La santé du Beagle : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Beagle

Le Beagle est de façon générale plutôt robuste, et jouit d'une espérance de vie supérieure à la moyenne de celle des autres races canines, même parmi celles qui ont une taille comparable. En effet, la majorité des représentants de la race vivent entre 12 et 15 ans.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Beagle au froid et à la chaleur

Un Beagle qui court dans la neige

Le poil court du Beagle implique qu’il ne craint pas vraiment la chaleur.

 

À l’inverse, la densité de son pelage fait qu'il est parfaitement à même de s’accommoder du froid, tant que celui-ci n’est pas extrême.

 

Ainsi, il est capable de vivre sous quasiment tous les climats.

Maladies du Beagle

La bonne santé d’ensemble du Beagle n’empêche pas que, comme n’importe quelle race, il est particulièrement prédisposé à certaines maladies.

  

Les maladies des yeux

 

  • le prolapsus de la glande nictitante, ou « cherry eye » (oeil de cerise), qui fait ressembler la glande située sous la troisième paupière à une cerise au coin de l'œil. Une opération est souvent nécessaire pour la retirer. Étant donné que la technique chirurgicale utilisée est peu invasive, le pronostic est bon et les récidives sont très rares ;

  • le glaucome, qui correspond à une pression de l'œil anormalement élevée, avec très rapidement des dommages irréversibles, voire une cécité – à moins d’une prise en charge très rapide. Cette affection a souvent une origine héréditaire ;

  • l’atrophie progressive de la rétine de type APR-CSNB, un trouble oculaire dégénératif qui entraîne une dégradation de la vision nocturne. Cette maladie est héréditaire et incurable.

 

Les maladies de peau

 

  • la dermatite atopique, une maladie chronique d’origine héréditaire qui se caractérise par le fait que la peau ne remplit pas sa fonction de barrière protectrice. Cela le prédispose à développer diverses allergies ;

  • la démodécie (ou gale démodécique), une maladie causée par un parasite qui se caractérise par des pertes de poils circonscrites ou étendues, des rougeurs et démangeaisons, etc. Elle se manifeste le plus souvent chez les chiots de 3 à 12 mois, du fait de la faiblesse de leur système immunitaire ;

  • les otites et autres infections de l’oreille, car ses grandes oreilles pendantes ont tôt fait d’emprisonner l’air et de constituer un environnement propice à l’accumulation d’humidité et de saletés.

 

Les autres maladies

 

  • la dysplasie de la hanche, une malformation du col du fémur dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire. Le fait que l'os n'entre alors pas parfaitement dans l'articulation de la hanche entraîne des douleurs et des boiteries, ainsi que l’apparition d’arthrose lorsque l’animal vieillit ;

  • le nanisme, qui fait que le chien est plus petit que la normale et peut être accompagné ou non d’autres anomalies physiques, telles que des jambes extrêmement courtes ;

  • le syndrome de Musladin-Lueke, également appelé syndrome chinois : les individus qui en sont atteints grandissent normalement, mais présentent un crâne large et des yeux bridés. En outre, ils ont souvent des problèmes cardiaques et des anomalies de l'orteil ;

  • l’hypothyroïdie, un trouble de la glande thyroïde qui entraîne une perturbation du métabolisme de l’animal, avec potentiellement de nombreuses conséquences à la clef : perte de poils, obésité, affections cutanées, souffle court, grande fatigue… La maladie ne peut à proprement parler être guérie, mais des traitements permettent d’en atténuer fortement les symptômes ;

  • le déficit sélectif en immunoglobuline A (Ig A), qui touche les protéines en charge de défendre l’organisme contre les agents infectieux. Il peut avoir diverses conséquences : infections cutanées, respiratoires, digestives, et même des otites ou des infections urinaires. Même si cela n’est pas encore établi de manière certaine, il semblerait que ce déficit soit héréditaire, si bien que la reproduction de sujets atteints est déconseillée ;

  • l’épilepsie, une affection neurologique qui est la plupart du temps héréditaire, mais peut aussi se déclarer sans que les parents (proches ou éloignés) ne soient touchés. Elle entraîne des crises convulsives qui peuvent être très impressionnantes, mais dont des traitements pris à vie peuvent réduire le nombre ou l’intensité. Ainsi, la plupart des individus touchés parviennent à mener une existence presque normale.

Risque d'obésité du Beagle

Un Beagle en surpoids qui refuse de se nourrir

Malgré le fait qu'il soit généralement assez actif, le Beagle a du fait de sa gourmandise une certaine propension à l’obésité - a fortiori s'il a été stérilisé. Celle-ci peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé, ou aggraver des maladies déjà existantes. En outre, elle représente un vrai cercle vertueux : comme chez l’Homme, plus un individu prend du poids, moins il est actif, et donc… plus il grossit.

 

Empêcher son chien de devenir obèse doit donc être une priorité de tout maître désireux de le garder en bonne santé. Pour cela, au-delà du fait d'être vigilant quant à son alimentation, il est nécessaire de le peser une fois par mois (voire davantage), afin de remarquer rapidement un éventuel dérapage.

