Pratiquer des sports canins avec son chien peut être un bon moyen de le stimuler physiquement voire intellectuellement, tout en partageant de bons moments ensemble. Autrement dit, cela l’aide à être équilibré et renforce la relation qu’on entretient avec lui.
Qu’il s’agisse d’une pratique loisirs ou en compétition, il existe comme pour les humains de très nombreuses disciplines, qui n’ont pas toutes le même niveau d’exigence ni ne font appel aux mêmes types d’efforts, tant du côté de l’animal que de son maître.
Ainsi, en parallèle d’activités très calmes comme le doga (ou yoga pour chiens), on en trouve d’autres au contraire particulièrement physiques et exigeantes : c’est le cas notamment du ring.
En quoi consiste cette discipline ? Quels sont ses avantages et ses risques, tant pour le maître que pour son animal ? Comment y initier son chien et la pratiquer avec lui, que ce soit à titre amateur ou dans le cadre de compétitions ?
Le ring est un sport canin apparu en 1896 en Belgique, à l’initiative de maîtres souhaitant faire du dressage d’excellence, celui habituellement reçu par les chiens de défense, une pratique de loisirs.
Il se pratique sur un terrain fermé nommé « ring » - d’où son nom. Il est assez particulier, puisqu'il réunit à lui seul trois types d’épreuves : saut, obéissance et mordant. L’animal doit réaliser pour chacun plusieurs exercices, seul ou accompagné de son maître.
En compétition, ceux-ci sont chronométrés et notés selon un barème de points ; le participant obtenant la meilleure note remporte le concours.
Réunissant à la fois des épreuves physiques et des épreuves d’obéissance, le ring met en valeur non seulement les capacités physiques et mentales du chien, mais également la qualité de son dressage, fruit d’un travail de fond rigoureux de la part de son maître. C’est la raison pour laquelle il est considéré comme étant le sport canin le plus exigeant de tous.
Apparu en 1896 en Belgique, le ring s’est rapidement exporté en France, et un premier club dédié fut fondé en 1906 à Lille.
Depuis, la discipline n’a cessé de gagner en popularité dans ces deux pays. On compte ainsi aujourd’hui près d’une centaine de clubs canins qui la proposent en Belgique, et ils sont plus de 500 en France.
En revanche, sa pratique en Suisse est beaucoup plus confidentielle : trouver un club canin qui propose cette discipline peut nécessiter de parcourir de nombreux kilomètres, d’autant que certains cantons l’interdisent purement et simplement.
Elle n’est pas davantage populaire au Canada : la Canadian Ringsport Association, l’organisme officiel du ring français dans le pays, ne dénombre qu’une dizaine de clubs qui la proposent.
Il existe en fait deux déclinaisons du ring : le ring belge et le ring français. Bien que le second trouve son origine dans le premier, il s’en distingue à plusieurs égards.
Par exemple, la taille du terrain doit atteindre au moins 2000 m², contre seulement 450 m² dans le ring belge. D'autre part, toutes les compétitions doivent suivre scrupuleusement le même protocole, alors que le ring belge offre un peu plus de souplesse aux organisateurs quant aux modalités exactes du déroulement des épreuves.
Cela dit, le ring belge et le ring français partagent l’essentiel : les différentes épreuves. En effet, qu’il s’agisse de celles de saut, d’obéissance ou de mordant, elles sont exactement les mêmes dans les deux disciplines – et leur barème également.
Au niveau mondial, le ring français semble davantage pratiqué que le ring belge. C’est le cas par exemple en Amérique du Nord. Ainsi, aux États-Unis, la North American Ring Association (NARA) – et donc la quarantaine de clubs locaux qui en sont membres - opte pour le premier plutôt que le second. Il en va de même au Canada avec la Canadian Ringsport Association (CRA), à laquelle une dizaine de clubs sont affiliés.
Les exercices de saut mettent au défi la puissance physique et la détente du chien à travers trois séquences distinctes. Il doit ainsi effectuer un saut en longueur d’au minimum 3 mètres, un saut en hauteur d’au minimum 90 centimètres et franchir une palissade d’au moins 1,70 mètre.
Les valeurs exactes sont fonction du niveau dans lequel il concourt. Au plus haut niveau, il doit sauter sur 4,50 mètres de long, 1,20 mètre de haut et franchir une palissade de 2,30 mètres.
Les exercices d’obéissance mettent à l’épreuve la capacité du chien à respecter les ordres de son maître. Marcher au pied sans laisse, rapporter un objet, changer de position ou encore résister à la tentation d’appâts font partie des défis qu’il doit réaliser à la perfection.
Ces épreuves sont également appelées exercices d’assouplissement.
Le mordant représente incontestablement la partie la plus impressionnante du ring. En effet, à travers différentes séquences, une tentative d’agression du maître est simulée avec l’assistance d’une personne tierce, nommée « homme assistant ». Il est alors attendu du chien qu’il réagisse à cette tentative d’agression à un moment bien précis en s’élançant vers l’agresseur et en le mordant sans discontinuer jusqu’à ce que son maître lui donne l’ordre de lâcher.
L’homme assistant est une personne dûment formée à la pratique du mordant, ce qui lui permet de savoir comment agir et réagir lors des différents exercices. Par ailleurs, il porte sur l’ensemble du corps un costume très épais et rembourré afin de rester parfaitement à l’abri des morsures.
Selon les séquences, il peut attaquer, fuir ou se cacher sur le terrain. Certains exercices prévoient également qu’il utilise un revolver muni de balles à blanc ou un bâton qu’il tape contre sa jambe, afin de défier le courage de l’animal.
Le ring impliquant des exercices où le chien est incité à mordre, il peut être perçu comme une activité dangereuse.
Cependant, le but de cette discipline n’est pas de faire mordre l’animal à tout va sans raison, bien au contraire. En effet, le principe du mordant est de lui apprendre à distinguer les situations potentiellement dangereuses de celles qui ne le sont pas. Du reste, on l’entraîne non pas à mordre, mais à lâcher sur demande.
Cela dit, afin de limiter au maximum toute dérive ou tout accident, il est courant que les autorités nationales ou locales encadrent très strictement la discipline. Par exemple, en France et en Belgique, il est notamment interdit d’entraîner son chien au mordant en dehors d’un club canin dûment habilité à cette pratique. Ce n’est donc pas une activité qu’on peut pratiquer chez soi ou dans le parc le plus proche. De plus, seules certaines races de chien de berger, de bouvier, de terriers et molossoïdes sont autorisées à pratiquer le mordant – et donc par extension le ring. Enfin, l’animal doit remplir certaines conditions – notamment celle d’être parfaitement bien équilibré dans sa tête et de ne montrer aucun signe d’agressivité, test à l’appui.
