Les besoins alimentaires du chien

Différents nutriments bénéfiques pour la santé

L'alimentation joue un rôle primordial sur la santé. C'est pourquoi il est important de bien comprendre les besoins alimentaires et énergétiques de votre toutou.


Le chien est un omnivore, ce qui veut dire qu’il peut manger n’importe quelle nourriture.


Mais pour avoir un chien en pleine forme, il faut répondre à ses besoins alimentaires et énergétiques en tenant compte de certains paramètres (race, âge...) et lui fournir une alimentation équilibrée (glucides, lipides...). 

Les nutriments indispensables pour le chien

Les calories

Les calories

Comme il est en pleine croissance, un chiot a besoin à poids égal de beaucoup plus de calories qu'un chien adulte : environ deux fois plus !

 

Attention tout de même à ne pas le suralimenter sous prétexte qu'il grandit ou qu'il raffole de ses nouvelles croquettes. En effet, tout excès alimentaire peut entraîner à court terme des troubles digestifs (diarrhées, flatulences) et, à long terme, des problèmes d'obésité.

Les protéines

Les protéines

Les protéines sont primordiales pour un chien. Elles contribuent en effet à la constitution des os et des muscles, à la régénération des muscles et des tissus, à la formation du système nerveux, et à la production d'anticorps, essentiels au système immunitaire. Un manque de protéines conduit ainsi à une mauvaise croissance, à un amaigrissement, à une fatigue, et à une diminution des défenses immunitaires.

 

On trouve des protéines dans toutes sortes d'aliments : la viande bien sûr (boeuf, porc, volaille...), mais aussi le poisson, les oeufs, les légumineuses (pois chiches, lentilles...) ou certains fruits secs comme les noix ou les cacahuètes. Pour un chiot, ce sont surtout les produits animaux et notamment la viande qui sont les plus intéressants sur le plan nutritionnel : il digère en effet très mal les fruits et légumes, et en tirent donc peu de bienfaits.

 

Par ailleurs, les protéines sont constituées de différentes sortes d'acides aminés, dont certaines sont indispensables à l'organisme : ce sont les acides aminés essentiels. Tous les types de protéines ne contiennent pas forcément tous les types d'acides aminés : les aliments carnés les ont tous ou presque, alors que les végétaux n'en ont que certains.

Les glucides

Les glucides

Les glucides, c'est-à-dire les sucres (glucose) et l'amidon, fournissent de l'énergie à l'organisme. En effet, le foie et les muscles absorbent le glucose présent dans le sang pour le transformer en glycogène qui représente une forme de stockage de l'énergie chez les animaux.

 

La digestion de l'amidon est un facteur à prendre en compte, en raison d'une activité amylasique faible chez le chien. Un traitement physico-chimique adapté permet d'obtenir une digestibilité maximale de celui-ci.

Les lipides

Les lipides

Apportés par la matière grasse, les lipides forment la source concentrée et privilégiée d'énergie. Ils libèrent environ le double d'énergie par unité de poids comparés aux glucides. Ils sont indispensables à l'organisme non seulement pour leur rôle énergétique, mais également pour leurs rôles plastiques et fonctionnels.

 

En outre, les lipides apportent ce que l'on appelle les A.G.E (Acides Gras Essentiels) dont les acides gras polyinsaturés à chaîne longue (C18 à C22), constituants de la structure membranaire des cellules. C'est pourquoi ils sont indispensables au maintien de celle-ci et au bon fonctionnement cellulaire. Ils ont également un rôle primordial non seulement sur la croissance, la beauté du poil et la préservation de l'épiderme, mais aussi sur le fonctionnement hépatique et cardiaque, la fertilité et la coagulation.

Les minéraux

Les minéraux

Les minéraux constituent la majeure partie du squelette et des dents. Ils servent à l'entretien du système immunitaire, à la coagulation du sang et au métabolisme de l'oxygène dans l'organisme. Ils assurent également le transport de l'énergie, l'équilibre hydrique, et entrent dans le métabolisme osseux et épidermique.

 

La croissance des os se fait progressivement au niveau des cartilages de croissance. Pour que ces derniers se transforment en os, les apports quotidiens en calcium doivent être suffisants, de même que ceux en phosphore.

 

Il faut donc surveiller avec attention les carences, mais également les excès en minéraux - notamment pendant la croissance. Ces derniers provoquent en effet des lésions osseuses préjudiciables, telles des hypertrophies osseuses ou une hypercalcémie (c'est-à-dire un taux trop élevé de calcium dans le sang).

Les vitamines

Les vitamines

Essentielles à l'entretien des cellules, les vitamines remplissent de nombreuses fonctions.

 

Elles aident à transformer les aliments en substances assimilables et participent à l'élaboration des cellules du sang, des hormones et de divers composants chimiques du système nerveux. Elles entrent en jeu dans de très nombreuses fonctions comme la vision, la croissance, la reproduction, la protection des cellules, la croissance des cellules sanguines, ainsi que dans la quasi-totalité des réactions métaboliques et énergétiques.

 

Les minéraux et vitamines sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme. Ils participent à de très nombreuses réactions métaboliques. Cependant, comme pour les autres ingrédients alimentaires, les excès se révèlent aussi dangereux que les carences, d'où l'importance d'une alimentation bien adaptée.

