Depuis plusieurs années maintenant, à l'étranger comme en France, une nouvelle manière de cohabiter avec les animaux se développe : la médiation animale.
Grâce à la présence de chiens, de chats, mais aussi d'oiseaux, de rongeurs ou encore d'équidés, il est possible d'apporter un soulagement à des personnes en difficulté : enfants, adolescents, adultes et personnes âgées.
Cette thérapie animale, appelée cynothérapie - ou canithérapie - lorsqu'il s'agit de chiens, présente de nombreux avantages permettant de traiter diverses problématiques, tout en respectant des règles et une éthique importante.
La cynothérapie consiste à créer un lien entre des chiens entraînés à la médiation animale et des personnes en situation difficile, qu'elles soient malades, âgées, handicapées ou encore défavorisées. Ainsi, cette intervention a pour objectif de susciter des réactions positives sur lesquelles les spécialistes vont pouvoir rebondir en vue de créer une rencontre de meilleure qualité avec les individus fragilisés. Des professionnels de santé, des éducateurs ou encore des psychologues interviennent ainsi épisodiquement avec ces nouveaux coéquipiers.
Le chien n'est pas considéré comme un outil – ce qui serait éthiquement indéfendable, et légitimement critiqué – mais bien comme un partenaire, un véritable médiateur entre le professionnel et le bénéficiaire. L'objectif est de contribuer à la guérison de la personne et/ou d'améliorer son quotidien tout en adaptant les objectifs en fonction de la problématique de la personne et sa demande.
En effet, entrer en relation avec des individus atteints de maladies graves, en difficulté mentale ou en exclusion sociale est parfois laborieux pour l'entourage et le personnel d'accompagnement. Grâce à la venue d'un individu qui ne fait pas partie du quotidien, les équipes soignantes arrivent à obtenir des petits signes de communication. Cela peut également contribuer à l'amélioration du comportement et/ou du moral de la personne.
Dans le cas de l'hôpital, la présence d'un chien permet d'instaurer une interaction verbale entre les soignants et le patient. Le sujet de conversation peut ainsi être l'attitude du chien qui se déplace dans la pièce, la bonne manière de s'adresser à lui ou de lui apporter de l'affection, mais aussi l'entretien du pelage du chien, son alimentation, ses habitudes... Autant de raisons de recommencer à s'intéresser à autrui et d'établir un lien, même ténu et ponctuel, entre les patients et le chien.
La thérapie avec un chien présente aussi d'autres avantages : baisse de l'apathie des personnes qui ont tendance à être déprimées, augmentation des tentatives de communication verbale et non verbale, adoucissement de l'image du professionnel, spontanéité, intérêt pour l'environnement (même provisoire), créations de nouvelles relations entre les personnes, apaisement, augmentation de la motivation, organisation du quotidien pour pouvoir rencontrer l'animal et l'intervenant, amélioration de la qualité de vie, stimulations sensorielles par le toucher, l'observation visuelle, l'audition, l'olfaction...
Il est extrêmement important, pour les médiateurs humains intervenant avec leurs propres animaux dans des milieux accueillant des personnes en nombre, de s'assurer constamment du bien-être du chien ou de l'animal accompagnant, tant au niveau émotionnel que physique.
Il est en effet inenvisageable de faire vivre au chien un événement traumatisant, dérangeant ou douloureux. Des chartes de vie en groupe et de bonne cohabitation avec l'animal sont ainsi établies, et scrupuleusement respectées. Chaque participant à la canithérapie est invité à bien se comporter, et est accompagné si nécessaire, afin que tout se passe bien pour tout le monde.
En outre, on peut se demander ce que vit le chien lorsqu'il est ainsi amené dans des lieux potentiellement anxiogènes, comme peut par exemple l'être un établissement accueillant des personnes atteintes de maladies mentales graves, des personnes très âgées, ou encore des détenus.
Il se trouve que, contrairement aux premières apparences et aux recours intempestifs (donc forcément réducteurs) qui pourraient être faits lorsque l'on ne connaît pas le sujet, les professionnels sont consciencieux et précautionneux.
C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on ne s'improvise pas intervenant en médiation animale sans formation.
Par ailleurs, les animaux médiateurs, qui ont reçu une éducation spécifique à cette fonction, sont spécialement sélectionnés par un éthologue en fonction de leur aptitude à travailler en médiation animale.
Il n'en reste pas moins fondamental de bien définir le cadre d'intervention, afin de protéger les personnes et les animaux impliqués.
Bien que très répandue aux États-Unis, la cynothérapie - comme la zoothérapie de manière générale - n'est pas encore particulièrement développée en France. Ainsi, pour l'instant, seuls une trentaine d'hôpitaux et maisons de retraite (à Nantes, Lille et Marseille, entre autres) acceptent la présence de chiens.
Pourtant, tous les acteurs reconnaissent aujourd'hui l'influence bénéfique des visites de chiens sur le moral des enfants. Ainsi, leur présence permet de casser la monotonie des journées sans fin. Dès l'arrivée du chien, la magie opère, et les enfants retrouvent le sourire.
La fondation 30 millions d'amis se bat d'ailleurs depuis les années 90 pour faciliter l'intégration des animaux de compagnie en milieu hospitalier, et espère que d'autre hôpitaux tenteront cette même expérience.
La médiation animale représente une possibilité supplémentaire pour aborder le soin à la personne.
Il s'agit d'une dynamique triangulaire composée du professionnel, de la personne bénéficiaire et d'un animal dont les aptitudes de travail ont été validées par un spécialiste du comportement animal.
Cette intervention peut s'avérer une alternative extrêmement efficace pour aider les personnes fragilisées, à condition que son cadre soit régi par une éthique, une déontologie et un professionnalisme sans faille.
j'ai une chienne cocker croisée épagneul qui accompagne ma vie depuis 13 ans. elle s'appelle Fanny. dès le premier regard j'ai su qu'elle allait compter énormément pour moi. gentille, à l'écoute, caline elle m'apportait un certain équilibre. l'amour que je lui portais était réciproque. je travaille dans un foyer d'accueil spécialisé et j'ai présenté le projet d'intégrer Fanny pour le bien-être des usagers qui sont quelquefois en souffrance. j'ai su argumenter les aspects positifs que seraient l'intégration d'un chien dans l'établissement. mon projet a abouti et tous mes collègues ont adhéré. seulement, Fanny a eu des problèmes de santé qui m'ont amené à prendre une décision inconfortable. elle m'a fait comprendre que son cas était incurable,avec confirmation du vétérinaire. j'aurai voulu la garder mais je n'avais pas le droit d'agir en égoïste.
Fanny a été euthanasiée le 27 janvier 2010. j'ai tenu qu'elle soit dans son environnement familier entourée de tous ceux qu'elle aimait. elle est partie dans la dignité, je lui devais bien ça. elle laisse un vide dans mon coeur et j'attends le moment opportun, un signe, pour redonner de l'amour à un chien.
Bonjour, Nous sommes désemparés, notre golden X border, a une AHMI ( anémie hémolytique à médiation immun...