Le squelette du chien : anatomie, nombre d'os, rôle...

On dénombre environ 280 à 300 os dans le squelette du chien. C'est beaucoup plus que l'être humain, qui n'en compte que 206. Même le nombre d'os du chat est bien plus faible, puisqu'il serait situé entre 230 et 250.

Le nombre d'os dépend toutefois de la race. Par exemple, certaines races comme le Bobtail ont une queue très courte voire carrément absente : ils ont donc naturellement moins de vertèbres que leurs congénères, comme le Berger Allemand.

Il dépend aussi du sexe. Par exemple, les chiens mâles sont dotés d'un os à l'intérieur du pénis appelé os pénien. Certaines femelles sont également dotées d'un petit os appelé os clitoridien : c'est toutefois davantage l'exception que la règle, car cela ne concernerait qu'un faible pourcentage des chiennes.

Comme l'être humain, le chien est doté de nombreux os. Les principaux sont le crâne, la colonne vertébrale, la cage thoracique, les os des pattes, et l'os pénien.

On peut classer l'ensemble de ces os en 4 catégories différentes :

• les os longs, qui participent aux mouvements : le fémur, le tibia... ;
• les os courts, qui contribuent à la mobilité : métacarpe, métatarse... ;
• les os plats, qui protègent les organes importants : le crâne, les côtes... ;
• les os irréguliers, c'est-à-dire tous les autres os (par exemple les vertèbres).

Le crâne d'un chien est constitué d'une cinquantaine d'os, dont beaucoup sont fusionnés afin de former un ensemble bien compact et rigide. Son principal rôle est de protéger le cerveau des chocs et agressions.

Il peut avoir différentes formes selon la race :

• certaines comme le Boxer ont un crâne plus large que long ;
• d'autres comme le Labrador ont un crâne de longueur intermédiaire ;
• d'autres enfin comme le Lévrier Anglais ont un crâne long et fin.

D'ailleurs, la forme du crâne a conduit par le passé à établir un modèle de classification des races de chiens, même si d'autres ont fait leur apparition depuis.

Aussi appelée scapula, l'omoplate est un os plat et triangulaire situé à l'arrière du tronc et relié à l'articulation de l'épaule (notamment avec l'humérus). Comme l'être humain, le chien en possède deux : une à gauche et une à droite.

Son rôle est de maintenir le bras solidaire du tronc, du cou et du thorax. Elle contribue également à divers mouvements du bras et de l'épaule, car un certain nombre de muscles sont attachés dessus.

La colonne vertébrale du chien part de la base du crâne et va jusqu'au bout de la queue (pour ceux qui en ont une, car il existe des chiens à la queue courte voire absente).

Elle est composée de:

• vertèbres cervicales, dans le cou et à la base du crâne ;
• vertèbres thoraciques, d'où partent 13 paires de côte ;
• vertèbres lombaires ;
• vertèbres sacrées, qui forment le sacrum ;
• vertèbres caudales, qui constituent la queue du chien.

Ainsi, en-dehors des vertèbres caudales qui n'existent pas chez l'humain, la colonne vertébrale du chien ressemble beaucoup à la nôtre dans sa constitution.

Les côtes du chien, au nombre de 26 réparties en 13 paires, constituent ce que l'on appelle la cage thoracique. Elles ont pour rôle de protéger les organes vitaux situés dans le thorax, notamment le coeur, les poumons et l'estomac.

Les 12 premières paires de côtes sont fixes : elles sont rattachées au niveau des vertèbres thoraciques d'une part, et au niveau du sternum (situé sous l'abdomen) d'autre part. Seule la 13ème paire n'est pas complètement figée : elle est bien rattachée à la colonne vertébrale, mais ne rejoint pas le sternum et flotte dans les tissus mous, d'où le nom de côtes flottantes.

Les pattes du chien, au nombre de quatre, n'ont pas les mêmes os :

• les deux pattes avant sont constituées de l'omoplate, l'humérus, le radius, le cubitus, le carpe, le métacarpe et les phalanges ;
  
  
• les deux pattes arrière, fixées au bassin, comprennent le fémur, le tibia, le péroné, le tarse, le métatarse et les phalanges.

