La santé du Shih Tzu : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Shih Tzu

Bien que son museau aplati et son nez très court impliquent une capacité respiratoire assez limitée, le Shih Tzu jouit globalement d’une santé robuste. Son espérance de vie de 13 à 17 ans se situe d’ailleurs dans la moyenne haute des races de même gabarit.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Shih Tzu au froid et à la chaleur

un chiot Shih Tzu avec un manteau dans la neige

Un climat tempéré (ni trop chaud, ni trop froid, ni très humide) est l’idéal pour le Shih Tzu, car le fait d’être brachycéphale (c’est-à-dire d’avoir un museau écrasé et un nez très court) implique qu’il est particulièrement sensible aux températures extrêmes ainsi qu’à l’humidité. En effet, son nez est trop court pour que l’air puisse se refroidir, se réchauffer ou s’assécher avant d’atteindre ses poumons.


Cela dit, si l’hiver on le couvre d’un manteau pour chien et on évite de le sortir dans un environnement très humide, on réduit grandement la probabilité qu’un problème survienne.


Les fortes chaleurs sont nettement plus dangereuses pour lui, car sa morphologie faciale particulière l’empêche d’haleter autant que nécessaire pour se rafraîchir efficacement. En effet, quelle que soit sa race et contrairement aux humains, un chien ne transpire quasiment pas : son principal moyen de refroidir son corps est le halètement. Le Shih Tzu est donc bien plus susceptible que la plupart de ses semblables d’être victime d’un coup de chaleur, avec à la clef des conséquences très graves - voire fatales. Lorsque les températures sont élevées, il faut donc s’assurer qu’il reste au frais et proscrire les sorties aux heures les plus chaudes. Si le mercure atteint vraiment des sommets, on peut également le rafraîchir à l’aide d’un collier ou d’un manteau rafraîchissant.

Maladies du Shih Tzu

Un Shih Tzu prenant un médicament

Le Shih Tzu étant une race bien connue et très documentée, la liste des maladies auxquelles il est prédisposé est longue et peut paraître effrayante. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’en règle générale il jouit d’une bonne santé, a fortiori si l’on veille à le protéger lorsqu’il fait froid, chaud et/ou humide. Une bonne partie des représentants de la race ne souffrent d’ailleurs d’aucune de ces affections au cours de leur vie.


Cela ne dispense pas de s’informer sur le sujet : on est ainsi plus facilement en mesure de déceler au plus tôt un éventuel problème, et dès lors y faire face dans les meilleures conditions. Connaître ces maladies peut aussi permettre de prendre des actions préventives adéquates.


Les maladies articulaires


Le Shih Tzu a des articulations assez fragiles, et est prédisposé à plusieurs problèmes touchant ces dernières :

 

  • la dysplasie de la hanche, qui correspond au fait que la tête du fémur ne tient pas bien en place dans son logement et touche généralement les deux hanches à la fois. Elle entraîne des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger puis de l’arthrose – voire à terme la paralysie du ou des membres atteints. Son apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire, mais celui-ci est une condition ni nécessaire ni suffisante. Dans tous les cas, si le problème est décelé très tôt, il est possible de le traiter par voie chirurgicale. À défaut, des traitements médicamenteux et chirurgicaux peuvent au moins permettre de limiter les symptômes ;

  • la dysplasie du coude, semblable à celle de la hanche mais qui concerne l’articulation du coude. La tête de l’humérus ne tient pas correctement en place, ce qui provoque des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger et à terme de l’arthrose. La maladie peut être guérie chirurgicalement si elle est diagnostiquée très tôt. Dans le cas contraire, des traitements chirurgicaux et médicamenteux sont susceptibles d’en atténuer les symptômes ;

  • la luxation de la rotule, un problème qui touche particulièrement les petites races. Elle correspond au fait que la rotule sorte de la trachée fémorale, avec à la clef des douleurs ainsi qu’une boiterie plus ou moins sévère. L’origine de cette affection peut être en partie génétique, car elle résulte souvent d’une malformation congénitale. Dans les cas les plus simples, la rotule peut être remise en place par un vétérinaire ; dans les plus graves, il est nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale, sans pour autant que le succès soit garanti ;

  • la rupture des ligaments croisés, lesquels assurent en temps normal la stabilité de l’articulation du genou. Ils s’affaiblissent progressivement jusqu’à casser ou se déchirer, ce qui provoque des douleurs, des boiteries et l’apparition précoce d’arthrite. Elle peut avoir pour origine un traumatisme mais est le plus souvent une maladie, et la rupture se produit alors au cours d’une activité habituelle. On peut toutefois y remédier en posant une prothèse pour restaurer la fonction des ligaments croisés.