Toutefois, malgré les différentes dispositions qu’il est possible de prendre pour limiter les risques liés à la pratique du mordant, certains décideurs politiques considèrent qu’il s’agit malgré tout d’une activité trop dangereuse, et font le choix de l’interdire purement et simplement. Ainsi, elle est proscrite par exemple dans plusieurs cantons suisses, dont celui de Genève.
Il existe toutefois des endroits où au contraire la pratique du mordant et celle du ring ne font l’objet d’aucune réglementation particulière, mais cela peut être lié simplement au fait qu’elles n’y sont que très peu répandues.
La pratique d’un sport canin est souvent motivée par le désir de mieux connaître son compagnon à quatre pattes et de partager des moments de complicité avec lui. C’est aussi l’occasion bien sûr de le stimuler physiquement et intellectuellement, à la fois en lui permettant de se dépenser et en travaillant son éducation. Le ring n'échappe pas à la règle, et présente indéniablement de nombreux intérêts pour les deux protagonistes.
Tous les chiens ont besoin de se dépenser physiquement au quotidien afin de rester en bonne santé et bien dans leur tête. Chez certaines races très énergiques comme le Berger Belge Malinois ou le Berger Allemand, ce besoin est particulièrement prononcé : il leur faut plusieurs heures d’exercice intense chaque jour pour être équilibrés.
Le ring est une façon idéale de le faire, car les exercices de saut et de mordant sont très physiques : ils constituent un excellent moyen de canaliser l’énergie de l’animal et de lui permettre de la dépenser d’une manière appropriée.
Il a aussi pour effet de développer sa musculature et sa capacité cardio-pulmonaire, c’est-à-dire d’améliorer sa condition physique.
Pour qu’un binôme maître-chien soit performant en ring, il doit régner entre les deux protagonistes une confiance sans faille. En effet, l’animal doit s’élancer dans les épreuves de saut et de mordant sans peur, confiant que cette action ordonnée par son maître ne représente aucun danger pour lui. Son propriétaire pour sa part doit avoir l’assurance que son compagnon répond parfaitement à ses ordres et ne risque pas de devenir incontrôlable sur le terrain.
Cette confiance mutuelle se construit progressivement au fil des entraînements de ring, même si bien sûr ces derniers ne suffisent pas. Des moments quotidiens d’échange et de partage (promenades, jeux…) sont également indispensables pour la créer et la renforcer.
On a d’ailleurs tôt fait d’entrer alors dans un cercle vertueux, car un chien qui a confiance en son maître est davantage facile à vivre et à gérer, ce qui en retour incite à lui faire davantage confiance. Autrement dit, le travail effectué à ce niveau dans le cadre du ring peut s’avérer bénéfique dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Un chien qui pratique le ring est amené à évoluer sans laisse, sans son maître à proximité ou encore dans des situations qu’il peut percevoir à première vue comme périlleuses : c’est notamment le cas des épreuves de mordant, dans lesquelles il se doit d’être courageux en affrontant un agresseur présumé.
Dans de telles circonstances, il est bien évidemment impensable qu’il devienne incontrôlable. Autrement dit, cette discipline nécessite d’avoir un compagnon ayant reçu une excellente éducation, et contribue à parfaire cette dernière. En effet, il est indispensable qu’il respecte parfaitement les ordres de son maître pour réaliser les meilleures performances possibles dans les différents exercices d’obéissance.
Bien sûr, l’intérêt d’avoir un chien parfaitement obéissant grâce notamment au travail effectué lors des séances de ring ne se cantonne pas à ces dernières : cela rend également la cohabitation au quotidien beaucoup plus facile et sereine, puisqu'il risque moins de devenir incontrôlable en cas d’incident ou de situation potentiellement angoissante pour lui : bruit, odeur ou situation inhabituels, foule particulièrement dense…
Par ailleurs, le fait qu’il doive rester continuellement attentif à son maître pendant les différentes épreuves améliore ses capacités de concentration. Là aussi, cela est bénéfique au quotidien, en permettant d’en avoir un meilleur contrôle en toute circonstance.
Bien que le ring soit une discipline strictement encadrée, elle présente différents risques tant pour le chien que pour son maître et les autres humains qui évoluent à proximité.
Les exercices de saut et de mordant exigent de la part du chien d’importants efforts sur le plan cardio-respiratoire et musculaire. Ses articulations et les ligaments sont également mis à rude épreuve.
Le risque existe en particulier qu’il se blesse (par exemple en heurtant un obstacle ou en se réceptionnant mal après un saut), mais il peut aussi tout simplement avoir un coup de chaud en fournissant des efforts physiques trop importants sous des températures élevées.
Que ce soit à l’entraînement ou en compétition, même un chien parfaitement dressé peut soudainement devenir hors de contrôle, et potentiellement s’en prendre à des tiers se trouvant à proximité : juge, entraîneur, spectateur… En la matière, le risque zéro n’existe pas.
Le risque de morsure d’un tiers est particulièrement présent dans les épreuves de mordant, et l’homme assistant est évidemment le premier exposé. En effet, bien qu’il porte un costume de protection épais et spécialement conçu pour résister aux morsures, ses mains et sa tête en revanche ne sont pas protégées.
Enfin, si le terrain n’est pas parfaitement sécurisé (par exemple si un accès a été laissé ouvert), le chien peut parvenir à s’en échapper et représenter un risque pour des personnes n’ayant rien à voir avec l’évènement : accident de circulation, attaque d’un piéton ou d’un cycliste...
Le maître peut lui aussi être victime d’une morsure de son animal, mais s’expose également aux conséquences du comportement de ce dernier. En effet, sa responsabilité est engagée si son chien cause à un tiers un quelconque dommage matériel ou corporel.
Il est impossible de réduire à néant les risques liés à la pratique du ring, mais certaines précautions permettent de les limiter considérablement.
La règle la plus importante est de toujours respecter les limites physiques et mentales de l’animal. Il ne faut pas hésiter à revoir ses ambitions à la baisse, mais aussi à suspendre la séance ou la reporter s’il n’est pas en grande forme ou plus largement si quelque chose semble ne pas aller.
Il convient donc d’être vigilant à son état à la fois avant et pendant les épreuves. Par exemple, si on remarque qu’il boîte légèrement, lui faire faire du ring n’est évidemment pas une bonne idée… Par ailleurs, des visites régulières chez le vétérinaire sont nécessaires pour déceler au plus tôt un éventuel problème de santé consécutif à la pratique du ring et/ou qui pourrait rendre cette dernière inadaptée – que ce soit ponctuellement ou à titre définitif.
Au passage, si on a pris soin de souscrire une assurance santé pour son chien ou qu’on envisage de le faire, il est bon de vérifier si celle-ci couvre les accidents liés à la pratique de sports canins, tant à l’entraînement qu’en compétition. Si ce n’est pas le cas, la facture peut vite grimper en cas de problème...
