aussi par leur solidité, et sont de couleur noire.
La tête du Kangal est grande, bien proportionnée au reste du corps, et possède un large crâne.
Les oreilles, triangulaires et à la pointe arrondie, sont de couleur noire et de taille moyenne. Elles retombent au niveau des joues, mais se redressent lorsque le chien est aux aguets. Il arrive qu’elles soient taillées dans les endroits où cette pratique (l’otectomie) est encore autorisée - ce qui n’est plus le cas notamment en France, en Belgique, en Suisse et au Québec.
Les yeux sont de taille moyenne, en amande et bien écartés l’un de l’autre. Ils peuvent arborer toutes les nuances de brun, et sont entourés de poils noirs.
Le museau est plutôt court et débouche sur une truffe noire. Il domine des lèvres légèrement pendantes et qui recouvrent des mâchoires puissantes, articulées en ciseau et à la denture forte.
Le pelage du Kangal se compose d’un sous-poil bien fourni et d’un poil de couverture mi-long, mesurant de 3 à 7 cm : la longueur (à la fois d’un individu à l’autre, ou chez un même individu au cours de l’année) peut varier en fonction du climat. Il est généralement plus long et épais au niveau du cou, des épaules et des cuisses.
Sa robe unie lui permet de se fondre à l’intérieur du troupeau, mais sa couleur peut aller du fauve au sable d’un individu à l’autre. Des marques plus claires - voire blanches - sont parfois observées sur la poitrine, le bout des pattes et l’extrémité de la queue. En outre, un masque noir caractéristique de la race recouvre le museau et s’éclaircit sur le crâne. Les oreilles ainsi que les griffes sont noires elles aussi.
La couleur est un paramètre important pour différencier le Kangal et le Berger d’Anatolie. En effet, si une seule couleur de robe est permise pour le premier, le second présente quant à lui une palette bien plus étendue allant du pinto au blanc, en passant par le bringé, le gris fauve, le foie, le fauve rouge ou encore le fauve bleu. Il peut aussi avoir la même couleur de pelage que le Kangal. Dans les faits, les partis pris par les organismes ayant fusionné les deux races divergent. Par exemple, la Fédération Cynologique Internationale (FCI) n’accepte que des individus fauve/sable dotés d’un masque noir. Au contraire, l’American Kennel Club (AKC) reconnait l’intégralité des couleurs associées historiquement au Berger d’Anatolie et au Kangal.
Enfin, le Kangal présente un dimorphisme sexuel assez marqué : le mâle est sensiblement plus lourd et plus grand que la femelle.
Le gabarit est d’ailleurs un autre aspect qui différencie le Kangal du Berger d’Anatolie, du moins pour les institutions qui considèrent qu’il s’agit de deux races distinctes. Il est en effet plus petit (de 5 à 10 cm environ) et moins lourd (de 2 ou 3 kg).
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Kangal doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Pendant longtemps, la pertinence d’une distinction entre le Kangal et le Berger d’Anatolie fut un sujet de discussion dans le milieu cynologique. En 2018, l’organisme cynologique national turc (KIF, pour Köpek Irklari ve Kinoloji Federasyonu) tâcha de mettre fin au débat en fusionnant les deux races, considérant du jour au lendemain comme des Kangals (Kangal Köpegi en turc) les chiens enregistrés jusqu’alors comme Bergers d’Anatolie (ou Anadolu Çoban Köpegi en turc).
Tout comme le KIF, d’autres organismes importants tels que la Fédération Cynologique Internationale (qui recouvre une centaine d’organismes nationaux, dont ceux de la France, la Belgique et la Suisse), le Club Canin Canadien (CCC) ou l’American Kennel Club (AKC), ne reconnaissent qu’une seule et même race : le Kangal.
Néanmoins, un certain nombre d’institutions continuent de considérer qu’il existe deux races distinctes. C’est le cas par exemple du Kennel Club britannique ou encore de l’Australian National Kennel Council (ANKC).
La principale différence dont font état les organismes qui opèrent une distinction réside au niveau de la robe. Chez le Kangal, elle doit nécessairement être fauve avec des oreilles, des griffes et un masque noirs. En revanche, chez le Berger d’Anatolie, elle peut arborer des couleurs bien plus variées : fauve et noir, pinto, blanc, bringé, gris fauve, foie, fauve rouge ou encore fauve bleu. En Turquie et pour les fervents défenseurs du Kangal, la couleur fauve et noire constitue une preuve de la pureté du spécimen en question, d’où le fait d’avoir conservé uniquement cette couleur lors de la fusion des deux races.
Il existe également d’autres différences, en premier lieu au niveau du gabarit. En effet, le Kangal fait en moyenne 5 à 10 cm de moins au garrot, pour un poids inférieur de 2 à 3 kg. Par ailleurs, les yeux du Kangal sont plus enfoncés dans leurs orbites que ceux du Berger d’Anatolie, et la queue est davantage recourbée.
Il n’y a toutefois pas qu’en termes d’apparence que ces deux chiens différaient. En effet, dans leur pays d’origine, le Kangal était utilisé aux côtés de l’armée ainsi que pour participer à des combats de chiens, en plus de sa mission habituelle de protecteur de troupeaux. Il tend donc à se montrer plus affirmé - voire dangereux - que son cousin.
Également appelé Berger Kangal, le Kangal est une race de chien molossoïde très ancienne, dont les ancêtres accompagnaient les tribus nomades d’Asie Centrale il y a 6000 ans. D’anciens artefacts datant de l’empire babylonien ainsi que des bas-reliefs assyriens remontant à 2000 ans avant notre ère montrent des grands chiens pouvant être identifiés comme les premiers Kangals. Ce chien – ou du moins un de ses ancêtres – est également mentionné dans le Livre de Job, qui compose en partie l’Ancien Testament et le Tanakh.
En Anatolie, une région correspondant en grande partie à la partie asiatique de la Turquie actuelle, les divers croisements avec des chiens locaux et avec des chiens de chasse donnèrent naissance à différents Coban Köpegi, ou « chiens de berger » en turc. Le Kangal est l’un d’eux.
Il doit son nom au district de Kangal, situé en Turquie centrale et plus précisément dans la province de Sivas, d’où il est certainement originaire. L’isolement relatif de cette région lui permit de conserver ses traits particuliers, ce qui explique que sa population est aujourd’hui remarquablement uniforme, tant au niveau des caractéristiques physiques que du tempérament.
