La santé du Samoyède : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Samoyède

La robustesse du Samoyède est confirmée par son espérance de vie, qui atteint 12 à 14 ans : pour un chien d'un tel gabarit, c'est assez conséquent.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Samoyède au froid et à la chaleur

Un Samoyède allongé dans la neige

Les origines du Samoyède expliquent qu'il est particulièrement résistant au froid et aux intempéries, lui qui provient de régions où le thermomètre peut afficher jusqu’à -50°C. Il n’est d’ailleurs jamais plus à ses aises que quand il fait froid, a fortiori s’il neige.

 

En revanche, du fait de son pelage très fourni, il souffre en cas de fortes chaleurs. Il convient alors de veiller à ce qu’il ait toujours un endroit abrité (voire climatisé) où s’abriter, et de lui éviter tout effort trop important aux heures les plus chaudes. En tout état de cause, il n’est pas fait pour vivre sous toutes les latitudes : par exemple, un climat méditerranéen n’est pas adapté pour lui.

Maladies du Samoyède

Un Samoyède allongé face à une vétérinaire

Le Samoyède est issu de millénaires de sélections par le peuple éponyme, qui l’utilisait comme chien de travail dans un environnement des plus hostiles. C’est ce qui explique qu’il présente une excellente santé générale et ne tombe que rarement malade.

 

Toutefois, sa grande robustesse n'empêche pas qu'il est prédisposé à diverses maladies, comme d'ailleurs n'importe quelle race.

 

Il faut savoir d'ailleurs que ces dernières peuvent longtemps passer inaperçues, car il est particulièrement résistant à la douleur et peu enclin à se manifester en cas de problème. Ce comportement est sans aucun doute dû à son passé : au sein d’une meute de chiens, les sujets les plus faibles peuvent rapidement être pris pour cible par leurs congénères.

 

Il est donc d'autant plus utile d'avoir quelques notions concernant les affections qu'il est le plus susceptible de développer, afin d'être en mesure de les déceler au plus tôt le cas échéant. En outre, cela peut aussi permettre de l'en prémunir, lorsque bien sûr cela est possible.

 

Les maladies articulaires

  • la dysplasie de la hanche, un problème d’articulation qui peut être caractérisé par une prédisposition héréditaire et qui touche surtout les grandes races de chien. Le fémur ne s’insère alors pas parfaitement dans la cavité pelvienne de l’articulation de la hanche, ce qui peut entraîner des douleurs, des boiteries, ainsi que de l’arthrose au bout d'un certain temps ; 

  • la luxation de la rotule, un trouble articulaire potentiellement héréditaire qui correspond à une mauvaise position de cet os au sein du genou. Cela engendre une boiterie plus ou moins forte, ainsi que des douleurs. Une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.

 

Les maladies cardio-vasculaires

  • la sténose aortique, une malformation congénitale du cœur qui correspond plus précisément à un rétrécissement de la base de l’aorte et entraîne une insuffisance cardiaque. Les premiers symptômes s’observent généralement entre 6 et 12 mois, même si certains chiens restent asymptomatiques pendant de longues années : fatigue à l’effort, toux, syncopes, voire crise cardiaque. Il n’existe pas de traitement, mais il est possible au moins de ralentir l'évolution de l'insuffisance cardiaque ;

  • la communication inter-atriale, une malformation cardiaque congénitale qui se traduit par une mauvaise communication des oreillettes. Si les individus les moins touchés peuvent ne présenter aucun symptôme au cours de leur vie, d’autres manifestent une intolérance à l’effort, des syncopes, de la dyspnée ou encore de la toux. Toutefois, dès lors que cette malformation est isolée, c’est-à-dire qu’elle ne va pas de pair avec une autre malformation cardiaque, elle ne représente pas un risque majeur pour la santé du chien ;

  • la sténose pulmonaire, une malformation congénitale du poumon qui consiste en un rétrécissement du tronc pulmonaire. Les symptômes apparaissent généralement entre 10 et 12 mois : il s’agit d’une fatigue à l’effort, voire de syncopes. Des médicaments contre les insuffisances cardiaques permettent d’améliorer la qualité de vie de l'animal, et la chirurgie est parfois employée pour agrandir le tronc pulmonaire et régler le problème à la base.

 

Les maladies du sang

  • l’hémophilie, une déficience de coagulation du sang qui est à l’origine de saignements excessifs. Ces derniers peuvent apparaître par exemple lors de la pousse des dents, dans les urines, lors d’une vaccination, ou encore bien sûr lorsque le chien se blesse. Il n’existe pas de traitement contre cette maladie d’origine héréditaire, qui peut entraîner la mort de l’animal suite par exemple à des saignements internes passés inaperçus ;

  • la maladie de Von Willebrand, un trouble de la coagulation sanguine héréditaire qui provoque des saignement spontanés au niveau des muqueuses : truffe, gencives… Du sang peut aussi être présent dans les selles ou les urines, et en cas de blessure, la perte de sang est plus conséquente. Cette affection est incurable, mais il existe néanmoins des traitements permettant d’en limiter les symptômes ;

  • l’anémie hémolytique, lorsque le système immunitaire ne reconnaît plus les globules rouges et les détruit. Les symptômes sont une intolérance à l’exercice, une respiration rapide, des vomissements, des diarrhées, un fort abattement… Des traitements existent, qui doivent parfois être prescrits à vie.

