La santé du Yorkshire Terrier : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Yorkshire Terrier

Le Yorkshire Terrier est plus robuste que ne le laisse penser sa petite taille. Il jouit généralement d’une bonne santé, et son espérance de vie de 13 à 16 ans se situe d’ailleurs dans la moyenne haute des races de gabarit comparable.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Yorkshire Terrier au froid et à la chaleur

Un jeune Yorkshire Terrier se promène dans la neige

Les températures très basses ne conviennent pas au Yorkshire Terrier, notamment du fait de sa prédisposition aux bronchites. Il est cependant assez facile de le prémunir des coups de froid en lui mettant un manteau pour chien lors des promenades hivernales, et en veillant à bien l’essuyer s’il revient mouillé après s’être baigné ou après une balade en milieu très humide.

Lorsqu’au contraire il fait très chaud, le Yorkshire Terrier est comme tout chien susceptible de souffrir d’un coup de chaleur, avec potentiellement à la clef de très graves conséquences. Par conséquent, il est préférable d’éviter les sorties sous un soleil de plomb et de le maintenir au frais durant les heures les plus chaudes.

Maladies du Yorkshire Terrier

Un Yorkshire Terrier chez le vétérinaire

Comme pour tous les chiens très populaires et de ce fait bien documentés, la liste des maladies auxquelles le Yorkshire Terrier est prédisposé est assez longue et peut faire peur. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il jouit généralement d’une santé robuste pour peu qu’on le protège du froid ainsi que du soleil, et qu’une grande partie des représentants de la race ne développent aucune de ces pathologies au cours de leur existence.


Pour autant, il n’est pas inutile de les connaître au moins un peu. Cela permet non seulement d’être capable de déceler rapidement une éventuelle maladie (et le cas échéant d’y faire face dans les meilleures conditions), mais aussi de prendre des mesures de prévention quand c’est possible.


Les maladies articulaires


Le Yorkshire Terrier est prédisposé à deux maladies articulaires :

 

  • la luxation de la rotule, un problème fréquent chez les races de petite taille et qui correspond au fait que la rotule sort de la trachée fémorale. Cela entraîne des douleurs et une boiterie plus ou moins importante. Elle résulte souvent d’une malformation congénitale, et son origine peut être en partie génétique. Dans les cas les plus simples, la rotule peut être remise en place par un vétérinaire. En revanche, les cas les plus graves nécessitent une intervention chirurgicale, mais le succès de cette dernière n’est pas garanti ;

  • la maladie de Legg-Calve-Perthes (ou nécrose aseptique de la tête fémorale), un problème parfois héréditaire qui concerne surtout les petites races et les sujets âgés de moins d’un an. Elle a pour origine une déformation de la tête du fémur, ce qui endommage le cartilage et entraîne une inflammation de l’articulation ainsi que l’apparition d’arthrose. Les conséquences sont des douleurs et une boiterie de plus en plus importante du membre atteint, qui finit par devenir raide si rien n’est fait. Une guérison complète est néanmoins possible via une intervention chirurgicale puis des séances de rééducation.

 

Les maladies neurologiques

 

Le Yorkshire Terrier est enclin à de nombreuses affections neurologiques :

 

  • l’hydrocéphalie, une anomalie congénitale touchant particulièrement les petites races et due à une accumulation de liquide cérébro-spinal dans le cerveau. Cette affection se déclare généralement avant l’âge de 6 mois (plus rarement à l’âge adulte) et peut être asymptomatique, mais le plus souvent divers signes cliniques sont présents : un crâne bombé, des problèmes d’apprentissage, un comportement apathique ou au contraire agressif, des crises d’épilepsie… L’évolution de la maladie est très variable d’un individu à l’autre, mais le pronostic est plutôt réservé en cas d’importants symptômes neurologiques. Toutefois, un traitement médicamenteux ou chirurgical permet parfois d’obtenir de bons résultats ;