 

Les maladies neurologiques


En plus de différents problèmes articulaires, le Shih Tzu est prédisposé à plusieurs maladies neurologiques :

 

  • la méningo-encéphalite nécrosante, une maladie encore mal connue qui correspond à une inflammation du système nerveux central. Elle apparaît souvent vers l’âge de deux ans et touche principalement des races de petite taille. Les symptômes sont progressifs : l’animal a d’abord des troubles de la coordination (ataxie), puis des convulsions, puis il devient dépressif et/ou aveugle. Il finit généralement par tomber dans le coma et décéder en l’espace de quelques semaines à quelques mois. Un traitement médicamenteux existe, mais il s’avère inefficace dans la plupart des cas ;

  •  le kyste quadrigéminal, qui correspond à la formation d’une poche contenant du liquide dans le cerveau, ce qui entraîne une compression de ce dernier. Cette affection touche surtout les races de petite taille et peut entraîner l’apparition de symptômes – notamment des crises d’épilepsie et des troubles de l’équilibre. Néanmoins, cela n’a rien de systématique et les signes peuvent n’apparaître qu’à un âge avancé – voire même jamais. En fonction de la taille du kyste (qui peut rester stable ou augmenter) et de la présence ou non de symptômes, le vétérinaire recommande éventuellement un traitement chirurgical et/ou médicamenteux ;

  • le syndrome de tremblements répondant à l’administration de corticoïdes, aussi connue sous le nom d’encéphalite du petit chien blanc et qui touche principalement les races de petite taille. Elle se déclare généralement avant l’âge de cinq ans et se manifeste par des tremblements généralisés. Dans le cas où le cervelet est atteint, on constate également d’autres symptômes, qui s’aggravent rapidement : des tremblements intentionnels (c’est-à-dire qui ne se produisent que lorsque l’animal fixe son attention sur quelque chose, par exemple quand il boit ou mange), la tête qui penche de côté, une oscillation saccadée du globe oculaire (nystagmus), des troubles de l’équilibre, des chutes et dans certains cas des crises d’épilepsie. Un traitement médicamenteux permet toutefois de la guérir ;

  •  l’épilepsie, une maladie chronique du système nerveux qui est souvent d’origine héréditaire. Elle se manifeste par des crises convulsives, qui diffèrent d’un individu à l’autre et d’une occurrence à l’autre mais sont parfois impressionnantes. On ne peut la guérir, mais il existe des traitements capables de réduire l’intensité et la fréquences des crises, au point de permettre à l’animal de mener une vie pratiquement normale.


Les maladies oculaires


Le Shih Tzu est particulièrement enclin à toutes sortes d’affections oculaires :

 

  • la cataracte, qui correspond à une opacification du cristallin. Si rien n’est fait, elle entraîne une perte progressive de la vision jusqu’à la cécité totale. Ce problème peut être d’origine héréditaire et concerne surtout les sujets âgés, mais une intervention chirurgicale permet d'y remédier ;

  • la kératite superficielle chronique, aussi connue sous le nom de pannus, une maladie inflammatoire et évolutive de la cornée qui touche les deux yeux. Bien que son origine exacte ne soit pas connue, on suspecte un lien avec un dysfonctionnement du système immunitaire. Elle se manifeste en tout cas par l’apparition dans la cornée d’un infiltrat (amas de cellules) rouge ou rosé, le développement anormal de vaisseaux sanguins et souvent des pigments noirs. En l’absence de prise en charge, tout cela entraîne une opacification de la cornée et, à terme, une dégradation importante de la vision. Il existe toutefois des traitements médicamenteux à base de corticoïdes, et d’autres visant à améliorer localement les réactions du système immunitaire ;

  • l’hypoplasie du nerf optique, une malformation du nerf optique et de la rétine. Cette maladie se déclare généralement vers l’âge de 16 mois et se manifeste par une mydriase (dilatation des pupilles), ainsi qu’une dégradation visuelle permanente plus ou moins prononcée. Dans les cas les plus graves, elle aboutit à la cécité totale. Il n’existe pas de traitement, mais on ne constate pas d’aggravation dans le temps ;

