Le chien le plus connu de Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République française de mai 1974 à mai 1981, est son Braque de Weimar mâle beige, Jugurtha, qui déroge donc à la tradition des Labradors présidentiels. Le président ne lui parlait qu’en anglais, et l’animal « riait » et buvait du thé aux côtés de son maître. En revanche, malgré tout l’amour du président pour Jugurtha, il était obligé de le tenir à l’écart lors de grandes réceptions, car son chien avait une fâcheuse à mordre les invités du palais par derrière.
Mais Jugurtha ne resta pas longtemps le seul habitant canin de l’Elysée. Lors d’une visite en Grande-Bretagne en 1975, le Président exprima son désir d’accueillir un Labrador Retriever dans la famille. Les élevages anglais étaient alors très réputés, et Valéry Giscard d’Estaing rentra à Paris avec Samba, un chiot Labrador Retriever mâle de couleur noire provenant des chenils de la Reine.
Le Président s’afficha toutefois moins en public avec Samba qu’avec Jugurtha. Samba est néanmoins connu pour s’être enfui du palais de l’Élysée et avoir obligé son Président de maître, décidé à le chercher lui-même, à lui courir après dans les rues de Paris. Président ou non, Valéry Giscard d’Estaing tenait à s’occuper de ses chiens lui-même.
En parallèle, il n’hésitait pas à les faire apparaître à ses côtés dans les médias et les mettre en scène dans les pièces du palais de l’Élysée. Il posa par exemple avec Samba pour le célèbre hebdomadaire Paris Match. Conviée à l’Elysée, l’association Trente Millions d’Amis décrivit le Président comme « le plus célèbre des français aimant les animaux ».
« VGE » se servait aussi de la visibilité de ses chiens dans les médias pour défendre la cause animale. Ainsi, la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature marque une étape majeure dans la lutte contre la maltraitance animale. En effet, elle définit l’animal comme un « être sensible », et non plus comme un objet, et stipule que « tout animal […] doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
(Source de l'image : Le Parisien)