Enfin, s’assurer qu'il semble bien dans sa tête et qu’il n’y a rien qui le perturbe est indispensable aussi bien avant de commencer une session de ring que tout au long de cette dernière : on réduit ainsi la probabilité qu’à un moment il devienne hors de contrôle et éventuellement s’en prenne à des personnes ou cherche à fuguer.
Une grande vigilance est donc de mise tant à ce niveau qu’en ce qui concerne une éventuelle blessure, mais il faut bien avoir conscience que le risque zéro n’existe pas.
En tout cas, il est important d’accepter également que certains chiens ne sont tout simplement pas faits pour cette discipline.
Comme le ring implique des épreuves au cours desquels l’animal est entraîné à mordre, il n’est pas fait pour n’importe quel chien et pour n’importe quel maître. De fait, différents critères sont à remplir afin de pratiquer ce sport en toute légalité et en toute sécurité. Sa pratique est d’ailleurs réglementée dans plusieurs pays, ce qui ajoute des conditions supplémentaires à respecter.
Même au plus bas niveau, le ring se distingue par la difficulté et la complexité des épreuves. Cela rend la discipline particulièrement sélective : seuls une minorité de chiens sont aptes à la pratiquer.
En France, seuls les chiens appartenant à des races autorisées au mordant par les autorités sont aptes à pratiquer le ring. Il s’agit de certaines races de chiens de berger, de bouviers, de molossoïdes et de terriers.
En outre, en France comme en Belgique, l’animal doit être à jour de ses vaccins et de pure race. Autrement dit, son propriétaire doit être en mesure de présenter son pedigree, c’est-à-dire la preuve de son inscription dans le registre officiel des chiens de race du pays - le Livre des Origines Français (LOF) pour la France, le Livre des Origines Saint-Hubert (LOSH) pour la Belgique. Toutefois, les chiens étrangers sont également acceptés s’ils possèdent un pedigree émis par un organisme national lui aussi membre de la Fédération Cynologique Internationale (FCI).
En Amérique du Nord, la situation est assez différente. En effet, la Canadian Ringsport Association permet la pratique du ring à deux catégories de chiens. La première, nommée « catégorie standard », accepte tous les chiens de race, quelle que soit la race en question, et à condition qu’ils soient stérilisés. La seconde catégorie, nommée « blue dog », est ouverte aux chiens croisés et aux mâles castrés. Aux États-Unis, la North American Ring Association (NARA) accepte elle aussi les « blue dogs ».
Le ring est une discipline physiquement éprouvante pour le chien, ne serait-ce qu’à cause des épreuves de saut qu’il comporte.
Il est donc essentiel que l'intéressé soit en parfaite condition physique : cela permet non seulement d’espérer qu’il soit performant, mais aussi de limiter les risques de blessure.
Il ne faut donc pas faire faire du ring à un chien dont l’état de forme n’est pas optimal, que cela soit de manière ponctuelle (blessure, fatigue inhabituelle…) ou permanente (maladie chronique, âge avancé…).
Pour pratiquer le ring, il est indispensable que le chien ait terminé sa croissance. En effet, les épreuves de saut sont très exigeantes pour son squelette et ses articulations, qui sont particulièrement fragiles tant qu’il n’a pas atteint son gabarit optimal.
En tout état de cause, en France comme au Canada, il doit au préalable avoir obtenu son CSAU (Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation), ce qui ne peut être fait avant l’âge de 12 mois.
Le fait que ce sport soit particulièrement éprouvant implique en outre qu’une condition physique optimale est indispensable. Un chien âgé ne peut donc clairement pas s’y adonner.
Que le chien appartienne à une race appropriée, ait un âge adapté et soit en bonne condition physique ne suffit pas : il faut également qu’il remplisse certaines conditions en termes de caractère, sous peine que tout le monde passe un mauvais moment.
Le ring est composé de nombreuses épreuves, dont certaines sont particulièrement éprouvantes pour le chien. Par conséquent, il est essentiel qu’il aime se dépenser. Un individu paresseux n’est pas un bon candidat pour cette activité !
Comme pour n’importe quel sport canin qu’on voudrait lui faire pratiquer, le chien doit percevoir le ring comme un jeu, et non comme un moment désagréable ou une contrainte. Il faut donc qu’il soit de nature joueuse, afin de prendre potentiellement autant de plaisir que son maître tout au long des différentes épreuves.
La bravoure et le courage sont des qualités indispensables à tout chien amené à pratiquer le ring, car certaines épreuves l’amènent à défendre son maître contre un agresseur. Il doit donc ne pas avoir peur d’aller à l’affrontement.
Si n’importe quel chien ne peut pas pratiquer le ring, c’est aussi parce qu’il faut qu’il ait reçu une éducation aux petits oignons et soit parfaitement obéissant et équilibré. C’est indispensable non seulement pour qu’il puisse espérer progresser, mais aussi pour la sécurité de tous.
Avant même de débuter son premier entraînement de ring, le chien doit savoir répondre aux ordres de son maître et s’exécuter lorsque ce dernier lui demande quelque chose.
En particulier, il est primordial qu’il respecte déjà les ordres de base tels que « Assis ! » ou « Au pied ! », et qu’il soit capable de rapporter un objet sur ordre de son maître.
La pratique du ring n’est pas autorisée à un chien agressif ou montrant un quelconque trouble du comportement : aboiements intempestifs, peur ou nervosité excessive, etc. Il doit être socialisé et calme afin de pouvoir évoluer en toute sécurité dans un environnement nouveau pour lui, entouré de congénères et d’humains qu’il ne connait pas.
Du reste, quiconque aspire à faire du ring avec son chien doit tout d’abord prouver que celui-ci ne représente aucun danger pour autrui.
En France, cela suppose qu’il ait obtenu le Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation (CSAU), qui atteste qu’il est bien socialisé, que son comportement est équilibré et que son maître est en mesure de le contrôler. Celui-ci est délivré par la Commission d’Utilisation Nationale Chiens de Berger et de Garde (CUN-CBG).
Pour l’obtenir, il faut faire participer son chien à un test d’aptitude. En France, les associations canines territoriales (sortes de filiales régionales de la Société Centrale Canine) en organisent ou en supervisent à l’occasion d’expositions canines, concours canins et rassemblements dont elles sont à l’initiative ou qu’elles patronnent. Les clubs d’utilisation en organisent parfois dans le cadre de leurs activités habituelles, et les clubs de race peuvent eux aussi en prévoir dans le cadre de leurs manifestations. Lors de ce test, un juge évalue les aptitudes du chien à travers des exercices de sociabilité et d’assouplissement : marche en laisse, rappel au pied et absence du maître. Le chien doit être âgé de plus de 12 mois le jour de sa présentation.
Au Canada, la Canadian Ringsport Association se calque sur le fonctionnement de la SCC et impose donc elle aussi l’obtention d’un CSAU comme prérequis avant toute participation.
En Belgique, pratiquer le ring avec son chien (même comme simple loisir) nécessite aussi de faire passer à ce dernier un test de socialisation.