  • la dégénérescence vitréenne primaire, une affection qui touche l’humeur vitrée, c’est-à-dire la partie de l’œil située entre la rétine et le cristallin. Au lieu d’être gélatineuse comme c’est normalement le cas, celle-ci se liquéfie et on y constate également la présence de corps flottants ainsi que de dépôts de calcium, de lipides ou de cholestérol. Ces anomalies entraînent une dégradation de la vue. Cette pathologie n’a été identifiée que très récemment et se déclare le plus souvent alors que l’animal est entré récemment dans l’âge adulte. Il n’existe pas pour le moment de traitement efficace, si bien que la seule chose à faire est de la suivre de près afin de détecter au plus vite - et traiter - d’éventuels problèmes associés : glaucome, luxation du cristallin, décollement de la rétine… ;

  • la dystrophie cornéenne stromale, qui correspond à un dépôt de lipides dans le stroma cornéen, c’est-à-dire la couche la plus épaisse de la cornée. Cette maladie se déclare principalement chez des sujets assez jeunes (âgés alors de 5 mois à 5 ans) et entraîne une inflammation de la cornée, qui évolue ensuite vers une dégénérescence de cette dernière. Généralement, les deux yeux sont atteints, même s’ils ne le sont pas toujours en même temps. Il n’existe pour le moment aucun traitement efficace, mais généralement on ne constate pas d’impact sur la vision ;

  • la kérato-conjonctivite sèche (ou sécheresse oculaire), un problème dû à une production insuffisante de larmes. Cela provoque un dessèchement de la cornée et de la conjonctive (c’est-à-dire de la muqueuse de l’œil), qui lui-même entraîne une inflammation de la cornée (kératite) ainsi qu’une surinfection bactérienne de la conjonctive. Les symptômes sont notamment des douleurs, des rougeurs et un excès de mucus. Cette affection se déclare généralement entre 0 et 2 ans ou entre 4 et 6 ans, et peut être traitée avec des médicaments qui favorisent la sécrétion de larmes. On peut aussi envisager une intervention chirurgicale, mais le résultat est aléatoire, et elle ne dispense pas toujours de devoir administrer à l’animal un traitement à vie ;

  • la microphtalmie, qui correspond au fait que le globe oculaire ne se développe pas correctement et reste anormalement petit. Cette anomalie d’origine héréditaire n’est pas guérissable, mais elle n’est pas évolutive. En revanche, elle s’accompagne généralement d’autres problèmes oculaires (cataracte, décollement de la rétine…), qui eux peuvent l’être et conduire à une perte de la vision ;

  • l’euryblépharon (ou macroblépharon), une malformation des paupières qui fait que leur ouverture est réduite - ce qui entraîne souvent d’autres problèmes : kératite, conjonctivite… Les races brachycéphales y sont prédisposées, et chez elles cette affection a également pour effet d’exposer encore davantage la cornée, déjà vulnérable du fait de la faible profondeur de l’orbite. Les conséquences possibles sont des inflammations récurrentes de la surface de l’œil, un ulcère cornéen, voire un décentrage du globe oculaire susceptible d’occasionner une gêne visuelle. On peut traiter cette affection en lubrifiant l’œil au moyen de substituts de larmes, mais il est souvent nécessaire de recourir à la chirurgie. Il s’agit cependant d’une intervention complexe et délicate, car il est nécessaire de combiner plusieurs techniques chirurgicales pour espérer aboutir à un résultat significatif ;

  • l’entropion, une anomalie qui peut être d’origine héréditaire. Elle correspond au fait que la paupière roule vers l’intérieur de l’œil, se retrouvant alors au contact du globe oculaire. Le frottement des cils - voire des poils – sur ce dernier provoque alors une importante et douloureuse irritation dont les symptômes sont des rougeurs, des larmoiements, etc. On peut toutefois la guérir via une intervention chirurgicale ;

  • l’ulcère cornéen, qui correspond à une déchirure de la cornée et touche surtout les chiens âgés. La prédisposition du Shih Tzu pour cette affection s’explique par le fait que ses yeux un peu proéminents laissent la cornée particulièrement exposée : une simple égratignure peut suffire à provoquer un ulcère. Les conséquences sont alors des douleurs, des rougeurs et/ou des larmoiements, une tendance à plisser les yeux et une sensibilité à la lumière. Si la prise en charge est rapide, on peut traiter le problème avec des médicaments (pommades, collyres…), voire via une opération chirurgicale si la déchirure est très prononcée. En revanche, il existe un risque de surinfection en l’absence de prise en charge, avec potentiellement de graves conséquences à la clef - par exemple une perforation du globe oculaire, voire la perte de l’œil atteint ;