Le Kangal est depuis toujours un formidable chien de protection de troupeaux, capable de défendre les bêtes même contre de grands prédateurs comme le loup, ce qui explique son succès intemporel auprès des bergers turcs. Ces derniers l’équipent d’ailleurs souvent d’un collier à pointes métalliques, de manière à protéger son cou et le rendre encore plus redoutable. Il se dit d’ailleurs qu’un Kangal est parfaitement capable de faire fuir deux ou trois loups, et qu’en cas de combat l’issue est souvent fatale pour ces derniers.
C’est en outre un chien très débrouillard et autonome : les éleveurs de bétail avaient en effet pour habitude de ne pas nourrir leurs animaux, si bien que ces derniers devaient se débrouiller pour trouver à manger. Ainsi, sans bien sûr jamais s’attaquer à son troupeau, il attrapait de petits rongeurs et mangeait bon nombre de végétaux. D’ailleurs, la plupart des représentants de la race en Turquie vivent toujours ainsi de nos jours.
La première personne qui décrivit le Kangal de manière précise et documentée fut Cafer Fahri Dikmen, vétérinaire et expert des animaux d’élevage turcs, professeur à l’université d’Istanbul, qui rédigea plusieurs textes à son sujet entre 1927 et 1936.
Se diffusant au fil des siècles dans bon nombre de régions turques, le Kangal permit le développement d’autres races nationales, telles que le Karakachan et l’Akbash. Il possède également de très fortes similitudes avec le Berger d’Anatolie (Anadolu Çoban Köpegi), au point d’ailleurs que beaucoup d’organismes considèrent que les deux ne font qu’une seule et même race. De fait, ils peuvent facilement être confondus. La différence la plus visible entre les deux réside dans la couleur de leur robe : elle doit obligatoirement être fauve et pourvue d’un masque noir chez le Kangal, alors que le Berger d’Anatolie dispose d’une palette de possibilités plus étendue.
Les qualités de ce chien de troupeau imposant et déterminé lui permirent de rapidement passer la frontière turque au cours de la seconde moitié du 20ème siècle.
En France, les premiers spécimens furent importés dans les années 70, et la première portée fut enregistrée en 1987. De nos jours, le Kangal est de plus en plus utilisée par les éleveurs de moutons et bergers, qui tendent à le préférer au Patou pour assumer le rôle de protection des troupeaux contre les loups. En effet, contrairement à ce dernier, il n’hésite pas à sortir du troupeau, voire à s’en éloigner un peu, pour combattre le loup : cela le rend d’autant plus intimidant aux yeux de ce dernier.
La race est reconnue depuis 1989 sous le nom de Chien de Berger Kangal par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), qui coordonne une centaine d’organismes cynologiques nationaux, dont ceux de la France (la Société Centrale Canine), de la Belgique (la Société Royale Saint-Hubert) et de la Suisse (la Société Cynologique Suisse). Pour la FCI, le Berger d’Anatolie n’existe pas et n’a jamais existé ; dès la reconnaissance du Kangal, l’organisme considère que le Berger d’Anatolie est le même chien.
Le Kennel Club britannique, qui n’est pas membre de la FCI, a suivi un chemin différent. Le Kangal fut introduit dans le pays au cours des années 60, mais pendant plusieurs décennies, l’organisme le considéra comme un Berger d’Anatolie, qu’il avait reconnu dès 1971. Puis, en 2016, il le reconnut comme race à part entière, et les considère donc désormais comme deux chiens distincts.
Il n’est pas le seul à être sur cette position. L’Australian National Kennel Council (ANKC), par exemple, en fait de même : il reconnaît à la fois le Kangal et le Berger d’Anatolie, les considérant donc comme deux races distinctes.
L’arrivée du Kangal aux États-Unis fut plus tardive qu’en Europe, puisqu’il fallut attendre 1985 pour qu’un couple d’éleveurs et passionnés, David et Judith Nelson, importent un premier spécimen dans le pays et y permettent son développement. Alors qu’ils résidaient en Turquie, ils s’intéressèrent au Kangal et étudièrent les différents sujets qui croisèrent leur route. Dès 1983, leurs écrits permirent aux Américains de découvrir cette race, présentée alors comme un gardien de bétail unique.
Leur première importation fut suivie de celle de plusieurs autres couples, puis par la création d’une association et la mise sur pied d’un programme d’élevage. Ainsi, les spécimens importés par les Nelson constituent la base de départ de la plupart des lignées américaines qui existent encore de nos jours.
L’American Kennel Club (AKC) reconnut la race en 1996. L’autre organisme de référence du pays, le United Kennel Club (UKC), en fit de même en 1998. Il convient toutefois de souligner une divergence entre les deux institutions : alors que, pour l’AKC, le Kangal et le Berger d’Anatolie sont vus depuis 1996 comme une seule et même race, l’UKC au contraire les reconnaît séparément. Au Canada, le Club Canin Canadien (CCC) a adopté la même approche que l’AKC, considérant donc que ces deux chiens ne font qu’un.
Dans son pays d’origine, la Turquie, le Kangal est largement reconnu et est d’ailleurs considéré comme un symbole national. Il fut d’ailleurs représenté par deux fois sur des timbres turcs, en 1973 et en 1996. Jusqu’en 2018, l’organisme canin de référence dans le pays, le Köpek Irklari ve Kinoloji Federasyonu (KIF), reconnaissait à la fois le Kangal et le Berger d’Anatolie. Ils sont depuis considérés comme ne faisant plus qu’un : tout Berger d’Anatolie doit être enregistré en tant que Kangal, et tous les Bergers d’Anatolie déjà inscrits dans les registres de l’institution sont devenus officiellement depuis cette date des Kangals.
Le Kangal est un chien calme et très dévoué à sa famille (humains comme animaux), qu’il adopte lorsqu’il est encore chiot et dont il devient instinctivement le protecteur en atteignant l’âge adulte, soit vers l’âge de 18 mois en moyenne. À l’inverse, il se montre méfiant envers ceux qui n’en font pas partie, même par exemple s’il s’agit d’amis qui viennent souvent à la maison.
Il possède en effet un instinct de protection très développé, si bien que toute intrusion sur son territoire ou action qu’il perçoit comme une agression envers les siens déclenche des réactions impressionnantes, comme de forts aboiements et grognements destinés à faire fuir l’intrus, puis un passage à l’action si le message n’est pas compris. Une fois la menace éloignée, le Kangal retourne tranquillement à ses activités, comme si de rien n’était, sans conserver la moindre excitation.