 

Si celui-ci se confirme lors de la mesure suivante, il ne faut pas attendre pour l'emmener chez le vétérinaire, car il est peu probable que le problème se résolve spontanément - ce serait plutôt le contraire. En effet, seul un professionnel de santé est apte à identifier de manière certaine l'origine de cette prise de poids (alimentation inadaptée, quantités distribuées trop importantes, maladie, réaction à un traitement...), et dès lors d'indiquer comment y remédier.

Causes de mortalité du Beagle

Le fait que le Beagle jouit dans l’ensemble d’une bonne santé est illustré notamment par une étude réalisée en 2004 par le Kennel Club et la British Small Animal Veterinary Association : un tiers des décès observés sont liés à un cancer, et la vieillesse est la seconde cause de mortalité, représentant 16% des cas. Les problèmes cardiaques complètent le podium, avec 12%.

Adopter un Beagle en bonne santé

Une propriétaire qui tient son chiot Beagle et un thermomètre

Même si le Beagle traverse le plus souvent l'existence en bonne santé, il n’en reste pas moins que nombre de maladies à laquelle la race est prédisposée sont ou peuvent être d’origine héréditaire. Par conséquent, il est important d'adopter auprès d’un éleveur sérieux : cela offre les meilleures garanties d’obtenir un petit qui non seulement a bénéficié d’une bonne socialisation dès ses premières semaines de vie, mais qui en plus est en bonne santé et le reste.

 

En effet, un professionnel digne de ce nom ne se contente pas de prendre soin au mieux des chiots pendant leurs premières semaines de vie, avant de les céder : il fait systématiquement passer différents tests (génétiques, orthopédiques...) aux chiens qu'il envisage de faire se reproduire, afin d’éviter toute transmission potentielle d’une tare héréditaire. Par conséquent, si l'éleveur n’est pas en mesure de présenter les résultats desdits tests effectués sur les parents ou le petit, mieux vaut passer son chemin.

 

Par ailleurs, il doit aussi être en mesure de fournir un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire, ainsi que le détail des vaccins reçus par le chiot (consignés dans son carnet de santé ou carnet de vaccination).

Fragilité du Beagle en période de croissance

Le Beagle termine sa croissance autour de 12 à 15 mois, et est particulièrement fragile tout au long de cette période – en particulier lorsqu’il n’a pas encore atteint 6 mois.

 

Ses os et ses muscles étant en plein développement, il faut éviter de lui faire faire de l’exercice de manière trop longue ou trop intense, ou bien par exemple de lui faire monter et descendre des marches : il courrait non seulement un risque de blessure à court terme, mais également celui de problèmes durables (malformations, séquelles…) susceptibles de l’handicaper toute sa vie durant.

 

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le rôle du sommeil pour lui permettre de récupérer de ses journées et de grandir dans les meilleures conditions. Il est parfaitement normal qu'il dorme une quinzaine d'heures tous les jours, et même davantage au début. Ces temps de repos doivent être respectés, et il convient de s'assurer qu'il bénéficie toujours d'un endroit calme pour dormir.

Maintenir un Beagle en bonne santé

Un Beagle qui s'apprête à être vacciné

Faire en sorte d'adopter un chien qui présente les meilleures garanties en termes de santé et veiller à le ménager les premiers mois s'il s'agit d'un chiot ne dispense évidemment pas de se préoccuper de sa santé par la suite.

 

La prévention est d’ailleurs essentielle : l’emmener régulièrement (au moins une fois par an, et davantage lorsqu’il vieillit) faire un bilan de santé complet chez le vétérinaire, même si en apparence tout va bien, est indispensable pour détecter précocement un éventuel problème, et le cas échéant y faire face dans les meilleures conditions. C’est également l’occasion de s’assurer qu’il reste bien à jour de ses vaccins, en lui faisant administrer les éventuels rappels requis.

 

Par ailleurs, son maître doit veiller à renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l’année, chaque fois que cela est nécessaire, afin que là aussi il ne cesse jamais d’être protégé. C’est évidemment d’autant plus critique s’il passe de longues heures en extérieur, par exemple dans le cadre de la chasse.

Assurer un Beagle

Ce n'est pas parce que le Beagle jouit généralement d'une bonne santé que c'est le cas de tous les représentants de la race. Du reste, même le plus robuste des chiens n'est jamais à l'abri d'un coup du sort. Qu'il s'agisse d'une maladie grave ou d'un accident, le montant à débourser pour soigner au mieux son compagnon peut vite atteindre des sommets - sans parler du fait que dans certains cas un traitement à vie s'avère nécessaire.

 

Assurer la santé de son chien est donc un bon moyen d'aborder les choses avec davantage de sérénité en cas de problème, et d'être alors en mesure de faire face dans les meilleures conditions. Néanmoins, les conditions des différents contrats disponibles sur le marché sont loin d'être toutes identiques, par exemple en ce qui concerne les exclusions, les franchises, les modalités de remboursement, les dépenses préventives, etc. Il est donc utile d'avoir recours à un comparateur afin de recevoir différents devis et de faire un choix éclairé.