  • l’atrophie progressive de la rétine de type PRCD, qui est une dégénérescence des bâtonnets et des cônes. Il s’agit des cellules rétiniennes permettant de voir : la maladie se déclare généralement vers l’âge de deux ans et l’animal perd d’abord la vision nocturne, puis progressivement la vision diurne, jusqu’à la cécité complète (vers 7-8-ans). Cette affection est d’origine héréditaire, touche les deux yeux et n’est pas guérissable. En outre, elle peut s’accompagner à partir d’un certain temps d’une cataracte ;

  • le glaucome, qui est souvent d’origine héréditaire et correspond à une diminution du drainage des fluides de l’œil, à l’origine d’une augmentation de la pression intraoculaire. Les conséquences sont des douleurs, mais aussi et surtout une cécité brutale et irréversible. En cas de détection très précoce, une intervention chirurgicale permet parfois de la guérir, mais cela n’est pas garanti ;

  • l’exophtalmie (ou proptose), un problème qui concerne particulièrement les races dont les yeux sont peu enfoncés dans les orbites. Elle survient lorsque le globe oculaire sort excessivement de son orbite suite à un choc ou un traumatisme (par exemple une morsure), avec à la clef une dégradation de la vue. Une prise en charge chirurgicale rapide est nécessaire pour le replacer correctement et limiter la perte de vision ;

  • le distichiasis, une anomalie morphologique qui fait que l’individu touché possède une rangée supplémentaire de cils le long de la paupière. Ceux-ci ont alors tendance à frotter sur le globe oculaire et à l’irriter, provoquant des rougeurs, des démangeaisons et des larmoiements. Dans les cas les plus graves, cela peut aboutir à un ulcère cornéen. Une solution temporaire consiste à épiler régulièrement la zone, mais il est possible également de recourir à la chirurgie pour détruire les follicules pileux en cause et ainsi régler définitivement le problème ;

 

Enfin, le Shih Tzu peut également souffrir de larmoiement excessif sans pour autant que cela soit lié à une quelconque pathologie, mais plutôt simplement à une irritation due au frottement des poils. C’est relativement courant chez les races brachycéphales, car la forme de leur tête ne permet pas un écoulement correct des larmes. Ayant du mal à s’évacuer, elles s’accumulent dans l’œil et finissent par couler sur le coin interne de celui-ci. Brachycéphale et doté de longs poils sur la tête, le Shih Tzu est doublement concerné. Dans tous les cas, l’excès de larmes est alors généralement anodin, mais implique un effort d’entretien accru : afin d’éviter une infection cutanée causée par l’humidité voire une inflammation de l’œil, il est nécessaire de procéder chaque fois que nécessaire (c’est-à-dire relativement souvent) à un nettoyage du coin interne de l’œil à l’aide d’une lotion spécifique.


Les maladies dentaires


Le chevauchement des dents est un problème fréquent chez le Shih Tzu : d’une part parce qu’il a des mâchoires étroites, et d’autre part parce qu’il a tendance à ne pas perdre toutes ses dents de lait. De ce fait, des débris de nourriture peuvent facilement se trouver coincés dans sa bouche.

 

Par ailleurs, sa mâchoire inférieure dépasse souvent sa mâchoire supérieure (ce que l’on appelle le prognathisme) : cette particularité anatomique favorise l’accumulation de plaque dentaire, et donc la formation de tartre.

 

Enfin, il n’est pas rare que ses dents soient insuffisamment fixées (ce qui implique à terme leur perte), voire manquantes : le cas échéant, cela complique la mastication et provoque un déséquilibre de la flore buccale, deux facteurs qui eux aussi facilitent l’accumulation de plaque dentaire et la formation de tartre.