S’il est affectueux avec les enfants du foyer, son gabarit imposant fait qu’il risque de poser des problèmes avec les plus jeunes, étant notamment susceptible de les renverser involontairement. Il n’est donc pas vraiment recommandé avec des enfants en bas âge. S’il en vient toutefois à être au contact d’un tout-petit, il ne faut jamais perdre de vue que ce dernier ne doit jamais être laissé seul avec un chien – cela vaut quelle que soit la race de celui-ci.
Le risque existe aussi qu’il chercher à dominer l’enfant et/ou à le traiter comme du bétail, ce qui pourrait devenir quelque peu dangereux pour ces derniers.
En outre, une fois que l’enfant de la famille a grandi et s’amuse avec d’autres petits, il y a un risque que le Kangal perçoive à tort certaines actions comme une agression à son encontre, et réagisse vertement afin de le défendre contre ses « agresseurs ». Plus encore qu’avec n’importe quelle autre race, il est donc absolument déconseillé de laisser des enfants jouer à proximité d’un Kangal sans la supervision de son maître.
Le Kangal peut tout à fait vivre avec un chat ou un autre chien, qu’il a d’ailleurs tôt fait de prendre sous son aile et de chercher à protéger. En revanche, il faut faire preuve d’une extrême vigilance lorsqu’il rencontre des animaux qu’il ne connaît pas, car il pourrait se montrer dangereux au moindre comportement ressenti comme une agression (par exemple s’il se trouve face à un chien dominant). Par conséquent, sa socialisation doit faire la part belle aux rencontres avec d’autres chiens, afin d’éviter tout problème par la suite – d’autant que son gabarit ne permet pas vraiment qu’il soit hors de contrôle.
S’il s’entend bien avec ses congénères, il convient toutefois de surveiller la manière dont il se divertit avec eux, surtout s’il y a une grande différence de gabarit : il pourrait leur faire mal voire les blesser, en particulier dans le cas d’activités reposant ne serait-ce que partiellement sur l’usage de la puissance. En tout état de cause, il est évidemment important de stopper net tout comportement qui pourrait être une démonstration de force, au risque qu’il ne développe davantage l’habitude de se montrer dominant ou brutal à l’égard d’autres chiens, ce qui pourrait le rendre rapidement ingérable pendant les sorties, particulièrement une fois adulte.
Une cohabitation avec un petit animal (rongeur, oiseau…) peut également être envisagée : il le considère normalement comme faisant partie de son troupeau et cherche à le protéger plutôt qu’à s’en prendre à lui. Pour cela, mieux vaut toutefois que les présentations soient faites le plus tôt possible - l’idéal est que l’animal en question soit déjà présent dans le foyer avant l’arrivée du chiot. En effet, le Kangal peut se montrer très hostile envers ces animaux-là lorsqu’il ne les connait pas, notamment en les considérant comme des proies. Il ne faut pas oublier que ses ancêtres étaient habitués à se nourrir notamment de petits rongeurs sauvages… De ce fait, la plus grande prudence est de mise si un tel animal fait son arrivée dans le foyer d’un Kangal adulte. Quant à ceux qu’il ne connaît pas et qu’il serait amené à rencontrer au cours de ses pérégrinations, il y a toutes les chances qu’il les assimile à des proies et cherche à leur faire un sort.
Avec son gabarit impressionnant et son besoin de grands espaces, le Kangal n’est pas une race de chien adaptée à la vie en appartement, et ne saurait même se contenter d’un petit jardin. Il a besoin d’une vaste étendue dans laquelle il peut patrouiller des heures durant. D’ailleurs, étant habitué aux conditions extrêmes du plateau anatolien, il résiste parfaitement au froid, à la canicule et aux intempéries, et peut donc parfaitement vivre à l’extérieur. Toutefois, mieux vaut éviter de le cantonner dans le jardin, et plutôt garder toujours une place pour lui au sein du foyer, car il apprécie la compagnie de sa famille et n’aime pas rester seul.
L’idéal est que le terrain autour de la maison soit suffisamment vaste pour que l’exercice qu’il y fait permette de limiter les sorties au dehors, et donc les risques qui vont avec. Il ne saurait pour autant être question de les supprimer, car elles restent nécessaires à son équilibre. Mieux vaut en tout cas que le jardin soit bien clôturé (des barrières hautes de près de 3 mètres ne sont pas un luxe) afin que les limites de son territoire soient claires, tant pour lui que pour les étrangers ou les autres animaux qui s’aventureraient un peu trop près.
C’est d’autant plus vrai que ses sens sont toujours en alerte, habitué qu’il est à surveiller son troupeau de jour comme de nuit. Il ne lui faut donc pas longtemps pour détecter et analyser tout danger potentiel, puis agir en conséquence. On pourrait d’ailleurs parfois croire que ce chien ne dort jamais, car il est particulièrement actif la nuit. Autant dire qu’une personne envisageant l’adoption d’un Kangal doit s’attendre à être régulièrement réveillée par des aboiements, a fortiori si elle a le sommeil léger. Cette propension à réagir bruyamment à la moindre anomalie, de jour comme de nuit, peut aussi bien sûr être source de tensions avec d’éventuels voisins.
Les ancêtres du Kangal étaient habitués à passer énormément de temps dehors, tout en ayant une mission bien précise de protection – c’est d’ailleurs encore de nos jours le rôle qui lui est le plus souvent dévolu. Par conséquent, même un individu qui n’est pas utilisé comme chien de berger a un profond besoin d’être occupé et stimulé, tant mentalement que physiquement. Si ce n’est pas suffisamment le cas, il a tôt fait de le montrer à son maître : l’ennui fait rapidement de lui un chien bruyant et destructeur, et les dégâts occasionnés sont souvent proportionnels à sa taille. Au demeurant, même quand il n’éprouve pas un mal-être, le Kangal a tôt fait d’occasionner des dégâts en renversant des objets situés à sa hauteur. Le risque est particulièrement prononcé lorsqu’il est jeune, car il n’est alors pas du genre à faire attention où il va. Mieux vaut donc mettre hors de sa portée tout ce qui est particulièrement fragile ou de valeur.
