Depuis des millénaires, les chiens sont élevés par l’Homme pour lui tenir compagnie, mais également pour l’assister dans de nombreuses tâches du quotidien. Si aujourd'hui les véhicules motorisés ont remplacé la plupart des transports utilisant des animaux, les chiens de traîneaux existent toujours, autant pour le loisir et le tourisme que, plus rarement, pour permettre à des populations de se déplacer.
Voici donc les neuf races de chiens communément utilisées pour tirer des traîneaux.
En Sibérie, où les températures peuvent atteindre -50 °C en hiver, il est encore aujourd’hui difficile d’entretenir un réseau de transport. Ces conditions extrêmes peuvent expliquer que le chien de traîneau ait été – et soit encore - si utile aux populations traditionnelles de cette région de la Russie.
Le Husky Sibérien, également connu sous le simple nom de Husky, en est l’emblème. Élevée originairement par la tribu des Tchouktches, cette race a été soumise autant à des critères physiques que de caractère, afin que les équipages de chiens soient les plus faciles et efficaces possible. De cette tradition stricte est née un chien à la fois puissant et équilibré.
Moins utilisé pour l’attelage que ce n’était le cas par le passé, le Husky est aujourd’hui recherché pour sa beauté, son tempérament facile et son intelligence. On en trouve d’ailleurs de plus en plus fréquemment dans les villes. Toutefois, si vous envisagez d’adopter un Husky sibérien, n’oubliez qu’il aura besoin de se dépenser.
Semblable à un Husky de Sibérie en plus trapu et épais, le Malamute n’est pas originaire de Sibérie, mais bien d’Alaska, une autre région aux conditions climatiques très rudes. Ce chien tire son nom de la tribu esquimau qui l’élevait, la tribu des Mahlemiuts. Il y était principalement utilisé pour transporter des charges dans l’immensité gelée l’hiver, et sous le soleil l’été. Ce rôle très physique explique sa silhouette de colosse.
Moins utile maintenant que divers moyens de locomotion modernes ont fait leur apparition, le Malamute reste très recherché en tant que compagnon de vie. C’est un chien relativement calme, mais avec lequel il faut faire preuve d’autorité.
Chien primitif originaire de Russie, comme son congénère le Husky sibérien, le Samoyède fait aujourd’hui partie des races de chien les plus chères du monde, un chiot pouvant être vendu jusqu’à 9.000€. Utilisé comme chien de traîneau, le Samoyède était aussi gardien des troupeaux de rennes. Non content d’offrir à la fois les qualités du chien de traîneau et celles du chien de berger, le Samoyède est également devenu depuis un très bon compagnon.
Recherché pour son fameux « sourire » et son poil d’un blanc impeccable, il n’en demeure pas moins très actif. De fait, s’il peut s’accommoder de la vie en appartement, il faudra absolument le stimuler intellectuellement et physiquement. Autant dire que son maître idéal est un grand sportif. D’autant que si le Samoyède a bon caractère, le manque d’exercice peut le rendre nerveux ; lui permettre de se dépenser est donc d’autant plus important, surtout s’il vit avec des enfants.
Comme son nom l’indique, le Groënlandais (ou chien du Groenland) est originaire du Groenland, qui fait partie du Danemark. Plutôt grand, cet infatigable sportif sait tout faire ! En effet, il était utilisé non seulement en tant que chien de traîneau, mais également comme chien de chasse. Il était indispensable aux esquimaux pour la chasse à l’ours ou au phoque.
Arrivé en Europe seulement dans les années 1930, c’est une des races de chiens de traîneau les plus sauvages. En effet, malgré une santé de fer et une résistance à tous les climats, le seul air auquel il ne pourra jamais se faire est celui de la ville ! Un bon compagnon, certes, mais uniquement à condition de recréer son environnement naturel et de lui offrir de grands espaces à parcourir.
Élevé originairement dans le Nord du Canada, l’Esquimau Canadien y était le meilleur ami et assistant de l’homme, que ce soit pour le bât ou pour la chasse. Très bon dans tous les domaines, c’est un chien intense, dont l’énergie et la force ne sont pas à mettre entre toutes les mains.
Tout comme le Groenlandais, il a besoin de beaucoup se dépenser pour être heureux, et ne peut donc pas vivre en ville. En outre, si l’Esquimau Canadien est d’un caractère plutôt tempéré, son passé de chien de meute foit que son maître doit savoir montrer au chien qui commande.
