Si on a choisi d’emmener son chien en vacances plutôt que de le faire garder, partir avec lui ne s’improvise pas. En effet, quel que soit le mode d’hébergement choisi (location de vacances, séjour chez des proches, hôtel…), une certaine préparation s’avère nécessaire, et certaines conditions doivent impérativement être remplies.
C’est d’autant plus vrai si on opte pour la solution du camping, où la proximité immédiate d’autres humains et animaux entre évidemment en ligne de compte.
Quelles sont les options pour faire du camping avec son chien ? Quelles sont les lois applicables ? Comment choisir un lieu adapté ? À quels risques et quelles difficultés peut-on être confronté, et comment les prévenir ?
Le dictionnaire définit le camping comme une activité touristique consistant à vivre en plein air, sous une tente, dans une caravane, un camping-car, et à voyager avec le matériel nécessaire.
Au-delà du choix de prendre ou non un véhicule, et que l’on voyage ou non avec un chien, il existe essentiellement deux options : le camping sauvage et le camping « classique ». Le premier est recommandé quand on se sent l’âme d’un aventurier et qu’on apprécie particulièrement la vie au grand air, tandis que le second permet de bénéficier de tous les services et infrastructures proposés par une structure.
Par définition, le camping sauvage se pratique dans un lieu non aménagé pour cette activité, et le plus souvent en pleine nature : bord de lac, forêt, montagne, etc.
Il se décline lui-même sous deux formes : camping et bivouac. La première suppose un arrêt de plusieurs jours sur un site, tandis que la seconde concerne une période plus courte : une ou deux nuits au même endroit.
Le camping sauvage sur le domaine public est totalement interdit dans beaucoup de pays (il peut néanmoins y avoir une certaine tolérance dans les faits), et certains vont même plus loin en l’interdisant également sur un terrain privé : c’est le cas par exemple des Pays-Bas et de la République tchèque.
Néanmoins, de nombreux pays autorisent à s’adonner au camping sauvage sur un terrain privé dès lors qu’on dispose de l’accord du propriétaire, voire à certains endroits sur le domaine public sous réserve de respecter certaines conditions. Ces dernières peuvent porter notamment sur le fait de ne pas être accompagné d'un animal. Dans tous les cas, qui dit camping sauvage ne dit pas liberté totale. Il est donc utile — voire indispensable — de se renseigner auprès des autorités locales quant aux éventuelles restrictions applicables au camping sauvage avec un chien.
En France, le camping sauvage est autorisé selon des conditions définies notamment par les articles R111-32, R111.33 et R111.34 du Code de l’urbanisme. Certaines dispositions concernent à la fois le domaine public et les terrains privés, comme celle qui stipule qu’il est interdit de s’installer à moins de 200 mètres d’un point d’eau utilisé pour la consommation. À cela peuvent venir s’ajouter des règles fixées au niveau local, en particulier par les municipalités.
En Belgique, la loi autorise seulement de bivouaquer, et d’une manière très encadrée. En Wallonie, l’article 19 du Code forestier wallon stipule ainsi que « la résidence temporaire est interdite en dehors des aires affectées à cet effet ». Les zones permises sont définies et gérées par le Département de la Nature et des Forêts (DNF) en Wallonie et l’Agentschap voor Natuur en Boos (ANB) en Flandre.
En Suisse, l’article 699 du Code civil prévoit qu’en théorie « chacun a libre accès aux forêts et pâturages d’autrui », ceci incluant le domaine public. Cela implique notamment que contrairement à de nombreux pays, il n’est pas nécessaire de demander l’accord du propriétaire pour faire du camping sauvage sur un terrain privé. Dans la pratique, il existe diverses restrictions, notamment dans le Parc national suisse ou dans les réserves naturelles, afin de protéger la faune et la flore. De plus, chaque canton — et même chaque commune — peut fixer ses propres règles et interdictions.
Au Canada en général et au Québec en particulier, le camping sauvage est autorisé sur le domaine public, en dehors des parcs municipaux et des haltes routières. Toutefois, le règlement sur le camping dans les parcs nationaux du Canada impose des restrictions spécifiques dans ces derniers, où des emplacements de camping plus ou moins équipés ont été créés. Du reste, chaque commune et chaque parc national a également la possibilité de fixer certaines limites, notamment relatives aux animaux de compagnie.