Dans le cas où il n’est pas employé pour la garde et la protection de troupeaux, son propriétaire doit donc se montrer disponible et lui accorder du temps pour lui permettre de se dépenser en bonne et due forme. Néanmoins, ses besoins d’activité physique ne sont pas aussi importants que ceux d’autres races actives : une heure d’exercice physique par jour peut tout à fait convenir à ce chien.
Par contre, il ne faut pas espérer le faire se dépenser au travers de jeux : né pour travailler, le Kangal n’accorde guère d’attention aux activités ludiques. Chercher à lui faire rapporter une balle ou un frisbee serait vain, car il n’en voit absolument pas l’intérêt. Cela dit, au cours de son jeune âge, le Kangal montre néanmoins, comme la majorité des chiots, une propension à jouer. Il convient alors d’éviter tout type d’amusement ayant recours à la force : cela risquerait de l’encourager à utiliser cette force, ce qui pourrait à terme se retourner contre ses maîtres.
Des promenades lui conviennent mieux, mais il faut alors le garder systématiquement en laisse afin de réduire la probabilité de situations problématiques lors de rencontres avec des congénères, d’autres animaux ou des personnes inconnues. Au vu de la forte personnalité de ce chien et de sa puissance, c’est indispensable pour s’assurer que tout le monde reste en sécurité. Au demeurant, pour la tranquillité et la sécurité de tous, il est préférable d’opter pour des lieux de balade peu fréquentés.
Puissant, intelligent, doté d’une forte personnalité et habitué à prendre des décisions tout seul, le Kangal a besoin d’un maître ferme et fort, qui sait s’affirmer comme le leader de son chien et lui faire comprendre qui est le maître. Cela vaut d’ailleurs pour tous les membres de la famille, car il n’hésite pas à défier l’autorité de ceux qu’ils ne considèrent pas comme « alpha ». De par son tempérament et son gabarit, c’est donc clairement une race de chien nécessitant de l’expérience, absolument déconseillée pour une personne débutante ou fragile.
Vu le gabarit et la puissance du Kangal, les choses peuvent rapidement prendre un très mauvais tour s’il devient hors de contrôle. Une éducation de qualité menée par un maître expérimenté est donc absolument indispensable.
L’apprentissage de l’obéissance est donc primordial, d’autant qu’il est très indépendant et facilement dominant. En effet, contrairement à d’autres races, il est tout sauf obnubilé par l’idée de plaire à son maître. Faire en sorte qu’il obéisse au doigt et à l’œil est donc indispensable pour qu’il ne soit pas tenté un jour de vouloir « prendre les commandes ».
Cela suppose notamment qu’il n’y ait aucune ambiguïté concernant les règles du foyer. Celles-ci doivent être fixées dès son arrivée dans sa nouvelle maison, et rappelées chaque fois que cela est nécessaire, en ne laissant jamais rien passer. Les différents membres de la famille doivent donc être parfaitement en phase sur ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, afin que l’homogénéité soit totale : par exemple, le chien ne pourrait comprendre qu’une personne lui interdise de monter sur le canapé, alors qu’une autre le lui autorise. Bien sûr, pour « imprimer », les règles doivent aussi être parfaitement constantes dans le temps : ce qui est interdit un jour l’est tout autant le lendemain.
Il faut également couper court à toute attitude agressive, que ce soit à l’encontre de ses maîtres, des enfants ou de ses congénères. Tout comportement trop brutal, même si c’est en jouant, doit entraîner une réaction immédiate pour le faire stopper net. À défaut, ce genre de comportement pourrait finir par s’installer, et il pourrait donc devenir dominant, agressif et dangereux dans bon nombre de situations.
Pour autant, il ne saurait être question de brusquer ou de punir un Kangal qui se comporte de manière inadéquate, car il risquerait fort de l’interpréter comme une agression. Un maître cédant à l’impatience, s’énervant ou devenant violent à son encontre aurait toutes les chances de le braquer ou de le rendre agressif, et donc d’obtenir un résultat contraire à celui recherché initialement. Le renforcement positif est une bien meilleure manière de l’éduquer, notamment parce que féliciter et encourager les bons comportements, permet de capter plus facilement son attention, lui qui ne fait aucun effort pour exécuter l’exercice qui lui est proposé si celui-ci ne l’intéresse pas.
Quoi qu’il en soit, du fait de son grand gabarit et de sa forte personnalité, la marche en laisse fait partie des choses à apprendre en priorité à son chien. En effet, même une personne musclée et fortement déterminée ne saurait retenir un Kangal décidé à s’en aller ou à aller plutôt dans telle direction. C’est d’autant plus nécessaire que l’utilisation de cet accessoire est indispensable au cours des promenades : s’il ne cesse alors de tirer sur sa laisse, celles-ci ont toutes les chances de virer au cauchemar.
En revanche, s’il est destiné à servir comme chien de garde, aucun apprentissage spécifique n’est nécessaire pour lui apprendre à tenir ce rôle. En effet, son instinct de protection est très fort et inné : chercher à l’accentuer ne ferait que le rendre encore plus agressif envers les personnes inconnues, et donc potentiellement dangereux. Dès l’âge de 18 mois, il est apte à faire un excellent gardien, sans qu’il soit nécessaire de le former à cette tâche.
En revanche, un maître qui sait comment s’y prendre avec un tel chien a la possibilité de lui apprendre de nombreuses autres choses potentiellement utiles, et donc aller assez loin dans son éducation. Bien sûr, comme pour tout chien, les apprentissages sont d’autant plus aisés qu’ils sont entamés dès son plus jeune âge, lorsqu’il est le plus sociable et malléable.
Il en va de même pour sa socialisation, qui diminue grandement les risques d‘accident à l’âge adulte. Autrement dit, il ne faut pas attendre pour le mettre en contact avec un maximum de personnes, de congénères et de représentants d’autres espèces, mais aussi le confronter à tous types de situations dans différents environnements. Cela permet d’en faire un adulte équilibré, qui ne se met pas dans tous ses états lorsque quelque chose d’inhabituel se produit, mais aussi d’être davantage clairvoyant pour analyser les situations, et en particulier identifier ce qui représente ou non un danger.
Enfin, parmi les choses auxquelles il est bon de l’habituer dès son plus jeune âge, figure le fait d’être manipulé. En effet, s’il ne sait pas rester calme quand on le brosse, qu’on lui ausculte les oreilles et les yeux, ou encore qu’on lui taille les griffes, les séances d’entretien risquent fort de tourner au cauchemar.