Bien que plusieurs dizaines de races soient aptes à pratiquer le ring, le Berger Malinois, le Berger Allemand ainsi que le Berger Hollandais y sont d’ordinaire particulièrement à l’aise.
Ceci s’explique sans doute par le fait qu’ils possèdent toutes les qualités exigées pour exceller dans cette discipline, généralement à un niveau très poussé.
En effet, ils sont intelligents et vifs d’esprit, tout en disposant d’une musculature puissante et une endurance physique remarquable. En outre, ils sont normalement particulièrement dynamiques et apprécient d’être stimulés tant physiquement qu’intellectuellement. De fait, ils sont prédisposés au dressage d’excellence – c’est d’ailleurs aussi une des raisons qui expliquent qu’ils sont très appréciés par les forces armées : police, armée…
Non seulement le ring n’est clairement pas fait pour n’importe quel chien, mais en plus sa pratique est généralement encadrée et nécessite certaines formalités préalables. En outre, elle implique différentes contraintes qu’il convient de bien avoir en tête…
Dans les pays où il est assez répandu, le ring ne peut généralement pas se pratiquer n’importe où et n’importe quand.
En France, on ne peut s’adonner au ring qu’au sein d’un club canin autorisé à pratiquer cette discipline. Chaque département de la métropole en compte au moins un.
L’habilitation est délivrée par la Commission d’Utilisation Nationale Chiens de Berger et de Garde (CUN-CBG), une des commissions de la Société Centrale Canine (SCC). Elle assure la promotion, le contrôle et le développement des différentes disciplines qui sont de son ressort, dont le ring. Le fait qu’elle certifie les clubs souhaitant proposer cette activité permet de s’assurer que les choses soient faites correctement, sans danger pour les maîtres et les animaux.
En Belgique, faire du ring avec son chien nécessite d’obtenir une licence « Mordant » auprès d’un club habilité à la pratique du mordant.
Le ring est un sport canin exigeant pour l’animal, mais aussi pour son propriétaire.
En premier lieu, quiconque se lance dans cette discipline a intérêt à y consacrer beaucoup de temps. En effet, compte tenu du grand nombre d’épreuves, de leur diversité et de leur complexité, un entraînement rigoureux et régulier pendant plusieurs mois - voire plusieurs années - est nécessaire pour atteindre un niveau significatif.
En outre, ce n’est pas un sport canin qu’on peut pratiquer par exemple dans son jardin : comme on ne peut le faire que dans un club dûment habilité, il faut prévoir à chaque fois le trajet pour se rendre sur place puis rentrer chez soi. Là aussi, cela peut représenter un investissement en temps assez conséquent – voire aussi en argent, d’ailleurs.
Du reste, le travail ne se cantonne pas aux séances d’entraînement dans le club canin : il doit aussi se poursuivre au quotidien. En effet, pour être parfaitement bien dans sa tête sur le terrain de ring (ce qui est indispensable à la sécurité de tous), le chien doit impérativement l’être aussi au dehors : cela suppose qu’il soit suffisamment stimulé chaque jour, tant physiquement que mentalement, et que son éducation soit entretenue au fil du temps.
Cela dit, il n’y a que des avantages à cela : au-delà du fait de partager de beaux moments ensemble et d’entretenir un lien de confiance aussi indéfectible qu’enrichissant, cela permet d’avoir un compagnon facile à vivre en toutes circonstances.
Mêlant épreuves de saut, d’obéissance et de mordant, le ring nécessite une quantité non négligeable de matériel, dont certains accessoires particulièrement volumineux et onéreux.
Concernant le saut et l’obéissance, il est tout à fait possible d’entraîner son chien chez soi ou dans un espace vert (parc, forêt…). Néanmoins, dans les faits, peu de maîtres disposent des équipements adéquats : la plupart préfèrent donc utiliser celui mis à disposition par un club canin.
Au demeurant, en France comme en Belgique, l’entraînement au mordant ne peut être pratiqué qu’au sein de ce dernier - et encore faut-il d’ailleurs qu’il soit dûment habilité pour cette pratique.
Les épreuves de saut du ring requièrent trois types d’obstacles : un sautoir en longueur, une haie et une palissade de ring.
Un sautoir en longueur est un cadre en métal mesurant 3 mètres de long sur 2 mètres de large, sur lequel sont posées des barres espacées de plusieurs dizaines de centimètres les unes des autres, ainsi qu’une claie. Fixée à l’une des extrémités, cette dernière mesure 2,5 mètres de long sur 1 mètre de large, et doit pouvoir basculer en avant si le chien la touche en sautant.
En plus d’être volumineux et lourd, le sautoir en longueur de ring est également onéreux, puisqu’il faut compter environ 800 euros pour s’en procurer un. Il est aussi relativement difficile à trouver en dehors des magasins (physiques ou en ligne) spécialisés dans les sports canins.
Une haie de ring répond à des caractéristiques bien précises : elle doit être constituée de deux chandeliers mobiles, d’un panneau en bois lui aussi mobile mesurant 50 cm de hauteur, ainsi que de trois barres rondes amovibles placées sur les chandeliers. En compétition, ces barres doivent être bicolores, peintes en rouge et blanc.
La hauteur de la haie doit être réglable par tranche de 5 cm entre 90 et 120 cm.
L’achat de cet accessoire nécessite de débourser autour de 250 à 300 euros. Tout comme le sautoir en longueur, se tourner vers un vendeur spécialisé dans les disciplines sportives canines s’avère généralement nécessaire.
Une palissade de ring est constituée d’une structure en acier ainsi que de planches de bois empilées les unes sur les autres. Celles placées en haut de la structure doivent mesurer 10 cm de haut, afin que la taille de l’objet puisse être adaptée de 10 cm en 10 cm selon la hauteur du saut désirée, comprise entre 1,70 et 2,30 m.
Un budget de l’ordre de 800 euros est à prévoir pour l’achat de cet accessoire. On en trouve principalement chez des revendeurs spécialisés dans les sports canins.
Contrairement à ceux nécessaires pour les sauts, les accessoires requis pour les épreuves d’obéissance ne sont pas volumineux et sont plutôt bon marché.
Les appâts sont utilisés pour les épreuves de refus d’appâts. Il s’agit de simples morceaux de nourriture, et le maître dispose d’une certaine marge de manœuvre : c’est lui qui choisit le type d’appât qu’il souhaite utiliser.
Les règles stipulent toutefois qu’en compétition, il doit s’agir soit de viande crue ou cuite, soit d’une tête de poisson, soit de fromage, soit encore de gâteaux secs. En outre, leur taille ne doit pas dépasser celle d’un poing.
Le budget à prévoir dépend du nombre et de la fréquence des entraînements, ainsi que du type de nourriture retenu. En effet, la viande par exemple coûte plus cher qu’un gâteau sec ou une tête de poisson.
