Le caractère du Berger Australien

Le caractère égal et dévoué du Berger Australien ainsi que sa grande intelligence en font un excellent chien de berger, docile et très réactif aux ordres et désirs de son maître, dès lors qu’il a compris quelle est sa place dans la hiérarchie du foyer. Malgré sa proximité avec les siens, il peut rester dès lors que son important besoin d’exercice physique et de stimulation mentale est satisfait. Au demeurant, c’est une condition indispensable pour qu’il soit équilibré et ne cherche pas à rassembler tout ce qui bouge. Par ailleurs, son instinct protecteur développé en fait un bon chien d’alerte.

 

Il s’entend généralement bien avec les enfants et ses congénères. Il peut aussi entretenir de bonnes relations avec les chats et les petits animaux sous réserve d’avoir été habitué à les côtoyer dès son plus jeune âge, car son instinct de prédation est assez fort.

Le Berger Australien est-il proche de ses maîtres ?

Doté d’un tempérament égal et affectueux, le Berger Australien est fidèle et très proche de ses maîtres, auxquels il aime plaire et dont il comprend intuitivement les désirs et les émotions. Il peut même être assez « pot de colle », d'autant qu'il aime se coller à eux et s’enrouler autour de leurs jambes.

Le Berger Australien peut-il rester seul ?

Très sensible, proche de ses maîtres et ayant besoin d’être stimulé mentalement quasiment en permanence, l’Aussie a besoin de la compagnie des siens pour être épanoui. Qu’on l’ait adopté comme animal de compagnie ou comme chien de berger, il s’ennuie vite s’il n’a rien à faire – en particulier lorsqu’il se retrouve seul.

 

On peut toutefois l’habituer à supporter de telles situations, dès lors qu’il dispose de jouets et d’assez d’espace pour s’occuper. Néanmoins, les absences de ses maîtres ne sauraient être trop nombreuses et/ou trop longues. À défaut, il risque fort de souffrir d’anxiété de séparation, mal-être aux conséquences négatives tant pour lui que pour son entourage : crises d’angoisse, aboiements, destructions, automutilations…

 

Il n’est donc pas recommandé pour des personnes insuffisamment disponibles, à moins qu’il y ait dans le foyer un autre animal avec lequel il s’entend bien et qui peut lui tenir compagnie.

Entente du Berger Australien avec les enfants

Un Berger Australien allongé sur le dos et dans les bras d'une adolescente

Très joueur, le Berger Australien s’entend généralement bien avec les enfants, qu’il s’agisse de ceux du foyer ou des autres. Il partage leurs jeux avec enthousiasme, mais il est nécessaire de lui apprendre dès son plus jeune âge à ne pas confondre ses jouets et ceux des enfants, afin d’éviter toute tension inutile et potentiellement dangereuse.

 

Son instinct de chien de berger peut s’avérer problématique lui aussi, car il risque de le pousser à vouloir rassembler les petits comme il le ferait d’un troupeau. Cette tendance est particulièrement prononcée chez les individus issus des lignées de travail, mais est présente également chez ceux destinés aux expositions, aux sports et à la compagnie. Elle se traduit par le fait d’aboyer vers eux, de les pousser voire de les mordiller – avec à la clef un risque de les renverser, les blesser ou simplement les effrayer, en particulier les plus jeunes. Il peut d’ailleurs aussi renverser involontairement un tout-petit, simplement du fait de son énergie. L’Aussie est donc plutôt recommandé pour des enfants déjà assez grands.

 

En tout état de cause, on ne doit jamais laisser un jeune enfant seul avec un chien, quelle que soit la race de ce dernier. En effet, il peut facilement lui faire mal ou l’importuner sans même s’en rendre compte (par exemple en touchant ses yeux ou sa queue), et ce faisant provoquer une réaction violente de sa part. Un accident étant vite arrivé, il est indispensable que les interactions se fassent en présence d’un adulte.

 

Par ailleurs, il est essentiel d’apprendre aux enfants comment se comporter convenablement avec leur animal et le respecter, dès que leur âge le permet.

Entente du Berger Australien avec les inconnus

Le Berger Australien se montre généralement distant - voire méfiant - envers les personnes qu’il ne connaît pas. Cependant, s’il a été bien socialisé, il n’est ni timide ni agressif, et devient amical dès lors qu’il constate qu’il n’y a aucune menace.

Le Berger Australien est-il protecteur ?