  • l’instabilité atlanto-axiale, qui elle aussi concerne surtout les races de petite taille. Elle résulte d’une malformation de l’articulation entre les deux premières vertèbres du cou (l’atlas et l’axis), ce qui entraîne une instabilité à ce niveau, avec pour conséquence une compression de la moelle épinière. Suspectée d’être héréditaire, cette maladie se déclare généralement avant l’âge de 2 ans - et même dès la première année de vie dans 70% des cas. Les signes cliniques sont des douleurs dans la région cervicale, des troubles de l’équilibre et des chutes. En l’absence de prise en charge, elle est susceptible d’évoluer jusqu’à une paralysie des quatre pattes, qui peut être partielle (tétraparésie) ou totale (tétraplégie). Le seul traitement possible est une intervention chirurgicale complexe et risquée. En effet, il n’est pas rare que l’animal décède brutalement d’un arrêt respiratoire en péri-opératoire, c’est-à-dire dans les jours suivant l’intervention ;

  • le kyste quadrigéminal, qui touche surtout les petites races et semble-t-il davantage les mâles que les femelles. Cette pathologie correspond à la présence dans le cerveau d’une poche emplie de liquide, qui comprime celui-ci. Cela n’entraîne pas forcément des symptômes, mais quand il y en a ils apparaissent généralement entre deux semaines et trois mois de vie. Il s’agit principalement de troubles de l’équilibre et de crises d’épilepsie. Un traitement médicamenteux ou chirurgical est possible, mais le pronostic reste variable, en fonction notamment de la taille du kyste (qui peut augmenter ou rester stable) et de la présence ou non de symptômes ;

  • le syndrome de malformation occipitale, une anomalie qui concerne presque exclusivement les petites races. Du fait d’une malformation osseuse de la partie arrière du crâne, le volume de la boîte crânienne est anormalement réduit : de ce fait, le cervelet est repoussé dans l’orifice permettant la jonction entre la boîte crânienne et la colonne vertébrale. Cela a pour conséquences des douleurs ainsi que des démangeaisons parfois très importantes dans la région du cou, des pertes d’équilibre, des problèmes de coordination (ataxie), voire une paralysie partielle (parésie) des pattes avant. Ces symptômes apparaissent généralement alors que le chien a entre 6 mois et 3 ans, mais peuvent se déclarer avant ou bien plus tard (y compris alors qu’il a plus de 12 ans). On peut traiter cette affection via des médicaments et/ou via une opération chirurgicale, mais le pronostic reste réservé ;

  • l’acidurie L-2-HG, qui correspond à l’accumulation d’une molécule (l’acide L-2-hydroxyglutanique) dans le liquide céphalo-rachidien, le sang et l’urine. D’origine héréditaire, cette maladie se manifeste généralement au cours de la première année de vie. Les symptômes progressent lentement et sont multiples : crises d’épilepsie, troubles de l’équilibre, démarche raide, intolérance à l’effort, tremblements de la tête, troubles du comportement, difficultés d’apprentissage, agressivité… Bien qu’on ne puisse pas guérir cette maladie, l’administration d’anti-convulsivants associée à un régime alimentaire particulier permet de ralentir son évolution et d’augmenter l’espérance de vie de l’animal ;

  • l’encéphalopathie nécrosante subaigüe, qui correspond à la mort progressive de l’encéphale (cerveau, cervelet, tronc cérébral). Les symptômes les plus fréquents sont des crises d’épilepsie et des troubles de l’équilibre, mais on peut aussi constater parfois une oscillation involontaire et saccadée du globe oculaire (nystagmus), un strabisme, des difficultés à manger, des tremblements de la tête ou encore une faiblesse des quatre pattes. Les premiers signes se déclarent généralement entre 6 mois et un an, et la situation s’aggrave rapidement. De ce fait, il ne faut généralement pas plus de 3 à 18 mois après l’apparition des symptômes pour que cette maladie incurable conduise au décès de l’animal ;

  • la leuco-encéphalite nécrosante, une maladie inflammatoire du cerveau qui touche principalement les races de petite taille - et particulièrement le Yorkshire Terrier. Elle peut se déclarer entre 4 mois et 10 ans, mais c’est le plus souvent vers 4-5 ans qu’apparaissent les premiers signes : le chien est abattu, marche en rond, souffre de crises d’épilepsie, de troubles de l’équilibre, son globe oculaire oscille de manière saccadée et involontaire (nystagmus)... Un traitement médicamenteux est possible, mais s’avère rarement efficace. En général, les symptômes s’aggravent au fil des mois et l’animal finit par décéder ;

