Lorsque les beaux jours sont là et que le soleil brille, ou même tout simplement après un effort intense, les humains ne sont pas forcément les seuls à avoir chaud et à apprécier de faire trempette : c’est également le cas en général de leurs chiens.
Que ce soit au jet d’eau, dans une piscine, en mer ou dans une étendue d'eau douce, les opportunités de se baigner ne manquent pas.
Les lacs et les étangs constituent une option de choix, et peuvent être l’occasion d’une pause fort appréciable au cours d’une randonnée. Toutefois, tous ne sont pas forcément autorisés aux chiens, ou bien ne le sont qu’à certains endroits et/ou sous certaines conditions.
Voici donc une sélection de très beaux lacs et étangs accessibles aux chiens dans chacune des régions de France, précédée de quelques rappels toujours utiles.
Parmi les différents lieux de baignade possibles avec un chien, les lacs et les étangs présentent d’indéniables atouts.
Peu de gens en possédant une, il est courant que les piscines ne fassent pas partie des options disponibles pour qui souhaite permettre à son compagnon de se baigner.
Quant à la mer ou l’océan, s’y rendre peut nécessiter un long – voire très long – trajet, en fonction du lieu où on habite. De fait, y aller relève bien plus souvent de l’exceptionnel que du quotidien.
Les lacs et étangs sont généralement plus proches et facilement accessibles, puisqu’il en existe des milliers disséminés un peu partout dans le territoire. Où que l’on réside, il y a donc potentiellement un lac ou un étang situé à proximité.
Les lacs et étangs présentent bien moins de risques (vagues, courants, méduses…) que la mer, l’océan ou même les rivières : la probabilité que le chien se noie ou soit victime d’un quelconque accident est donc globalement plus faible.
En ce qui concerne le risque de noyade, c’est bien sûr encore plus vrai si on choisit un endroit peu profond. Un tel lieu est d’ailleurs idéal pour apprendre à nager à son chien et lui permettre de s’exercer tant qu’il n’est pas encore très à l’aise.
On peut même décider d’en faire le seul type d’endroit où on permet à son compagnon de se baigner si ses caractéristiques morphologiques le desservent fortement pour la natation. Par exemple, un chien très compact comme le Carlin ou au dos très allongé comme le Teckel ne sera jamais un grand nageur : il n’est pas absurde dès lors de cantonner les baignades aux endroits les plus sûrs.
L’eau douce des lacs et des étangs est moins agressive pour la peau et les muqueuses que l’eau salée de la mer ou l’eau chlorée des piscines. Ces dernières peuvent en effet causer des irritations de la peau, des yeux ou encore des coussinets.
Cet avantage vaut d’ailleurs aussi pour les rivières, qui présentent en revanche un risque accru de noyade, du fait du courant.
Nombre de lacs et étangs se trouvent dans des lieux naturels particulièrement charmants.
Ils peuvent d’ailleurs offrir l’occasion d’une pause appréciée de tous au cours d’une randonnée avec un chien, et sont en outre généralement moins pris d’assaut que les plages du littoral – une sérénité que l’animal est susceptible d’apprécier lui aussi.
Une baignade sans risque n’existe pas. Certes, les lacs et les étangs n’ont pas de courant, ne sont pas toujours très profonds et sont moins peuplés de méduses et autres animaux venimeux, mais des problèmes peuvent néanmoins survenir. Il est important de bien avoir les différents risques en tête et de savoir comment faire pour les minimiser.
En premier lieu, il faut savoir qu'un chien peut se noyer dans n'importe quel point d'eau, y compris un lac ou un étang. En effet, il peut parfaitement subir une crampe ou un gros coup de fatigue (en particulier s’il vient par exemple de marcher plusieurs heures), et ne plus parvenir à nager efficacement. Il peut également présumer de ses forces (surtout s’il n’a pas l’habitude de se baigner) et ne plus parvenir à retourner vers le bord après s’en être trop éloigné.
Pour limiter les risques, le mieux est d’éviter de le laisser nager plus de 15 ou 20 minutes d’affilée. En outre, s’il est fragile ou ne sait pas encore très bien nager, équiper son chien d’un gilet de sauvetage est une option à envisager sérieusement – d’ailleurs, même les chiens sauveteurs en mer en portent, eux qui sont pourtant d’excellent nageurs. Dans tous les cas, il est toujours utile de savoir reconnaître les signes de fatigue chez son animal (halètements importants, mouvements lents ou à l'opposé agitation…) et éviter de le laisser se baigner dans ces moments-là – ou l’inviter à sortir de l’eau s’il s’y trouve alors. Et bien évidemment, il ne faut jamais le forcer à se baigner s’il n’en a pas envie.
Si on est en hiver, que le lac se trouve dans un endroit froid ou simplement que son eau est naturellement froide (par exemple si elle provient d’un glacier), la baignade n’est pas forcément recommandée.
En effet, cette faible température de l’eau ne serait pas sans risque pour l’animal : essoufflement, hypothermie, endolorissement des muscles voire même hydrocution, avec possiblement une noyade à la clé. En effet, les chiens ne sont pas à l’abri de ces phénomènes, même s’ils craignent globalement moins le froid que les humains.