Aussi appelé « hôtellerie de plein air », le camping « classique » a lieu sur un terrain spécifiquement aménagé à cet effet. Il peut s’agir d’un simple champ équipé de sanitaires et mis à disposition par un agriculteur ou une commune : on parle alors d’aire naturelle. Mais cela peut aussi être une structure bien plus complexe, avec plusieurs bâtiments et toutes sortes de services : animations, espaces de jeux, restauration, etc.
Cette structure est gérée par une petite entreprise familiale, un grand groupe touristique ou une collectivité locale. Chaque vacancier est soumis à un règlement intérieur qui précise les modalités d’accueil, notamment en ce qui concerne les animaux.
Le nombre de campings de ce genre se situe, selon les statistiques, autour de 8000 en France (d'après les statistiques de l’INSEE), 1000 au Québec (selon les chiffres de Camping Québec, l’association des terrains de camping) et 400 en Belgique et en Suisse (d’après un sondage mené par Eurostat).
Bien sûr, tous n’acceptent pas les chiens, mais c’est le cas d’une majorité d’entre eux. De fait, nul doute que tout maître désireux de venir avec son compagnon trouvera facilement un endroit où planter la tente ou garer la caravane.
Les options possibles sont donc nombreuses, tant en ce qui concerne le style de camping que l’environnement. Le choix doit se faire notamment en fonction de si l’on dispose ou non d’un véhicule, et donc d’une certaine autonomie. En effet, c’est une donnée très importante quand on part avec son chien, car les contraintes ne sont pas les mêmes. Par exemple, un camping complètement isolé mais disposant d’un service de restauration peut être très attrayant pour un campeur seul et sans moyen de locomotion, mais avec un animal, il faut prévoir de la nourriture en quantité suffisante pour ce dernier.
Les vacances constituent un moment de détente et de rupture avec les habitudes du quotidien. Cette période de repos se prête parfaitement à faire du camping avec son chien, car ce mode d’hébergement a l’avantage d’être dépaysant, plutôt économique et simple à organiser. C’est d’autant plus vrai que l’hôtellerie de plein air est celle qui accepte le plus largement les animaux de compagnie.
Ce ne sont pas les seuls avantages de cette option : elle permet également de renforcer la complicité avec son compagnon, de le distraire et de le stimuler, mais aussi éventuellement de (re)travailler certains aspects de son éducation. Elle est également très bénéfique pour lui en termes de socialisation.
Quelle que soit la méthode de camping envisagée, ce type d’hébergement fait partie des plus économiques, aux côtés des séjours dans la famille.
C’est évidemment tout particulièrement vrai pour le camping sauvage, qui est par définition gratuit — ce qui bien sûr ne saurait dispenser de laisser l’endroit exempt de tout déchet, y compris d’éventuelles déjections canines.
Dans le cas d’une structure classique, le supplément par animal est généralement peu coûteux : il faut compter le plus souvent 2 à 3 euros par nuit en France et en Belgique, 3 à 5 francs en Suisse et 5 à 6 dollars au Québec. Certains sites demandent toutefois des montants plus de deux fois supérieurs à ces moyennes, tandis que d’autres en revanche ne facturent tout simplement pas la présence d’un animal. Le prix peut aussi évoluer en fonction de la saison. En clair, il est utile de bien s’informer, voire de comparer plusieurs choix de campings.
Certains établissements mettent en avant des services à l’attention des maîtres et de leurs compagnons : une « cani-douche », un terrain clôturé réservé aux chiens et dans lequel ils peuvent se dépenser en toute sécurité, un restaurant pour chien, du dog-sitting… Certaines de ces options étant payantes, elles peuvent rendre le séjour un peu moins économique, mais potentiellement aussi un peu plus agréable pour tous.
Tout au long de l’année, le propriétaire d’un chien a tendance à être pris par le travail ou d’autres activités, et n’a pas forcément la possibilité de consacrer autant de temps qu’il le voudrait à son compagnon.
Les vacances sont synonymes d’une plus grande disponibilité, et le camping est sans doute le mode d’hébergement qui permet le plus de renforcer leur complicité. En effet, dans un camping « classique », le règlement intérieur stipule normalement qu’il est interdit de laisser son chien seul : il doit donc généralement suivre son maître dans ses déplacements, à moins bien sûr que ce dernier le confie ponctuellement à un tiers. La problématique est la même en camping sauvage, pour éviter tout risque de perte ou d’accident.
