L’entretien du Yorkshire Terrier est assez chronophage, puisqu’une à deux heures hebdomadaires sont nécessaires pour le garder présentable et lui éviter divers problèmes de santé.
C’est d’autant plus le cas s’il a les poils très longs. Garder ces derniers plus courts permet de se faciliter la tâche, mais suppose de recourir aux services d’un toiletteur professionnel 3 à 4 fois par an.
Le Yorkshire Terrier n’a pas de sous-poil. Cette particularité contribue à ce qu’il perde très peu de poils et que ses mues saisonnières (au printemps et à l’automne) soient très peu prononcées.
Cela ne signifie pas pour autant que son pelage est peu exigeant en termes d’entretien. Si on fait le choix de ne pas le couper, un brossage quotidien s’impose pour éliminer les saletés et éviter la formation de nœuds. En revanche, s’il est maintenu assez court (ce qui suppose un passage chez un toiletteur professionnel tous les 3-4 mois) on peut se contenter de le brosser tous les 3 à 4 jours.
Dans tous les cas, il convient d’utiliser une brosse souple, et le brossage doit être l’occasion d’inspecter sa peau ainsi que de s’assurer de l’absence de parasites et de problème cutané : rougeur, irritation, lésion…
Par ailleurs, il convient de couper ou attacher les longues mèches sur sa tête dès lors qu’elles tombent devant ses yeux : d’une part afin qu’elles ne gênent pas sa vision, et d’autre part pour éviter qu’elles frottent sur ces derniers et entraînent des irritations.
Il faut également couper les poils situés autour de l’anus lorsqu'ils ont poussé, afin que des excréments n’y restent pas accrochés : en plus d’entraîner des salissures et des mauvaises odeurs, cela pourrait finir par provoquer une obstruction anale.
On préconise normalement pour le Yorkshire Terrier un bain toutes les 3 à 4 semaines. Toutefois, il ne faut pas hésiter à s’écarter de cette fréquence si son pelage est particulièrement sale, ou si des substances potentiellement nocives – par exemple du goudron – s’y sont invitées.
Par ailleurs, il faut veiller à utiliser systématiquement un shampoing élaboré spécifiquement pour la gent canine. En effet, la peau d’un chien n’ayant pas le même pH que celle d’un humain, elle risquerait d’être endommagée par un produit conçu pour ce dernier.
Enfin, comme le Yorkshire Terrier est enclin aux bronchites, il est important de prendre l’habitude de bien le sécher après le bain - particulièrement en hiver.
Comme pour n’importe quel chien, entretenir un Yorkshire Terrier suppose notamment de vérifier et de nettoyer régulièrement ses oreilles. Toutefois, celles-ci étant normalement droites, il est moins enclin aux infections dues à l’accumulation de cérumen et d’humidité (otites externes, notamment) que les races aux oreilles tombantes. De ce fait, un nettoyage une à deux fois par mois suffit.
Il doit systématiquement être réalisé uniquement à l’aide d’une lotion auriculaire pour chien : utiliser de l’eau ou tout autre produit risquerait de provoquer une otite, voire un problème plus grave.
Dans tous les cas, si on constate quelque chose d’anormal lors du contrôle ou du nettoyage des oreilles (excès de cérumen, inflammation, rougeurs, taches brunes, mauvaise odeur…), une visite chez le vétérinaire s’impose : tenter d’agir par soi-même risquerait en fait d’aggraver les choses.
Prendre soin d’un Yorkshire Terrier implique de vérifier ses yeux au moins une fois par semaine - voire deux, étant donné qu’il est prédisposé à plusieurs maladies oculaires. Cela permet non seulement de limiter le risque d’infection en procédant à leur nettoyage chaque fois que cela s’avère nécessaire, mais également de déceler rapidement un problème éventuel.
Il faut toutefois s’abstenir de les nettoyer systématiquement en même temps qu’on vérifie leur état, car cela risquerait d’irriter la cornée : un nettoyage ne s’impose qu’en présence de saletés, taches, croûtes ou sécrétions.
Il ne faut pas non plus les nettoyer si on constate quelque chose qui paraît anormal (gonflement, rougeur, surabondance de sécrétions, lésion, mucus, pus, opacité du cristallin…), mais plutôt les faire examiner rapidement par un vétérinaire.