En somme, l’éducation d’un Kangal n’est pas à la portée du premier venu, et ce chien n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Pourvu d’un très fort instinct de protection et d’une grosse personnalité, capables de s’exprimer à tout moment, il a besoin d’un maître sachant faire preuve à la fois de fermeté, de clarté et de douceur. Il ne convient absolument pas à un éducateur débutant ou trop peu assuré.
Le Kangal est une race de chien très robuste, qui ne présente que peu de risques de santé. Son espérance de vie est de l’ordre de 11 à 13 ans, ce qui est très respectable compte tenu de son gabarit.
En outre, originaire d’une région aux amplitudes thermiques assez prononcées et habitué depuis toujours à vivre en extérieur, il résiste parfaitement aux températures extrêmes et aux intempéries. De fait, il est en mesure de s’accommoder de quasiment tous les climats.
Sa solidité n’empêche pas que, comme toutes les races de chien, il est davantage enclin à contracter certaines maladies. Il s’agit notamment de :
Nombre de problèmes de santé auxquels la race est prédisposée étant ou pouvant être d’origine génétique, tout futur propriétaire a intérêt à se tourner vers un éleveur de Kangals sérieux, qui veille à tester systématiquement les reproducteurs envisagés afin d’écarter ceux qui présentent un risque de transmission d’une tare héréditaire à leurs descendants. Il doit donc être en mesure de présenter les résultats des tests correspondant, en plus d’un certificat de bonne santé du chiot établi par un vétérinaire, ainsi que son carnet de santé ou de vaccination.
Une fois le chiot choisi et adopté, il faut garder en tête que ses premiers mois sont ponctués de fortes périodes de croissance. Il faut donc absolument lui éviter des exercices physiques trop longs ou trop intenses au cours de ses deux premières années, et procéder très graduellement en la matière. À défaut, il risquerait non seulement des blessures à court terme, mais aussi et surtout des problèmes osseux et articulaires susceptibles de l’handicaper toute sa vie durant. La vigilance est d’autant plus de mise que la race est prédisposée notamment à la dysplasie de la hanche et la dysplasie du coude.
Par ailleurs, quel que son soit âge, il est nécessaire de régulièrement vérifier que son chien est en bonne santé. Le meilleur moyen pour cela est de l’emmener faire un bilan complet chez le vétérinaire au moins une fois par an, et davantage lorsqu’il vieillit. Cela permet de déceler au plus tôt un éventuel problème, et d’agir en conséquence. Ces visites sont également l’occasion de faire effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires.
Le propriétaire doit également veiller à ce que son animal ne cesse jamais d’être protégé contre les parasites, et donc à renouveler ses traitements antiparasitaires chaque fois que cela est nécessaire, tout au long de l’année. Cela vaut pour tout chien, mais encore plus pour une race comme le Kangal, qui généralement passe beaucoup de temps dehors.
La fourrure du Kangal doit être brossée une à deux fois par semaine pour éliminer saletés et poils morts, et ainsi faire en sorte qu’elle garde un bel aspect. Lors des périodes de mues, au printemps et en automne, il perd abondamment ses poils, si bien que les séances de brossage doivent être plus rapprochées et plus intenses : en général, une fréquence quotidienne est de mise. En tout état de cause, ce chien n’est pas vraiment adapté aux personnes accordant une grande importance à la propreté de leur intérieur. En effet, il a tôt fait d’accumuler dans sa robe assez fournie des saletés qu’il répand ensuite un peu partout, et ses pertes de poil assez conséquentes en période de mue peuvent rebuter plus d’un futur maître.
En ce qui concerne les bains, ils ne sont que très rarement nécessaires : à moins qu’il ne se soit particulièrement sali au retour d’une promenade, le faire 2 à 3 fois par an suffit amplement. Il peut d’ailleurs être judicieux de les faire coïncider avec les périodes de mue, de manière à faciliter l’élimination des poils morts. Dans tous les cas, il convient d’utiliser systématiquement un shampoing développé tout spécialement pour les chiens, car le pH de leur peau n’est pas le même que celui de celle des humains.
Par ailleurs, comme toute race de chiens aux oreilles qui pendent, le Kangal est particulièrement exposé au risque d’infections et inflammations à ce niveau (par exemple des otites). Elles nécessitent donc une vigilance particulière, afin d’éviter que de l’humilité et des saletés ne s’accumulent dans les conduits auditifs et soient à l’origine de tels problèmes. Il faut donc les vérifier et les nettoyer au moins une fois par semaine, et prendre l’habitude de les sécher après chaque sortie dans un environnement humide.
Il est également conseillé de vérifier ses yeux de façon hebdomadaire, pour s’assurer qu’ils sont propres et ne présentent pas de traces d’infection. S’ils comportent des saletés, il convient en outre d’en nettoyer les contours, afin de les en retirer.
Parfois négligée, la propreté des dents a également son importance : si elles ne sont pas nettoyées régulièrement, la plaque dentaire finit par s’y accumuler. En se transformant en tartre, elle peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé. L’idéal est de brosser chaque jour les dents de son compagnon à l’aide d’un dentifrice pour chien, mais le faire une fois par semaine est déjà convenable.
En ce qui concerne les griffes du Kangal, elles sont très solides et ne s’usent que très peu de manière naturelle, même chez un individu actif. Il convient donc de vérifier régulièrement qu’elles ne sont pas trop longues, et de les tailler dès que c’est le cas. À défaut, elles pourraient le gêner, ou même se casser et le blesser. Dès lors qu’elles touchent le sol, c’est-à-dire qu’on les entend faire du bruit lorsqu’il marche sur des surfaces dures, c’est qu’il est temps d’agir.
Qu’il s’agisse du pelage, des oreilles, des yeux, des dents ou encore des griffes, tous ces gestes d’entretien d’un Kangal nécessitent un certain doigté pour éviter de lui faire mal, voire le blesser. Il pourrait en effet réagir de manière très vive, voire dangereuse, et une telle maladresse serait de nature à compromettre grandement la sérénité des séances futures. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à faire appel la première fois à un vétérinaire ou un toiletteur canin, afin d’apprendre aux côtés d’un professionnel les bons gestes à adopter.
Par ailleurs, mieux vaut s’y mettre très tôt, lorsque l’animal est encore jeune et malléable : il finira par considérer ces manipulations comme parfaitement normales, et sera moins susceptible de se rebiffer. En effet, essayer de faire entendre raison à un Kangal adulte de 60 kilos qui rechigne à se laisser toiletter pourrait rapidement s’avérer périlleux... Il y a aussi de grandes chances que le vétérinaire n’en soit que plus reconnaissant.
