Aujourd’hui très apprécié un peu partout dans le monde, l’avocat est originaire du Mexique, où il était déjà consommé il y a 8000 ans. Il fut ensuite importé en Europe au 17ème siècle par les Espagnols : il y était considéré à cette époque comme un produit de luxe, alors que dans le même temps en Amérique il était surnommé le « beurre du pauvre ».
L'avocat fait pourtant partie des fruits toxiques pour un chien, et il ne faut donc pas en donner à son animal.
L'avocat possède indéniablement des bienfaits nutritifs pour les chiens, puisqu’il contient des vitamines, du potassium, des folates (vitamines B9) et plusieurs acides gras qui contribuent au bon état du poil et de la peau. Il contient aussi des antioxydants pouvant prévenir certaines maladies comme le cancer.
En outre, contrairement à beaucoup de fruits, le noyau de l’avocat ne contient pas d’amygdaline : il n’y a donc pas de risque qu’un chien qui parviendrait à le croquer soit victime d’une intoxication au cyanure.
En revanche, l'avocat contient de la persine, une toxine fongicide (c’est-à-dire qui tue les champignons) située essentiellement dans le noyau, la peau et parfois aussi la chair. Cette substance est toxique pour le cœur des animaux domestiques, dont le chien : plus précisément, elle provoque une nécrose du tissu du myocarde (l'épithélium). En revanche, elle est considérée comme inoffensive pour l'humain.
La dose toxique pour un chien est difficile à évaluer, tout comme la dose mortelle. Néanmoins, les variétés Guatemala et Nabal sont considérées comme les plus dangereuses, car elles contiennent plus de persine.
L’intoxication d’un chien à l’avocat se manifeste dans un délai de 1 à 72 heures, en fonction de la quantité ingérée et de la variété d’avocat.
Les principaux symptômes sont :
En cas d'intoxication légère, il est possible que seuls les symptômes digestifs apparaissent. Toutefois, dans le doute, mieux vaut considérer toute ingestion d'avocat comme problématique et réagir en conséquence.
Si un chien est surpris en train de manger de l'avocat, il faut le faire cesser et lui retirer le fruit de la gueule, en faisant bien sûr attention à ne pas se faire mordre. Si jamais on le soupçonne d'en avoir ingéré, il faut aussitôt contacter un vétérinaire ou un centre antipoison pour animaux, afin d'avoir l'avis d'un professionnel. Ce dernier recommande généralement de se rendre le plus vite possible jusqu'à une clinique vétérinaire même si aucun symptôme n'est encore présent, car la vie de l'animal peut être en danger.
Il n’existe pas d’antidote, mais cela ne signifie pas qu'il soit impossible d'agir. En général, le vétérinaire est en mesure d’agir sur deux tableaux : éliminer les toxines d'une part, et traiter les symptômes d’autre part.
Le vétérinaire dispose de différents moyens pour débarrasser le plus possible le chien de la persine, avant qu'elle ne cause des dégâts irréversibles sur son organisme :
Ces moyens peuvent parfaitement se cumuler ; c'est le vétérinaire qui se charge de décider quels sont les plus adaptés pour éliminer les toxines. Il ne faut donc pas prendre l'initiative de faire vomir un chien qui a mangé de l'avocat, ni de lui donner du charbon actif.
Dans un second temps, le vétérinaire peut avoir recours à différents traitements pour soulager les symptômes de l'intoxication.
Les plus courants sont :
Des séquelles sont toutefois possibles, si le coeur a été durablement atteint par les toxines.
On comprend aisément de ce qui précède qu’il ne faut donner de l’avocat à un chien sous aucun prétexte.