Toutes ces raisons expliquent que le Shih Tzu est prédisposé à différents problèmes dentaires :

 

  • la carie, qui se développe à la racine des dents et entraîne une inflammation de la pulpe dentaire (la partie interne de la dent), puis à terme la destruction de celle-ci. Elle est douloureuse et risque de se propager aux dents voisines : tant pour éviter cela que pour soulager l’animal, il est nécessaire d’extraire la ou les dent(s) malade(s) ;

  • l’abcès dentaire, qui correspond à une infection de l’os alvéolaire, c’est-à-dire la partie de la mâchoire où sont implantées les dents. Elle se manifeste par l’apparition d’une poche de pus sur la gencive, et fait souffrir l’animal. En règle générale, l’administration d’antibiotiques permet de régler le problème, mais dans certains cas cela ne suffit pas et il faut alors extraire la dent située sur la zone touchée ;

  • la gingivite, une inflammation des gencives due au tartre. Les symptômes sont généralement une mauvaise haleine, ainsi qu’un gonflement et un saignement des gencives. Un détartrage s’impose pour traiter le problème et éviter qu’il n’évolue en une pathologie plus grave, telle qu’une parodontose ;

  • la parodontite et la parodontose, des maladies qui affectent le parodonte, c’est-à-dire les tissus de soutien des dents – à commencer par l’os alvéolaire et la gencive, généralement touchés en même temps. D’origine bactérienne, elles provoquent une sévère inflammation de la gencive qui, si rien n’est fait, entraîne à terme la destruction de l’os et la perte des dents situées dans la zone concernée. Ces pathologies peuvent même avoir de très graves conséquences si elles ne sont pas traitées (voire s’avérer fatales), car les bactéries en cause sont susceptibles de migrer dans le reste de l’organisme et infecter toutes sortes d’organes – y compris par exemple le cœur ou les poumons. Le traitement passe par l’administration d’antibiotiques, un détartrage complet et l’extraction de la ou des dent(s) atteinte(s).


Les autres maladies


En plus de certains problèmes articulaires, neurologiques, oculaires et dentaires, le Shih Tzu est prédisposé à différentes autres maladies :

 

  • le syndrome brachycéphale des voies respiratoires supérieures, une affection qui concerne toutes les races brachycéphales, c’est-à-dire au museau écrasé et au nez très court. Ces particularités morphologiques entraînent ainsi souvent des difficultés respiratoires chroniques du fait que les narines sont trop étroites, le palais trop long et/ou le larynx affaissé. On remarque alors de la toux, une respiration bruyante, des ronflements, une fatigue rapide par temps chaud et/ou humide, voire une syncope. Dans les cas les plus graves, la pathologie évolue vers une insuffisance cardiaque pouvant à terme être fatale. Elle mérite donc une prise en charge chirurgicale précoce, avant que n’apparaissent des lésions secondaires : obstruction irréversible de l’entrée de la trachée (le conduit reliant le larynx aux bronches), insuffisance cardiaque… On améliore alors grandement le quotidien de l’animal ainsi que son espérance de vie ;

  • le shunt hépatique porto-systémique, une malformation congénitale qui fait qu’une partie du sang n’est pas envoyée vers le foie. Les symptômes peuvent rester discrets jusqu’à un certain âge, et être assez variés : retard de croissance, amaigrissement, troubles neurologiques et/ou digestifs… On peut toutefois régler le problème via une opération chirurgicale ;

  • la dysplasie rénale, une malformation congénitale des reins qui est souvent d’origine héréditaire. Elle les empêche d’assurer correctement leur rôle d’épuration et entraîne généralement une insuffisance rénale chronique sévère, qui à terme s’avère fatale. Les premiers signes sont une baisse du niveau d’activité du chien et de son appétit, un amaigrissement, une augmentation de la soif, des urines claires (diluées), une malpropreté urinaire et un pelage terne. Par la suite, les symptômes s’aggravent : abattement, anorexie, vomissements, diarrhée, déshydratation, amaigrissement important, ulcères buccaux, déformation de la mâchoire… Selon l’importance de la malformation, les symptômes peuvent apparaître très tôt (avant deux ans) ou tardivement. On ne peut guérir l’insuffisance rénale, mais différents leviers sont activables pour tâcher de ralentir sa progression et d’en limiter les effets : changement de régime alimentaire, traitement médicamenteux… ;

  • l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal dû à la production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde. Parfois d’origine héréditaire, elle entraîne une baisse du métabolisme, ce qui peut se manifester de différentes manières : prise de poids, fatigue intense, pelage terme et en mauvais état, fréquence cardiaque anormalement lente, difficultés respiratoires, sensibilité prononcée au froid… On peut faire disparaître ces symptômes via des traitements à base d’hormones de synthèse, mais ceux-ci doivent être administrés à vie ;