 

Les maladies métaboliques

  • le diabète, qui correspond à un taux trop élevé de glucose (c'est-à-dire de sucre) dans le sang. Les symptômes principaux sont une soif et des urines importantes, un appétit augmenté et parfois une perte de poids. Il n’est pas possible de soigner cette maladie, mais elle peut être contrôlée par des injections journalières et une bonne hygiène de vie. Les individus touchés peuvent alors mener une vie quasi normale ;

  • l’hypothyroïde, une perturbation endocrinienne qui correspond à un défaut de régulation des hormones thyroïdiennes. Elle peut avoir tous types de symptômes : prise de poids, rythme cardiaque plus lent, peau sèche, perte de poils, sensibilité accrue au froid, etc. Sans pour autant régler le problème à la source, certains traitements permettent de faire disparaître les symptômes, mais ils doivent être donnés à vie.

 

Les maladies oculaires

  • l’atrophie progressive de la rétine de type APR-PRCD (dégénérescence des bâtonnets et des cônes), une maladie héréditaire incurable qui provoque la dégénérescence de certaines cellules de la rétine. Touchant systématiquement les deux yeux, elle provoque au départ des difficultés à voir de nuit, mais le chien finit par devenir totalement aveugle au fur et à mesure qu’elle progresse ;

  • le glaucome, une affection bien souvent héréditaire pouvant entraîner une perte brutale de la vision, en plus d’être très douloureuse. Elle résulte d’une augmentation anormale de la pression dans l’œil et doit être traitée rapidement via une intervention chirurgicale, sans quoi ses conséquences sont irréversibles ;

  • l’entropion, qui est parfois héréditaire et s’observe lorsqu'une paupière roule vers l’intérieur de l’œil, ce qui provoque de fortes irritations du globe oculaire. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire.

 

Les autres maladies

  • la dilatation-torsion de l’estomac,  qui concerne particulièrement les chiens de grande taille ayant une poitrine profonde. L'estomac se tord, ce qui fait que de l’air ou des gaz s’y accumulent sans pouvoir en être évacués. En outre, les veines environnantes se retrouvent comprimées, ce qui perturbe fortement le flux sanguin et provoque un décès brutal du chien s’il n’est pas pris en charge rapidement ;

  • le diabète, qui correspond à un taux trop élevé de glucose (c'est-à-dire de sucre) dans le sang. Les symptômes principaux sont une soif et des urines importantes, un appétit augmenté et parfois une perte de poids. Il n’est pas possible de soigner cette maladie, mais elle peut être contrôlée par des injections journalières et une bonne hygiène de vie. Les individus touchés peuvent alors mener une vie quasi normale ;

  • la glomérulopathie héréditaire du Samoyède, une forme de néphrite (inflammation du rein) spécifique à cette race. Elle touche davantage les femelles et se déclare en général dès les premiers mois de vie. Elle entraîne une insuffisance rénale qui se manifeste par divers symptômes comme un fort amaigrissement, des émissions importantes d’urine, une déshydratation, des vomissements, des ulcères, des retards de croissance, des carences en protéines, un taux de cholestérol élevé, etc. Une perte de l’audition finit également par survenir. Cette maladie est incurable, et le chiot décède autour de l'âge de 15 mois. Il existe néanmoins des traitements pour ralentir sa progression ;

  • l’alopécie X, reconnaissable par une absence de poils sur certaines zones du corps (notamment le cou) et un noircissement de la peau. Cette maladie est encore peu connue, mais des traitements parviennent à être efficaces sur certains sujets ;

  • l’hypersensibilité aux sulfamides, une substance antibactérienne présente dans certains médicaments. Elle peut notamment provoquer des troubles rénaux, de l’anémie, des allergies ou encore des inflammations au niveau des yeux.

Risque d'obésité du Samoyède

Son niveau d’activité élevé fait que le Samoyède n’est que peu sujet aux problèmes d’obésité. Néanmoins, aucun individu n’est à l’abri - a fortiori s’il a été stérilisé. Il convient donc de rester attentif à l’évolution de son poids, en prenant le temps de le peser une fois par mois.

 

En cas de dérapage qui se confirme voire s’amplifie lors des mesures suivantes, il est nécessaire de faire appel à un vétérinaire pour identifier de manière fiable la source du problème et trouver une solution. En effet, il se peut que l’alimentation ou le niveau d’activité ne soient pas en cause, mais qu’une maladie ou une réaction à un traitement soient à l’origine de cette prise de poids.