Contrairement à ce que sa taille importante pourrait laisser croire, le Kangal n’a pas besoin de rations quotidiennes particulièrement conséquentes. En effet, dans sa Turquie natale, il était habitué à se débrouiller par lui-même pour trouver sa nourriture, et celle-ci n’était en général pas très riche, puisqu’il s’agissait bien souvent de rongeurs ou de végétaux. Aussi, durant des siècles, il dut apprendre à se satisfaire de peu.
S’il peut s’adapter à la nourriture industrielle du commerce, comme des croquettes de qualité spécialement conçues pour les races géantes, il préfère généralement les repas faits maison, composés par exemple de viande et de riz.
Quoi qu’il en soit, il est essentiel que ce qui lui est donné lui apporte bien tous les nutriments et toutes les vitamines qui lui sont nécessaires. Ses besoins en la matière sont déterminés essentiellement par son état de santé, son niveau d’activité et son âge.
Ils évoluent particulièrement rapidement tant qu’il est encore chiot, c’est-à-dire qu’il n’a pas encore atteint l’âge de 18 mois. Son alimentation tout au long de cette période est particulièrement cruciale : s’il reçoit plus que de besoin, cela risque fort d’accélérer encore ses poussées de croissance, avec donc un risque d’autant plus grand de problèmes osseux ou articulaires. Au contraire, s’il n’est alors pas suffisamment nourri, il a de grandes chances de développer des carences et des retards de croissance, avec là aussi parfois des conséquences à vie.
Par ailleurs, quel que soit son âge, il convient de répartir sa ration journalière en au moins deux repas, et même davantage lorsqu’il est petit. En effet, cela limite grandement le risque de dilatation-torsion de l’estomac, auquel la race est prédisposée. Pour la même raison, ceux-ci doivent être pris au calme, et toute activité physique intense doit être proscrite dans l’heure qui précède et surtout dans celle qui suit.
Comme tout chien, mieux vaut également le nourrir à heure fixe : cela permet de gagner et garder sa confiance de son compagnon, en lui faisant constate que son maître est une personne fiable sur qui il peut compter pour satisfaire ses besoins alimentaires. Cela le rend en outre moins enclin à réclamer.
Le Kangal n’est pas particulièrement sujet à l’embonpoint, mais il ne faut pas perdre de vue qu’aucun chien n’est à l’abri de ce genre de problème – surtout s’il a été stérilisé. Au vu de tous les soucis de santé que l’obésité peut causer ou aggraver, il n’est donc pas inutile de le peser tous les mois, afin de déceler rapidement un éventuel dérapage. Si celui-ci se confirme voire s’amplifie lors des mesures suivantes, il convient de prendre rendez-vous avec le vétérinaire : seul celui-ci est à même d’identifier de manière fiable la cause du problème (alimentation inadaptée, maladie, réaction à un médicament…), et indiquer dès lors comment y remédier.
Enfin, comme n’importe quel chien, le Kangal doit avoir en permanence à sa disposition une gamelle d’eau propre et fraîche.
Le Kangal fut développé et élevé dans sa Turquie natale pour surveiller et protéger les troupeaux des éleveurs – principalement des moutons et des chèvres. Il est particulièrement performant pour impressionner et repousser tout type d’intrus ou de prédateurs, n’hésitant pas à se montrer agressif si besoin.
Il continue de nos jours d’être utilisé dans ce cadre, et son efficacité a su convaincre de nombreux éleveurs d’autres pays de faire appel à ses services. On le retrouve ainsi par exemple dans les Alpes… mais aussi dans des endroits plus inattendus.
En effet, à partir de 1994, divers représentants de la race furent envoyés en Namibie dans le cadre d’un programme de protection du guépard, une espèce en voie de disparition. En effet, ce dernier était notamment victime des éleveurs locaux, qui n’hésitaient pas à le tuer car il s’attaquait à leurs troupeaux. Grâce notamment à Laurie Marker, directrice et fondatrice du Cheetah Conservation Fund, de nombreux Kangals furent placés auprès des agriculteurs. Cette initiative fut un franc succès : ces chiens remplirent parfaitement leur rôle dissuasif, et permirent de diminuer à la fois le nombre de têtes de bétail et le nombre de guépards tués.
Il n’y a pas que les troupeaux de ses maîtres que ce chien peut protéger : il excelle aussi dans le rôle de gardien. Avec lui, il n’y a aucun risque qu’une personne inconnue puisse pénétrer dans la maison ou s’en prendre à un membre de la famille, humain ou animal. C’est d’autant plus vrai que ses origines de chien de protection de troupeau font qu’il ne dort jamais que d’un œil, se montrant parfaitement alerte de jour comme de nuit.
Même si la plupart des représentants de la race sont employés comme chiens de travail, certaines personnes adoptent un Kangal comme animal de compagnie. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il n’est vraiment pas fait pour n’importe qui : les maîtres peu avisés en matière d’éducation canine, peu affirmées ou fragiles feraient mieux de passer leur chemin, car ce chien est loin d’être facile à prendre en main – dans tous les sens du terme.
Enfin, ayant avant tout le travail dans le sang, le Kangal n’est pas très joueur et ne se prête pas vraiment aux compétitions de sports canins. Par contre, dans le cadre familial, sa force et son envie de travailler le lui permettent amplement de se rendre utile par exemple en tirant une petite charrette.
Le prix d’un chiot Kangal peut varier fortement d’un individu à l’autre, mais dépend principalement de la qualité de l’élevage et de la lignée dont il est issu, ainsi que de ses caractéristiques et qualités intrinsèques.
Il faut compter en général entre 900 et 1200 euros pour un sujet destiné à la compagnie ou au travail, et la moyenne se situe autour de 1000 euros. Toutefois, un sujet dont les qualités permettent d’en faire un reproducteur peut coûter plus du double.
Au Canada, il n’existe qu’un nombre restreint d’élevages de Kangals, ce qui peut rendre les recherches quelque peu difficiles. De manière générale, les chiots disponibles sont proposés à des prix situés le plus souvent entre 900 à 2000 dollars canadiens.
Pour disposer d’un choix plus ample et éviter un éventuel délai d’attente, il est possible de se tourner vers les États-Unis, où ce chien se trouve généralement entre 700 et 1300 dollars américains. Comme ailleurs, les individus issus des meilleures lignées et destinés à l’élevage et à la reproduction coûtent bien plus cher, puisqu’ils peuvent valoir jusqu’à 5000 dollars américains.