  • la hernie discale, qui correspond au fait qu’un disque intervertébral pénètre dans la partie de la colonne contenant la moelle épinière et la comprime. Cette pathologie existe sous deux formes : l’une (qui concerne particulièrement les races de petite taille comme le Shih Tzu) se déclare vers l’âge de 3-4 ans, l’autre vers 6-7 ans. Dans les deux cas, on constate les mêmes symptômes : des douleurs importantes et des difficultés à bouger, puis la maladie évolue vers une paralysie plus ou moins sévère des pattes arrière, voire des quatre membres. Une prise en charge rapide permet parfois de régler le problème à l’aide simplement d’un traitement médicamenteux et de repos, mais il est souvent nécessaire d’opérer l’animal ;

  • la fente labiale (ou bec de lièvre), une malformation congénitale d’origine héréditaire relativement fréquente chez les races brachycéphales. Il s’agit plus précisément d’une fente généralement située sur la lèvre supérieure (sur un seul côté, les deux ou au centre), et pouvant se prolonger jusqu’au palais. Les symptômes se manifestent dès la naissance : passage du lait par le nez, difficulté à déglutir, régurgitation, toux, éternuements… Elle peut aussi entraîner un retard de croissance ainsi qu’une pneumonie dite d’aspiration, du fait que des aliments passent de la bouche ou de l’estomac vers les voies respiratoires. Une opération chirurgicale peut permettre de remédier à cette anomalie, mais il s’agit d’une intervention difficile ;

  • la fente palatine, une malformation congénitale du palais qui touche davantage les races brachycéphales que les autres, et qui va parfois de pair avec une fente labiale. Une transmission d’origine héréditaire est possible, mais n’a pas été (encore ?) été prouvée chez le Shih Tzu. Les symptômes dépendent de l’importance de l’anomalie physique, mais ce sont les mêmes que ceux de la fente labiale et là aussi ils se manifestent dès la naissance : passage du lait par les fosses nasales, difficulté à déglutir, régurgitation, toux, éternuements, retard de croissance, passage d’aliments dans les voies respiratoires… Une opération réalisée dès l’âge de 2/3 mois peut permettre de régler le problème, mais plusieurs interventions sont parfois nécessaires et il y a des risques importants de complications : pneumonie, infection, rupture des sutures… ;

  • la hernie ombilicale, une malformation congénitale si fréquente chez le Shih Tzu qu’on soupçonne fortement une origine héréditaire. L’anneau ombilical ne se ferme alors pas correctement, ce qui provoque l’apparition d’une bosse (une hernie) au niveau du nombril. Celle-ci contient généralement de la graisse, parfois une partie de la membrane qui recouvre les viscères, et plus rarement un bout de foie ou de rate. Si la hernie mesure moins d’1 cm de diamètre, elle est normalement sans conséquence pour la santé de l’animal et le plus souvent se ferme spontanément durant ses six premiers mois. En revanche, si elle ne se ferme pas ou si son diamètre est supérieur à 2 ou 3 cm, il y a un risque d’aboutir à une hernie étranglée, c’est-à-dire que ce qui est coincé dans l’anneau cesse d’être irrigué et se nécrose rapidement : la vie du chiot est alors en danger. Dans ce cas, on l’élimine par voie chirurgicale, si possible – c’est-à-dire s’il n’y a pas urgence – en profitant d’une autre intervention, par exemple une stérilisation ;

  • l’otite externe, une infection de l’oreille qui touche particulièrement les races de chien aux oreilles tombantes. En effet, cette particularité morphologique favorise l’accumulation de saletés et d’humidité.

Risque d'obésité du Shih Tzu

Un Shih Tzu en surpoids assis sur une balance

Gourmand et pas très sportif, le Shih Tzu est enclin à l’obésité, et c’est encore plus vrai pour un individu qui a été stérilisé.


Il est donc très important de surveiller son poids en le pesant deux voire trois fois par mois, car l’obésité n’est pas un problème anodin : comme pour un humain, elle peut avoir de graves conséquences sur la santé, que ce soit en aggravant des pathologies déjà existantes ou en en causant de nouvelles. En particulier, il ne faut pas perdre de vue que le Shih Tzu a des articulations assez fragiles : or, un surpoids implique une pression accrue sur les os et les articulations, favorisant donc l’apparition de problèmes articulaires.


Si on constate une prise de poids qui se confirme – voire s’amplifie – lors de plusieurs pesées successives, une visite chez le vétérinaire s’impose pour tirer les choses au clair. En effet, lui seul peut déterminer si l’origine du problème est médicale (maladie, réaction à un médicament…) ou si elle est d’ordre alimentaire (des aliments trop riches et/ou des rations quotidiennes trop conséquentes).


