Belgique - Les communes ont les moyens d'agir contre les chiens dangereux

16/05/2007


Le problème des chiens dits dangereux n'est pas neuf et les villes et communes de Wallonie disposent déjà de mesures leur permettant d'agir à ce niveau, a-t-on appris auprès du président de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW) et bourgmestre de Thuin, Paul Furlan. Les villes et communes disposent déjà de mesures leur permettant d'agir, soit préventivement soit à la suite d'une agression commise par un chien.

Ainsi, le règlement général de police de chaque commune peut déjà imposer des mesures préventives concernant la détention d'animaux, comme l'obligation de tenir les chiens en laisse, qu'ils portent une muselière ou qu'ils soient inscrits sur une liste. Ces mesures, en cas de non respect, sont assorties d'amendes administratives. "Mais il faut évidemment que les communes aient les moyens d'appliquer et de contrôler ces mesures", souligne Paul Furlan.

Les bourgmestres peuvent également prendre un arrêté pour cause de trouble de l'ordre public en cas d'agression commise par un chien. Cette mesure, qui intervient après l'incident et ne concerne qu'une situation bien précise, peut d'ailleurs aller jusqu'à l'euthanasie du chien.

"Nous ne sommes pas pour une interdiction de certains chiens ni pour une réglementation fédérale en la matière, à moins qu'elle ne soit très, très souple", indique le président l'UVCW. "Les deux mesures dont nous disposons nous semblent suffisantes, mais elles peuvent bien sûr toujours être améliorées".

"Le monde scientifique est d'avis qu'une classification basée sur la race n'est pas une bonne classification et je pense par ailleurs qu'il ne faut pas réagir sur le coup de l'émotion, mais prendre le temps de la réflexion", a encore ajouté M. Furlan. "Les vétérinaires que j'ai consultés parlent d'ailleurs moins d'un problème de race que d'un problème d'éducation".

L'union des Villes et Communes de Wallonie a d'ailleurs décidé d'envoyer, dans les jours à venir, un courrier aux 262 bourgmestres pour leur rappeler les armes juridiques dont ils disposent déjà en matière de chiens dangereux. (belga)