Trop souvent négligée, l’hygiène bucco-dentaire chez le chien est pourtant aussi importante que chez l’Homme. Il est donc indispensable de brosser les dents de son compagnon au moins une fois par semaine - et même dans l’idéal quotidiennement - à l’aide d’une brosse à dents ou d’un doigtier. Cela permet d’éliminer la plaque dentaire et d’éviter qu’en durcissant elle se transforme en tartre, ce qui risquerait d’entraîner divers problèmes : mauvaise haleine, gingivite, parodontose…
C’est d’autant plus important dans le cas du Yorkshire Terrier qu’il est enclin à divers problèmes dentaires. En effet, à cause de la petite taille de sa bouche et de sa tendance à ne pas perdre toutes ses dents de lait, il n’est pas rare que ses dents se chevauchent, ce qui favorise l’accumulation de plaque dentaire - et donc la formation de tartre.
Dans tous les cas, le brossage doit se faire uniquement au moyen d’un dentifrice conçu pour les chiens : un produit destiné aux humains pourrait s’avérer toxique, en fonction des substances qu’il contient.
Enfin, si on constate quoi que ce soit d’anormal au moment de brosser les dents de son chien (douleur, gencive gonflée, saignement…), il ne faut rien tenter par soi-même. En revanche, un tour chez le vétérinaire s’impose.
De l’eau ainsi que des débris de nourriture s’accumulent facilement dans les moustaches et la barbe du Yorkshire Terrier.
Par conséquent, il est judicieux de prendre l’habitude d'essuyer le pourtour de sa bouche après qu’il a bu ou pris son repas, afin d’éviter qu’il ne salisse le domicile.
Bien que le Yorkshire Terrier ne manque pas d’énergie et soit plutôt actif, l’usure naturelle ne suffit pas forcément à limer ses ongles. Cela varie toutefois d’un individu à l’autre, en fonction notamment du type de surfaces sur lesquelles il évolue : les sols durs (ciment, béton, carrelage…) sont plus abrasifs que ceux qui sont souples (par exemple de la moquette).
Dans tous les cas, une coupe manuelle s’impose dès qu’on les entend frotter sur le sol quand il se déplace, car cela signifie qu’ils sont trop longs. En effet, une longueur excessive finirait par le gêner pour marcher normalement et pourrait entraîner à terme des douleurs, voire des problèmes articulaires. Des ongles trop longs risqueraient aussi de se casser, et ce faisant de le blesser et/ou d’être à l’origine d’une infection.
La taille des ongles d’un Yorkshire Terrier doit être effectuée systématiquement avec un accessoire spécifique, c’est-à-dire un coupe-ongles pour chien adapté aux petites races. Il faut faire attention à ne pas couper trop court, au risque de causer une blessure : contrairement aux ongles d’un humain, ceux d’un chien sont traversés par des vaisseaux sanguins. Une grande vigilance est d’autant plus nécessaire dans le cas du Yorkshire Terrier que ses ongles noirs ne permettent pas de distinguer ces derniers.
Même si un Yorkshire Terrier passe généralement beaucoup moins de temps à l’extérieur qu’un chien de berger ou de chasse, il est important de vérifier rapidement l’ensemble de son corps (y compris les coussinets) au retour d’une longue sortie en pleine nature. En effet, cela permet de s’assurer non seulement qu’il ne s’est pas blessé, mais aussi qu’il n’a pas récupéré d’épillets, épines ou parasites – qui autrement ont tôt fait de passer inaperçus compte tenu de la longueur de ses poils.
Par ailleurs, le Yorkshire Terrier étant enclin aux bronchites, il convient de le sécher soigneusement après toute sortie dans un environnement humide – ou bien sûr s’il s’est baigné.
Comme pour n’importe quelle race, l’entretien d’un Yorkshire Terrier nécessite de connaître les bons gestes pour être efficace sans risquer de lui faire mal, voire de le blesser. Un bon moyen d’y parvenir est de les apprendre auprès d’un vétérinaire ou d’un toiletteur professionnel, afin d’être capable d’agir au mieux par la suite.
Dans tous les cas, il est fortement conseillé de l’habituer dès son plus jeune âge à être manipulé, afin qu’il se montre calme et coopératif lors des séances d’entretien. Dès lors, ces dernières ont toutes les chances de bien se passer, voire de devenir des beaux moments de tendresse partagée.