Il est essentiel en tout cas de réagir rapidement pour éviter d’entrer dans un cercle vicieux : un animal en surpoids devient moins actif, si bien que le problème a peu de chances de se régler spontanément – au contraire, il a plutôt tendance à s’amplifier.


Il faut aussi garder à l’esprit qu’il s’agit d’un chien de petite taille : par conséquent, un écart de quelques centaines de grammes par rapport au poids normal est déjà significatif et ne saurait être ignoré.

Causes de mortalité du Shih Tzu

Un Shih Tzu blanc, tenu en laisse, assis sur le pavéé

Selon une étude réalisée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, la première cause de mortalité chez le Shih Tzu est la vieillesse ou les maladies liées à l’âge : cela représente environ 20% des décès étudiés, ce qui est comparable à ce qu’on constate en moyenne chez les autres races.


Elle est suivie de près par les maladies cardiaques, qui sont en cause dans 18% des cas. C’est nettement plus que la moyenne toutes races confondues, qui se situe autour de 11%.


Viennent ensuite les maladies urinaires et les cancers, à hauteur d’environ 15% chacun. Le Shih Tzu est particulièrement touché par les premières, puisqu'au niveau de l’ensemble des races elles ne représentent que 5% des décès. En revanche, il est relativement épargné par les seconds, qui chez ses congénères sont responsables en moyenne de 27% des décès – soit presque deux fois plus que ce qu’on constate chez lui.

Adopter un Shih Tzu en bonne santé

Un jeune femme tenant Un Shih Tzu  dans les bras

Bien que le Shih Tzu soit plutôt robuste et qu’il jouisse généralement d’une bonne santé, force est de constater qu’il est prédisposé à de nombreuses maladies héréditaires ou dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire. Il est donc essentiel de s’adresser à un éleveur sérieux quand on envisage d’adopter un chiot de cette race.


En effet, un tel éleveur s’assure de soumettre ses reproducteurs potentiels à des tests génétiques, afin d’écarter ceux qui sont susceptibles de transmettre une tare héréditaire à leurs petits : hernie discale, atrophie progressive de la rétine… Il fait également réaliser des examens radiographiques pour s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de dysplasie de la hanche ou du coude.


Il doit bien sûr être à même de présenter les résultats des différents tests, que ceux-ci aient été effectués sur les parents ou sur le petit, ainsi que de fournir le détail des vaccins administrés à ce dernier et un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire.


En outre, un éleveur responsable ne se contente pas de bien choisir ses reproducteurs : il veille aussi à les ménager. Ainsi, il fait en sorte que ses chiennes n’aient pas plus d’une portée par an. On peut potentiellement mener sa petite enquête sur le sujet en consultant sur son site et/ou ses réseaux sociaux les dates de mise bas des différentes femelles.


Il s’assure également que les petits naissent et se développent en bonne santé, en leur offrant un suivi vétérinaire de qualité et un environnement sain. Il est d’ailleurs fortement conseillé de se faire une idée des conditions sanitaires en visitant l’élevage.


En tout cas, tous ces efforts et toutes ces précautions ont évidemment un coût, qui en toute logique se répercute sur le prix des petits. Il faut avoir en tête que dépenser un peu plus est parfaitement justifié – et un bon calcul – si cela offre de meilleures chances d’adopter un chiot en bonne santé et ayant toutes les chances de le rester.

Fragilité du Shih Tzu en période de croissance

Un Shih Tzu avec un noeud rose à point blanc

Comme n’importe quel chien, le Shih Tzu ne pense qu’à se divertir au cours de ses premiers mois, avec une totale inconscience des risques qu’il court.


Or, un chiot est assez fragile pendant sa croissance, notamment au niveau du dos et des articulations. Un excès d’ardeur pourrait lui coûter très cher, non seulement à court terme s’il se blesse, mais aussi à long terme – voire à vie – s’il développe des fragilités ou des malformations.


Il ne faut donc pas hésiter à modérer son énergie lorsqu’il se montre un peu trop « tout fou ». Par ailleurs, il convient de lui épargner tout exercice très intense et/ou très long tant qu’il n’a pas atteint sa taille adulte, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 12 mois.