Comme tout chien de berger, l’Aussie est territorial et assez protecteur des siens. Son intelligence lui permet toutefois de distinguer avec clairvoyance si une situation ou une personne est réellement dangereuse ou pas. Si ce n’est pas le cas, il se calme rapidement.

 

En tout état de cause, son manque d’agressivité empêche qu’il puisse être considéré comme un gardien à proprement parler. Il fait en revanche un bon chien d’alerte, qui prévient ses maîtres de toute présence inconnue ou situation inhabituelle.

Le Berger Australien est-il dominant ?

Qu’il s’agisse d’un mâle ou d’une femelle, le Berger Australien n’est pas particulièrement dominant. Toutefois, comme tout chien de berger, il possède une certaine indépendance d’esprit et se montre assez têtu. Une certaine fermeté est donc nécessaire au début pour poser de bonnes bases, c’est-à-dire pour qu’il comprenne bien qui décide. Une fois cela fait, il n’est normalement pas du genre à remettre en cause la hiérarchie établie et fait un compagnon dévoué, docile et qui aime plaire à son maître.

 

L’Aussie n’est pas non plus du genre à chercher à dominer ses congénères, même s’il peut y avoir des exceptions.

Le Berger Australien est-il obéissant ?

Si on le laisse faire, le Berger Australien a tôt fait d’être assez têtu et enclin à penser par lui-même, ce qui peut rendre la cohabitation difficile.

 

Au contraire, dès lors qu’il reçoit une éducation cohérente et qu’on lui fait comprendre qui est le maître, il se montre très obéissant. Cette obéissance fut d’ailleurs une des qualités qui séduisirent les éleveurs de bétail du Far-West et qu’ils développèrent au fil du temps.

 

Bien éduqué, ce chien intelligent comprend intuitivement ce que l’on attend de lui et se montre très réactif aux ordres qu’on lui donne.

Besoin d'exercice du Berger Australien

Le Berger Australien est très actif et a besoin de beaucoup d’exercice pour être bien dans ses pattes et dans sa tête.

 

Si on l’utilise comme chien de berger, son travail avec le troupeau suffit généralement. En revanche, s’il fait office de simple animal de compagnie, il doit pouvoir se défouler au moins deux heures par jour. À défaut, il risque fort de développer des troubles du comportement : aboiements intempestifs, hyperactivité, destructions, tentatives de rassembler tout ce qui bouge autour de lui… 

 

Énergique et très endurant, c’est donc un chien idéal pour un maître sportif : il se fait un plaisir d’accompagner ce dernier dans toutes sortes d’activités de plein air.

Activités recommandées pour un Berger Australien

Le Berger Australien se prête avec bonheur à toutes les activités qu’on lui propose – d’autant plus qu’il est proche de ses maîtres, et donc que cela lui permet de passer du temps avec eux.

 

Ainsi, au-delà des classiques séances de jeux, il aime se joindre à ses propriétaires au cours de longues promenades, de randonnées, de balades à vélo, de jogging....

 

C’est également un excellent candidat pour toutes sortes de sports canins. Il excelle aussi bien dans les disciplines intenses physiquement (cani-cross, cani-VTT, flyball, etc.) que dans celles qui stimulent son esprit, comme l'obéissance, l'agility, le pistage ou le cavage.

 

En outre, c’est évidemment un redoutable compétiteur dans les concours de travail sur troupeau.

 

D'ailleurs, qu’on l’adopte comme chien de travail ou comme simple animal de compagnie, il a un réel besoin de stimulation mentale. Il est donc indispensable de prévoir des activités qui le stimulent sur le plan intellectuel, et pas seulement physique. Dans le cas contraire, il devient frustré, hyperactif, et potentiellement très difficile à gérer.

 

Ce n’est pas le choix qui manque : il est assez aisé d’occuper son esprit, car il est intelligent et peut faire bien des choses en se mettant au service de ses propriétaires. Ainsi, au-delà des classiques jeux d’intelligence pour chien, on peut lui confier toutes sortes de missions qu’il accomplit alors avec plaisir : apporter des objets, ranger ses jouets ou le salon… Les possibilités sont nombreuses, l’important étant qu’il soit occupé en permanence.

Capacité de travail du Berger Australien

Depuis la création de la race au milieu du 19ème siècle, priorité a été donnée au développement des qualités de chien de travail du Berger Australien. De fait, il aime travailler, et il en a même besoin pour être bien dans sa tête, même s’il n’a pas de troupeau sous la patte.

