Les chiens sont connus pour ne pas être difficiles avec la nourriture : quand ils ont faim, ils peuvent manger à peu près tout et n'importe quoi !
Cela ne les empêche toutefois pas d'avoir leurs préférences : qui n'a jamais remarqué un chien manquer d'entrain devant des croquettes, alors qu'il se rue sur un morceau de viande ou de poisson ?
Voici donc un tour d'horizon des types d'aliments que les chiens aiment le plus, et avec lesquels on a la certitude de leur faire plaisir.
Sans surprise, l'aliment préféré des chiens est la viande, ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait qu'ils sont carnivores. De fait, à l'état sauvage, la viande représente à elle seule 70 à 80% de leur nourriture, le reste étant composé d'os, de fruits, de graines et d'autres aliments. Il n'est donc pas vraiment surprenant qu'en dépit de leur domestication, ils aient conservé ce fort attrait.
Dans l'ensemble, les chiens apprécient tous les types de viandes. Néanmoins, s'il faut les hiérarchiser, leur préférence semble aller vers le boeuf et la volaille plutôt que vers le porc, le mouton ou le cheval. Ils sont également plus attirés par la viande crue plutôt que cuite, et préfèrent les morceaux gras à la viande maigre.
Le choix de viande à donner à son animal dépend toutefois de ses besoins. Par exemple, un chien très sportif et qui se dépense beaucoup a des besoins accrus en protéines, en fer et en lipides : il n'est donc pas absurde de lui donner de grandes quantités de viande rouge et plutôt grasse, pour l'aider à combler ces besoins. En revanche, un sujet âgé est prédisposé au surpoids et aux problèmes rénaux : mieux vaut alors opter pour de la viande de volaille, très digeste et moins riche en lipides.
Graisse de volaille, gras de porc, couenne de jambon... : les chiens ne se contentent pas d'adorer la viande, ils apprécient aussi tout particulièrement le gras qui va avec. La quantité qu'ils y trouvent dépend de l'espèce et des morceaux choisis, certains étant très gras et d'autres plutôt maigres.
Quoi qu'il en soit, le gras est pour les représentants de la gent canine une source intéressante de lipides, qui constituent leur principale source d'énergie (bien loin devant le sucre). Il s'agit donc d'un aliment particulièrement utile pour ceux qui sont très actifs et qui se dépensent beaucoup. Dans tous les cas, leurs besoins en lipides augmentent également en hiver, lors de la gestation ou lors de l'allaitement : ils ont alors un attrait tout particulier pour les aliments riches en lipides, notamment le gras de viande.
Toutefois, comme chez l'humain, il existe un risque de surpoids dans le cas où les apports sont trop importants par rapport aux besoins. C'est le cas tout particulièrement chez les chiens âgés, peu actifs et/ou stérilisés, qui se dépensent naturellement moins que les autres. Si l'on souhaite faire plaisir à son animal en lui donnant un morceau de gras, mieux vaut donc que cela reste exceptionnel - sauf bien sûr s'il a des besoins importants en lipides.
Difficile d'imaginer parler des aliments préférés des chiens sans mentionner les os ! Chacun sait en effet qu'ils adorent généralement passer des heures dessus à les ronger et les déguster petit à petit. On peut d'ailleurs les utiliser comme récompense, ou simplement de temps en temps pour leur faire plaisir.
Les os ne donnent pas l'impression d'apporter grand-chose sur le plan nutritionnel. Pourtant, il s'agit en fait de la principale source de calcium pour les chiens, qui ont des besoins très élevés en la matière mais qui contrairement aux humains ne peuvent pas l'obtenir par le biais des végétaux ou des produits laitiers. Les os sont également bénéfiques pour la santé des dents et pour muscler la mâchoire, en raison des efforts de mastication qu'ils requièrent pour être décomposés.
Comme les autres aliments, ils peuvent toutefois être dangereux. C'est le cas par exemple des os de poulet ou de lapin : pointus et friables, ils peuvent facilement se briser en petits morceaux pendant la digestion et perforer l'appareil digestif du chien. Des os de petite taille pourraient aussi être avalés entiers et rester bloqués, causant ainsi un étouffement ou une occlusion intestinale. Pour éviter ce type d'accidents, mieux vaut donc privilégier les gros os crus - notamment de boeuf.
