Assez proche de celui des êtres humains, l’appareil digestif du chien a pour fonction de transformer les aliments en nutriments et de les faire passer dans la circulation sanguine grâce à des processus mécaniques et chimiques (sécrétions digestives).
Malheureusement, il existe de nombreuses choses qui peuvent venir perturber le système digestif du chien.
Le système digestif du chien peut être perturbé par nombre de troubles, en fonction de l'organe touché.
En premier lieu, les maladies dentaires occupent une place prédominante dans les maladies de l'appareil digestif du chien. Les maladies des structures de la gueule autres que les dents du chien sont principalement d'ordre inflammatoire ou mécanique.
L'oesophage du chien peut subir des modifications de diamètre localisées ou généralisées, voire rétrécir. Un corps étranger peut également se bloquer dans l'oesophage ; l'endoscopie s'avère dans ce cas-là très utile pour le retirer ou le repousser dans l'estomac.
Quant aux maladies de l'estomac, elles ont souvent une composante inflammatoire d'origine difficile à déterminer. Certaines affections de l'estomac peuvent avoir une origine extérieure à l'appareil digestif, mais se traduire par des vomissements.
L'intestin peut pour sa part subir l'agression d'agents pathogènes, bactériens, viraux ou parasitaires, pour la plupart contagieux.
Dans les lieux collectifs, comme les refuges animaliers, les pensions canines ou les élevages, les diarrhées d'origine infectieuse sont souvent redoutées car contagieuses. L'ingestion de corps étrangers entraîne également souvent des troubles au niveau de l'intestin, comme des occlusions intestinales, dont les répercussions sont potentiellement très graves. Quant aux maladies chroniques de l'intestin, elles sont essentiellement de nature inflammatoire.
Le foie, situé au carrefour du tube digestif et du reste de l'organisme, est particulièrement exposé aux atteintes infectieuses et toxiques. Lors d'une telle atteinte, l'impact sur le bon fonctionnement de cet organe est variable, car outre ses capacités de régénération, il dispose d'une importante capacité de réserve.
Le pancréas peut être victime d'une inflammation (pancréatite aiguë ou chronique), mais aussi présenter une insuffisance de sécrétion.
Les facteurs alimentaires sont fortement impliqués dans la pathologie gastro-intestinale. L'obésité et les allergies alimentaires du chien sont aussi à l'origine de troubles digestifs aigus.
Certains troubles digestifs évoluent sans signe lésionnel et restent purement fonctionnels. Des prédispositions raciales, plus ou moins nettes, sont notifiées dans bon nombre d'affections gastro-intestinales, alors que les maladies congénitales sont relativement peu fréquentes.
Par ailleurs, le stress pourrait également jouer un rôle.
Les vomissements et la diarrhée sont des symptômes couramment observés lors d'une affection de l'appareil digestif du chien, même s'ils ne sont pas systématiquement imputables à une maladie gastrite ou intestinale. En tout état de cause, une diarrhée qui change d'aspect - les selles plus ou moins fluides ou pâteuses, muqueuses ou graisseuses - aide à situer la localisation probable de l'affection.
En cas d'atteinte du système digestif, les troubles du comportement alimentaire sont fréquents. Le chien peut refuser de s'alimenter, ou au contraire avoir davantage d'appétit, voire manger n'importe quoi.
Parfois, un amaigrissement considérable associé à une faim démesurée peut évoquer une atteinte digestive, plus particulièrement un défaut d'assimilation des nutriments.
Quant à la mauvaise haleine et la salivation excessive, ils orientent les vétérinaires vers une atteinte buccale ou une atteinte des portions hautes du tube digestif.
Enfin, les borborygmes et les flatulences témoignent de difficultés de digestion, éventuellement en rapport avec une défaillance digestive.
Pour définir plus précisément l'origine d'une maladie digestive du chien, le vétérinaire a accès à tout un panel d'examens, même si l'exploration biologique des fonctions de l'appareil digestif peut être assez confuse :
Les traitements les plus courants des affections digestives chez le chien agissent principalement sur les symptômes, à l'image des antivomitifs, des antiacides, des antisécrétoires ou des antidiarrhéiques. D'ailleurs, contrairement à une idée reçue, une diarrhée n'est pas due à un trouble de la motricité intestinale (ralentissement ou accélération), mais à des phénomènes sécrétoires et inflammatoires. Il est donc important d'utiliser les traitements médicaux contre la diarrhée du chien avec prudence, car ils peuvent provoquer une paralysie intestinale.
Les mesures de réanimation s'imposent bien souvent dans les maladies digestives aiguës qui affectent gravement le fonctionnement de l'organisme du chien.
La chirurgie reste souveraine pour l'extraction de corps étrangers et le traitement de certains troubles majeurs, tel le syndrome dilatation-torsion d'estomac.
La diététique a aussi une grande importance. En effet, une modification du régime alimentaire du chien peut faciliter la digestion. De plus, la qualité des aliments ingérés devient cruciale en cas de déficience digestive.
En cas de diarrhée aigüe, une diète de 24 heures peut s'imposer pour mettre le tube digestif au repos et faciliter sa récupération.
Toujours concernant l'alimentation, il convient de souligner que les chiots ont une sensibilité accrue aux maladies intestinales, leurs fonctions digestives n'ayant pas atteint leur maturité. La période de sevrage est une période particulièrement sensible pendant laquelle les erreurs d'alimentation peuvent avoir des conséquences à long terme. Il est donc primordial de donner au chiot une alimentation de qualité et adaptée à ses besoins.