La santé du Shiba Inu : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Shiba Inu

Le Shiba Inu jouit d'une espérance de vie de 12 à 15 ans qui se situe plutôt dans la fourchette haute des chiens de son gabarit.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Shiba Inu au froid et à la chaleur

Les trois-quarts du Japon sont constituées de montagnes, et celles-ci sont souvent recouvertes de neige en hiver. Il n'est donc pas surprenant que le Shiba Inu soit assez résistant au froid, bien aidé par son double pelage épais. Il peut donc tout à fait vivre dans une région froide, même si l'idéal pour lui reste un climat tempéré.

 

En tout cas, il est nettement moins à l'aise lorsque le mercure atteint des sommets.

Maladies du Shiba Inu

Un Shiba Inu chez le vétérinaire

Le Shiba Inu est globalement solide, mais moins que d'autres races primitives : il est davantage prédisposé à toutes sortes de maladies - dont beaucoup sont d’origine génétique ou susceptibles de l’être.

 

Il est utile d'avoir quelques notions à leur sujet, que ce soit pour éviter d'adopter un individu touché ou pour savoir les reconnaître si des symptômes commencent à se manifester :

 

  • la dysplasie de la hanche, qui survient lorsque le fémur ne s’insère pas parfaitement dans la cavité pelvienne de l’articulation de la hanche. Certains individus souffrent de douleurs et de boiteries sur une ou deux des pattes arrière, tandis que d’autres ne manifestent aucun symptôme. Au fur et à mesure que le mal progresse, des problèmes d’arthrose apparaissent ;

  • la luxation de la rotule (ou luxation patellaire), lorsque ce petit os situé dans le genou ne reste pas dans sa position normale. Elle provoque des boiteries et, à long terme, peut être à l’origine de problèmes d’arthrite du chien. En fonction de la gravité de la luxation, une intervention chirurgicale s’avère parfois nécessaire ;

  • le chylothorax, une maladie provoquant une accumulation de liquide lymphatique dans la cavité thoracique elle-même à l’origine de problèmes respiratoires, d’une baisse de l’appétit ou encore de toux. Si les cas les plus graves nécessitent une opération chirurgicale, le traitement consiste en général en l’élimination du liquide lymphatique et la mise en place d’ un régime alimentaire pauvre en graisses ;

  • l’épilepsie, lorsqu’une activité électrique excessive dans le cerveau donne lieu à de courtes crises convulsives plus ou moins régulières. Avec un bon suivi vétérinaire et le recours à des médicaments adaptés, elle n’empêche normalement pas l’animal de mener une vie normale ;

  • la maladie parodontale (ou parondontite), lorsque l’accumulation de plaque dentaire finit par provoquer des inflammations plus ou moins importantes des gencives (gingivites ou parodontites). À terme, elle peut entraîner une perte de dents et la propagation d’infections au niveau du foie, du cœur ou des poumons, qui peuvent avoir de lourdes conséquences ;

  • les allergies, et ce quel que soit leur type : les allergies alimentaires, les allergies de contact (qui peuvent notamment être causés par certains shampoings ou certains produits contre les parasites) et les allergies par inhalation (qui sont le fait d’allergènes en suspension dans l’air, comme le pollen, la poussière ou le mildiou). Le Shiba est particulièrement exposé à ces dernières. Quant aux allergies de contact, elles peuvent notamment provoquer des dermatites atopiques ou pyotraumatiques, et les sujets présentant des problèmes d’allergies sont particulièrement sensibles à ce problème.

