La santé du Cairn Terrier : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Cairn Terrier

Chien rustique, le Cairn Terrier jouit dans l’ensemble d’une santé solide. Son espérance de vie est de l’ordre de 13 ans, ce qui est comparable à celle des autres terriers de gabarit similaire.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Cairn Terrier au froid et à la chaleur

Un Cairn Terrier noir dans la neige

Originaire des Highlands écossais, une région froide et humide, le Cairn Terrier possède un pelage dru qui le protège bien des intempéries et des basses températures. Il supporte aussi plutôt bien la chaleur, même s’il vaut mieux veiller à limiter ses activités en cas de canicule.

 

Au final, ce chien s’avère très adaptable en termes de climat, et peut vivre sous la plupart des latitudes.

Maladies du Cairn Terrier

Le Cairn Terrier a dans l’ensemble une santé très robuste. Cela n’empêche pas que, comme n’importe quelle autre race, il est prédisposé à certaines affections.

 

Les maladies osseuses et articulaires

 

  • l’ostéopathie cranio-mandibulaire, une maladie héréditaire qui fait que les os du crâne du chiot grossissent anormalement au cours de sa croissance. Les symptômes traduisant l’apparition de cette dégénérescence apparaissent généralement entre 4 et 8 mois ; ils consistent essentiellement en de la fièvre intermittente, mais surtout un gonflement de la mâchoire et des glandes - voire une atrophie de la mâchoire. Cela fait qu’il bave, et surtout l’empêche d’ouvrir correctement la gueule – au point parfois de provoquer de l’anorexie. Des anti-inflammatoires et des antidouleurs peuvent être prescrits afin d’aider l’animal à traverser cette période douloureuse. En effet, à partir d’un an, le problème s’atténue et finit généralement par disparaître. Certains sujets gardent toutefois une mâchoire déformée, ce qui peut être potentiellement gênant pour s’alimenter correctement – une intervention chirurgicale s’avère alors parfois nécessaire ;

  • la maladie de Legg-Calve-Perthes, qui concerne principalement les petites races et affecte l’articulation de la hanche à cause d’une diminution de l’apport de sang vers la tête du fémur. Cette dernière entraîne en effet une désagrégation progressive de la tête du fémur. Les premiers symptômes sont un boitillement et une atrophie du muscle de la patte ; ils apparaissent généralement vers l’âge de 4 à 6 mois. Une intervention chirurgicale permet généralement d’y remédier ;

  • la luxation patellaire, qui est elle aussi un problème souvent rencontré chez les petits chiens. Elle concerne généralement une patte arrière, et signifie que la rotule s’est disloquée. Elle est causée parfois par un traumatisme, mais est généralement supposée héréditaire. Selon le niveau de gravité, les signes cliniques varient de l’absence de symptômes à un boitillement, voire une marche sur trois pattes. Dans le premier cas, une simple surveillance s’impose. En revanche, les cas les plus graves nécessitent une intervention chirurgicale ;

 

Les maladies cutanées

 

  • la dermite séborrhéique, qui est un problème très courant mais relativement bénin. Le chien souffre alors de démangeaisons, présente potentiellement des pellicules ou des croûtes, et son poil est plus gras. Cette maladie est souvent liée à l’alimentation de l’animal, si bien que modifier cette dernière permet d’y remédier ;

  • la dermatite atopique, qui fait que la peau est davantage sensible aux allergies. De ce fait, elle tend à être sèche et irritée de façon chronique. Des tests peuvent être effectués pour déterminer quels sont les allergènes à surveiller, mais il n’est bien sûr pas toujours possible de les éviter. Il n’existe pas de traitement unique, mais plutôt un ensemble de traitements généraux et locaux visant à renforcer la barrière cutanée, de manière à diminuer les inflammations et les démangeaisons.

