L'histoire du Briquet Griffon Vendéen

La genèse du Briquet Griffon Vendéen

Le Briquet Griffon Vendéen fait partie des quatre races de griffons vendéens, aux côtés du Grand Griffon Vendéen, du Grand Basset Griffon Vendéen et du Petit Basset Griffon Vendéen.

 

Bien que son histoire remonte au 17ème siècle, il n’est pas très difficile de la résumer. Il s’agit en effet d’un descendant direct du Grand Griffon Vendéen, un chien très similaire mais de plus grande taille qui était alors utilisé en Vendée (dans l’ouest de la France) pour chasser le sanglier et même l'ours. Lui-même descend notamment du Canis Segusius utilisé autrefois par les Gaulois, et partage une partie de son ascendance avec le Basset Fauve de Bretagne.

 

La race fut développée peu avant la première Guerre Mondiale, alors que bon nombre de chasseurs vendéens et des alentours recherchaient un compagnon possédant les mêmes qualités que le Grand Griffon Vendéen, à savoir une grande endurance et un odorat infaillible, mais destiné à pister des proies plus petites. Dans l’optique de répondre à cette demande, le comte Christian d'Elva (1850-1925) et d’autres éleveurs commencèrent à la fin du 19ème siècle à sélectionner et faire se reproduire ensemble des Grand Griffons Vendéens de petite taille. Il est probable que d’autres petits chiens de chasse de type griffon furent également inclus dans les croisements pour réduire la taille.

La diffusion du Briquet Griffon Vendéen dans son pays d'origine

La notoriété et la popularité des spécimens obtenus grâce au travail du compte d'Elva augmentèrent rapidement : de plus en plus de chasseurs se mirent à les employer pour chasser le lièvre et d’autres petits gibiers. Le Briquet Griffon Vendéen fut donc très utilisé en France jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, comme ce fut le cas pour beaucoup d'autres races européennes, celle-ci faillit causer sa disparition. 

 

C’est grâce à Hubert Dezamy, un passionné français qui était également juge d'exposition canine, que l’activité d’élevage fut relancée et que la race fut alors sauvée de l’extinction.

 

Aujourd’hui, le Briquet Griffon Vendéen est encore utilisé comme chien de chasse, mais certains de ses représentants sont cantonnés au simple rôle d'animal de compagnie et de famille.

La reconnaissance du Briquet Griffon Vendéen par les organismes officiels

La diffusion du Briquet Griffon Vendéen en dehors de sa France natale est bien limitée : il est extrêmement rare d'en croiser un hors de son pays d’origine. Ceci va de pair avec une faible reconnaissance.

 

En effet, il est loin d’être reconnu par la majorité des différentes institutions cynologiques nationales et internationales. La Fédération Cynologique Internationale (FCI), qui coordonne les organismes nationaux d’une centaine de pays (dont ceux de la France, la Belgique et la Suisse), a certes franchi le pas dès 1954, mais elle est loin d’avoir fait beaucoup d’émules.

 

C’est flagrant dans le monde anglo-saxon, et notamment en Amérique du Nord, où la race n’est que très peu présente. Le United Kennel Club (UKC) la reconnaît depuis 1996, mais il fait clairement figure d’exception. Ni l’American Kennel Club (AKC), l’autre organisme de référence des États-Unis, ni le Club Canin Canadien (CCC) n’en font de même. De fait, tant les Américains que les Canadiens préfèrent au Briquet Griffon Vendéen (ainsi qu’au Grand Griffon Vendéen, d’ailleurs), le Petit Basset Griffon Vendéen et le Grand Basset Griffon Vendéen. Ils sont d’ailleurs les seuls que l’AKC reconnaît, depuis respectivement 1990 et 2008. Le CKC est même encore plus restrictif, puisqu’il n’a accordé sa reconnaissance qu’au Petit Basset Griffon Vendéen.

 

La situation en Grande-Bretagne est comparable à celle des États-Unis, puisque le prestigieux Kennel Club (KC) britannique reconnaît le Petit Basset Griffon Vendéen et le Grand Basset Griffon Vendéen, mais pas le Briquet Griffon Vendéen ni le Grand Griffon Vendéen.