En compétition, quatre objets sont autorisés pour les épreuves de rapport, au cours desquelles le chien doit saisir un objet et le rapporter à son maître : une paire de gants, une paire de chaussettes, un étui à lunettes et un mouchoir.
Il est tout à fait possible d’utiliser l’un de ses propres effets personnels - par exemple des chaussettes que l’on n’utilise plus. Quand bien même un achat est nécessaire, ces accessoires sont faciles à se procurer, et le budget à prévoir ne dépasse pas les 10 euros.
Par ailleurs, comme certaines épreuves de rapport d’objet consistent à faire tomber l’objet de sa poche, il est indispensable de posséder une veste en comportant au moins une.
Le chien doit être tenu en laisse lors de certaines épreuves d’obéissance. En compétition, celle-ci doit avoir une longueur de 80 cm à 1 m, et être reliée à un collier non strangulant. Il est bien sûr recommandé d’utiliser les mêmes accessoires pour les entraînements, sachant qu’il n’y a pas de contrainte particulière en ce qui concerne le matériau de la laisse et du collier : chaque maître est libre de choisir en fonction de ses préférences et de son budget.
Il n’existe pas non plus de critères précis concernant la muselière pour les épreuves qui nécessitent le port de cet accessoire. Certains fabricants proposent toutefois des muselières « ring », qu’on retrouve principalement dans les magasins spécialisés. Fabriquées en matériau souple et disposant d’une sangle de cou avec boucle d’attache réglable, elles peuvent également être utilisées dans la vie quotidienne. Leur prix se situe généralement entre 10 et 15 euros.
Pratiquables exclusivement au sein d’un club canin en France et en Belgique, les épreuves de mordant du ring nécessitent certains accessoires à disposer sur le terrain, mais aussi et surtout l’assistance d’une personne tierce : l’homme assistant.
Dûment formé et habilité à jouer le rôle de l’agresseur, l’homme assistant doit disposer de plusieurs équipements, tant pour stimuler le chien que pour être protégé de ses attaques.
L’homme assistant doit porter un costume de protection spécifiquement conçu pour la pratique du ring, fabriqué dans des matériaux aptes à résister aux plus puissantes morsures de chien. Cet accessoire protège l’ensemble de son corps, à l’exception de sa tête et de ses mains.
Il est composé soit d’une seule pièce, soit de deux : une veste et un pantalon. Dans le premier cas, il faut s’attendre à débourser environ 900 euros. Dans le second, chacun des deux vêtements coûte autour de 400 euros : il faut donc prévoir un budget de l’ordre de 800 euros.
En plus d’être parfaitement protégé contre les assauts qu’il subit, l’homme assistant a besoin d’accessoires pour simuler certains types d’attaques, à commencer par un revolver tirant des cartouches à blanc. Un budget d’environ 200 euros est à prévoir.
Il convient de noter qu’en France, la vente de cet objet est réglementée : seule une personne majeure peut en faire l’acquisition.
Un bâton est également indispensable à l’homme assistant pour les différentes épreuves d’attaque, afin d’impressionner le chien et de le stimuler : il s’en sert d’ailleurs pour donner de légers coups sur son dos.
Bien sûr, le but n’est pas de faire mal à l’animal, et c’est pourquoi n’importe quel bâton ne peut être employé. En compétition, il doit s’agir d’un bambou fendu mesurant entre 65 et 80 cm. Ce type d’équipement se trouve principalement dans les magasins physiques ou en ligne spécialisés dans les sports canins, moyennant environ 2 euros l’unité.
Les cachettes sont utilisées lors de certaines épreuves de mordant (aux moments où l’homme assistant est amené à se cacher sur le terrain) ainsi qu’au cours de certaines épreuves d’obéissance, lorsque le chien doit effectuer des épreuves sans son maître : ce dernier utilise alors une cachette pour observer son animal sans être vu.
En compétition, au moins six cachettes sont installées sur le terrain. Elles peuvent être naturelles ou artificielles, mais doivent mesurer deux mètres de haut. Les options possibles sont nombreuses : panneaux de bois, matériaux de maçonnerie, toiles de couleurs diverses, bottes de paille, arbustes, paillassons, caisses superposées, tonneaux, tentes de bain de mer...
Dans tous les cas, les cachettes ne doivent présenter aucun danger pour le chien et pour l’homme assistant.
Dans le cadre de l’épreuve de la garde d’objet, le chien doit défendre un panier ou une caisse vide face aux tentatives de l’homme assistant de s’en emparer.
En compétition, il doit s’agir obligatoirement d’un panier, mais il est possible lors des entraînements d’utiliser un objet similaire – par exemple une caisse de bouteilles.
Apprendre le ring à son chien exige du temps, de la patience et beaucoup de méthode, au vu du nombre d’épreuves, de leur diversité et de la complexité de certaines. Il faut en outre veiller à toujours garder en tête et respecter la législation relative à la pratique du mordant.
En dehors des compétitions, le ring est une discipline qui se pratique quasi exclusivement en club canin, et ce pour différentes raisons.
Premièrement, il est formellement interdit dans plusieurs pays (dont la France et la Belgique) d’entraîner son animal à mordre sans être encadré par un professionnel autorisé à former au mordant.
De plus, les épreuves de saut exigent l’utilisation de matériels volumineux et coûteux que peu de maîtres peuvent et souhaitent installer dans leur jardin, quand bien même ils en possèdent un.
Quant aux épreuves d’obéissance, il est certes possible d’effectuer divers exercices à la maison, mais rien ne remplace l’expertise d’un entraîneur du club canin, afin que l’entraînement reste progressif et respectueux des capacités du chien. En effet, même armé des meilleures intentions, on risquerait de commettre des erreurs (mauvaises indications, durée ou intensité inadaptée…) susceptibles de rendre les séances contre-productives, voire dangereuses.
Si on souhaite faire pratiquer le ring à son chien, il est possible de commencer à y travailler dès ses 3 mois. Cela dit, à cet âge-là, il n’est pas encore question de l’entraîner à telle ou telle épreuve à proprement parler : il s’agit plutôt simplement de lui faire acquérir les bonnes habitudes et les bons réflexes qui lui seront utiles pour sa future pratique de la discipline.
Un maître ayant pour projet d’initier son chien au ring a donc tout intérêt à travailler rapidement et soigneusement l’apprentissage des bases de l’obéissance en lui apprenant à venir au pied et à rapporter des objets. Il gagne aussi à l’habituer très tôt à évoluer dans différents types d’environnements où il est confronté à toutes sortes de bruits et situations : rencontre avec d’autres animaux ou humains, foule dense, circulation…
En somme, plus l’éducation du chiot est entamée tôt et menée de main de maître, plus son obéissance ainsi que sa confiance et sa loyauté envers son maître ont des chances d’être grandes – autant de qualités indispensables pour être performant en ring.