 

Les autres maladies

 

  • la cryptorchidie, qui est vraisemblablement héréditaire et désigne le fait que l’un ou les deux testicules d’un mâle ne sont pas descendus dans le scrotum. En temps normal, ce déplacement se produit avant l’âge de 2 mois. À partir du moment où vers 6 mois l’un des testicules n’est toujours pas descendu, il est généralement non fonctionnel et peut devenir cancéreux s’il n’est pas retiré. Un traitement hormonal peut être envisagé si l’animal a moins de 3 mois. En cas d’échec ou si l’animal est déjà trop âgé, il faut opérer une castration ;

  • la leucodystrophie à cellules globoïdes, également connue sous le nom de maladie de Krabbe, une maladie dégénérative du cerveau et de la moelle épinière qui a un caractère héréditaire. Les chiots atteints grandissent moins que les autres de la portée. En outre, différents symptômes évoluant progressivement commencent à apparaître généralement entre 3 et 6 mois : des tremblements, une démarche raide, une faiblesse générale, des troubles de la proprioception ou des modifications de la vue et du comportement. Les individus touchés meurent très jeunes ou sont euthanasiés ;

  • l’hypothyroïdie, un dérèglement de la glande thyroïde qui peut se manifester de nombreuses manières différentes : crises d’épilepsie, prise de poids, léthargie, alopécie (perte de poils), hyperpigmentation, pyodermite ou d’autres problèmes dermatologiques. Elle ne peut être guérie, mais différents traitements permettent d’en réduire les symptômes, voire de les faire disparaître ;

  • le shunt porto-systémique, une malformation congénitale d’un vaisseau qui fait qu’une partie du sang contourne le foie. Il n‘est donc plus filtré par cet organe, ce qui provoque des concentrations d’acides biliaires anormalement élevées après les repas. Différents symptômes peuvent se manifester : un retard de croissance, des signes de détresse digestive (vomissements, diarrhées, anorexie…), des problèmes urinaires ou encore des comportements anormaux. Cette malformation est toutefois guérissable via une intervention chirurgicale ;

  • le diabète, qui se caractérise par un taux de glucose trop élevé dans le sang et peut entraîner diverses complications : problèmes oculaires (cataracte…), rénaux, hypertension, acido-cétose diabétique pouvant être fatale... Le Cairn Terrier est particulièrement prédisposé au diabète de type 1, causé par une réaction auto-immune : le système immunitaire détruit les cellules du pancréas chargées de produire l’insuline. Les principaux symptômes apparaissent une fois la maladie bien installée et sont une augmentation de de la soif et des urines, une augmentation de l’appétit ainsi qu’une perte de poids. La maladie ne peut être guérie, mais l’injection à vie d’insuline et le suivi d’un régime alimentaire particulier permettent d’en limiter les symptômes et réduire la probabilité de complications ;

  • la mélanose oculaire, un type de glaucome secondaire autrefois appelé aussi glaucome pigmentaire, qui est une maladie oculaire héréditaire apparaissant chez les individus âgés de 7 à 12 ans. Elle correspond à une accumulation de pigments, qui conduit à une augmentation du fluide dans l’œil et donc de la pression oculaire. Elle affecte généralement les deux yeux simultanément, et cause des douleurs mais aussi potentiellement à terme une cécité partielle ou totale. Diagnostiqué suffisamment tôt, ce trouble peut être contrôlé à l’aide de traitements adaptés visant à réduire la pression intra-oculaire et maîtriser ainsi le glaucome, pour éviter que la vue ne continue de se dégrader.

Risques liés à la chasse chez le Cairn Terrier

Un Cairn Terrier qui est employé pour la chasse est exposé à des risques supplémentaires.

 

En premier lieu, il peut se blesser en poursuivant une proie, ou en affrontant cette dernière – sans parler bien sûr du risque d’accidents de chasse.

 

Par ailleurs, le contact des animaux sauvages augmente également le risque de contracter certaines maladies. C’est le cas par exemple de la rage (par morsure d’un animal infecté), de la maladie d’Aujeszky (ingestion de viande de sanglier ou de porc contaminée), de la maladie de Carré (transmise par certains gibiers) ou encore de la leptosirose (en buvant de l’eau souillée d’une mare ou d’une flaque).

 

Le risque d’empoisonnement ou d’attraper des parasites est également accru, du fait du temps accru passé au dehors – et en particulier en forêt.

 

Enfin, tout chien qui comme lui pourchasse également ses proies dans leur terrier s’expose au risque de se retrouver coincé, voire enseveli.