 

Chien de berger par excellence, il possède un instinct prononcé pour la conduite et la garde du bétail. En effet, quelles que soient les bêtes dont il s’occupe (moutons, bovins, lapins…), il sait à merveille s’en faire obéir, même si cela implique qu’il se montre autoritaire et même assez brutal envers elles : aboiements, morsures, etc.

 

Infatigable et capable de gérer seul de grands troupeaux, il peut travailler sans problème des journées entières en parfaite autonomie.

 

Son besoin d’être actif et de se rendre utile est tel que si on adopte ce chien comme simple animal de compagnie, il est indispensable de l’occuper et solliciter ses facultés intellectuelles en lui confiant toutes sortes de tâches. Il peut s’agir par exemple d’apporter des objets, de ranger ses jouets, de mettre de l’ordre dans le salon, de rassembler le linge sale…

Le Berger Australien est-il fugueur ?

Le Berger Australien n’est pas un fugueur invétéré.

 

Si on l’adopte comme chien de berger, les choses sont assez simples : il reste près des bêtes dont il a la charge. Il n’y a normalement aucune raison qu’il leur fausse compagnie et ce faisant faille à sa mission.

 

Dans le cas où il est cantonné au rôle de simple animal de compagnie, son instinct de troupeau marqué fait qu’en règle générale il ne s’éloigne pas des siens. Néanmoins, on ne peut totalement exclure qu’il prenne la poudre d’escampette. En effet, comme il possède un instinct de chasse assez fort, il peut être tenté de se lancer à la poursuite d’un chat ou d’un petit animal qui passe par là, même s’il ne fait qu’en sentir l’odeur. Cela vaut aussi bien lorsqu’il est dans le jardin qu’au cours d’une activité en dehors de la maison.

 

Toutefois, s’il a tendance à profiter de la moindre occasion pour se sauver, c’est généralement parce que certains de ses besoins ne sont pas comblés. Par exemple, si ses maîtres le délaissent trop, s’il n’est pas en mesure de se dépenser suffisamment ou encore s’il n’est pas assez stimulé mentalement, l’ennui peut le pousser à s’enfuir pour s’occuper - généralement en tentant de rassembler les piétons, les vélos, les voitures ou tout ce qui est en mouvement dans son champ de vision. C’est aussi vrai bien sûr si on ne le nourrit pas correctement : dans ce cas, il peut décider de partir pour se mettre en quête de nourriture, que ce soit en se mettant en tête de visiter les poubelles du quartier ou de voler ce qui se présente à lui.

 

Quoi qu’il en soit, même si on s’occupe très bien de son compagnon et qu’il ne manque de rien, il est préférable qu’il évolue dans un espace sécurisé quand il est à la maison. Autrement dit, il est recommandé de disposer d’une clôture en bon état, assez haute pour qu’il ne saute pas par-dessus, et de préférence fixée sur un muret pour qu’il ne passe pas par-dessous en creusant.

 

Lors des promenades et des activités à l’extérieur, le Berger Australien revient normalement dès qu’on l’appelle, car c’est un chien obéissant. Toutefois, si le rappel n’est pas – ou pas encore – parfaitement acquis, il peut être judicieux de l’équiper d’un collier connecté : cela permet de le laisser gambader librement tout en étant en mesure de le localiser aisément si jamais il fugue. En tout état de cause, le tenir constamment en laisse là où il pourrait évoluer librement sans grand danger n’est pas vraiment recommandé : cela l’empêcherait de se dépenser pleinement, lui qui a tant besoin d’exercice physique pour être équilibré.

Le Berger Australien est-il destructeur ?

Le Berger Australien a un grand besoin de se dépenser – et pas seulement sur le plan physique, mais aussi intellectuel. Dès lors que celui-ci est satisfait quotidiennement, c’est un compagnon plutôt calme à la maison.

 

Dans le cas contraire, il y a de fortes chances qu’il s’ennuie et emploie sa très grande énergie pour commettre toutes sortes de destructions, avec potentiellement de gros dégâts à la clef.

 

S’il n’est pas utilisé comme chien de travail, il est donc fortement recommandé de le garder constamment occupé en lui confiant diverses missions : ranger le salon, apporter le journal ou tel ou tel objet, etc. Il les accomplit généralement avec bonheur, car il aime avoir un travail à effectuer.

