Dans la nature, contrairement aux chats, les chiens ne grignotent pas de petites quantités de nourriture tout au long de la journée : ils font plutôt des vrais repas, comme les humains. Il faut dire qu'à l'instar de leurs ancêtres les loups, ils chassent surtout en meute : cela leur permet d'attraper de grosses proies, et donc de manger beaucoup en une seule fois.
Naturellement, pour un représentant de la gent canine qui vit avec des humains au sein d'un foyer, les choses sont différentes : il n'a pas besoin de chasser et se contente globalement de manger ce qu'on lui donne, au moment où on lui donne - même si bien sûr il peut arriver qu'il réclame.
Néanmoins, est-il capable de s'auto-réguler, et donc peut-on lui laisser sa nourriture en libre accès ? Dans le cas contraire, combien de repas faut-il lui donner chaque jour, et comment convient-il de les répartir ? Dans quelle mesure leur nombre doit-il évoluer au fil de son existence ?
Lorsqu'on possède un animal de compagnie, lui laisser sa nourriture en libre accès semble une option pratique pour tout le monde : il peut ainsi manger quand il le souhaite, y compris lorsqu'il se retrouve seul - par exemple quand ses humains dorment ou sont au travail. Il existe même des distributeurs de nourriture pour animaux spécialement conçus dans ce but.
Cette manière de procéder fonctionne généralement bien avec un chat, car les petits félins apprécient de manger de petites quantités de nourriture tout au long de la journée. Elle n'est en revanche pas vraiment recommandée avec un chien : en effet, les représentants de la gent canine ont bien plus de difficultés à s'auto-réguler et peuvent manger de grandes quantités de nourriture en une seule fois même s'ils n'ont pas faim, simplement par gourmandise. Or, dès lors qu'ils mangent trop ou trop souvent, ils risquent de développer un surpoids et/ou des problèmes digestifs.
Par conséquent, il est préférable de ne pas laisser la nourriture d'un chien en libre-accès, et de plutôt la lui donner au cours de plusieurs repas répartis assez uniformément dans la journée. C'est d'ailleurs également plus pratique pour contrôler la quantité de croquettes ou de pâtée qu'il mange, et donc pour s'assurer qu'il n'en reçoit ni trop ni trop peu. Toutefois, le nombre de repas adapté varie en fonction de son âge.
De manière générale, plus un chiot est petit, plus son appareil digestif l'est aussi, et donc moins la quantité de nourriture qu'il est capable d'absorber en une seule fois est importante. Or, dans le même temps, il doit manger beaucoup chaque jour (comparativement à son poids) car il a besoin de nombreux nutriments pour poursuivre sa croissance. Cela implique que plus il est jeune, plus le nombre de repas à lui donner chaque jour est élevé - et inversement, leur nombre diminue au fur et à mesure qu'il grandit.
Voici ainsi ce que les spécialistes recommandent concernant le nombre de repas à donner à un chiot chaque jour :
Âge | Nb repas / jour |
Naissance | 8 |
1 semaine | 7 à 8 |
2 semaines | 6 à 7 |
3 semaines | 5 à 6 |
1 mois | 5 |
2 mois | 4 à 5 |
3 ou 4 mois | 3 à 4 |
5 ou 6 mois | 3 |
Après 6 mois | 2 ou 3 |
Multiplier les petits repas pendant ses premières semaines de vie permet à son appareil digestif de se développer en douceur et de ne pas être sursollicité, ce qui réduit drastiquement le risque de problèmes de digestion.
C'est d'autant plus vrai si l'on prend soin de répartir les prises de manière à peu près uniforme tout au long des 24 heures de la journée, ce qui est fortement recommandé - et qui au passage signifie qu'au cours des premières semaines il est nécessaire de se lever la nuit pour le nourrir.
À partir de 6 mois, l'appareil digestif d'un chien est déjà bien formé, même s'il n'a pas encore totalement fini sa croissance : on peut donc alors se cantonner à deux ou trois gros repas par jour, comme quand il sera adulte. En revanche, mieux vaut ne pas descendre en dessous de deux, pour éviter tout problème de santé.
Il faut toutefois garder en tête que les valeurs ci-dessus valent pour un grand nombre de chiots, mais pas pour tous. En effet, tous ne grandissent pas exactement à la même vitesse, d'autant que la gent canine se distingue par son extrême diversité en termes de gabarits. En particulier, les petits chiens (par exemple le Chihuahua) finissent plus vite leur croissance : il faut donc réduire plus tôt le nombre de repas qu'on leur donne. C'est le contraire en revanche pour les plus grands, comme le Mastiff. De fait, si l'on possède un compagnon appartenant à une race au gabarit particulièrement imposant ou au contraire particulièrement modeste, il est vivement conseillé de se tourner vers un vétérinaire pour connaître le nombre optimal de repas à lui donner au fur et à mesure de sa croissance.