Causes de mortalité du Samoyède

La longue liste de maladies à laquelle le Samoyède est particulièrement enclin peut faire peur, mais il convient de garder en tête que leur prévalence est le plus souvent très faible. De fait, l’immense majorité des représentants de la race sont épargnés par les problèmes de santé.

 

D’ailleurs, une étude menée conjointement par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association en 2004 le confirme, puisqu'elle a établi que la mort par vieillesse est la deuxième cause de décès chez cette race, représentant plus de 20% des cas étudiés. Comme chez de nombreuses autres, le cancer sous toutes ses formes arrive en tête, avec un cas sur quatre. Les maladies cardiaques, qui sont pourtant souvent mentionnées lorsque l’on parle de ce chien, ne sont en cause que dans 5% des cas.

Adopter un Samoyède en bonne santé

Une bonne partie des affections à laquelle le Samoyède est exposé sont d’origine héréditaire, ou susceptibles de l’être. Par conséquent, il est très important de choisir un éleveur sérieux et responsable, qui prend soin en particulier de bien sélectionner et tester ses reproducteurs pour éviter toute transmission de telles maladies.

 

Celui-ci doit donc être en mesure de présenter les résultats desdits tests génétiques et orthopédiques, qu'ils aient été effectués sur les parents et/ou sur le petit ; l’ensemble permet de prouver que ce dernier est à l'abri des maladies ainsi testées. Il doit aussi bien sûr fournir un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire ainsi que le carnet de santé ou de vaccination du chiot, qui permet de confirmer qu’il a bien reçu tous les vaccins nécessaires.

 

Plus largement, un éleveur digne de ce nom ne lésine pas sur les efforts et les dépenses pour proposer des chiots en parfaite santé, et qui ont toutes les chances de le rester.

Fragilité du Samoyède en période de croissance

Il faut savoir que le Samoyède grandit rapidement, en particulier entre 4 et 7 mois, et est donc alors très fragile. Il faut donc lui épargner tout exercice physique trop long ou trop intense, sans quoi ses os et articulations pourraient souffrir, avec potentiellement des séquelles à vie : blessures, malformations, etc. Cela vaut jusqu’à ce qu’il atteigne sa maturité physique, autour de l’âge d'un an et demi. Il est alors totalement en mesure d’effectuer n’importe quel type d’activité.

 

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le rôle du sommeil au cours de cette période cruciale, car celui-ci est indispensable pour permettre à son organisme de récupérer et de se développer dans des conditions idéales. Il n'est pas anormal qu'un chiot dorme 18 à 20 heures par jour : il convient de respecter ses temps de repos, et de faire en sorte qu'il dispose toujours d'un endroit calme pour dormir.

Maintenir un Samoyède en bonne santé

Tout au long de la vie du Samoyède, même s’il ne présente pas le moindre signe de maladie, une visite de routine chez le vétérinaire s’impose au moins une fois par an - et même davantage lorsqu'il vieillit. Elle permet d’effectuer un bilan de santé complet et de s’assurer qu’il n’est pas atteint d’une maladie potentiellement encore embryonnaire, et donc non détectable pour un œil non averti.

 

C’est d’autant plus utile que ce chien est très stoïque et pas du genre à se plaindre. Il peut donc être particulièrement difficile de déceler chez lui une éventuelle douleur, si bien qu’un problème de santé est susceptible de rester longtemps caché à défaut d’examen par un professionnel.

 

Le bilan de santé est aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires. Ces derniers le prémunissent contre certaines maladies potentiellement mortelles, et sont particulièrement indispensables pour les chiens qui comme lui passent énormément de temps en extérieur.

 

Ils sont complémentaires des traitements antiparasitaires qu'il convient de lui administrer tout au long de l’année, chaque fois que cela est nécessaire : là aussi, cela permet de faire en sorte qu'il reste en permanence protégé contre nombre de problèmes facilement évitables.

Assurer un Samoyède

Tout robuste qu'il est de façon générale, le Samoyède n'est pas à l'abri d'un coup du destin, que ce soit sous la forme d'une grave maladie ou d'un accident. Les dépenses pour le soigner peuvent alors représenter des montants considérables et/ou s'inscrire sur la durée, s'il est nécessaire qu'il reçoive un traitement à vie.

 

Il est donc judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien afin de pouvoir faire face dans les meilleures conditions en cas de problème. Néanmoins, le choix ne doit pas être effectué au hasard : il existe de grandes différences d'un contrat à l'autre en termes non seulement de prime mensuelle, mais aussi et surtout d'exclusions, franchise, plafond annuel, délai de remboursement, etc. L'idéal est donc de mettre en concurrence plusieurs devis, afin de choisir la formule qui correspond le mieux à son budget et à ses attentes.