Les abats ne font pas forcément l'unanimité chez les humains. Chez les chiens en revanche, la question ne se pose pas : ils en raffolent, peut-être même encore plus que la viande. Foie, viscères, reins, rate, coeur, rognons... : tout leur plaît. Ils semblent toutefois avoir une préférence pour les abats rouges par rapport aux abats blancs.
Sur le plan nutritionnel, tous sont très riches en protéines, en vitamines (notamment A, B et D) et en minéraux (fer...), en particulier le foie et les reins. Ce sont donc des aliments de haute qualité, qui font d'ailleurs partie intégrante du BARF pour chien - même s'ils ne représentent qu'une petite partie de la ration journalière. Les plus utilisés sont ceux de boeuf, de volaille et/ou de porc, mais il est possible d'en choisir d'autres : veau, mouton...
Leur principal point fort est toutefois aussi ce qui fait leur faiblesse : les abats sont tellement riches en nutriments qu'ils ne peuvent être consommés qu'en petites quantités à la fois, sous peine d'occasionner entre autres des diarrhées ou des problèmes de reins. Ce sont aussi les organes qui ont le plus de chances de contenir des substances toxiques : métaux lourds, restes de pesticides... Mieux vaut donc n'en donner à son chien que de manière occasionnelle, même s'il en raffole.
Même si cela les attire moins que la viande, les chiens apprécient généralement beaucoup le poisson. Certains comme l'Akita Inu et le Berger d'Islande en raffolent particulièrement, car ils sont habitués depuis des lustres à en manger de grandes quantités.
Même s'il ne fait pas partie de leur régime alimentaire classique, le poisson est bon pour la santé des chiens. Il contient en effet des protéines très digestes, des minéraux (phosphore, iode...) et différentes vitamines (notamment A, B et/ou D, en fonction des espèces). Les poissons gras comme le saumon, le thon ou encore la truite sont pour leur part riches aussi en lipides, notamment en omégas 3 et 6.
Le poisson est aussi utilisé pour augmenter l'appétence d'un plat. Cela peut être utile notamment pour les croquettes, qui n'ont pas toujours beaucoup de saveur et lassent vite ceux qui sont un peu difficiles avec la nourriture. Une astuce consiste à ajouter de l'huile de saumon à la gamelle de son chien : succès garanti !
Il faut toutefois prendre quelques précautions si l'on souhaite donner souvent du poisson à son compagnon. En effet, en plus du risque de blessures voire d'étouffement à cause des arêtes, de grandes quantités de poisson peuvent être néfastes : non seulement les lipides sont susceptibles d'entraîner du surpoids, mais en plus un excès de vitamines A ou D peut être toxique à long terme. Mieux vaut donc consulter un vétérinaire avant de mettre en place un régime riche en poisson.
Même s'ils ne représentent qu'une toute petite partie de leur régime alimentaire « normal », beaucoup de fruits attirent naturellement les chiens, en raison de leur teneur en sucres. Cerise, fraise, banane, pêche, pomme, poire, framboise, mangue, kiwi... : le choix ne manque pas.
Contrairement aux autres aliments cités précédemment, les chiens recherchent des fruits avant tout pour leur teneur en glucose, car ce dernier permet de stocker de l'énergie dans l'organisme et de la libérer ensuite lors d'un effort important. Leurs autres nutriments (vitamines, minéraux...) sont en revanche nettement moins utiles pour eux, car leur appareil digestif décompose mal les végétaux et en tire donc peu de bienfaits. De plus, les chiens présentent la particularité de produire eux-mêmes leur propre vitamine C : ils peuvent donc assez facilement se passer de fruits et/ou de légumes, ce qui n'est pas le cas des humains.
Cela n'empêche toutefois pas d'en donner à son compagnon pour lui faire plaisir. Il faut simplement le faire avec parcimonie, car un excès de sucre engendre du surpoids, tandis que l'ingestion d'une quantité importante de fibres entraîne des troubles digestifs : ballonnements, diarrhées... Il convient également bien sûr d'éviter les fruits toxiques pour les chiens comme le raisin, la groseille, le citron ou encore la grenade. Enfin, mieux vaut retirer au préalable les pépins et les noyaux, qui contiennent souvent du cyanure.