  • l’encéphalite du petit chien blanc (ou syndrome de tremblements répondant à l’administration de corticoïdes), une maladie qu’on pense inflammatoire et qui elle aussi concerne surtout les petites races. Elle se déclare généralement avant 5 ans et se traduit par des tremblements de tout le corps. Quand le cervelet est atteint, d’autres symptômes peuvent apparaître et s’aggraver rapidement :  des tremblements intentionnels quand l’animal fixe son attention sur quelque chose, une oscillation involontaire et saccadée du globe oculaire (nystagmus), la tête qui penche sur le côté, des troubles de l’équilibre, des chutes, et parfois des crises d’épilepsie. Cette affection peut toutefois être guérie à l’aide d’un traitement médicamenteux ;

  • le syndrome de Wobbler (ou spondylomyélopathie cervicale caudale), qui correspond à une compression de la moelle épinière dans la région du cou. Cette compression peut être permanente, ou se produire seulement quand ce dernier est dans une position particulière. Quoi qu’il en soit, plusieurs causes sont possibles : une hernie discale, une malformation osseuse, une instabilité articulaire entre deux vertèbres… La maladie se déclare le plus souvent alors que le chien est déjà adulte et de façon progressive, mais son apparition peut être brutale si elle fait suite à un traumatisme. Elle se manifeste par des troubles de l’équilibre (surtout des pattes arrière), une démarche raide ainsi que des douleurs quand on manipule le cou. Une intervention chirurgicale peut permettre d’y remédier, mais les chances de guérison sont variables et dépendent notamment de la durée écoulée avant la prise en charge, ainsi que de l’importance de la compression de la moelle épinière.

 

Les maladies respiratoires

 

Le Yorkshire Terrier présente une prédisposition à deux types de maladies respiratoires :

 

  • le collapsus trachéal, une affection fréquente chez les races de petite taille. La trachée (c’est-à-dire le conduit permettant la circulation de l’air du larynx aux bronches) est constituée d’anneaux de cartilage. Or, ces derniers sont assez fragiles chez certains individus. Le cas échéant, elle s’affaisse facilement sur elle-même, ce qui ne permet pas à l’air de passer correctement. Il en résulte une toux sèche quand l’animal est excité, et dans les cas graves sa respiration est constamment laborieuse et bruyante. Cette pathologie se déclare généralement alors que le chien est déjà âgé de quelques années. Elle est chronique et progressive, mais peut être guérie par voie médicamenteuse. Par ailleurs, il est possible de réduire la probabilité qu’elle apparaisse en optant pour un harnais plutôt qu’un collier (cela permet d’éviter les pressions sur le cou) et en surveillant le poids de son animal afin d’éviter toute obésité, car celle-ci est un facteur de risque ;

  • la bronchite aigüe (ou broncho-pneumonie), qui correspond à une inflammation des bronches et généralement aussi de la trachée. Les symptômes sont une toux et des sécrétions abondantes, ainsi que de la fièvre. On peut traiter cette maladie par l’administration de médicaments, mais il faut agir rapidement car à défaut elle risque de devenir chronique et plus difficile à soigner.

 

Les maladies oculaires


Le Yorkshire Terrier est également prédisposé à nombre d’affections oculaires :

 

  • la luxation du cristallin, une maladie parfois héréditaire qui correspond à un déplacement anormal de cette partie de l’oeil. Cela entraîne d’importantes douleurs ainsi qu’un décollement de la rétine, des hémorragies et/ou une dégénérescence du nerf optique, avec souvent une perte définitive de la vision en quelques jours seulement. Il est possible d’y remédier via une intervention chirurgicale, mais il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard ;

  • la cataracte héréditaire, un problème qui peut toucher un œil ou les deux et correspond à une opacification du cristallin. Cela entraîne une dégradation progressive de la vision, jusqu’à la cécité totale si rien n’est fait. Contrairement à la forme classique qui concerne surtout les chiens âgés, la forme héréditaire se développe souvent vers 2 ans. Si la prise en charge intervient au début du processus, un traitement médicamenteux peut suffire. Dans le cas contraire, seule une opération chirurgicale peut éviter au chien de devenir aveugle ;

