Cousine de la cerise, la prune est un fruit charnu à noyau, qui pousse sur l'arbre de taille moyenne appelé prunier. Ses origines sont floues : elle pourrait résulter du croisement entre des espèces européennes et asiatiques sur une très longue plage de temps (probablement plusieurs milliers d'années). Le plus gros producteur de prunes à ce jour est la Chine, mais on en cultive aussi en Europe, en Amérique...
Il existe des centaines de variétés différentes cultivées à travers le monde : on peut citer par exemple la mirabelle (une petite prune jaune) ou la prune d'ente (qui une fois séchée donne le pruneau). Selon les variétés, elle n'a pas forcément la même couleur : on en trouve ainsi des violettes, des vertes, des jaunes, des roses, des rouges...
Quoi qu'il en soit, la prune est un fruit apprécié des humains, et même des chiens. Pour autant, peut-on leur en donner, ou est-ce toxique ou dangereux pour eux ?
Quelle que soit la variété, la prune n'est pas toxique pour un chien : ce dernier peut donc en manger sans risquer de tomber gravement malade.
Il faut dire qu'elle a des chances de lui plaire, car sa chair est à la fois bien sucrée et très juteuse : elle constitue en effet un parfait en-cas, savoureux et rafraîchissant, notamment pendant l'été lorsqu'il fait bien chaud.
Dans l'ensemble, les chiens aiment toutes les variétés de prunes. Cela étant, leur préférence va généralement à celles ayant un goût sucré bien marqué, comme la mirabelle ; à l'inverse, celles qui sont un peu acides comme la Black Amber leur plaisent souvent un peu moins, même s'ils les mangent aussi.
Ce n'est toutefois pas parce qu'ils aiment en manger que ce soit une bonne chose de leur en donner.
Compte tenu des nombreuses variétés de prunes, il est difficile d'établir l'ensemble de leurs bienfaits pour les chiens avec précision.
Néanmoins, dans l'ensemble, on peut dire qu'une prune contient :
Cette composition (notamment la teneur en sucres) est à la fois ce qui explique que les chiens l'apprécient autant, et la raison pour laquelle il ne faut pas leur en donner beaucoup.
Pour cette raison, la prune n'est pas le meilleur fruit pour un chien, mais elle n'est pas interdite non plus puisqu'elle n'est pas toxique pour lui ni même dangereuse. Il faut simplement limiter les quantités pour éviter tout excès de sucre.
Comme beaucoup d'autres fruits, la prune peut se consommer de différentes façons : fraîche bien sûr, mais aussi séchée, en compote, en confiture, comme ingrédients dans des desserts, etc.
Dans l'idéal, si c'est à destination d'un chien, il est préférable d'utiliser des prunes fraîches : leur chair juteuse et rafraîchissante est parfaite comme en-cas, notamment en été lorsqu'il fait bien chaud. Il faut bien sûr retirer le noyau pour éviter qu'il ne soit avalé, et éventuellement couper la chair en deux pour faciliter la prise.
En revanche, mieux vaut éviter les prunes séchées, tout comme les compotes, confitures et autres préparations du même style : elles ne sont pas toxiques, mais contiennent beaucoup trop de sucre par rapport aux besoins nutritionnels d'un chien. Elles ne sont donc pas recommandées pour une alimentation équilibrée.
Comme elle contient une quantité non négligeable de fibres et de sucres, la prune n'est pas forcément le meilleur allié des chiens. Dans l'idéal, mieux vaut donc ne pas leur en donner du tout : de toute façon, ils n'en ont pas besoin pour être en bonne santé. Une consommation excessive pourrait même entraîner des problèmes digestifs (diarrhées, vomissements...), du diabète et/ou du surpoids - voire de l'obésité.
Certes, une prune à l'occasion n'est normalement pas problématique ; en revanche, une consommation importante risque de causer des problèmes de santé, a fortiori si cela se produit régulièrement. Pour ces raisons, il est vivement conseillé de ne pas dépasser une ou deux prunes par jour pour un chien, voire seulement quelques-uns par semaine s'il est petit.
Par ailleurs, s'il est en surpoids ou diabétique, ou s'il semble avoir du mal à les digérer, mieux vaut demander conseil à un vétérinaire avant de décider de lui en donner. Il ne faudrait pas risquer de nuire à sa santé en cherchant à lui faire plaisir.
Autant la prune a une chair très molle et facile à mâcher, autant elle risque d'être dangereuse à cause du noyau qu'elle contient.
En effet, il peut rester bloqué dans le tube digestif et prturber le transit, voire carrément entraîner une occlusion intestinale. Si cela se produit, il présente des signes digestifs dans les jours qui suivent : ballonnements, ventre gonflé, constipation... Si cela se produit, il faut contacter un vétérinaire sans attendre, pour résoudre le problème.
Encore pire : le noyau peut même se coincer dans la trachée, obstruer le passage de l'air, et ainsi provoquer un étouffement potentiellement fatal. Le cas échéant, il faut alors pratiquer la manoeuvre de Heimlich, comme on le ferait pour un humain : il faut placer les mains sous la dernière côte et appuyer en remontant, pour débloquer les voies respiratoires.
Enfin, le noyau de prune possède la particularité de contenir une substance qui se transforme en cyanure pendant la digestion. Certes, la quantité de cyanure libérée par un seul noyau n'est pas très élevée, et il faut en plus que le noyau soit fendu ou cassé pour que cela se produise : une intoxication est donc peu probable. Mais mieux vaut être prudent : si on surprend son chien en train de croquer puis avaler des noyaux de prune, il faut appeler un vétérinaire sans tarder.
Cela étant, l'idéal reste évidemment de retirer le noyau pour éviter tout accident potentiellement fatal.