Tout ce temps passé ensemble est généralement apprécié par les deux compères, chacun étant ravi de passer de bons moments avec l’autre et de partager toutes sortes d’activités dans une atmosphère détendue.
Un chien qui passe un bon moment est plus facilement disposé à assimiler de nouvelles choses.
Du fait d’être détendu, en extérieur et d’avoir généralement accès à de grands espaces, les vacances en camping contribuent un cadre idéal pour apprendre diverses choses à son chien – ou lui faire revoir certains apprentissages. C’est d’autant plus vrai que qui dit vacances et camping dit généralement jouer avec son chien. Or, les activités ludiques peuvent facilement avoir une dimension éducative.
On peut notamment en profiter pour travailler le rappel, par exemple dans le cadre bien défini et rassurant d’une petite crique ou d’un champ clôturé : le peu d’échappatoires et les risques minimes autorisent à être beaucoup plus rassuré que ce ne serait le cas par exemple dans un parc urbain.
Si on a opté pour le camping au sein d’une structure, certains moments sont propices à l’apprentissage. Par exemple, les ordres « Pas bouger ! », « Assis ! » ou « Couché ! » peuvent être employés pour faire la vaisselle en toute tranquillité, pendant que le chien attend sagement à proximité.
Dans tous les cas, il est judicieux de penser à emporter avec soi quelques friandises pour le récompenser lorsqu’il se comporte bien et fait ce qu’on attend de lui.
Rien de tel que le camping pour stimuler la curiosité de son chien : il se retrouve confronté en effet à toutes sortes d’odeurs, de sons et de situations en tout genre, tout en évoluant aux côtés de divers humains et congénères qui lui sont inconnus. Tout cela ne manque pas de susciter son attention, d’éveiller ses sens et d’entretenir sa socialisation.
Certaines structures mettent d’ailleurs à disposition un parc clos où les représentants de la gent canine peuvent se retrouver entre eux et socialiser — sous surveillance, bien entendu.
Bien évidemment, il convient néanmoins de prendre en compte le tempérament de l’animal : s’il est particulièrement craintif, mieux vaut éviter les endroits trop animés ou bondés. De la même façon, s’il a été traumatisé par une rencontre avec un congénère qui a mal tourné, se retrouver entouré par un grand nombre d’entre eux dans un parc à chiens peut être particulièrement anxiogène pour lui. Le bonjour matinal des voisins dont les enfants s’empressent de venir le caresser peut également le troubler, s’il n’est pas habitué à ce genre de démonstrations ; il ne faut pas hésiter alors à l’expliquer avec tact, pour éviter tout risque ou malentendu.
Un chien entraîne toujours de la sympathie ou de la curiosité de la part de certaines personnes, et est souvent un sujet amenant à engager des discussions avec des inconnus, quel qu’en soit l’initiateur.
Or, faire du camping amène à côtoyer beaucoup de gens — en particulier quand on est dans une structure et non en camping sauvage. Certains partagent le même amour des animaux, et de belles relations peuvent naître de ces rencontres.
Un maître est responsable de son chien, quels que soient l’endroit et les circonstances. Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’il faut relâcher sa vigilance : il en va de la sécurité et du bien-être de son compagnon, mais aussi de ceux des tiers (humains comme animaux). C’est d’autant plus vrai que le camping implique justement une certaine promiscuité, et donc certains risques bien réels.
Néanmoins, une bonne connaissance de son animal ainsi que le respect de la loi, du règlement des lieux et des autres personnes permettent d’éviter bien des problèmes.
Les vacances au camping supposent une certaine promiscuité. Celle-ci peut être un véritable frein au choix de ce type d’hébergement quand on a un chien. En effet, certaines questions se posent inexorablement... Les voisins vont-ils le supporter, et inversement ? N’ira-t-il pas voir si quelque chose d’intéressant traîne sur leur table ou dans leurs affaires ? L’emplacement sera-t-il bien délimité ? Acceptera-t-il de voir passer régulièrement devant — voire dans — son nouveau territoire toutes sortes de personnes en train de marcher, courir ou faire du vélo ? Réagira-t-il de façon excessive si un enfant vient récupérer son ballon tombé devant lui ? Si d’autres campeurs installés à proximité (voire carrément les voisins) ont également un chien, sera-t-il bien éduqué et socialisé ? La cohabitation se déroulera-t-elle sans anicroches ?