  • l’atrophie progressive de la rétine généralisée, qui est liée à une dégénérescence des capteurs lumineux de la rétine. Elle est toujours bilatérale (c’est-à-dire que les deux yeux sont touchés), se déclare la plupart du temps à l’âge adulte et est incurable. L’animal touché perd d’abord la vision crépusculaire et nocturne, puis les choses continuent de se dégrader progressivement : il perd la vision diurne et devient donc totalement aveugle en l’espace de deux à trois ans ;

  • la dystrophie cornéenne stromale, qui correspond à un dépôt de lipides dans la couche la plus épaisse de la cornée (le stroma cornéen) du fait d’une perturbation de son métabolisme. Se déclenchant la plupart du temps entre 5 mois et 5 ans, cette maladie entraîne une inflammation de la cornée et à terme sa dégénérescence. Elle est généralement bilatérale, c’est-à-dire que les deux yeux sont atteints - quoique pas forcément en même temps. Il n’existe pas de traitement efficace permettant d’y remédier, mais la plupart du temps elle n’affecte pas la vision ;

  • la sécheresse oculaire ou kérato-conjonctivite sèche (KCS), une affection causée par une production insuffisante de larmes. Il en résulte des démangeaisons, des douleurs, des rougeurs ainsi qu’un excès de mucus. En général, elle commence à se manifester par des conjonctivites traitables au moyen d’antibiotiques, puis le problème s’aggrave et ces derniers ne suffisent plus. On constate alors l’apparition de vaisseaux sanguins dans la cornée, qui se multiplient et finissent par non seulement pigmenter cette dernière, mais aussi l’épaissir et l’opacifier. Les yeux deviennent alors enclins aux infections, entraînant potentiellement et rapidement des ulcères profonds, voire la perforation de l’œil. Si rien n’est fait, les conséquences à terme sont la perte totale de la vision et parfois même la nécrose de l’œil. On peut traiter cette maladie à l’aide de médicaments visant à stimuler les glandes lacrymales, mais cela n’est pas toujours suffisant. Le cas échéant, une intervention chirurgicale est nécessaire. Toutefois, un succès total n’est pas garanti : elle ne dispense pas toujours de devoir administrer à l’animal un traitement à vie ;

  • l’entropion, une affection qui peut être d’origine héréditaire et désigne le fait que la paupière est enroulée vers l’intérieur de l’œil, si bien qu’elle se retrouve au contact du globe oculaire. Le frottement des cils – et parfois des poils – sur celui-ci entraîne une forte et douloureuse irritation avec pour conséquences des rougeurs, des larmoiements… Une intervention chirurgicale permet toutefois de corriger cette anomalie ;

  • la microphtalmie, une anomalie d’origine héréditaire qui correspond au fait que le globe oculaire ne se développe pas correctement et reste anormalement petit. Elle est incurable, mais sans conséquence en elle-même car non évolutive. Toutefois, elle est souvent associée à d’autres pathologies (cataracte, kérato-conjonctivite sèche, décollement de la rétine…) qui elles peuvent conduire à une perte de la vision ;


Les maladies dentaires


Le chevauchement dentaire est relativement fréquent chez le Yorkshire Terrier : d’une part car il a une petite bouche, et d’autre part car il a tendance à ne pas perdre toutes ses dents de lait. On peut certes extraire chirurgicalement ces dernières si elles ne tombent pas d’elles-mêmes, mais dans l’intervalle cette persistance entraîne généralement un mauvais positionnement des dents définitives.


En cas de chevauchement dentaire, des débris d’aliments se coincent plus facilement entre ses dents, ce qui favorise l’accumulation de plaque dentaire et la formation de tartre.


Ceci explique que le Yorkshire Terrier est prédisposé à plusieurs types de problèmes dentaires :

 

  • la carie, qui se développe à la racine d’une ou plusieurs dent(s) et entraîne une douloureuse inflammation de sa partie interne (la pulpe), puis à terme sa destruction. Il faut alors extraire la ou les dent(s) atteinte(s), non seulement pour soulager l’animal mais aussi pour éviter que la carie ne se propage aux dents voisines ;

  • la gingivite, une inflammation des gencives due au tartre et dont les signes cliniques les plus courants sont une mauvaise haleine ainsi qu’un gonflement et des saignements des gencives. Un détartrage s’impose alors pour traiter le problème et éviter qu’il n’évolue vers une maladie plus grave, par exemple une parodontose ;

