
Contrairement à ce que l'on pense parfois, le pruneau n'est pas un fruit à part. Il s'agit en fait d'une prune d'ente (le fruit du prunier d'ente, originaire de France) que l'on fait ensuite sécher. Le pruneau est donc un type de prune, et un « cousin » de la mirabelle.
Il peut se consommer de différentes façons : sous forme de prune séchée ou comme ingrédient dans des plats salés ou des desserts.
Même s'il l'est moins que la prune, le pruneau est apprécié des humains. Il a des chances de l'être aussi des chiens. Est-ce une bonne chose de leur en donner, ou est-ce toxique ou dangereux pour eux ?
Comme la prune, le pruneau n'est pas toxique pour un chien : ce dernier peut donc en manger sans risquer de s'intoxiquer.
C'est plutôt bien, car sa teneur élevée en sucre a de grandes chances de lui plaire : ce serait donc dommage de devoir l'en priver. En effet, un chien a beau être un carnivore, il a un attrait naturel pour le goût du sucre, même si ce n'est pas ce qu'il préfère.
Cela étant, ce n'est pas parce qu'il aime manger des pruneaux que ce soit bénéfique pour sa santé, et donc qu'il faille lui en donner sans compter. En particulier, ce fruit est trop sucré pour être consommé souvent. Cela vaut d'ailleurs aussi pour un humain, bien entendu.
Bien que le pruneau soit en fait un type de prune, sa composition nutritionnelle est assez différente du fait qu'il est séché.
Ainsi, 100 grammes de pruneaux contiennent en moyenne :
Ainsi, le pruneau est loin d'être le fruit le plus diététique possible, en raison de sa teneur particulièrement élevée en sucre : c'est beaucoup pour un humain, et ça l'est encore plus pour un chien. De plus, la part de fibres est elle aussi trop élevée pour ce dernier, dont l'appareil digestif est fait avant tout pour digérer la viande et non les végétaux.
Par conséquent, le pruneau n'est pas un bon fruit pour un chien, mais il n'est pas à bannir non plus. On peut lui en donner pour lui faire plaisir, à condition que cela reste exceptionnel pour ne pas nuire à sa santé.
Le pruneau se consomme généralement tel quel : c'est sous cette forme qu'il conserve un maximum de nutriments. Il peut également être utilisé comme ingrédient dans diverses préparations, notamment sucrées (une compote, une tarte, un far breton...) mais potentiellement aussi salées (tajine, brochette...).
Toutes ces formes sont comestibles. Toutefois, pour un chien, mieux vaut privilégier les pruneaux nature : c'est sous cette forme qu'ils conservent un maximum de nutriments. Il faut simplement pendre le temps d'enlever le noyau, ou encore mieux, acheter des fruits déjà dénoyautés en magasin. En effet, contrairement par exemple à celui de la cerise ou de l'olive, le noyau de pruneau est trop gros pour être avalé sans risque.
Malgré tout, il convient de se souvenir que les pruneaux restent moins intéressants que les prunes pour la santé et pour la ligne, en raison notamment de leur teneur en sucre très élevée.
Comme il possède un fort pouvoir laxatif et contient aussi beaucoup de glucides (autour de 50%), il est susceptible de causer des irritations des muqueuses digestives et de perturber le transit intestinal - en plus de favoriser la prise de poids et le diabète.
Pour ces raisons, si l'on souhaite donner des pruneaux à son chien, mieux vaut limiter fortement les quantités : pas plus d'un ou deux par semaine, voire moins s'il est de petite taille. De cette façon, le risque d'excès de sucre et de fibre reste faible.
Cela étant, si l'animal est déjà en surpoids et/ou diabétique, ou s'il semble avoir du mal à les digérer, mieux vaut ne pas lui en donner du tout, en tout cas sans l'accord exprès d'un vétérinaire. Quitte à lui donner des fruits, il est préférable d'opter pour de la fraise ou du melon, nettement moins sucrées. Toutefois, le meilleur moyen de faire plaisir à un chien sans nuire à sa santé reste les lamelles de viande ou de poisson séché(e), bien plus adaptées à son régime alimentaire.
Bien souvent, les pruneaux sont vendus en magasin déjà dénoyautés. Il arrive toutefois que ce ne soit pas le cas : le cas échéant, il faut faire attention à retirer le noyau avant d'en donner à son chien, pour éviter qu'il ne l'avale par inadvertance.
Si on n'y prend pas garde et qu'il l'avale malgré tout, le plus gros risque est qu'il s'étouffe avec. Cela se produit si le noyau se coince dans ses voies respiratoires et gêne le passage de l'air. Le cas échéant, il faut réagir sans attendre et pratiquer la manoeuvre de Heimlich sur son chien, faute de quoi le décès peut survenir. La méthode est globalement la même que pour un humain : il faut placer ses mains sous la dernière côte et exercer une pression vers le haut, pour dégager les voies respiratoires.
Si l'animal ne présente pas de difficultés respiratoires, le pire est alors évité, mais il faut tout de même rester vigilant. En effet, le noyau peut gêner le transit digestif et même provoquer une occlusion intestinale. Par conséquent, il convient de suivre l'état de l'animal de près dans les jours qui suivent : s'il perd l'appétit, semble constipé ou a le ventre gonflé, il faut contacter un vétérinaire en urgence pour régler le problème.
Enfin, comme le noyau de prune, celui de pruneau libère du cyanure dans l'organisme pendant la digestion, s'il est fendu ou cassé. Certes, pour qu'une intoxication grave se produise, il faudrait que l'animal croque puis avale un grand nombre de noyaux en peu de temps : c'est donc assez peu probable. Malgré tout, mieux vaut se montrer prudent : si l'on surprend son chien en train de mâcher puis d'avaler un noyau de pruneau, il faut contacter un vétérinaire sans attendre.