Un chien termine généralement sa croissance (et donc devient physiquement un adulte) à un âge compris entre 6 et 24 mois, avec une moyenne située entre 12 et 18 mois. Son appareil digestif est alors bien formé et en capacité d'absorber de grandes quantités de nourriture d'un coup.
Pour autant, et même si techniquement c'est possible, plusieurs raisons font qu'il n'est pas conseillé de ne lui donner qu'un seul repas par jour :
Néanmoins, il n'est pas non plus recommandé de le nourrir trop souvent. En effet, chaque repas relance le processus de digestion, ce qui demande une quantité importante d'énergie et fatigue l'appareil digestif - voire tout l'organisme. Par ailleurs, cela solliciterait davantage la mâchoire et augmenterait le risque de problèmes dentaires - notamment de caries.
Ainsi, les spécialistes s'accordent sur le fait que le nombre de repas conseillé pour un chien adulte est de deux ou trois par jour, même s'il est petit et n'est donc pas spécialement prédisposé au retournement de l'estomac. Dès lors qu'il a besoin de manger beaucoup chaque jour (donc globalement s'il appartient à une race de grande taille), mieux vaut clairement opter pour trois.
En tout cas, quel que soit leur nombre exact, l'idéal est qu'ils soient bien espacés dans la journée et donnés à heures à peu près fixes.
Il en va de l'organisme d'un chien comme de celui d'un humain : en vieillissant, il devient moins performant et plus fragile. Cela vaut notamment pour les muscles, le cerveau, les organes sensoriels, mais aussi l'appareil digestif. De ce fait, la digestion devient plus lente et plus difficile : certains aliments qui étaient jusque-là bien digérés peuvent commencer à poser problème, a fortiori s'ils sont absorbés en quantités importantes.
Cela explique qu'il faut éviter de descendre en dessous de deux repas par jour pour un vieux chien. S'il semble souffrir de problèmes digestifs (diarrhée, ballonnements...), mieux vaut même opter pour trois repas quotidiens, car cela facilitera d'autant sa digestion. En revanche, à moins que le vétérinaire ne le préconise, il n'est pas conseillé d'aller au-delà : on risquerait alors de trop solliciter son appareil digestif.
Par ailleurs, comme à n'importe quel autre âge, il est conseillé de bien les espacer dans la journée et les donner à heures à peu près fixes.
Enfin, pour bien nourrir un vieux chien, il peut être judicieux de changer son alimentation. En particulier, la pâtée est plus appropriée pour un animal senior : elle est un peu plus digeste que les croquettes pour chien, fatigue moins les reins et est plus facile à mâcher. On peut sinon humidifier les croquettes avec un peu d'eau, pour les amollir et faciliter la mastication ; cela étant, certains toutous un peu difficiles risquent de ne pas apprécier cette option. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à demander conseil à un vétérinaire pour savoir comment choisir au mieux ce qu'on donne à son compagnon.
Il est utile de savoir combien de repas donner à un chien chaque jour, mais il l'est également de savoir comment les répartir correctement tout au long de la journée.
De façon générale, il est conseillé de bien les espacer, de façon à ce qu'il soit en mesure de bien digérer après chaque repas mais n'ait pas à attendre trop longtemps jusqu'au suivant. Concrètement, s'il reçoit deux repas par jour, l'idéal est de le nourrir le matin et le soir ; si on lui en donne trois, le mieux est de les servir le matin, le midi (ou en début d'après-midi) et le soir. Naturellement, plus leur nombre est important, plus ils doivent être rapprochés - et inversement, plus leur nombre est réduit, plus il convient de les espacer.
Par ailleurs, la quantité donnée doit être assez comparable à chaque repas, de sorte que la digestion soit facilitée. Néanmoins, il est généralement conseillé de le nourrir un petit peu plus le matin afin qu'il ait suffisamment d'énergie pour affronter la journée, et un peu moins le soir pour ne pas risquer de perturber son sommeil avec un repas trop copieux. Il existe toutefois des cas particuliers où il est plus judicieux de faire l'inverse : par exemple lorsqu'il s'agit de nourrir un chien de chasse, afin d'éviter qu'il ne fasse trop d'efforts le ventre plein. En effet, cela pourrait lui causer de l'inconfort et/ou des problèmes digestifs.
En cas de doute, le mieux est comme toujours de demander conseil à un vétérinaire.
Contrairement à un chat, un chien préfère manger plusieurs gros repas par jour plutôt que de petites quantités tout au long de la journée. Lors de ses premiers mois d'existence, ceux-ci doivent toutefois être assez nombreux, du fait des capacités encore limitées de son appareil digestif. En revanche, une fois adulte, l'idéal est d'opter pour deux ou trois repas par jour - comme pour un humain, finalement.
Cela étant, le plus important pour bien nourrir un chien reste de choisir avec soin les aliments qu'on lui donne (croquettes, pâtée, fait maison...) ainsi que la quantité qu'on lui en offre. En effet, le nombre de repas importe, mais c'est loin d'être le facteur le plus important pour faire en sorte que son alimentation l'aide à rester en bonne santé le plus longtemps possible.