Niveau sonore du Berger Australien

Le Berger Australien est naturellement assez vocal, et pas seulement lorsqu’il travaille avec un troupeau. Ainsi, que ce soit à la maison ou lors d’une activité en extérieur, il ne manque pas d’aboyer pour signaler la présence d’une personne inconnue ou une situation inhabituelle. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est considéré comme un bon chien d’alerte.

 

Il est évident que cette tendance peut s’avérer problématique, que ce soit pour ses maîtres ou pour les voisins. On peut certes limiter les nuisances en lui apprenant dès son jeune âge à se taire immédiatement quand on lui en donne l’ordre, mais il ne faut pas espérer les éliminer totalement. En effet, non seulement aboyer est profondément ancré en lui du fait de son instinct de chien de berger, mais c’est aussi tout simplement un moyen naturel de communication chez la gent canine.

Adaptation au changement du Berger Australien

Comme tout chien, le Berger Australien apprécie une certaine routine. Néanmoins, il fait montre d’une réelle souplesse, car il s’adapte assez facilement aux changements - surtout s’ils n’impliquent pas d’être séparé de ses maîtres, auxquels il est très attaché.

 

Ainsi, partir en vacances ou déménager ne lui pose aucun problème : il est nettement plus attaché à la compagnie des siens qu’à tel ou tel lieu en particulier.

 

En revanche, quand il est confié à la garde d’un tiers (une connaissance, une pension canine, un pet-sitter…), les choses peuvent être plus compliquées. En effet, sa sensibilité et sa proximité avec ses maîtres font qu’il risque alors de se sentir abandonné. On peut cependant tenter d’atténuer ce sentiment en lui laissant un vêtement imprégné de l’odeur de son propriétaire, en plus d’objets qu’il connaît et qui le rassurent : son panier, ses jouets…

 

Un autre changement possible dans son quotidien est l’arrivée d’un nouveau membre dans le foyer. S’il s’agit d’un nourrisson, cela ne pose en principe aucun problème : après une phase de curiosité au cours de laquelle généralement le Berger Australien le renifle sous toutes les coutures, il comprend vite que cette petite créature n’est pas une menace et l’intègre bien volontiers à son « troupeau ». Dans le cas d’un adulte qu’il a déjà eu l'occasion de fréquenter, il y a de fortes chances qu’il l’accueille avec joie. Si en revanche il ne le connaît pas encore, le plus probable est qu’il se montre d’abord un peu distant - voire méfiant - mais qu’il devienne amical au bout de quelques minutes, dès lors qu’il constate qu’il n’y a aucun danger.

 

Enfin, bien qu’il soit proche des siens (au point même d’être souvent qualifié de « pot de colle »), l’Aussie peut s’adapter à un changement de propriétaires si les nouveaux veillent à lui donner tout ce dont il a besoin pour être équilibré et heureux : attention, exercice physique et stimulation mentale. Il est possible toutefois que dans un premier temps ils doivent s’affirmer un peu face à ce chien qui a tôt fait d’être assez indépendant d’esprit et têtu si on ne lui fait pas comprendre clairement qui est le maître. Mais une fois qu’il a compris et intégré quelle est sa place au sein du foyer, il n’y a normalement pas de problème.

Entente du Berger Australien avec les autres chiens

Un Berger Australien en promenade avec un autre chien

Le Berger Australien n’est pas du genre querelleur : il s’entend généralement bien avec ses congénères et peut parfaitement vivre sous le même toit qu’un autre chien. C’est même une excellente solution pour éviter que lors des absences de ses maîtres il se sente abandonné et souffre d’anxiété de séparation.

 

Le scénario d’une cohabitation mise en place dès son plus jeune âge est celui qui est idéal : partager son foyer avec un congénère devient alors une chose toute naturelle pour lui.

 

Si un chiot fait son arrivée à la maison alors que lui-même est déjà adulte, il y a toutes les chances que tout se passe bien et qu’il considère rapidement le petit comme un membre à part entière de sa famille. D’ailleurs, s’il est employé comme chien de travail, il ne manque pas de faire du petit son élève et de lui apprendre à devenir à son tour un excellent gardien et conducteur de troupeaux.  

 

La mise en place d’une cohabitation avec un congénère adulte alors que lui l’est aussi est normalement nettement moins problématique qu’avec d’autres races. En effet, le Berger Australien est rarement dominant et apprécie généralement la compagnie d’un potentiel partenaire de jeux. Dans un premier temps, il a tendance à se montrer un peu méfiant envers ce dernier, mais dès lors que l’autre chien n’est pas lui-même dominant, il y a toutes les chances que les choses se passent bien.