Il est bien sûr difficile de répondre à la plupart de ces questions (ainsi qu’à bien d’autres), a fortiori tant qu’on n’est pas encore sur place ou si on n’a encore jamais emmené son chien au camping. Toutefois, on peut avoir une petite idée de comment les choses se passeraient en réfléchissant à son comportement au quotidien. En effet, son attitude lors de situations et de rencontres nouvelles tout au long de l’année permet d'avoir un aperçu de ce à quoi s'attendre.
En tout cas, il va de soi qu’un chien bien éduqué, en plus de donner moins de fil à retordre à ses propriétaires, est aussi beaucoup plus facilement accepté par les proches voisins, même si ceux-ci ne sont pas des amoureux de la gent canine.
Le chien peut ne pas supporter le bouleversement que représente l’installation au camping, voire être terrifié. La fugue est parfois, pour lui, le seul moyen d’échapper à ce nouvel environnement trop différent, trop bruyant, ou avec trop de stimuli. C’est la raison pour laquelle il est très important de surveiller tout changement dans son comportement, afin d’anticiper un tel problème.
Cela dit, la présence d’une chienne en chaleur dans les environs peut également amener un mâle non stérilisé à fausser compagnie à ses propriétaires, quand bien même il n’a rien contre le camping en lui-même. Inversement, une femelle peut décider de se mettre en quête d’un mâle reproducteur.
Tenir constamment son chien en laisse permet donc non seulement d’être en conformité par rapport au règlement du camping (étant donné qu’il impose généralement le port de la laisse), mais aussi de limiter les fugues. Cela vaut aussi pour le camping sauvage ou en promenade, tout au moins au début du séjour, le temps qu’il s’habitue à son nouvel environnement.
La présence d’animaux dans un camping peut être source de tensions voire de conflits entre eux, a fortiori quand celui-ci est saturé (ce qui est souvent le cas en pleine saison). Le relâchement des maîtres du fait qu’ils sont en vacances n’arrange évidemment pas les choses, sans parler du fait que certains ne savent de toute façon pas reconnaître les signes avant-coureurs d’un affrontement. Les choses peuvent rapidement prendre un mauvais tour non seulement pour les protagonistes, mais aussi pour les humains qui chercheraient à les séparer.
Si on se trouve dans une structure, respecter le règlement des lieux permet généralement d’éviter une bonne partie de ces bagarres. En effet, il prévoit généralement que les chiens doivent toujours être tenus en laisse ou attachés (par exemple à un arbre), tant lors des déplacements que quand on se trouve sur son emplacement. Si une rencontre entre le chien et un de ses semblables ou un représentant d’une autre espèce se passe mal et qu’il veut s’en prendre à lui, il est bien évidemment plus facile de le maîtriser et de s’écarter s’il est en laisse. De la même façon, s’il est attaché et qu’un animal passe à proximité de son territoire voire s’invite dessus, son rayon d’intervention se limite à la longueur de la longe : cela réduit fortement le risque de bagarre.
En camping sauvage, ce dernier existe aussi, et s’étend bien sûr aux animaux sauvages. Même si les accidents avec la faune locale restent rares, mieux vaut éviter de laisser son chien partir sur une piste : il risquerait non seulement de se perdre, mais aussi de déranger les autres animaux — voire d’être blessé ou tué par eux. Il faut aussi veiller à ne pas laisser traîner des aliments (les siens, ou ceux de son compagnon), car ils pourraient attirer d’autres animaux, avec à la clef un risque évident de conflit. Enfin, le lieu retenu pour passer la nuit ne doit évidemment pas être choisi au hasard : par exemple, planter sa tente à proximité de zones d’élevage est à éviter, en raison de la présence probable de chiens de garde. Ceux-ci sont formés pour défendre leur troupeau contre tout intrus, et n’hésitent pas à attaquer un congénère qui s’approche un peu trop.
La vie en camping suppose de croiser un nombre d’animaux et de personnes (autres campeurs, randonneurs lors des promenades…) bien plus important qu’à l’accoutumée. Le chien est donc plus souvent en interaction avec des congénères et avec toutes sortes d’humains, dont certains veulent le caresser, voire jouer avec lui — en particulier les enfants.