  • la parodontite et la parodontose, des affections d’origine bactérienne qui touchent le parodonte, c’est-à-dire les tissus de soutien des dents – notamment la gencive et l’os alvéolaire, généralement atteints en même temps. Ces maladies entraînent une sévère inflammation de la gencive qui, si elle n’est pas prise en charge, provoque à terme la destruction de l’os et la chute des dents. Si rien n’est fait, les conséquences risquent même d’être très graves - voire fatales -, car les bactéries en cause peuvent migrer et infecter des organes vitaux : cœur, foie, poumons… Le traitement consiste à administrer des antibiotiques, à réaliser un détartrage complet et à ôter la ou les dent(s) malade(s).

 

Les autres maladies

 

  • le shunt porto-systémique, une anomalie congénitale probablement favorisée par un facteur héréditaire, qui fait qu’une partie du sang n’est pas envoyée vers le foie et n’est donc pas « nettoyé ». Les symptômes sont variés, mais peuvent rester discrets jusqu’à un certain âge : retard de croissance, amaigrissement, troubles neurologiques et/ou digestifs… Il est néanmoins possible d’y remédier via une intervention chirurgicale ;

  • la maladie valvulaire dégénérative, une affection courante chez cette race et qui correspond à une dégénérescence des valves cardiaques – notamment la valve mitrale, qui permet au sang de passer de l’oreillette gauche au ventricule gauche du cœur. Elle se manifeste par de la toux, de la fatigue, une respiration rapide et une intolérance à l’effort. On ne peut la guérir, mais un traitement médicamenteux permet de limiter les symptômes et d’offrir une meilleure qualité de vie à l’animal ;

  • la hernie discale, qui correspond au fait qu’un disque intervertébral se déplace et vient comprimer la moelle épinière. Cette maladie existe sous deux formes : celle nommée « de type 1 » touche particulièrement le Yorkshire Terrier ainsi que d’autres petites races, et se manifeste généralement vers 3 ou 4 ans. Les premiers symptômes sont de fortes douleurs et des difficultés à bouger, puis on constate une paralysie plus ou moins importante des pattes arrière – voire des quatre membres. Si le problème est pris en charge très tôt, un traitement médicamenteux et du repos peuvent s’avérer suffisants. Néanmoins, dans la plupart des cas, une intervention chirurgicale s’impose ;

  • l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal causé par le fait que la glande thyroïde ne produit pas assez d’hormones. Parfois d’origine héréditaire, cette affection entraîne une baisse du métabolisme qui peut se manifester de diverses façons : fatigue intense, pelage terne et en mauvais état, prise de poids, difficultés respiratoires, sensibilité prononcée au froid, fréquence cardiaque anormalement lente… Un traitement à base d’hormones de synthèse permet d’éviter ces symptômes, mais il doit être administré à vie ;

  • l’hypoglycémie, qui correspond à une baisse du taux de glucose dans le sang et concerne particulièrement les chiots. Les signes cliniques sont un manque d’appétit, un état léthargique, des tremblements, des problèmes de coordination (ataxie), voire un coma. On peut toutefois y remédier via l’administration de sucre et en fractionnant la ration alimentaire journalière en plusieurs repas ;

  • la dermatite atopique, une maladie inflammatoire chronique de la peau en réaction à un ou plusieurs allergène(s) environnemental(aux) : pollens, acariens… D'origine héréditaire, elle commence généralement à se manifester alors que le chien est âgé de 6 mois à 3 ans et se traduit en particulier par de sévères démangeaisons (notamment au niveau des doigts) ainsi que des otites récurrentes. On ne peut la guérir, mais il existe différents moyens de réduire les symptômes et les crises : désensibilisation, traitement antiparasitaire de l’environnement et de l’animal, médicament pour calmer les démangeaisons et/ou les infections, shampoing renforçant les défenses cutanées, etc.

Risque d'obésité du Yorkshire Terrier

Un Yorkshire Terrier assi sur une canapé

Bien qu’il soit joueur et énergique, le Yorkshire Terrier est enclin à prendre assez facilement du poids, et c’est d’autant plus vrai dans le cas d’un individu stérilisé.