Ainsi, les pattes avant sont l'équivalent des bras humains, et les pattes arrière l'équivalent des jambes humaines.

L'os pénien, aussi appelé baculum, est un os supplémentaire situé dans la verge, chez le chien mâle. On retrouve d'ailleurs cette particularité chez un grand nombre d'autres espèces, dont le chat, le raton laveur, l'ours ou encore la chauve-souris. L'humain lui n'en possède pas : il l'aurait perdu au cours de son évolution.

Contrairement aux autres os, l'os pénien du chien n'est pas relié au reste du squelette : il pousse en fait dans un tissu mou. Sa fonction précise n'est pas connue avec certitude, ni la raison pour laquelle certaines espèces en sont dotées et d'autres non. Il pourrait jouer un rôle pendant l'accouplement, et servirait notamment à en allonger la durée - en particulier chez les espèces polygames.

Comme chez les autres mammifères (mais contrairement à l'humain), la queue du chien correspond au prolongement de la colonne vertébrale. Ce n'est donc pas un organe mou : elle contient des os, et plus précisément des vertèbres, comme dans le reste de la colonne vertébrale.

Les vertèbres présentes dans la queue sont appelées caudales, « cauda » signifiant « queue » en latin. Chez le chien, il en existe entre 18 et 22 dans la plupart des cas. Naturellement, plus il y en a, plus la queue est longue, et inversement. Cela étant, il existe des chiens à la queue courte, voire qui n'ont pas de queue du tout : naturellement, le nombre de vertèbres caudales qu'ils possèdent est donc réduit d'autant.

Le squelette d'un chien joue différents rôles indispensables, chez le chien comme chez l'humain.

Tout d'abord, le squelette constitue la charpente du chien et maintient l'ensemble de son corps. Les os sont reliés entre eux au niveau des articulations par des ligaments, et les muscles y sont rattachés par le biais des tendons. C'est cet ensemble qui rend possible la motricité.

Le squelette permet aussi de protéger certains organes mous contre les chocs, les traumatismes et même certaines maladies.

Par exemple :

• le crâne assure la protection du cerveau du chien ;
• la cage thoracique protège les poumons, le coeur et l'estomac ;
• les vertèbres abritent la moelle épinière.

Certes, la présence du squelette ne les protège pas à 100%, mais cela permet d'éviter qu'ils ne s'abîment trop vite et aide à les maintenir en bon état le plus longtemps possible.

Il est de notoriété publique que les os sont constitués de calcium. Ce qui est moins connu en revanche, c'est que ces derniers n'ont pas une teneur en calcium fixe : ils en contiennent en fait plus ou moins en fonction des apports dans l'alimentation et des besoins.

Ainsi, le squelette joue en quelque sorte le rôle de stockeur de calcium : lorsque le chien en mange beaucoup (par exemple lorsqu'il avale des os), il constitue des réserves pour l'organisme, qui pourront ensuite être utilisées lorsqu'il en a besoin.

Les os du chien contiennent de la moelle osseuse. Il s'agit d'un tissu spongieux qui fabrique les cellules sanguines essentielles au bon fonctionnement de l'organisme, à savoir les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

À la naissance, l'ensemble du squelette contient de la moelle osseuse active, mais à l'âge adulte, seuls quelques os comme la colonne vertébrale et la hanche continuent à produire des cellules sanguines.

Comme chez l'humain, différentes maladies peuvent attaquer le squelette d'un chien et le dégrader, voire le détruire. Elles sont généralement graves, douloureuses, et difficiles à soigner.

On peut citer notamment :

• l'arthrose ;
• l'arthrite (qui fait partie des rhumatismes) ;
• la dysplasie de la hanche ;
• la dysplasie du coude.

Il en existe toutefois beaucoup d'autres. Certaines restent assez bénignes, mais pour la plupart, elles deviennent rapidement handicapantes avec le temps.