Une autre règle importante à respecter est de ne pas interrompre son sommeil : celui-ci est indispensable pour qu’il récupère ses forces et se développe correctement, tant physiquement que psychiquement. C’est d’ailleurs l’activité à laquelle il consacre le plus clair de son temps : généralement plus de 15 heures par jour, et même près de 20 au cours de ses premiers mois. Il faut d’ailleurs veiller à ce qu’il dispose en permanence d’un endroit au calme pour dormir à sa guise.

Maintenir un Shih Tzu en bonne santé

Un Shih Tzu pendant un check-up dans un cabinet vétérinaire

Le meilleur moyen de garder son chien en bonne santé est de lui faire faire régulièrement un bilan de santé complet, d’abord une fois par an puis plus souvent quand il devient âgé. Cela permet non seulement de déceler au plus tôt un problème éventuel – parfois même bien avant que des symptômes n’apparaissent – et lors d’y faire face dans les meilleures conditions possibles, mais aussi de le maintenir à jour de ses rappels de vaccins, indispensables pour le prémunir de maladies potentiellement fatales.


En parallèle, il convient de renouveler tout au long de l’année ses traitements antiparasitaires internes (vermifuges) et externes, pour qu’à ce niveau-là aussi il reste protégé en permanence.


Outre ces considérations applicables à toutes les races, il est nécessaire d’avoir en tête certains points plus spécifiques au Shih Tzu.


En premier lieu, le fait d’être brachycéphale (c’est-à-dire d’avoir un museau écrasé et un nez très court) implique qu’en toutes circonstances il se fatigue vite : il faut donc lui éviter les efforts trop intenses et/ou prolongés. En outre, il a du mal à se rafraîchir en haletant quand il fait très chaud : de ce fait, il est prédisposé aux coups de chaleur, lesquels peuvent avoir des conséquences très graves – voire s’avérer fatals. Par conséquent, mieux vaut alors éviter les sorties aux heures les plus chaudes. Un manteau rafraîchissant peut également être une option intéressante pour les sorties estivales.


Dans une moindre mesure, ces caractéristiques le rendent également sensible au froid et à l’humidité : son nez est trop court pour que l’air puisse se réchauffer ou s’assécher avant de pénétrer dans ses poumons, ce qui est susceptible de provoquer des problèmes respiratoires. Il est donc recommandé d’éviter – ou au moins écourter – les sorties quand le temps est très humide ou quand il fait très froid, et dans ce dernier cas de lui faire porter un manteau pour chien.


Enfin, un autre aspect important pour garder son chien en bonne santé est de le maintenir à son poids de forme. Le Shih Tzu étant très gourmand et de ce fait enclin à l’obésité, une grande vigilance est de mise à ce niveau – notamment en le pesant deux fois par mois.

Assurer un Shih Tzu

Un homme avec une carte bleue dans les mains, regardant un site internet sur les assurances pour animaux

Le Shih Tzu est assez robuste, mais même le plus précautionneux et attentif des maîtres n’est à l’abri que son chien développe une grave maladie ou soit victime d’un accident. Or, l’un comme l’autre sont susceptibles d’entraîner des traitements lourds – parfois à vie – et des dépenses très conséquentes.


Il peut donc être judicieux d’assurer sa santé, afin de bénéficier d’un précieux soutien en cas de problème et d’éviter de potentiellement se retrouver dans une situation financière compliquée.


Cependant, l’offre d’assurances santé pour chien est très vaste et la gamme de prix très étendue : ce dernier peut varier fortement en fonction de l’âge de l’animal, mais aussi du taux de prise en charge, de ce qui est couvert ou pas, de la nécessité ou non d’avancer les frais, de l’existence éventuelle d’un forfait prévention, etc. Il ne faut donc pas hésiter à demander plusieurs devis afin de pouvoir comparer les différentes options.


Normalement, le coût d’une assurance santé pour un chiot Shih Tzu âgé de 6 mois se situe entre une dizaine et une trentaine d’euros par mois pour une formule d’entrée de gamme. Si on opte pour une formule premium avec une prise en charge plus complète, il faut compter autour de 20 à 70 euros par mois.


Dans le cas d’un adulte de 4 ans, les premiers prix se situent également entre une dizaine et une trentaine d’euros par mois. Pour une couverture plus large, il faut plutôt prévoir entre 30 et 70 euros.


On constate en tout cas qu’assurer un Shih Tzu est assez peu coûteux en comparaison d’autres races, ce qui confirme la bonne santé générale de ce chien.