Risque d'obésité du Cairn Terrier

Posséder un chien implique notamment de le protéger contre un des risques les plus courants chez les animaux de compagnie : l’obésité. En effet, elle peut non seulement être à l’origine de divers problèmes de santé, mais aussi aggraver des pathologies déjà existantes. Ainsi, quelle que soit sa race, maintenir le poids de son compagnon au niveau idéal est une des manières les plus efficaces de prolonger son espérance de vie.

 

Le Cairn Terrier étant plutôt actif, il est peu disposé à l’obésité. Néanmoins, il convient de garder en tête qu’aucun chien n’est à l’abri, a fortiori si justement il n’est pas en mesure de se dépenser suffisamment.

 

Il convient donc de prendre l’habitude de peser son compagnon tous les mois. Dès lors qu’une augmentation durable de son poids est constatée, une visite chez le vétérinaire s’impose afin de déterminer si le problème est lié à une cause médicale ou à l’alimentation (produits inadaptés ou donnés en trop grandes quantités).

 

Quoi qu’il en soit, il est préférable d’agir vite, car le surpoids est un cercle vicieux : le chien devient moins actif, et donc il grossit encore. Il faut d’ailleurs garder en tête qu’un écart de 300 ou 400 grammes est assez anodin pour un humain, mais l’est beaucoup moins pour un animal qui comme lui est supposé peser autour de 7 kg.

Causes de mortalité du Cairn Terrier

Même si la liste des maladies auxquelles le Cairn Terrier est prédisposé peut sembler impressionnante, il ne faut pas perdre de vue que leur prévalence est pour la plupart assez faible, et qu’il jouit globalement d’une bonne santé.

 

Cela est d’ailleurs confirmé par les chiffres d’une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique en partenariat avec la British Small Animal Veterinary Association : il en ressort en effet que c’est la vieillesse qui est la première cause de mortalité chez les représentants de cette race, puisqu'elle représente à seule environ 30% des cas. En seconde position viennent les cancers (principalement du foie et de l’estomac), qui sont à l’origine de 20% des décès, puis les problèmes cardiaques (9%) et les maladies rénales (8%).

Adopter un Cairn Terrier en bonne santé

Pour adopter un animal en bonne santé, il est préférable de s’adresser à un éleveur de Cairn Terrier sérieux, jouissant d’une bonne réputation, ne lésinant pas sur les soins prodigués aux chiots et à leurs parents, mais également très attentif à ce que ces derniers soient exempts de tares génétiques héréditaires, pour éviter toute transmission à leur descendance.

 

Il doit donc pouvoir présenter les résultats des tests génétiques effectués sur les parents et/ou sur le chiot, en plus d’un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire et un carnet de santé (ou vaccination) dûment complété.

Fragilité du Cairn Terrier en période de croissance

Même si le Cairn Terrier est un animal de petite taille et que sa croissance n’est pas aussi impressionnante que celle d’autres races, il est particulièrement fragile tout au long de cette période.

 

Par conséquent, il est préférable d'éviter les exercices physiques trop intenses pendant ses 12 premiers mois, au risque d’abîmer ses os et ses articulations. Cela pourrait entraîner non seulement des problèmes à court terme (blessure), mais aussi potentiellement avoir des conséquences néfastes pour tout le reste de ses jours (séquelles d’une blessure, malformation…).

 

La prudence est d’autant plus de mise que le Cairn Terrier est facilement sujet à des problèmes de rotule.

Maintenir un Cairn Terrier en bonne santé

Effectuer un bilan de santé complet chez le vétérinaire au moins une fois par an est un bon moyen de maintenir son compagnon en bonne santé toute sa vie. Ce rythme doit être augmenté lorsqu’il vieillit, afin de déceler rapidement le moindre problème et le cas échéant de pouvoir y faire face dans les meilleures conditions.


Les visites de contrôle chez le vétérinaire sont également l’occasion de veiller à ce qu’il reste toujours à bien à jour de ses vaccins.

 

Enfin, tout au long de l’année, il est important de lui administrer en temps voulu les traitements antiparasitaires qui s’imposent.

 

Au même titre que les vaccins, ces derniers sont d’autant plus cruciaux pour un individu qui passe beaucoup de temps à l’extérieur, en particulier s’il est employé dans le cadre de la chasse.