Le pelage court du Bull Terrier est très facile à entretenir. En effet, sa perte de poils est modérée, si bien qu’en temps normal un brossage une fois par semaine suffit amplement pour retirer les poils morts et maintenir l’aspect luisant de sa robe. Cette fréquence doit simplement être revue à la hausse lors des périodes de mue, au printemps et en automne : mieux vaut alors le brosser une fois tous les deux jours.
Quelle que soit la période de l’année, il convient d’utiliser à cet effet un gant de toilette ou une brosse en crin de cheval ou en caoutchouc.
Par ailleurs, compte tenu de la prédisposition de ce chien à souffrir de problèmes cutanés (allergies, démodécies, pyodermites, voire certains cancers), il est recommandé de profiter de ces séances d’entretien pour vérifier l’état de sa peau, afin de déceler rapidement un éventuel problème.
Enfin, en période estivale, il peut être utile d’appliquer de la crème solaire sur les parties de son corps faiblement recouvertes de poils, et donc particulièrement exposées au soleil : les oreilles, les contours de la truffe et le ventre.
Le pelage ras du Bull Terrier ne nécessite pas plus d’un bain tous les 3 à 4 mois pour maintenir une bonne hygiène. De fait, il vaut mieux éviter de le laver trop fréquemment, au risque d’abîmer sa peau fragile. Cela dit, s’il dégage une odeur corporelle marquée, s’il s’est manifestement sali ou si une substance dangereuse s’est invitée sur son corps, il ne faut pas hésiter à lui faire prendre un bain et s’écarter de l’intervalle habituel.
En tout cas, il convient d’utiliser à chaque fois un shampoing pour chien. En effet, un produit destiné aux humains risquerait d’endommager sa peau ou son pelage, car le pH de la peau des deux espèces diverge. Il est d’autant plus important d’opter pour un produit adapté et de qualité que la peau fine et rose du Bull Terrier est très sensible.
Même si les oreilles du Bull Terrier ne sont pas une source de préoccupation majeure en termes de santé (contrairement par exemple à celles de ses semblables chez qui elles sont pendantes), elles aussi doivent être entretenues.
Il convient donc de vérifier chaque semaine qu’elles ne contiennent pas de saletés, débris, rougeurs ou inflammations. Il faut en profiter pour les nettoyer afin d’éviter l’apparition d’un surplus de cire ou de saletés, qui pourrait être à l’origine d’une infection (otite…).
Ce nettoyage suppose d’utiliser une lotion auriculaire pour chien : employer un produit inadapté - ou même de l’eau - reviendrait à exposer son compagnon à une otite et/ou à de gros dommages internes aux conséquences potentiellement durables.
Toutefois, si l’on constate une éventuelle anomalie (un surplus de cérumen, des rougeurs ou traces brunes, une inflammation, une mauvaise odeur…) il ne faut pas aller plus loin ou tenter d’y remédier par soi-même. En effet, cela risquerait de causer plus de mal que de bien : la meilleure chose à faire est de se tourner vers le vétérinaire.
En raison de la prédisposition du Bull Terrier à certaines maladies oculaires (l’entropion, l’ectropion et la kératoconjonctivite sèche), l’entretien de ses yeux revêt une importance toute particulière.
Par conséquent, la séance de toilettage hebdomadaire doit inclure une vérification systématique de leur état. Toutefois, il n’est pas nécessaire de les nettoyer aussi fréquemment, mais seulement lorsque cela s’avère nécessaire – c’est-à-dire en présence de croûtes, taches, sécrétions ou simples saletés. On réduit ainsi le risque d’infection à ce niveau.
En revanche, si l’on constate quelque chose d’anormal (gonflement des yeux, prolifération de croûtes, écoulements réguliers et/ou purulents, rougeur, mucus, tache sur le cristallin, etc.), il ne faut surtout pas y toucher : on risquerait de rendre le diagnostic plus difficile et/ou d’aggraver la situation. La bonne réaction à avoir est de faire examiner son compagnon par un vétérinaire.
Même si le Bull Terrier n’est pas spécialement enclin aux problèmes dentaires, ses dents doivent être contrôlées et brossées fréquemment.
Cet aspect de l’entretien d’un chien est trop souvent négligé, alors qu’il a un impact non négligeable. En effet, il permet non seulement de prévenir la mauvaise haleine, mais aussi l’apparition de certaines maladies susceptibles d’avoir de lourdes conséquences : gingivite, parodontose, etc.