Vers la fin de sa croissance, soit autour de 12 à 14 mois pour les races de taille moyenne, l’entraînement physique peut débuter. L’objectif est alors de lui faire atteindre graduellement une forme physique et une capacité cardio-pulmonaire optimales.
Cela passe notamment par l’initiation progressive au saut en longueur, au saut en hauteur ainsi qu’au franchissement de palissade, et par des courses en extérieur. Ces dernières nécessitent d’alterner entre des sorties longues (de plusieurs kilomètres) à petite allure, afin de travailler l’endurance, et des sorties courtes mettant quant à elles l’accent sur la vitesse. Bien sûr, tant la fréquence que la distance de ces courses doivent être déterminées en fonction notamment de l’âge et la condition physique de l’animal.
En France, les entraînements de ring à proprement parler ne peuvent débuter qu’une fois que le chien a obtenu le CSAU, soit à partir de l’âge de 12 mois révolus.
À partir du moment où le chien commence à avoir déjà une certaine expérience du ring et de ses différentes épreuves, on peut envisager d’aller plus loin et de l’initier à la compétition.
Il n’existe pas pour cela de programme d’entraînement « type » qu’il soit possible d’appliquer à n’importe quel individu : celui-ci doit être adapté pour prendre en compte et respecter ses capacités ainsi que ses limites. D'ailleurs, toutes les races ne sont pas égales : certaines ont plus de facilités et progressent généralement plus rapidement que les autres.
Dans tous les cas, l’entraînement aux compétitions de ring exige de la part du maître rigueur, engagement et patience. Il est impossible de prévoir avec certitude le temps qui sera nécessaire à son compagnon pour acquérir les différentes qualités exigées par la compétition, mais il faut généralement plusieurs années de sessions hebdomadaires en club canin avant que celui-ci puisse prétendre aux premières places des podiums.
Comme pour n’importe quel sport canin, et plus généralement comme pour n’importe quelle activité avec un chien, se conformer à certaines règles et bonnes pratiques permet de faire en sorte que les séances de ring se déroulent au mieux pour tout le monde.
Même un chien de nature enjouée et dynamique peut connaître des moments de baisse de forme. Vouloir malgré tout lui faire pratiquer alors une activité aussi éprouvante que le ring n’apporterait vraisemblablement rien de bon : non seulement il risquerait de décevoir, mais en plus il serait davantage enclin à se blesser.
Par conséquent, il convient de toujours rester attentif à la condition physique de son compagnon et d’accepter de raccourcir ou d’ajourner une séance s’il ne semble pas en forme.
Il faut également prendre en compte son état d’esprit et son humeur du moment. Il peut arriver en effet qu’il manifeste ponctuellement un manque d’entrain pour pratiquer telle ou telle activité – y compris donc le ring. Là aussi, mieux vaut ne pas chercher à prolonger la séance coûte que coûte : non seulement cela serait frustrant pour les deux protagonistes, mais en plus il pourrait en conserver un mauvais souvenir et associer cette pratique à quelque chose de négatif. Comme n’importe quel autre sport canin, le ring doit rester pour lui un jeu et un moment de plaisir.
Pour que ce soit le cas, il est d’ailleurs fondamental que la durée et la difficulté des séances soient adaptées à ses capacités physiques et mentales, et non pas à un objectif qui aurait été fixé dans l’absolu, sans en tenir compte. Autrement dit, tout maître doit faire prévaloir le bien-être et l’intérêt de son animal sur ses propres objectifs et ambitions. Il ne saurait être question par exemple de vouloir le faire progresser à marche forcée ou de lui mettre une pression maximale pour obtenir de bons résultats en compétition.
Il est indispensable que les entraînements de ring se déroulent sur un terrain adapté à cette pratique, c’est-à-dire clôturé, plat, non glissant et non abrasif pour les coussinets du chien.
Par ailleurs, les obstacles à franchir lors des épreuves de saut doivent être adaptés afin de limiter les risques de blessure en cas de contact lors de leur franchissement. Par exemple, les haies et le sautoir doivent impérativement être munis de barres mobiles.
Quant aux séances de mordant, elles doivent impérativement avoir lieu au sein d’un club canin dûment habilité, avec un homme assistant compétent et correctement protégé et l’accompagnement d’un professionnel de la discipline.
Par ailleurs, il est essentiel de prendre en compte la variable météorologique, surtout en été. En effet, un chien est plus sensible à la chaleur qu’un être humain, et a tôt fait d’être victime de déshydratation ou d’un coup de chaleur – avec à la clef un risque vital. Mieux vaut donc éviter tout effort trop important ou prolongé lorsque les températures sont particulièrement élevées, et se rabattre sur une heure et/ou un jour où elles sont plus supportables.
Enfin, si le maître doit être particulièrement attentif à son chien, il doit aussi penser un peu à lui-même. Certes, la pratique du ring n’est pas physiquement éprouvante pour lui, mais il doit tout de même faire preuve de concentration durant les séances, et il est plus agréable de toute façon d’être à son aise pendant ces dernières. Il faut donc veiller à opter pour des chaussures confortables et une tenue adaptée aux conditions météorologiques.
Comme dans tout sport, la convivialité et le partage d’une même passion unissent les passionnés de ring, mais la recherche de la performance et l’esprit de compétition font également partie de l’univers de cette discipline – même lors de simples entraînements.
Pour autant, cela ne saurait autoriser à faire fi du règlement ou de la charte de bonne conduite mis en place par le club canin qui organise ces derniers.
Par ailleurs, des règles trouvent également à s’appliquer dans les compétitions. En France, elles sont définies par le Groupe de Travail Ring (GTR) au sein de la Commission d’Utilisation Nationale Chiens de Berger et de Garde (CUN-CBG) de la Société Centrale Canine (SCC). Le règlement ainsi mis au point est d’ailleurs utilisé également par la Canadian Ringsport Association (CRA) pour les compétitions de ring au Canada. En Belgique, elles sont réglementées par le Belgium Ring, un organisme qui dépend de l’Union Royale Cynologique Saint-Hubert (URCSH).
Ces règlements prévoient notamment la disqualification de toute personne usant de la menace ou de la violence à l’encontre de son chien. Ils invitent par ailleurs les participants à faire preuve de respect et à accepter sportivement les observations et décisions du jury.
Comme pour n’importe quel sport canin, on peut se contenter de pratiquer le ring avec son chien simplement pour le plaisir, afin de passer de bons moments avec lui et aux côtés d’autres passionnés, ou bien viser plus haut et se lancer dans les compétitions. Le cas échéant, il convient de connaître parfaitement les conditions à remplir et le fonctionnement de ces dernières, qui n’est pas forcément exactement le même que ce à quoi on est habitué en pratique loisirs.
Le ring est loin d’être aussi populaire que d’autres sports canins, et cela est vrai à tous les niveaux. Les compétitions sont donc sensiblement moins nombreuses que celles par exemple d’agility ou d’obéissance. Cela s’explique sans doute en bonne partie par le fait qu’il s’agit d’une discipline particulièrement sélective : il y a donc moins de pratiquants, et par conséquent moins de compétitions.