Dans son pays d’origine, la Turquie, le Kangal connaît une popularité grandissante : les éleveurs font face à une demande en forte croissance, tant domestique que pour l’exportation. Il n’est donc pas étonnant que les prix aient fortement augmenté ces dernières années. Pour y acheter un chiot Kangal, il faut généralement compter entre 10 000 et 30 000 livres turques (environ 1300 à 3800 euros).
La plus grande vigilance est toutefois de mise. En effet, la popularité de ce chien a conduit bon nombre de personnes n’ayant que des connaissances limitées – voire inexistantes – en élevage de chiens à se lancer, avec généralement aussi peu de précautions que de scrupules. En outre, de plus en plus de chiots sont volés dans le but d’être revendus dans des marchés, par exemple. Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut donc absolument éviter ce genre de canaux, et se tourner uniquement vers des élevages réputés et de qualité.
Par ailleurs, quel que soit le pays, toute personne souhaitant acheter son chien à l’étranger doit s’informer au préalable de la réglementation relative à l’importation d’un chien dans le pays où elle réside. En outre, elle doit prendre en compte que différentes dépenses (coûts de transport, frais administratifs…) viennent alors s’ajouter au prix d’achat.
Quel que soit l’endroit, mieux vaut éviter de privilégier forcément l’option la moins-disante concernant ce dernier. En effet, il est déterminant que l’animal soit né et ait passé le début de sa vie auprès d’une personne attentive à tous les besoins physiques et psychologiques de ses reproducteurs et des chiots auxquels ceux-ci ont donné naissance. Quitte à payer un peu plus cher pour être sûr que cela ait bien été le cas, il est primordial que le petit ait bénéficié d’une socialisation de qualité dès ses premières semaines, et que ses parents soient bien éduqués et équilibrés. Cela vaut quelle que soit la race, mais c’est encore plus vrai pour un chien comme le Kangal, qui a tendance à avoir un caractère affirmé et peut être dangereux s’il n’est pas bien dans sa tête.
D’ailleurs, comme ce n’est pas un chien à mettre entre toutes les mains, tout éleveur sérieux devrait normalement s’assurer que les adoptants potentiels sont bel et bien aptes à accueillir un tel chien chez eux. Ceci vaut à la fois en termes d’expérience et de compétences (pour mener à bien son éducation) que de lieu de vie. Un éleveur préoccupé par le bien-être futur de ses chiots, et non simplement par l’argent qu’il perçoit en les vendant, est évidemment bien plus recommandable.
Le Kangal est encore de nos jours très présent et utilisé en Turquie. Il reste un excellent chien de travail et fait la fierté des Turcs.
Il s’est également diffusé dans d’autres pays, mais demeure encore assez peu connu, même s’il gagne en popularité notamment auprès des éleveurs recherchant un chien de troupeau fiable et performant. On trouve ainsi désormais bon nombre de représentants de la race au service des bergers des Alpes, par exemple.
En France, on comptait à la fin des années 2010 autour de 350 à 450 enregistrements par an au Livre des Origines Français (LOF). Dans les années 90, ce nombre était de l’ordre de la cinquantaine, puis il connut un essor important entre 2000 et 2013, au point d’approcher les 400.
En Suisse, les effectifs progressent timidement, mais le Kangal est bien présent. D’après les statistiques de la base de données Amicus, sa population totale dans le pays a dépassé les 200 individus en 2020.
Au Royaume-Uni, la situation est très différente, puisque le Kangal est quasiment absent : depuis les premiers enregistrements en 2013, le Kennel Club n’enregistre jamais plus de 20 spécimens par an. Le Berger d’Anatolie n’est pas vraiment logé à meilleure enseigne, et a même perdu du terrain au cours des années 2010, passant de près de 40 naissances par an au début de la décennie à une vingtaine à la fin.
Aux États-Unis, on le trouve autour de la 90ème (sur environ 200) dans le classement des races par popularité établi par l’AKC en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme. Cela marque une progression par rapport au début du 21ème siècle ou même au début des années 2010, lorsqu’il se situait respectivement aux alentours de la 120ème puis de la 110ème place.
Le Kangal ayant essaimé un peu partout dans le monde, on le retrouve aussi dans de nombreux autres endroits très éloignés de ses terres d’origine, tels que le Mexique ou le Japon.
Il est possible de retrouver le Kangal dans divers long-métrages, comme par exemple :
Chien très observateur, qui aime les grands espaces, indépendant, il a tendance à aller se balader tout seul ... Si habitué à voir des chiens et des humains, aucune agressivité mais n' aime pas trop que des inconnus le touchent. A éduquer avec calme et patience mais déteste répéter 10 fois le même exercice car ça n'a aucun sens pour lui. Obéit pour faire plaisir pas par servilité. Calme et attachante race !
Il est agressif car j ai un kangal(berger d anatolie)a vu le facteur qui montait me ramener du courrier et il a mordu son pied
j ai bien connu le chien d anatolie appelé aussi kangal. c est un chien merveilleux. un joueur plein d amour. un gardien hors du commun. un amoureux des espaces... s il trouve une breche pour agrandir son territoire, il ne se gene pas, il nous a fait souvent sortir la voiture pour aller le chercher... c est un chien qui nous marque à vie tellement il est Bon intelligent et d une fidelité remarquable. Tous les membres de notre famille ont ete adopté par lui. Nous n avons jamais eu de soucis meme qd nos enfants etaient jeunes. c est vraiment un Ami exceptionnel.
Suis étonnée de certains commentaires sur le kangal, j'ai un jeune mâle de 8 mois, il va en sociabilisation depuis l'âge de 3 mois et je peux vous assurer qu'il est vraiment sociable avec les autres chiens et avec les humains et enfants. Si il est face à un chien agressif il va se mettre à gronder et se mettre en position pour bien faire comprendre à l'autre qu'il ne se laissera pas dominer mais en général c'est suffisant. Il a une très bonne écoute, mais bien sur c'est un suivi continuel car c'est un chien qui ne sera adulte que vers 3 ans. et je crois que n'importe quel chien doit suivre une sociabilisation tout au long de sa vie pour garder ses codes canins. Beaucoup de chiens qui ont parfois des réactions agressives sont des chiens qui ne sont pas souvent en contact avec d'autres chiens.