 

Quel que soit le cas de figure, il faut veiller à ce que l’Aussie ne confonde pas son congénère avec du bétail et cherche alors à le guider en lui aboyant dessus, en le poussant voire en le mordant : cela risquerait bien sûr de compromettre leur relation. Ce comportement typique des races de chiens de berger peut être corrigé – ou du moins limité – via une éducation adéquate, c’est-à-dire en le faisant cesser immédiatement dès qu’il commence à agir ainsi.

 

Dans le cas où un congénère qu’il ne connaît pas pénètre sur son territoire, par exemple quand ses maîtres reçoivent de la visite, il y a de fortes chances qu’il réagisse de la même façon que si ces derniers adoptent un chien adulte. Ainsi, dès lors que l’autre chien ne se montre pas dominant et que les présentations sont faites convenablement, il est très probable que la circonspection des premières minutes laisse rapidement place à un accueil tout à fait positif.

 

Il en va de même en ce qui concerne les rencontres fortuites à l’extérieur : comme le Berger Australien n’est normalement pas batailleur, tout se passe généralement bien dès lors que les congénères dont il fait la connaissance ne sont pas dominants.

Entente du Berger Australien avec les chats

Un Berger Australien allongé sur un sentier près d'un chat noir

En général, le Berger Australien n’a aucun mal à s’entendre avec un chat vivant sous le même toit que lui, surtout si la cohabitation a été instituée alors que les protagonistes étaient petits. La présence d’un petit félin dans le foyer peut même s’avérer très bénéfique pour ce grand sensible enclin à l’anxiété de séparation : non seulement elle lui évite d’être seul, mais en plus cela lui fait potentiellement un compagnon de jeu.

 

Dans le cas où ses maîtres adoptent un chaton alors que lui-même est adulte, il n’y a généralement pas de problème : il comprend rapidement que le petit ne représente aucun danger, et il est probable qu’il le considère très vite comme un membre de son troupeau. Il faut toutefois veiller à ce qu’il ne le confonde pas avec du bétail auquel il chercherait à imposer ses volontés en le poussant voire en le mordillant : cela aurait évidemment de grandes chances d’effrayer le chaton, voire de le blesser.

 

Si c’est un chat adulte qui intègre le foyer, il est recommandé de surveiller leurs interactions, au moins dans un premier temps. En effet, l’instinct de chasse assez développé du Berger Australien pourrait lui faire prendre le nouveau venu pour une proie, avec potentiellement un drame à la clef. En outre, même si ce n’est pas le cas, sa tendance à rassembler pourrait nuire à leur relation naissante, le félin ayant peu de chances d’apprécier de se faire pousser, mordiller et/ou aboyer dessus.

 

Enfin, dans le cas où un chat inconnu pénètre sur son territoire, le scénario le plus probable est que son instinct de prédation et son instinct territorial prennent le dessus, et donc qu’il le pourchasse. Un tel comportement est également probable à l’encontre d’un petit félin qu’il rencontre hors du domicile (par exemple au cours d’une promenade), car il a de grandes chances de voir en lui une proie potentielle.

Entente du Berger Australien les autres espèces

Bien que le Berger Australien ait un instinct de chasse assez développé, il n’est pas impossible de le faire cohabiter avec un oiseau ou un rongeur. Mieux vaut toutefois qu’une telle cohabitation soit instituée très tôt, alors qu’il n’est encore qu’un chiot : on maximise alors les chances qu’il considère le petit animal comme un membre de son troupeau plutôt que comme une proie potentielle. Toutefois, le risque est réel qu’il tente de « rassembler » ce petit compagnon : il faut donc surveiller de près leurs interactions jusqu’à ce qu’il intègre qu’il ne doit pas agir ainsi.

 

En ce qui concerne les rongeurs et les oiseaux qui ne font pas partie du foyer et qui pénètrent dans le jardin, il y a de fortes chances que son instinct protecteur le pousse à les en chasser. Quant à ceux qu’il serait amené à croiser au cours de ses sorties, il est possible qu’il les considère comme des proies potentielles. Si le rappel n’est pas encore acquis, il convient donc de le tenir en laisse dans les endroits où de telles rencontres sont probables : il en va de la sécurité et la sérénité de tous. En revanche, dans le cas où il revient parfaitement quand on le lui demande, il faut simplement prendre l'habitude de garder un œil sur lui afin de le rappeler immédiatement si la situation l’exige.