Il est donc important de le peser au moins une fois par mois, voire même plus souvent si on a l’impression qu’il s’arrondit. En effet, l’obésité n’est pas un problème anodin : elle peut avoir de graves conséquences sur sa santé, que ce soit en provoquant des maladies ou en aggravant des pathologies déjà existantes.

Dans le cas d’une prise de poids qui se confirme – voire s’aggrave – au fur et à mesure des pesées, il est nécessaire de consulter un vétérinaire afin d’y remédier dans les plus brefs délais. Lui seul est à même de déterminer l’origine du problème, qui peut être d’ordre médical (maladie, réaction à un traitement…) ou alimentaire (nourriture trop abondante et/ou trop riche…).

Il convient d’ailleurs de souligner que comme pour toute petite race, un écart de quelques centaines de grammes par rapport à son poids idéal est déjà significatif et ne doit pas être ignoré.

Dans tous les cas, il est nécessaire de réagir rapidement en cas de dérapage, au risque d’entrer dans un cercle vicieux : un animal en surpoids devenant moins actif, il a toutes les chances de continuer à grossir.

Causes de mortalité du Yorkshire Terrier

Un Yorkshire Terrier avec un masque d'oxygène

Une étude sur la mortalité canine aux États-Unis entre 1984 et 2004, parue en 2011 dans le Journal of Veterinary Internal Medicine et intitulée « Mortality in North American Dogs from 1984 to 2004 : An Investigation into Age-, Size- and Breed-Related Causes of Death », montre que les maladies respiratoires sont chez le Yorkshire Terrier la première cause de mortalité. En effet, elles représentent environ 16% des décès étudiés, soit le double de la moyenne toutes races confondues.


Viennent ensuite les maladies neurologiques et les maladies gastro-entérologiques, responsables les unes comme les autres d’environ 13,5% des décès. Ce sont des proportions légèrement supérieures à celles concernant l’ensemble des races, qui tournent respectivement autour de 11 et 12,5 %.


En revanche, les cancers ne représentent qu’à peu près 11% des décès recensés : c’est nettement moins que la moyenne toutes races confondues, qui avoisine les 30%. Le Yorkshire Terrier est donc beaucoup moins touché par ce type de maladie que la plupart de ses congénères.

Adopter un Yorkshire Terrier en bonne santé

Un couple faisant un baiser à un Yorkshire Terrier

Même si le Yorkshire Terrier jouit en général d’une santé robuste, force est de constater qu’il est prédisposé à un certain nombre de maladies héréditaires ou dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire. Il est donc indispensable de se tourner vers un éleveur responsable quand on envisage d’adopter un représentant de cette race.


En effet, un professionnel sérieux soumet systématiquement ses reproducteurs potentiels à des tests génétiques et écarte ceux qui pourraient transmettre une maladie héréditaire à leur descendance : hernie discale, luxation primaire du cristallin, atrophie progressive de la rétine…

Il doit évidemment être en mesure de fournir les résultats de ces tests, que ceux-ci aient été réalisés sur les parents ou le chiot – voire d’ailleurs le faire spontanément. Il en va de même pour le détail des vaccins reçus par le petit et le certificat de bonne santé signé par un vétérinaire.

Outre le fait de choisir rigoureusement ses reproducteurs, un éleveur digne de confiance veille également à les ménager, notamment en faisant en sorte que ses femelles aient une seule portée par an. On peut tâcher de vérifier ce qu’il en est en consultant sur son site ou ses réseaux sociaux les dates de mise bas des différentes chiennes.

Il veille aussi à ce que les petits naissent et grandissent dans de bonnes conditions, en leur offrant un suivi vétérinaire de qualité ainsi qu’un environnement salubre. Il est d’ailleurs recommandé de vérifier ce dernier point lors de la visite de l’élevage.

Évidemment, toutes ces précautions et le travail qui en découle ont un coût, qui est répercuté sur le prix de vente des chiots. Cependant, cela vaut largement la peine de dépenser un peu plus au moment de l’adoption si on augmente ainsi la probabilité d’obtenir un animal en bonne santé et ayant toutes les chances de le rester.

Fragilité du Yorkshire Terrier en période de croissance

Deux Yorkshire Terriers dans un panier avec un bouquet de fleurs

Comme chez n’importe quelle race, un chiot Yorkshire Terrier passe l’essentiel de ses premiers mois à jouer, sans être conscient des risques qu’il encourt.