Les facteurs influant sur les besoins nutritionnels du chien

La race

La race

Les besoins énergétiques varient en fonction de 5 paramètres : 

 

  • La race : selon le caractère du chien, la longueur de son poil, son poids ou sa taille, la dépense énergétique ne sera pas la même. Ainsi, à poids égal, un Dogue Allemand nécessite plus d'énergie qu'un Terre-Neuve. De même qu'un petit chien réclame plus de calories, par kilogramme de poids corporel, qu'un grand ;

 

  • L'âge : un chiot a des besoins en protéines, minéraux et vitamines différents du chien adulte. Aussi, l'apport énergétique pour un jeune chiot doit être 2 fois plus élevé que pour un chien adulte. De plus, il faut savoir que la fin de la croissance pour un chiot de petite race se situe de 8 à 10 mois, et aux environs de 16 à 18 mois pour un chiot de grande race. C'est pourquoi le premier doit recevoir, dans un petit volume ingéré, une alimentation un peu plus riche que celle du second ;

 

  • Le sexe : la femelle est moins exigeante que le mâle qui a plus tendance à prendre du poids, surtout s'il est castré ;

 

  • L'individu : comme chez l'Homme, la dépense énergétique varie suivant chaque individu ;

 

  • L'activité : un chien qui se dépense beaucoup ou qui pratique une activité sportive régulière a des besoins énergétiques plus importants qu'un autre.

Le niveau d'activité

Le niveau d'activité

Le premier besoin alimentaire du chien concerne ses dépenses énergétiques. En effet, après l'eau, les constituants énergétiques sont ceux dont la privation affecte le plus rapidement la santé du chien.

 

Ainsi, les dépenses énergétiques quotidiennes d'un chien comportent celles dues :

  • au métabolisme de base, c'est-à-dire la dépense énergétique du chien lorsque celui-ci est au repos complet : elle représente 60 à 70% de la dépense énergétique totale ;
  • à la déperdition d'énergie liée au travail musculaire, à la digestion et à la thermorégulation. 

 

D'une manière générale, les besoins énergétiques du chien sont de l'ordre de 132 Kcal EM/kg PV0.75 (EM : énergie métabolisable et PV0.75 : poids métabolique) ; et la richesse énergétique d'une ration provient principalement des glucides et des lipides.

 

Adapter l'alimentation du chien à sa situation

Ce n'est pas un hasard si les fabricants d'alimentation pour chien ont des gammes de produits très étendues : dans de nombreux cas de figure, une alimentation spécifique est nécessaire. 

Le chiot

Ainsi, pour l'aider dans sa courte croissance, l'alimentation du chiot doit être plus riche que celle du chien adulte. En effet, entre ses phases de sommeil, le chiot est très actif, il se dépense beaucoup, et est très joueur : il a ainsi un besoin énergétique plus important.

 

L'alimentation d'un grand chiot ou d'un chiot de race géante devra par contre être plus spécifique, du fait de son futur poids et de sa future taille, puisque les besoins énergétiques d'un petit chiot sont différents de ceux d'un grand chiot qui, une fois adulte, pourra facilement atteindre les 100 kilos, à l'image par exemple du Dogue Allemand.

 

Un chiot nourri avec des croquettes pour son âge et de qualité se prépare un bon squelette, chose plus qu'importante par exemple pour les races prédisposées à la dysplasie de la hanche, comme le Golden Retriever, le Bouvier Bernois ou encore le Labrador. Il a également un poil brillant et digère beaucoup mieux qu'avec d'autres aliments indigestes ou non adaptés à ses besoins.

Le chien stérilisé ou castré

Attention toutefois, après la stérilisation d'un chien entre les 7 à 12 mois de l'animal, à se montrer plus vigilant vis-à-vis de son alimentation. Avec un métabolisme modifié, le chien aura un besoin moins important en énergie ; si son alimentation ne change pas, il prendra facilement du poids, devenant ainsi plus susceptible d'être victime d'obésité. 

La chienne en gestation ou lactation

Une chienne en gestation ou en lactation a une dépense énergétique plus élevée qu'à la normale. Durant sa gestation, elle a besoin d'une alimentation de bonne qualité, riche en énergie et en sels minéraux, de manière à assurer le bon développement des foetus. Mais cela vaut aussi après la mise bas, pour produire un lait de bonne qualité et ainsi éviter tout problème de santé, autant pour elle que pour ses chiots. De plus, durant la gestation ou la période de lactation, il est nécessaire d'augmenter la ration alimentaire journalière de la chienne et de la fractionner tout au long de la journée. 

Le chien âgé

Un chien âgé n'a plus les mêmes besoins énergétiques que lorsqu'il était plus jeune. Du fait de la vieillesse du chien, celui-ci est peu actif, se dépense moins, et son métabolisme est plus lent, emmagasinant alors plus facilement les calories. Tout en étant attentifs aux besoins nutritifs spécifiques pour prévenir certains problèmes de santé liés à son âge, les maîtres devront également veiller à ne pas le suralimenter, pour éviter l'obésité du chien.

Conclusion

L'alimentation du chien devra donc répondre à tous ses besoins et être attractive, tout en tenant compte :

  • des niveaux de dépenses du chien, avec tous ses facteurs de variation (état physiologique, activité physique) ;
  • des rendements obtenus avec les apports alimentaires utilisés et leurs nombreux facteurs de variation liés tant au chien (race, individu…) qu'aux aliments (qualité des composants, technologie de fabrication, équilibre nutritionnel…).
Dernière modification : 04/19/2023.