Bonjour
J'ai un Kangal qui se prénomme Aslan il a 1 an passé un amour que quand mr a décidé il est assez brute en général sauf avec moi je suis celle qui a le plus d autorité sur lui mon mari et mes 5 enfants commence a en avoir depuis peu.......mais bizarrement Aslan en a après un de mes fils on voit bien que si il pourrait le bouffé il le ferai pourtant Aslan est avec nous tous depuis qu'il a deux mois et 3jours donc à grandit avec les 5 enfants mais il ne l attaque pas régulièrement il a des périodes où il va testé tout le monde sauf une personne ???? moi
Aslan a déjà montré les dents à mon mari et mes enfants.......mais dès qu'il me voyait il arrêtait......je me suis absenté quelques jours pour que ma famille prenne le dessus sur Aslan ce qui a fonctionné sauf pour un de mes fils.........
Bonjour,
Voilà, je viens d'avoir mon 2ème kangal ce qui me fais 3 chiens avec mon cane corso x st Bernard.
J'ai aussi 2 chats, des lezard et une fille de bientôt 4ans.Tout ce passe bien jamais de problème, beaucoup d'amour très fidèle mais besoin de se dépenser et voir plus qu'il ne mange...
Bref, svp évitez de dire des bêtises...Comme tout chiens, il est inutile de le rendre agressif, il sais ce qu'il a à faire.
Alors je tiens a préciser plusieurs choses sur le Kangal. Mon frère en a un, donc je suis très bien placé pour en parler.
De un, je ne conseille pas ce chien à une famille nombreuses (surtout avec de petits enfants) car comme vous avez du lire, c'est un chien très indépendant et assez sauvage d'instinct avec un physique incontestablement dangereux pour les pitchouns.
Je ne le conseille pas non plus à des personnes âgées, du fait de son gabarit surtout.Pour en revenir à mon frère, il vit dans une maison avec sa femme et n'ont pas d'enfants, avec un grand jardin pour HITZER (le kangal).
pour parler de sa personnalité, c'est un chien très agressif envers les autres (toute autre personne que son maître) mais en effet,un très bon chien de garde. Je voulais préciser ces quelques lignes car je sais qu'il y a pas mal d'ignorant à propos de cette race.
Bonjour,
Je lis un peu ce que vous écrivez tous,le Kangaroos est un chien qui se doit de dormir dehors à meme le sol,en cas de pluie ou de trop grand froid,in abris lui suffit,mais pas de coin douillet ou autre confort,a meme le sol,un kangal doit être très peu nourrit,en Turquie,on l'habitue et on le dresse en ne lui donnant que des morceaux de pain àet on les laisse dormir dehors à meme le sol,sachez que ce chien l'unit d'un collier à pointe autour du cou est capable d'affronter un ours et surtout de stopper un sanglier de plus de 300 kilos,je sais de quoi je parle.en aucun ca ce chien doit rester en appartement et etre trop nourrit.attention ce chien a un caractère unique qui le différencie des autres races:le jour il est un chien très obéissant et tranquille,mais la nuit venue,croyez moi il ne laisserait en aucun cas approcher qui que ce soit,sauf son maitre,il ne mordra pas mais se dressera face à la personne tant qu'il n'aura pas l'accord de son maitre
C'est le compagnon parfait s'il est bien sociabilisé..il ne voit que son maître avec qui il a une complicité sans limite si la confiance est là. A ne pas mettre entre toutes les mains quand même car il est puissant et très rapide
La seule chose queje reprocha à cette race, c'es tqu'elle vieillit tres vite
Mon chien a 7 ans et est deja un vieux.
Nous en avons deux. Education ferme, rigueur et patience sont de mises, mais quels résultats ensuite ! Ce sont des chiens calmes, qui aboient très peu et n'ont pas besoin d'être agressifs pour être dissuasifs. Le facteur et les livreurs les aiment bien car se sont les seuls chiens du quartier qui ne les agressent pas, ils font partis de leur quotidien et se contentent de les surveiller de loin...
"il me semble,sans etre particulierement expert ds le domaine,qu'un bon chien au mordant est un chien qui obeit extremement vite et efficacement au ordre dattaque et de relachement des prise et qui a un bon "mordant" maniere de mordre, plus que sont gabarit,je me suis renseigner au sujet des anatolie a ce sujet et on me la fortement deconseiller (chien tres independant et trop tetu et obstiné pour en faire un bon "chien de mordant" dapres les eleveur,meme si jen convient leur puissance et impressionante,jai vue une femmelle de 55 kilo retourné un dogo canarion de 70 kg en la decollant du sol avec sa machoir et son coup..et le vitesse de course et impresionant pour leur gabarits;en percusion se doit etre un masacre^^!
Moi ma petite Nala est très câline
sociable, curieuse et obéissante j'ai eu dur mais l’éducation a bouffioux ma aider
elle est très adorable , elle aime énormément jouer
c'est un amour
Excellent gardien et très complice , absolument pas agressif s'il est bien éduqué et sociabilisé . j'adore !!!!!!!!!!!
Chien très complet au travail s'il est bien dressé, il ne rechigne pas à la tâche et est très sociable si on l'a élevé comme ça.
j ai un berger d anatolie kangal.
je l ai eu a 1 an pas dresser mes adorable, cela fait 8 mois que je l ai est il est vraiment parfait ses le chien de famille pas excellent, il est gentil joueur un peu pot de colle mes c est vraiment une race très docile.
il est super intelligent et comprend tout ce qu on veut lui faire faire bien qu il soit un peut tétu.
pour moi sont seul défaut est qu il es un peut fugueur lorsque l on va au travail on est obliger de l attacher mes il ce couche et nous attend
je travaille dans la sécurité, je suis conductrice de chien de défense, je posséde un beauceron, et j'ai pensé qu'apres la mort de mon chien je prendrai un kangal, seulement apres m'être renseigné, il est interdit au kangal de faire du mordant, donc j'ai laissé tombé cette idée. Vu les vidéos sur le net, j'ai compris pourquoi aussi
jai un kangal et il se trouve q'uil fait du mordant canin et il tres fort dans cette disipline il arrive a casser un baton tres facilement on dit que c'est le chien le plus puissant au monde et sa ne m etonne plus vu qu'il est tres muscle il 79 cm pour 52kilos. ces canines font en moyenne 4.5 cm et je ne ment pas ce qui en fait un tres bon chien au mordant