Modérément toxique
Appelé aussi « lys de la paix » bien qu'il n'appartienne pas à la même famille que le lys, le spathiphyllum est une plante tropicale couramment cultivé comme plante d'intérieur dans les régions tempérées à travers le monde. Il faut dire qu'en plus de ne pas être exigeant et d'avoir un beau feuillage vert persistant (c'est-à-dire qui dure toute l'année), il possède d'élégantes fleurs blanches en forme de demi-lune, qui lui valent d'ailleurs son surnom de « fleur de lune ».
Il en existe à ce jour une cinquantaine d'espèces différentes, la plus répandue étant sans doute Spathiphyllum wallisii : c'est celle que l'on rencontre le plus souvent en appartement.
Comme beaucoup de plantes tropicales cultivées en intérieur, le spathiphyllum est toxique pour les animaux de compagnie, notamment le chien mais aussi le chat.
En effet, sa sève est irritante et peut même provoquer des brûlures : elle contient de l'oxalate de calcium, qui attaque les muqueuses, ainsi qu'une enzyme appelée dumbcaïne qui cause une violente inflammation. L'intoxication se produit généralement lorsque l'animal mâchonne des feuilles et/ou des tiges, ou lorsque de la sève gicle sur sa peau ou dans son oeil. Le fait d'avaler des feuilles sans les mâcher a quant à lui peu de chances de causer beaucoup de tort.
Comme pour les autres plantes contenant de l'oxalate de calcium, une intoxication avec du spathiphyllum commence par de fortes irritations voire des brûlures au niveau de la gueule, quelques minutes à peine après le mâchonnement des feuilles et/ou des tiges. C'est très désagréable pour le chien concerné, mais cela présente l'avantage de le contraindre à se détourner rapidement de la plante problématique, avant qu'il n'ait le temps de s'empoisonner gravement.
Malgré tout, si la quantité de feuilles et/ou de tiges n'est pas négligeable, d'autres symptômes sont susceptibles de se manifester : les plus courants sont une hypersalivation, une perte d'appétit, des vomissements et/ou une diarrhée pouvant être hémorragique (c'est-à-dire contenant du sang). Heureusement, les complications sont rares chez le chien, et les symptômes en restent généralement là - contrairement à ce que l'on observe par exemple chez le chat.
Si jamais un chien mange du spathiphyllum, il y a des chances qu'il s'en détourne assez vite, car des irritations et/ou des brûlures ne tardent pas à apparaître au niveau de sa gueule. Le mieux à faire pour commencer est de rincer l'intérieur de sa gueule avec de l'eau - en faisant attention qu'il n'en avale pas malencontreusement - pour éliminer le plus de toxines possible, et ainsi calmer l'inflammation.
Une fois que cela est fait, il est recommandé de contacter un vétérinaire ou à défaut un centre antipoison pour animaux, et de leur décrire la situation. Selon les cas, ces derniers peuvent conseiller de se rendre rapidement dans une clinique vétérinaire, pour soulager les éventuels symptômes présents (notamment les troubles digestifs). Par exemple, si les diarrhées ne semblent pas s'arrêter, un pansement digestif s'avère généralement utile pour les atténuer.