Les repas industriels du style pâtée ou croquettes ne font pas vraiment partie des aliments que les chiens préfèrent. Très transformés, contenant peu de viande et de produits animaux de qualité, n'ayant parfois que peu d'odeur ou de goût, ils n'ont pas vraiment de quoi les combler de plaisir. Les pâtées sont toutefois plus appréciées en général que les croquettes, car elles sont plus riches en eau et en graisses. Elles restent tout de même loin derrière l'alimentation naturelle pour chien à base notamment de viande, de poisson ou d'os.
Dans la plupart des cas, cela ne pose pas vraiment de problème, car les chiens sont généralement peu difficiles - beaucoup moins par exemple que les chats. Ainsi, quand ils ont faim, ils mangent normalement le contenu de leur gamelle sans trop protester.
Si l'on souhaite toutefois rendre le repas de son compagnon plus agréable, une solution peut être de mélanger des morceaux de viande ou de poisson à sa pâtée ou ses croquettes habituelles, ou encore de verser un peu de bouillon de viande ou d'huile de saumon dans sa gamelle pour y apporter du goût. Ces manières de faire sont très efficaces pour augmenter l'appétence des aliments industriels, et ainsi faciliter la prise. Il ne faut toutefois pas agir n'importe comment, au risque de déséquilibrer la ration et potentiellement à terme causer des carences et/ou des excès dans certains nutriments. Mieux vaut donc demander conseil à un vétérinaire avant de se lancer.
Les aliments précédemment listés sont ceux que les chiens ont une tendance naturelle à apprécier le plus, compte tenu de leur nature. Néanmoins, comme chez l'être humain, les goûts peuvent varier d'un individu à l'autre : certains préfèrent par exemple la volaille au boeuf, et d'autres le poisson à la viande.
Il existe de fait une part d'inné, et celle-ci découle notamment de l'histoire de chaque race. Ainsi, des siècles passés à consommer davantage certains aliments continuent de se traduire aujourd'hui par des goûts particuliers. Par exemple, les races issues des pays nordiques, des régions insulaires ou des zones côtières sont nettement plus friandes de poissons que les autres.
À l'échelle individuelle en revanche, il est plus difficile de savoir à quel moment et de quelle façon les préférences alimentaires se mettent en place. Il semble toutefois que le sens du goût du chien apparaît dès le stade de foetus et lui permet déjà de détecter les saveurs qui passent la barrière placentaire. Puis, à la naissance, le chiot est influencé par la nourriture que reçoit sa mère, car le goût et la texture du lait maternel dépendent de l'alimentation reçue par cette dernière : plus celle-ci est variée, plus il a des chances d'être par la suite réceptif à un grand nombre d'aliments.
Il est d'ailleurs probable que le sevrage du chiot soit l'occasion pour lui de préciser ses préférences alimentaires. En effet, c'est à ce moment-là qu'il commence à ingérer de la nourriture solide : d'abord un ou deux morceaux dans la gamelle de sa mère pour « goûter », puis de plus en plus, jusqu'à finir par ne plus manger que ça. Diverses observations suggèrent que le fait de lui proposer différents types de nourriture (croquettes, pâtées...) pendant le sevrage pourrait aider à le rendre plus tolérant sur le plan alimentaire tout au long de sa vie.
Néanmoins, il faut être bien conscient du fait qu'on ne peut pas non plus aller contre la nature profonde d'un chien : diversifier ses préférences alimentaires ne change rien au fait qu'il est un carnivore. Autrement dit, il restera toujours bien plus friand de viande, d'os et d'autres produits animaux que de croquettes ou de légumes, même si on l'y habitue jeune.
Bien que peu difficiles, les chiens ont tout de même des préférences marquées pour certains aliments : la viande bien sûr, mais aussi les os, les abats... En offrir de temps en temps à son compagnon est donc un bon moyen de lui faire plaisir, à condition toutefois d'avoir la main légère : il n'est pas anodin d'ajouter tel ou tel aliment à sa ration habituelle. En cas de doute, mieux vaut demander conseil à un vétérinaire.