Or, il faut savoir qu’il est assez fragile pendant sa croissance, en particulier au niveau des articulations et du squelette. Sa témérité pourrait avoir de fâcheuses conséquences, tant à court terme (blessure) que plus tard (malformations, fragilités osseuses et/ou articulaires…) - avec potentiellement des séquelles à vie.


Il convient donc de modérer si nécessaire ses ardeurs et de lui éviter tout exercice très intense et/ou prolongé tant qu’il n’a pas atteint sa taille adulte, soit vers 12 mois.


Il est également essentiel de faire en sorte qu'il dispose d’un endroit au calme pour se reposer sans que rien ni personne ne perturbe son sommeil. En effet, ce dernier est indispensable à sa récupération ainsi qu’à son bon développement physique et psychique. Il convient d’ailleurs de souligner qu’un chiot dort beaucoup plus qu’un chien adulte : généralement plus de 15 heures par jour, et même près de 20 les premiers mois.

Maintenir un Yorkshire Terrier en bonne santé

Un Yorkshire Terrier en train de se faire examiner par un vétérinaire

La meilleure façon de garder son compagnon en bonne santé est de lui faire faire régulièrement (d’abord une fois par an, puis plus fréquemment quand il prend de l’âge) un bilan de santé complet chez un vétérinaire. En effet, cela permet de déceler rapidement un problème éventuel – parfois même avant l’apparition des premiers symptômes –, et d’y faire face dans les meilleures conditions. C’est aussi un bon moyen de ne pas oublier ses rappels de vaccins, essentiels pour le protéger de maladies potentiellement fatales.


Il convient également de lui administrer tout au long de l’année des traitements antiparasitaires préventifs, aussi bien internes (vermifuges) qu’externes, afin qu’il soit protégé en permanence.  


Un autre point important est d’éviter tout surpoids, et pour cela de peser son chien au moins une fois par mois - voire plus si on a affaire à un individu particulièrement à risque, par exemple du fait qu’il est gourmand et/ou a été stérilisé.


En plus de ces mesures qui sont valables pour toutes les races, il faut garder à l’esprit que le Yorkshire Terrier est enclin aux bronchites. Par conséquent, mieux vaut éviter les longues sorties quand il fait particulièrement froid et/ou humide, et préférer alors de courtes promenades en l’équipant d’un manteau pour chien. Il convient également de systématiquement le sécher soigneusement lorsqu’il est mouillé, même si par exemple il est seulement sorti quelques minutes pour faire ses besoins dans le jardin sous la pluie.

Assurer un Yorkshire Terrier

Zoom sur un biscuit pour chien et un stéthoscope posés sur une feuille de papier

Bien que le Yorkshire Terrier jouisse en moyenne d’une bonne santé, nul n’est à l’abri d’une maladie ou d’un grave accident. Dans un cas comme dans l’autre, ces aléas sont susceptibles d’entraîner des traitements lourds et très onéreux, parfois à vie.


Il peut donc être judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien : cela permet de bénéficier d’un soutien non négligeable en cas de coup dur, et d’éviter de se retrouver potentiellement dans une situation financière difficile.


L’offre en la matière est toutefois très vaste, et même pour une race donnée les tarifs varient fortement en fonction de l’âge du chien, du taux de couverture, de ce qui est pris en charge ou pas, de la nécessité ou non d’avancer les frais, de l’existence éventuelle d’un forfait prévention, etc. Il est donc judicieux de demander plusieurs devis, afin de pouvoir comparer les différentes formules et opter pour celle qui convient le mieux.


En règle générale, le coût d’une assurance santé pour un chiot Yorkshire Terrier de 6 mois se situe entre 5 et 30 euros par mois pour une formule d’entrée de gamme. Si on opte pour une formule premium, c’est-à-dire proposant une couverture plus complète, il faut prévoir plutôt un budget mensuel de 30 à 70 euros.


Dans le cas d’un adulte de 4 ans, les contrats les moins chers se situent également entre 5 et 30 euros par mois. Pour une prise en charge plus large, il faut compter environ 40 à 75 euros.


En tout cas, assurer un Yorkshire Terrier est relativement peu onéreux en comparaison d’autres races, ce qui confirme la bonne santé générale de ce chien.