Dès lors qu’une situation le stresse, il exprime son agacement de différentes manières : en hérissant son poil, en se détournant, en grognant... Si le problème perdure et qu’il se sent agressé, il risque de finir par mordre. Dans certains cas, il peut même s’en prendre à son maître, si son stress est trop important. Tant le changement d’environnement que le fait d’être confronté à des stimulations bien plus fréquentes qu’à l’accoutumée augmentent indéniablement le risque d’accidents.
Une personne bien informée sait reconnaître les signaux d’apaisement des chiens. Autrement dit, elle est capable d’identifier les signes avant-coureurs d’une morsure, et d’agir pour l’éviter. Malheureusement, la plupart des gens ne le sont pas (a fortiori ceux qui ne possèdent pas eux-mêmes un chien), et les enfants sont souvent trop jeunes ou trop enthousiastes pour comprendre et faire attention à ce genre de choses. Le risque d’accident est donc réel.
Si cela vient à se produire, la direction du camping est d’ailleurs en droit d’expulser le maître et son animal.
Un chien qu’on emmène au camping peut être particulièrement bruyant pour toutes sortes de raisons, y compris même si d’habitude il est au contraire plutôt calme.
En premier lieu, il a des chances d’être stressé par ce séjour loin de son environnement habituel, au point de réagir en aboyant à chaque changement dans son champ visuel, olfactif ou auditif. C’est d’autant plus vrai que s’il est angoissé, il est beaucoup plus sur le qui-vive, attentif à tout ce qui se passe autour de lui. Ce faisant, il tend d’ailleurs à entretenir lui-même ses craintes, du moins jusqu’à ce que son maître parvienne à le rassurer.
Il est en outre susceptible de ressentir comme une agression les visites à ses maîtres des autres campeurs (qui sont pour lui autant d’inconnus et de menaces potentielles), le passage incessant de personnes à proximité de son emplacement (c’est-à-dire de son nouveau territoire, qu’il lui revient de défendre) ou du véhicule familial. Les chiens d’alerte ou de garde sont particulièrement concernés.
Il peut aussi avoir tendance tout simplement à exprimer son mal-être en aboyant, pleurant voire hurlant en continu.
Enfin, il peut vouloir communiquer avec ses congénères présents dans le camping ou dans le voisinage, et par là même, leur signaler sa présence sur les lieux.
Quelle(s) qu’en soi(en)t la ou les causes, les aboiements peuvent devenir une source de conflit avec les autres vacanciers et avec la direction. Cette dernière peut être amenée à effectuer un rappel du règlement, et plus précisément de l’article concernant le bruit. Si le problème perdure, et donc que le règlement continue d’être enfreint, les responsables du camping peuvent décider d'expulser le maître et son chien, ou bien lui demander de trouver un autre hébergement pour ce dernier (par exemple une pension canine).
Avant d’en arriver là, des options sont à explorer, comme distraire l’animal ou le fatiguer. L’occupation intellectuelle et physique peut permettre plus d’interactions rassurantes avec son maître, moins d’ennui… et une potentielle fatigue qui pourrait bénéficier à tout le monde.
Une des raisons pour lesquelles de nombreux propriétaires de campings préfèrent refuser les chiens est liée aux déjections. Ils n’ont pas envie d’avoir à entendre des clients se plaindre qu’ils ne peuvent circuler sans risquer de marcher dessus, et savent qu’elles pourraient nuire à l’image de leur établissement ainsi qu’à la fidélisation de leur clientèle.
Dans le cas où l’établissement accepte les chiens, le règlement interdit généralement de laisser son animal faire ses besoins dans l’enceinte du camping, si bien qu’il est nécessaire de le sortir régulièrement pour qu’il puisse se soulager. Certains campings proposent néanmoins un emplacement dédié, mais ils sont minoritaires.
Quel que soit l’endroit, il convient bien sûr de ramasser immédiatement les déjections de son animal, comme n’importe où ailleurs. C’est même évidemment particulièrement crucial dans le cas d’un incident, c’est-à-dire s’il ne peut pas attendre et se soulage avant d’avoir rejoint l’endroit prévu.