Pour autant, en France comme en Belgique, il ne se passe quasiment pas un week-end sans qu’une ou plusieurs soient organisées par différents clubs canins répartis aux quatre coins du pays.
En France, les clubs en question doivent être habilités à la pratique de cette discipline par la Société Centrale Canine (SCC), l’organisme national de référence pour tout ce qui a trait aux chiens de race. Les compétitions sont organisées sous l’égide de cette dernière, et plus précisément de sa Commission d’Utilisation Nationale Chiens de Berger et de Garde (CUNCBG).
En Belgique, c’est l’Union Royale Cynologique Saint Hubert (URCSH, ou KKUSH en flamand) qui chapeaute la discipline et ses compétitions, à travers son programme Belgium Ring / Ring Belge.
Au Canada, la pratique du ring est nettement moins répandue, et les compétitions moins nombreuses. Il faut dire que seuls une dizaine de clubs canins sont affiliés à l’organisme qui gère cette discipline, la Canadian Ringsport Association.
En France, prendre part à des compétitions de ring nécessite d’être membre d’un club canin habilité à la pratique du ring et de détenir une licence « Mordant » en cours de validité.
Le chien doit appartenir à une des races autorisées à pratiquer le mordant et être de pure race, c’est-à-dire posséder un pedigree. Celui-ci peut avoir été émis soit par la Société Centrale Canine (SCC) française, soit par un organisme étranger lui aussi membre de la Fédération Cynologique Internationale (FCI).
Il doit en outre avoir un carnet de travail, délivré par la Société Centrale Canine (SCC). On l’obtient moyennant un peu plus d’une dizaine d’euros, en remplissant simplement un formulaire de commande et en joignant des photocopies de ses documents d’identification.
En outre, il doit être âgé d’au moins un an et identifié – ce qui est de toute façon obligatoire pour n’importe quel chien.
Enfin, il doit avoir reçu le Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation (CSAU).
Il convient par ailleurs de souligner qu’à chaque compétition, il est soumis à un contrôle vétérinaire avant le début des épreuves, afin de s’assurer qu’il est apte à concourir.
Quant à son maître, il s’engage évidemment à respecter le règlement, à se soumettre aux décisions des juges et à ne pas troubler d’une quelconque manière le déroulement des épreuves.
Pour participer à des compétitions de ring en Belgique, il faut être membre d’un club canin affilié à l’Union Royale Cynologique Saint-Hubert (URCSH).
Quant à l’animal, il doit appartenir à la catégorie des chiens de garde et de défense (telle que définie par la loi sur les chiens dangereux) et être de pure race – c’est-à-dire posséder un pedigree émis par la Société Royale Saint-Hubert (SRSH) ou par une autre organisation nationale également membre de la Fédération Cynologique Internationale (FCI).
En outre, il doit être entier, c’est-à-dire ne pas avoir été stérilisé.
Enfin, il doit également avoir passé un test de socialisation, dont il faut présenter l’attestation.
Afin de garantir une certaine équité entre tous les participants, tant le ring français que le ring belge prévoient trois niveaux de compétitions différents. Le nombre d’épreuves et leur difficulté augmentent avec le niveau. Chacune est notée par un jury selon un barème de points prévu par le règlement. Une fois la dernière effectuée, les différentes notes obtenues sont additionnées afin d’aboutir à une note finale.
Il existe toutefois quelques différences, y compris en termes d’appellation. Ainsi, les différents niveaux sont nommés Ring I, Ring II et Ring III en ring français, mais catégorie 1, catégorie 2 et catégorie 3 en ring belge (du moins au plus élevé).
En ring français, dès lors que le chien a obtenu suffisamment de points dans plusieurs compétitions d’un certain niveau, il peut prétendre concourir à un niveau supérieur. Par contre, avant de pouvoir prendre part pour la première fois de sa vie à une compétition (de Ring I, donc), il doit obtenir un Brevet. Le passage du Brevet dure environ 15 minutes et consiste en quatre épreuves d’obéissance et deux de mordant. L’animal doit obtenir un minimum de 80 points sur un total de 100.
Cette étape préliminaire n’existe pas dans le ring belge, qui autorise en outre le maître à engager son chien dans la catégorie qu’il souhaite. Ainsi, il n’est pas obligé de passer par la catégorie 1 pour accéder à la catégorie 2.
Les épreuves sont sensiblement les mêmes dans le ring belge et dans le ring français, mais en revanche la taille du terrain diffère fortement. En effet, les règles du premier stipulent qu’elle doit atteindre au moins 450 m², là où le second impose une superficie supérieure ou égale à 2000 m².
Dans tous les cas, aucun objet susceptible de blesser les chiens ne doit être présent sur le terrain. Le règlement du ring français précise également que ce dernier doit être aussi nu que possible et ne doit pas être dur, c'est-à-dire ni pavé ni macadamisé.
Dans la pratique, les compétitions de ring s’effectuent généralement sur un terrain herbeux. Il n’est pas rare d’ailleurs que ce soit un terrain de football ou de rugby qui soit utilisé.
Par ailleurs, différentes lignes sont tracées au sol, à des endroits bien précis du terrain. Elles servent notamment à indiquer les endroits où le chien et son maître doivent se placer lors de certaines épreuves, ainsi qu’à évaluer les distances.
Les compétitions de ring sont supervisées par un jury composé d’un ou plusieurs juges, qui donnent le signal du commencement et de la fin des épreuves à l’aide d’une trompe.
En outre, le binôme maître / chien est accompagné par un commissaire de ring. Ce dernier n’est pas membre du jury mais lui rend compte, dès la fin de chaque exercice, des fautes commises par le chien ou par son maître.
Enfin, les épreuves de mordant nécessitent aussi la participation de deux hommes assistants revêtus d’un costume protecteur, tout comme celle de deux personnes tierces nommées « hommes d’agrès » qui sont chargées de la manipulation des différents obstacles et accessoires, ainsi que de l’envoi des appâts.
Deux tirages au sort sont effectués avant le début de la compétition. Le premier détermine l’ordre de passage des chiens et le second l’ordre des différentes épreuves.
Le jury fait ensuite passer ces dernières à un chien non concurrent, appelé « chien en blanc ». Celui-ci doit effectuer tous les exercices dans l’ordre et de la même façon qu’ils auront lieu pendant la compétition. Cette sorte de répétition en conditions réelles permet de s’assurer que les hommes assistants ont bien compris les instructions, et de contrôler la communication entre le jury et le commissaire de ring.
Les épreuves de ring français et de ring belge reposent sur les mêmes types d’exercices pour l’ensemble des trois niveaux que compte la discipline.