 
Par ailleurs, le risque de problèmes oculaires est également particulièrement prononcé. C’est le cas en particulier avec :

  • la cataracte, qui peut être congénitale ou apparaître en cours d’existence. Elle peut affecter un seul œil ou les deux, et entraîne une opacité partielle ou totale. Dans certains cas, elle n’altère que très peu la vision du chien, mais dans d’autres elle provoque une cécité totale ;

  • le glaucome, qui correspond à une augmentation de la pression dans l’œil du chien. Cette maladie entraine la perte progressive de la vue ainsi que des douleurs assez prononcées à l’œil et son gonflement ;

  • l’atrophie rétinienne progressive (ARP), qui est en fait une famille de maladies oculaires incurables provoquant la détérioration progressive de la rétine. Les individus touchés présentent au départ des difficultés à voir de nuit, mais au fur et à mesure que l’affection progresse, le chien finit par devenir totalement aveugle ;

  • l’entropion, qui consiste en un enroulement du bord de la paupière vers l’intérieur de l’œil. Il provoque une inflammation de la cornée causée par les frottements, mais est soignables via un acte chirurgical ;

  • le syndrome de type Vogt-Koyanagi-Harada (VKH), ou syndrome uvéo-dermatologique, une maladie qui consiste en une attaque par le système immunitaire des cellules produisant la pigmentation, les mélanocytes. Leur disparition provoque une pâleur du nez, des yeux, mais aussi des poils du chien. A terme, elle peut également entrainer des troubles oculaires, comme par exemple l’opacification de la cornée, la décoloration de l’iris ou encore la cécité ;

  • l’uvéite, une inflammation de l’uvée qui peut provoquer la cécité de l'animal. Toutefois, il ne s’agit pas d’une maladie en soi : elle apparaît en conséquence d’un autre problème, comme par exemple le syndrome uvéo-dermatologique ;

  • le décollement de la rétine, caractérisé par la séparation de deux couches de cette dernière, qui provoque une baisse importante et brutale de la vue ;

  • la microphtalmie, qui se traduit par un défaut de développement du globe oculaire, anormalement petit chez les individus atteints. Elle apparaît dès le plus jeune âge du chiot et favorise le développement de maladies oculaires telles que la cataracte ou le décollement de la rétine. 

 

Enfin, la race présente une prédisposition à certains troubles obsessionnels compulsifs (TOC), à commencer par la poursuite de la queue. Il est normal que les chiots s’amusent à tourner sur eux-mêmes dans le but d’attraper leur queue. Cependant, si ce comportement persiste au fur et à mesure que le chien grandit ou s’il le fait de manière intensive - au point parfois d’en perdre l’appétit -, il convient de s’inquiéter et de se pencher sur le problème. Ce TOC peut être supprimé à l’aide d’un traitement phénobarbital.

 

Si cette liste de problèmes potentiels pouvant affecter la race est assez étendue et peut faire peur, il ne faut pas perdre de vue qu’une bonne partie sont traitables, mais surtout que la plupart demeurent très rares. Tout au long des décennies écoulées, les éleveurs ont effectué un gros travail de sélection permettant de quasiment éradiquer les maladies héréditaires les plus observées, via la généralisation du recours aux tests génétiques et la sélection rigoureuse des reproducteurs. Ce travail se poursuit d’ailleurs de nos jours. De fait, un Shiba peut parfaitement ne pas connaître le moindre problème au cours de son existence, et passer toute sa vie en bonne santé.

Risque d'obésité du Shiba Inu

Un Shiba Inu en train de lécher une glace

Le Shiba Inu est prédisposé à l’obésité. Une grande vigilance est donc nécessaire pour s’assurer qu’il fait assez d’exercice et que ses rations alimentaires sont en adéquation avec la quantité d’effort physique qu’il fournit au cours de la journée. La vigilance est d'autant plus de mise s'il a été stérilisé, car la stérilisation accroît le risque d'embonpoint.

 

En parallèle, il faut prendre l'habitude de le peser régulièrement : une fois par mois est un minimum. En cas de prise de poids qui se confirme - voire s'amplifie - sur plusieurs mesures d'affilée, une consultation chez le vétérinaire s'impose. En effet, seul un professionnel est en mesure d'identifier de manière fiable l'origine du problème (alimentation trop riche, donnée en trop grande quantité, maladie, réaction à un traitement...), et donc d'indiquer comment y remédier.

 

Quoi qu'il en soit, il ne faut pas attendre pour réagir, au risque que l'animal se retrouve pris dans un cercle vicieux. En effet, un individu en surpoids devient moins actif, ce qui a toutes les chances d'aggraver le problème. Or, celui-ci ne doit pas être pris à la légère, car l'obésité peut amplifier ou aggraver toutes sortes de problèmes de santé.