Comme lors des sorties hors du domicile, il est donc impératif d’avoir toujours sur soi des petits sacs pour ramasser les déjections. Certains campings acceptant les chiens en mettent même à disposition gratuitement. Bien sûr, ces sacs doivent ensuite être jetés dans une poubelle, quand bien même ils sont biodégradables.
Ramasser les déjections de son chien est évidemment tout aussi impératif dans le cas du camping sauvage, a fortiori si l’endroit est très fréquenté : ne pas laisser de telles traces de son passage est le b.a.-ba du savoir-vivre.
Les interactions entre animaux sont généralement assez fréquentes pendant un séjour au camping. Cela implique un risque accru que le chien contracte une maladie contagieuse, voire qu’il la transmette à des humains (à commencer par ses propriétaires) s’il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire d’une affection susceptible de passer d’une espèce à l’autre.
Or, dans la plupart des pays (et notamment en France, en Belgique, en Suisse et au Canada), la vaccination des chiens contre les maladies contagieuses n’est pas obligatoire. La seule exception est généralement celle contre la rage : elle est notamment imposée par certaines municipalités canadiennes et suisses, obligatoire pour les chiens catégorisés en France, et requise pour faire entrer son chien dans de nombreux pays.
La maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose et la rage font partie des maladies contagieuses les plus fréquentes et mortelles pour la gent canine, mais des vaccins existent. La dernière est une zoonose mortelle pour l’humain, mais lui aussi peut s’en prémunir grâce à un vaccin. Celui-ci est d’ailleurs fortement recommandé si on part faire du camping dans un pays où cette maladie est encore présente.
En dehors de la rage, les zoonoses que les humains peuvent contracter au contact d’un chien malade sont notamment la pasteurellose et la leptospirose (deux maladies bactériennes), la teigne (due à un champignon) et la gale sarcoptique (causée par un acarien). Elles ont des modes de transmission variés.
Ainsi, la pasteurellose peut infecter le propriétaire d’un animal en cas de morsure, de griffure ou de léchage d’une plaie. La teigne et la gale se transmettent beaucoup plus facilement, par simple contact avec un animal porteur du champignon / de l’acarien responsable de l’affection. Des traitements existent néanmoins, tant pour les chiens que pour les humains.
La leptospirose est également un risque réel, car le chien peut facilement la contracter simplement en buvant dans une flaque d’eau ou en faisant trempette dans une mare. Elle se transmet à l’Homme par contact d’une plaie ou des muqueuses avec de l’urine d’un animal contaminé dans laquelle se trouve la bactérie incriminée. Toutefois, il existe là aussi un vaccin qui permet de mettre son chien à l’abri de cette maladie, et des traitements antibiotiques pour les humains.
Le problème est qu’il est impossible de savoir, en arrivant au camping, si certains chiens déjà présents sur place sont malades ou porteurs de certaines affections, ni même s’ils sont vaccinés. Il y a donc un risque réel de contamination par une maladie contagieuse.
Comme beaucoup d’entre elles se transmettent par des contacts directs ou avec les selles, la salive ou encore l’urine d’animaux infectés (chien, renard…), il est nécessaire de ne pas laisser son chien renifler ou lécher tout ce qu’il trouve, que ce soit à l’intérieur du camping ou lors des sorties. Mieux vaut aussi éviter les éventuels « bars à toutous » mis en place par certains campings sous la forme de seaux ou gamelles remplis d’eau, car ils peuvent se transformer en véritables nids à virus et bactéries, et donc être d’importants vecteurs de transmission de maladies.
Ainsi, pour réduire les risques, il est important non seulement de vérifier que son chien est à jour de ses rappels de vaccins (et d’effectuer si besoin ceux qui s’imposent), mais aussi de faire en sorte qu’il ne se désaltère pas ailleurs que dans sa gamelle ou sa gourde d’eau — que ce soit dans l’enceinte du camping ou en dehors. Il faut également veiller à ce qu’aucun autre animal ne vienne boire ou manger dans sa gamelle.
Le camping suppose des vacances généralement au plus près de la nature et pendant les saisons propices au développement des parasites, qui n’hésitent pas à s’inviter sur le chien. Or, certains peuvent être à l’origine de maladies très graves. Par exemple, les tiques sont susceptibles de transmettre la maladie de Lyme et la piroplasmose, qui peuvent être lourdes de conséquences — voire mortelles — si elles ne sont pas diagnostiquées et soignées rapidement.