Quand bien même le chien ne boit pas la tasse, qui dit baignade dit forcément absorption d’une quantité plus ou moins importante d’eau. Or, cette dernière n’est pas forcément aussi pure et saine qu’on pourrait le croire, et des bactéries ont tôt fait d’y pulluler…
Les cyanobactéries sont très dangereuses pour les chiens (un peu moins pour les Hommes), et constituent probablement le principal risque d'empoisonnement en eau douce. Donnant à l’eau une teinte verte, elles sont particulièrement présentes dans les lacs, les étangs et les mares lors des périodes de forte chaleur. Elles peuvent provoquer des troubles neurologiques ou hépatiques très graves, jusqu’à potentiellement entraîner un décès. Il est donc essentiel de s’enquérir de leur présence éventuelle avant de laisser son chien se baigner.
Même claire, l’eau douce peut comporter des risques. En effet, faute de mouvement suffisant, le brassage se fait peu voire pas du tout, ce qui permet à toutes sortes de microbes et parasites de proliférer plus facilement que dans une eau courante. S’ils sont ingérés, certains d’entre eux sont susceptibles de causer des maladies parfois graves, comme la leptospirose.
Bien évidemment, les risques sont d’autant plus grands que la quantité d’eau ingurgitée l’est. Pour éviter que son compagnon ne soit tenté de boire l’eau du lac ou de l’étang dans lequel il se baigne, mieux vaut donc lui fournir de l’eau potable emportée dans une bouteille ou une gourde pour chien.
De fait, il faut bien garder en tête que ce n'est pas parce qu'’il s'amuse dans l'eau qu'il n'a pas soif et n’a pas besoin d’être hydraté – a fortiori s’il fait chaud ou s’il vient d’effectuer un effort important.
Les chiens ne sont pas épargnés par les otites, en particulier ceux qui possèdent de grandes oreilles pendantes. Celles-ci sont souvent le fait d’une accumulation de saleté et/ou d’humidité dans le conduit auditif.
Toute baignade implique donc un risque à ce niveau, et c’est vrai aussi pour celles en eau douce. Il faut donc prendre le temps de rincer son chien à l’eau claire puis bien le sécher après qu’il a fait trempette, en n’oubliant pas d’essuyer ses oreilles et les espaces entre ses doigts.
De fait, on a généralement ce réflexe après une baignade dans l’eau salée de la mer ou l’eau chlorée d’une piscine, mais on y pense moins spontanément après une baignade dans un lac ou un étang, alors que le risque existe aussi.
Si les baignades sont souvent synonymes de moments joyeux, cela ne saurait se faire au détriment des tiers, qu’il s’agisse d’humains ou d’animaux. S’amuser, oui, mais sans incommoder ni mettre en danger les autres.
Ainsi, il est courant que certaines plages ou zones en bordure d’un lac soient interdites aux chiens, ou que ces derniers doivent y être tenus en laisse. Pour la quiétude de tous, il est important de respecter ces règles. Par exemple, une personne souffrant de phobie des chiens et venue s’installer spécifiquement dans l’endroit en question pour en être à l’écart n’apprécierait guère de se retrouver subitement nez à nez avec un tel animal, qui plus est si celui-ci évolue en toute liberté…
Même si on est dans un endroit où le meilleur ami de l'Homme est parfaitement toléré, aucun promeneur n’a envie de se retrouver face à un animal paniqué ou agressif, et qui est hors de contrôle. Par conséquent, même si la principale raison de ne pas forcer un chien à se baigner alors qu’il n’en a pas envie est de préserver son bien-être et d’éviter de le traumatiser, les tiers entrent aussi en ligne de compte. En effet, il pourrait alors paniquer, devenir agressif et/ou fuguer : autant de situations dans lesquelles il représenterait un danger potentiel pour les autres animaux ou personnes à proximité.
Même si la présence d’un chien est tolérée, ce n’est pas une raison pour le laisser déranger les autres personnes.
Une chose importante est par exemple de ne pas le laisser aboyer à tue-tête. Il aurait tôt fait de nuire à la sérénité des lieux, mais aussi d’importuner les autres personnes présentes, voire de faire peur aux animaux qui y résident.
S’il se montre trop bruyant, il faut donc le calmer et lui demander de cesser d’aboyer, voire mettre fin à la sortie s’il persiste malgré tout.
Le laisser évoluer sans laisse (dès lors que cela est permis à l’endroit choisi) suppose d’être capable de le faire revenir sur commande dès que cela s’avère nécessaire – par exemple s’il se met à vouloir importuner d’autres personnes ou animaux présents sur les lieux. Autrement dit, comme n’importe où ailleurs, cela nécessite que l’apprentissage du rappel ait été bien intégré.
Il faut également veiller à ce qu'il ne déclenche pas de bagarre avec un autre chien venu profiter des bords du lac ou de l'étang. De manière générale, être dans un endroit agréable et peu fréquenté ne dispense pas de rester vigilant : on reste responsable des faits et gestes de son compagnon à tout instant.
Il ne saurait bien sûr être question que le chien laisse derrière lui des souvenirs de son passage. Comme n’importe où ailleurs, il faut donc toujours avoir sur soi de quoi ramasser ses déjections et laisser l’endroit aussi propre qu’on l’a trouvé.