Adopter un Shiba Inu en bonne santé

Un chiot Shiba Inu se fait examiner chez le vétérinaire

Compte tenu des nombreuses maladies potentiellement ou systématiquement héréditaires auxquelles la race est exposée, se tourner vers un éleveur de Shiba Inu sérieux est primordial pour maximiser ses chances d’adopter un compagnon en bonne santé et qui le reste. En effet, un tel professionnel fait passer toutes sortes de tests génétiques et orthopédiques aux reproducteurs envisagés, afin précisément de réduire le risque de transmission d'une tare héréditaire à leurs descendants.

 

En plus des résultats des tests effectués sur les parents ou sur le petit, il doit être en mesure de remettre un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire ainsi que le détail des vaccins administrés, consignés dans le carnet de santé (ou de vaccination) de l'animal.

 

Plus largement, un éleveur digne de ce nom est particulièrement attentif à la santé des petits, et ne lésine pas sur les moyens pour qu'ils bénéficient d'un suivi vétérinaire rigoureux et grandissent dans les meilleures conditions. Il veille également à leur procurer un cadre de vie propice à leur bon développement physique et mental.

 

Tout cet investissement en temps et en argent se répercute dans le prix de vente fixé. Néanmoins, dès lors que payer un peu permet d'avoir davantage de chances d'adopter un animal en parfaite santé - et qui a toutes les chances de le rester -, il n'y a pas d'hésitation à avoir. D'autant qu'en cas de problème, les dépenses vétérinaires peuvent dépasser très rapidement l'économie réalisée lors de l'adoption...

Fragilité du Shiba Inu en période de croissance

Adopter un chiot en bonne santé est une chose, mais encore faut-il veiller ensuite à ce qu'il le reste.

 

Or, les premiers mois sont assez décisifs en la matière. En effet, comme chez n'importe quelle race, le chiot Shiba Inu est très fragile tout au long de sa période de croissance - particulièrement au niveau de ses articulations. En outre, un problème à ce moment-là pourrait avoir des conséquences à vie : malformation, séquelles...

 

Il est donc crucial de veiller à lui éviter tout effort physique trop intense ou trop long tant qu'il n'a pas atteint son gabarit d'adulte.

 

Par ailleurs, le rôle du sommeil ne doit pas être négligé. Ainsi, il est normal qu'il dorme une quinzaine d'heures par jour, voire près d'une vingtaine au début : cela lui permet de récupérer de ses journées, et est indispensable à son bon développement tant physique que mental. Il doit donc toujours avoir à sa disposition un endroit calme pour se reposer, et il ne faut pas le réveiller quand il dort.

Maintenir un Shiba Inu en bonne santé

Un Shiba Inu donne la patte au vétérinaire

Comme chez n'importe quelle race, la prévention est la clef pour garder un Shiba Inu en bonne santé tout au long de sa vie.

 

Il est donc indispensable de le faire examiner régulièrement par un vétérinaire - au moins une fois par an, et davantage lorsqu'il vieillit. En effet, cela peut permettre de déceler rapidement un éventuel problème et d'y faire face dans les meilleures conditions le cas échéant.

 

Ce bilan de santé est également l’occasion de s’assurer qu’il est à jour de ses vaccins, qui permettent de le protéger contre certaines affections potentiellement fatales.

 

En parallèle, il faut veiller à bien renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l'année, chaque fois que cela s'avère nécessaire.

Assurer un Shiba Inu

Que l'on possède un Shiba Inu ou un représentant de n'importe quelle autre race, il est loin d'être inutile de souscrire une assurance santé pour son chien : cela peut s'avérer salvateur en cas de maladie grave ou d'accident, a fortiori si un traitement à vie s'impose.

 

Il existe une multitude d'offres différentes, avec des conditions assez variées par exemple en termes de taux de prise en charge, d'exclusions et conditions particulières, de financement ou non des dépenses de prévention... Par conséquent, le mieux est de recevoir plusieurs devis et de comparer les différentes options, afin de choisir la plus adaptée à son budget et ses attentes.