Les épreuves de Ring I (dans le ring français) ou de catégorie 1 (dans le ring belge) sont notées sur un barème comptant au total 200 points. Le passage de chaque binôme dure environ 20 minutes.
En ring français, la prestation est qualifiée de « bonne » si le chien obtient 120 à 139 points, « très bonne » de 140 à 159 points, « excellente » dès lors qu’il atteint ou dépasse 160 points. Par ailleurs, il est nécessaire d’obtenir au moins 160 points à deux reprises et avec deux jurys différents pour accéder au niveau supérieur de la compétition, le Ring II.
Chaque maître choisit de faire effectuer à son compagnon soit un saut en hauteur compris entre 90 cm et 1 m, soit un saut en longueur de 3 à 3,50 m, soit le franchissement d’une palissade de 1,70 à 1,90 m de haut.
Le chien reçoit une note sur 12 points, soit 6% du total. Toutefois, le nombre de points qu’il est susceptible d’obtenir dépend des valeurs retenues : il ne peut prétendre obtenir 12 points que si on a choisi la valeur maximale. Autrement dit, ne pas opter pour cette dernière revient à renoncer à obtenir le maximum de 12 points, même si le saut est effectué à la perfection – voire que le chien saute plus haut ou plus loin que l’objectif choisi, et même que les valeurs maximales.
Le premier niveau comporte six épreuves d’obéissance, qui comptent pour 56 points en cumulé – soit 28% de la note totale.
Les épreuves de mordant sont au nombre de quatre en premier niveau, et représentent à elles seules 120 points – soit 60% du total :
En plus de noter le chien dans chacune des épreuves, le jury doit porter une appréciation d’ensemble sur la prestation du binôme et lui donner une note sur 12 points. Ce critère représente donc 6% de la note totale.
Les épreuves de Ring II (dans le ring français) ou de catégorie 2 (dans le ring belge) sont notées sur un barème comptant 300 points en cumulé. Environ 30 minutes sont nécessaires à chaque binôme pour effectuer l’ensemble des exercices.
En ring français, la prestation est qualifiée de « bonne » si le binôme obtient 180 à 209 points, « très bonne » s’il atteint 210 à 239 points, « excellente » à partir de 240 points.
Toujours en ring français, il faut avoir obtenu au moins 240 points à deux reprises et avec deux jurys différents pour être autorisé à accéder au niveau supérieur, le Ring III. A contrario, obtenir à deux reprises moins de 180 points conduit à être rétrogradé en Ring I.
On retrouve en Ring II / catégorie 2 les mêmes épreuves de saut qu’en Ring I / catégorie 1. Toutefois, le maître n’en choisit pas un seul type : son compagnon doit effectuer les trois.
Les épreuves de saut ont donc un poids beaucoup plus important dans le deuxième niveau que dans le premier, puisqu’elles représentent 38 points – soit environ 13% du total.
Le niveau Ring II / la catégorie 2 comporte les six épreuves d’obéissance du niveau Ring I / de la catégorie 1, ainsi que deux supplémentaires :
Cela fait donc un total de huit épreuves d’obéissance, pour une note cumulée de 74 points (26% du total).
Le niveau Ring II / la catégorie 2 reprend les quatre épreuves d’obéissance du niveau Ring I / de la catégorie 1, et y ajoute un exercice supplémentaire : la recherche et l’accompagnement de l’homme assistant. Celui-ci se cache quelque part sur le terrain ; sans pour autant que son maître soit présent, le chien doit le chercher et le trouver, puis signaler sa présence en aboyant. L’épreuve est chronométrée et notée sur 40 points.
Les épreuves de mordant représentent donc un total de 160 points, soit environ 53% du total.
À ce niveau de compétition, l’allure générale du tandem chien-maître est notée sur 28 points, soit un peu plus de 9% de la note totale.
Le Ring III (dans le ring français) ou la catégorie 3 (dans le ring belge) est le plus haut niveau de la discipline. Les différentes épreuves représentent au total pas moins de 400 points, et 40 minutes sont nécessaires à chaque binôme pour effectuer l’ensemble des exercices.
En ring français, la prestation est qualifiée de « bonne » si le binôme obtient 240 à 279 points, « très bonne » entre 280 et 319 points, « excellente » à partir de 320 points.
Toujours dans cas du ring français, mieux vaut éviter d’obtenir à deux reprises un score inférieur à 240 points : cela conduit à être rétrogradé en Ring I, c’est-à-dire au niveau le plus bas.
Au niveau le plus élevé des compétitions de ring, les exercices de saut sont les mêmes qu’au niveau intermédiaire :
Toutefois, elles comptent beaucoup plus dans la note finale, puisque chacune est notée sur 20 points : les épreuves de saut représentent donc un total de 60 points, soit 15% du total.
On retrouve en Ring 3 / dans la catégorie 3 les huit épreuves d’obéissance du Ring II / de la catégorie 2, auxquelles viennent s’ajouter deux épreuves supplémentaires :
Le niveau le plus élevé des compétitions de ring comprend donc pas moins de 10 épreuves d’obéissance, qui représentent en cumulé 102 points - un peu plus de 25% de la note finale.
Le Ring III / la catégorie 3 reprend les cinq épreuves de mordant du Ring II / de la catégorie 2, et y adjoint deux exercices supplémentaires :
Comme dans les autres niveaux, les épreuves de mordant représentent donc à elles seules plus de la moitié de la note finale – 52,5% pour être précis, soit 210 points sur 400.
En Ring III / catégorie 3, l’allure générale du binôme constitué par le maître et son animal est notée sur 36 points, soit 9% de la note totale.
Le ring est un sport canin aussi complet qu’exigeant, dont la pratique permet non seulement de développer les capacités physiques du chien, mais aussi de renforcer son éducation et le lien qui l’unit à son maître.
C’est aussi un des plus sélectifs, voire élitiste. En effet, il n’est pas fait pour n’importe qui : de nombreux prérequis sont nécessaires tant en ce qui concerne l’animal que son propriétaire, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
Cela dit, pour les propriétaires et les chiens qui ne remplissent pas toutes les conditions requises pour pratiquer le ring, ou simplement qui ne souhaitent pas se lancer dans une discipline aussi exigeante, certains sports canins comportent des épreuves se rapprochant de celles du ring (à l’exception du mordant). C’est le cas en particulier de l’agility, qui fait la part belle aux sauts, ainsi que de l’obéissance. L’une comme l’autre sont indéniablement accessibles à davantage de chiens et de maîtres.
Du reste, pour un chien qui remplit les critères permettant de pratiquer le ring (notamment en termes de race), commencer par ces disciplines peut être un bon moyen de lui mettre le pied à l’étrier, c’est-à-dire de l’entraîner pour certaines épreuves du ring, avant de se lancer pour de vrai dans ce dernier par la suite.
Bonjour, J'ai un adorable cane corso de 6 1/2 mois qui est parfait à l'intérieur et qui a décidé d'être "agressif,...