Celles-ci se développent avec l’accumulation de tartre. Or, un brossage régulier des dents permet d’éviter le dépôt de plaque dentaire, qui est à l’origine de la formation du tartre lorsqu’elle se calcifie.
Il est donc recommandé d’examiner et brosser les dents de son chien au moins une fois par semaine – l’idéal étant même de le faire plus souvent encore, voire quotidiennement si possible.
Quelle que soit la fréquence retenue, il convient d’avoir recours systématiquement à un dentifrice destiné spécifiquement à la gent canine, car un produit conçu pour les humains risquerait de causer une intoxication. On peut par ailleurs faciliter les choses en utilisant une brosse à dents ou d’un doigtier.
Toutefois, en cas d’anomalie quelconque, il convient de ne pas aller plus loin et de se tourner vers un vétérinaire.
Bien que le Bull Terrier soit généralement très actif, il peut être nécessaire de tailler ses ongles de temps à autre. Plus précisément, c’est indispensable s’ils ne s’usent pas assez naturellement ; cela concerne surtout les individus âgés, qui se dépensent peu (par exemple du fait d’un problème de santé) et/ou qui évoluent sur des sols peu durs (moquette, pelouse…).
Il est d’autant plus important d’être vigilant sur ce point que des ongles trop longs gênent sa démarche, avec à la longue le risque d’entraîner des problèmes articulaires - auxquels le Bull Terrier est justement prédisposé. Même s’il est épargné par ces affections, il risque tout de même de se coincer ou casser les ongles accidentellement, et donc de se blesser - avec potentiellement à la clef une infection.
Par conséquent, il convient de vérifier chaque mois la longueur de ses griffes, mais aussi de prêter attention au bruit qu’elles font au contact d’un sol dur (par exemple du carrelage ou du parquet) : si on entend un cliquetis, c’est le signe qu’une coupe manuelle s’impose.
Cette dernière doit se faire à l’aide d’un coupe-ongles adapté à la gent canine et de taille moyenne, en veillant à ne pas limer trop court sous peine d’occasionner une blessure. Il ne faut pas perdre de vue en effet que les ongles de celui-ci comportent des vaisseaux sanguins, contrairement à ceux des humains.
Quelle que soit sa race, il est toujours judicieux de prendre un peu de temps pour examiner son chien au retour d’une longue sortie - a fortiori si elle a eu lieu en pleine nature. On s’assure ainsi qu’il n’est pas blessé et qu’un parasite, un épillet, une saleté, une épine… ne s’est pas invité sur son corps.
Ces inspections sont assez fréquentes avec un Bull Terrier, étant donné que son besoin d’activité élevé implique qu’il passe généralement beaucoup de temps au dehors. Néanmoins, son pelage ras les rend nettement plus rapides et faciles que pour nombre de ses congénères. Toutefois, cette particularité morphologique implique aussi que sa peau est assez peu protégée, ce qui explique une prédisposition à divers troubles cutanés : il est donc d’autant plus important de bien l’examiner régulièrement.
Toujours dans l’optique d’éviter au Bull Terrier les problèmes dermatologiques, il faut rincer son corps à l’eau claire (puis bien le sécher) après tout passage dans de l’eau, a fortiori si elle est sale ou salée : cela permet d’éviter toute agression de sa peau et/ou son pelage.
Le Bull Terrier est facile à entretenir, mais cela n’enlève rien au fait que les soins à lui prodiguer ne doivent pas être effectués n’importe comment.
De fait, un maître consciencieux se doit de connaître parfaitement les gestes à effectuer ainsi que les produits à utiliser. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à faire appel au début à l’expertise d’un vétérinaire ou d’un toiletteur professionnel, afin de les apprendre à ses côtés. Les séances d’entretien n’en seront que plus efficaces, faciles et dépourvues de stress – voire pourraient devenir des moments agréables de complicité partagée. En tout cas, il est d’autant plus important d’avoir une main assurée que le Bull Terrier n’est pas spontanément le plus conciliant des chiens.
Pour cette même raison, mieux vaut l’habituer dès son plus jeune âge à être examiné et nettoyé, afin qu’il considère rapidement ces manipulations comme normales : c’est le gage d’une plus grande coopération de sa part tout au long des années qui suivent.