Il faudra aussi éviter de le faire cohabiter avec des enfants, avec lesquels il pourrait se montrer involontairement un peu trop chahuteur, et prendre le temps de lui faire comprendre que les animaux plus petits ne sont pas forcément des proies.
Bon chien de sport, il est toujours très apprécié à des fins touristiques et pour les courses de traîneau.
Issu de nombreux croisements, l’Alaskan Husky n’est aujourd’hui pas (encore ?) reconnu par la Société Centrale Canine. On désigne sous cette appellation la plupart des chiens de traîneaux aux origines mixtes.
Comme son nom l’indique, l’Alaskan est apparu en Alaska, plus exactement au XIXème siècle. Dans ses veines coule, entre autres, du sang de Greyhound et d’autres lévriers sélectionnés pour leur vitesse, de Chien-loup Tchécoslovaque (très résistant au froid), ainsi que de plusieurs autres races de chiens qui ont su enrichir la « race » par leurs aptitudes spécifiques. Non sans un certain succès, puisque l’Alaskan Husky est désormais le chien le plus utilisé pour le traîneau.
Véritable sportif de haut niveau, il ne peut sous aucun prétexte vivre en appartement. Seul un maître pratiquant un sport ou métier lié au traîneau ou à la traction peut voir son Alaskan épanoui.
Le Husky de Sakhaline est aujourd’hui une race de chien en voie d’extinction. Et c’est bien dommage, car il s’agit d’un compagnon exceptionnel.
Unique race de traîneau apparu au Japon, le Husky de Sakhaline est, comme les autres chiens de traits, un véritable colosse qui résiste à tout. À l’instar d’autres chiens japonais comme le Shiba Inu ou l’Akita Inu, le Husky de Sakhaline est très indépendant, et doit être éduqué avec fermeté, mais également avec beaucoup de respect.
Destiné à être un chien de travail et de sport, cette race ne supporte pas l’enfermement : la vie en ville est donc à proscrire pour lui. Même le laisser seul dans un jardin ne pourra pas le rendre heureux, tant le Sakhaline a besoin de se dépenser au quotidien. L’idéal est une vie en plein air, avec travail et sport inhérents à la vie de tous les jours.
Élégant spitz au physique proche du loup et du Chien-Loup Tchécoslovaque, le Laïka de Sibérie Orientale est originaire de Russie, comme les autres chiens Laïka. Utilisé comme chien de traîneau, mais aussi pour la chasse à l’ours et à l’élan, c’est un chien polyvalent et sportif.
Le Vostotchno Sibirskaïa Laïka (son nom dans sa langue d’origine) est indépendant et intelligent, capable d’apprendre énormément, et loyal. Cependant, il ne faut pas le considérer comme un compagnon facile à vivre. Un peu sauvage, il se montrera peu patient envers les enfants et les autres animaux.
S’il s’avère être un excellent chien d’alarme par son inclinaison naturelle à aboyer en cas d’intrusion, il pourra néanmoins causer des problèmes de voisinage. L’idéal est d’élever un Laïka avec d’autres chiens, pour lui permettre une sociabilisation précoce, et de lui offrir un espace en plein air pour qu’il puisse se défouler.
Assez semblable au Laïka de Sibérie Orientale, le Laïka de Sibérie Occidentale est néanmoins bien plus répandu. Il est très populaire en Russie, mais on en trouve aussi en Europe et aux États-Unis.
S’il est facile à éduquer et intelligent, il faut néanmoins faire preuve de subtilité et de douceur avec le Laïka de Sibérie Occidentale, car il peut facilement se braquer. Énergique et puissant, il ne peut vivre en appartement, mais en revanche s’épanouira pleinement dans le sport. Agility, VTT, chasse… : le Laïka est très polyvalent et sait tout faire. Sous réserve de lui offrir la douceur et des moyens de se dépenser au quotidien, c’est un chien formidable et passionnant à élever.
Habituées des grands froids, les races de chiens de traîneau ont un pelage qui sans être forcément long, est suffisamment épais et dense pour protéger leur peau et maintenir leur chaleur corporelle.
En plus de cela, elles doivent être assez costaudes pour traîner des charges, tout en restant légères et rapides pour avancer. Cela explique que les races très petites ou au contraire très lourdes sont généralement disqualifiées pour l'exercice : la plupart d'entre elles sont en fait des chiens de taille moyenne.