En janvier 1925, une épidémie de diphtérie potentiellement mortelle était sur le point de frapper les habitants de Nome, en Alaska. Le sérum pouvant arrêter la maladie se trouvait à environ 1000 km du village, à Anchorage. Le moteur du seul avion capable de délivrer rapidement les médicaments était gelé et ne démarrait pas. Après avoir examiné toutes les solutions possibles, les autorités décidèrent d'utiliser plusieurs équipages de traîneaux à chiens pour acheminer les médicaments. Le sérum fut transporté par train d'Anchorage à Nenana, où le premier musher prit la route dans le cadre d'un relais destiné à acheminer le sérum nécessaire à Nome.
Au total, ce sont plus de 20 équipages (musher + chiens) qui se relayèrent et affrontèrent le blizzard, avec des températures comprises entre -31 °C et -52°C, et des vents violents. Le 2 février 1925, après 5 jours de ce qu'on appelle la « course au sérum », le dernier musher du relais, le Norvégien Gunnar Kaasen, atteignit Nome avec son attelage, dirigé par Balto. Ce dernier s’illustra en parvenant à rester sur la piste malgré le blizzard qui empêchait de voir à plus d’un mètre devant soi - Kaasen déclara même qu'il pouvait à peine voir sa main devant son visage.
Cela dit, si Balto est le chien qui attira le plus l'attention des média de l'époque, il est loin d'être celui qui parcourut la plus longue distance lors de ce relais épique. Ce privilège revient à Togo, qui appartenait au musher Leonhard Seppala. Accompagné de ses chiens, ce dernier partit de Nome le 29 janvier et atteignit Shaktoolik le 31, après avoir parcouru pas moins de 270 km. Ils y retrouvèrent un attelage qui leur confia le précieux colis, et prirent alors sans tarder le chemin du retour ; ils parcoururent alors 150 km avant de passer le relais au village de Cheenik.