Elles sont loin d’être les seules porteuses de parasitoses, mais il faut avoir conscience que les risques ne sont pas les mêmes partout. Par exemple, la leishmaniose, contre laquelle il existe un vaccin pour les chiens mais qui est mortelle si elle n’est pas traitée, est transmise par un insecte nommé phlébotome. Elle est particulièrement présente dans les zones tropicales et subtropicales, mais également dans le sud de la France (et plus largement de l’Europe). Il est donc utile de se renseigner sur les éventuels risques spécifiques à l’endroit où se trouve le lieu de camping envisagé, et à prendre les mesures de précaution qui s’imposent.
Dans tous les cas, avant de partir faire du camping avec son chien, il est impératif de s’assurer qu’il est à jour de ses traitements parasitaires, ou anticiper légèrement le renouvellement de ces derniers (par exemple s’il porte un collier antiparasitaire qui arrive en fin de vie). On réduit ainsi grandement le risque d’infestation.
Le camping suppose une exposition importante aux aléas climatiques, avec les risques que cela implique.
En été, que ce soit en camping sauvage ou en structure, il convient de choisir de préférence un emplacement à l’ombre, afin de mettre son chien à l’abri du soleil. Certains établissements le proposent d’ailleurs spontanément lors de la réservation, mais il ne faut pas hésiter à le demander si ce n’est pas le cas. La sélection de la place peut cependant être un service payant.
Si l’emplacement s’avère être en plein soleil au moins une partie de la journée, l’achat d’un tarp (une toile légère, imperméable et parfois anti-UV) ou d’un parasol anti-UV peut s’avérer très utile pour réduire le risque tant de coup de chaleur que de coup de soleil.
Si le camping se pratique le plus souvent à la belle saison, c’est-à-dire du printemps à l’automne, rien n’empêche d’en faire également en hiver, par des températures fraîches voire glaciales. Beaucoup de campings étant fermés à cette période de l’année, c’est bien souvent le bivouac ou le camping sauvage qui s’impose.
Dans tous les cas, emmener un chien camper en plein hiver sans le protéger ni prendre certaines précautions n’est pas sans risques. Les principaux sont l’hypothermie et les gelures : la première entraîne le décès de l’animal dans les cas les plus graves, tandis que les secondes peuvent aller jusqu’à nécessiter de l’amputer.
Néanmoins, tous les chiens ne sont pas égaux face au froid.
En premier lieu, certains sont indéniablement moins bien équipés contre lui. C’est le cas en particulier de ceux qui arborent un pelage ras (surtout s’ils ne possèdent pas de sous-poil) et de ceux qui n’en ont pas du tout : ils sont bien moins résistants aux températures basses que leurs congénères à poil long.
Par ailleurs, un chien qui passe le plus clair de son temps en intérieur est plus sensible et moins habitué au froid que s’il passe chaque jour de nombreuses heures dehors — voire y dort.
Le climat sous lequel il vit en temps normal a également une influence. Au sein d’une même race, un individu qui habite dans le pourtour méditerranéen et qu’on emmène faire du camping au Canada en hiver a toutes les chances d’être bien moins à l’aise qu’un congénère local…
Un chien fragile (du fait de son âge, d’une maladie…) est également plus sensible au froid. Emmener par exemple un jeune chiot ou un chien très âgé faire du camping en plein hiver n’est évidemment pas une bonne idée : mieux vaut que l’animal soit en bonne santé et résistant.
Si le chien n’est pas bien équipé pour résister au froid et/ou n’a pas l’habitude des ambiances hivernales, il est important de prévoir un couchage au chaud et des promenades plus courtes (mais plus nombreuses), en privilégiant les heures les plus chaudes. En outre, il faut penser à le sécher au retour à la maison en cas de pluie ou de neige. Brosser régulièrement son poil revêt également une certaine importance : celui-ci assure alors mieux sa fonction isolante que s’il est tout emmêlé ou sale.
Mettre à son chien un manteau et/ou des chaussures ou chaussettes est une option à envisager pour le protéger du froid, en particulier s’il est assez sensible. Il existe de nombreux modèles bien isolants.
Été comme hiver, un chien doit pouvoir s’abreuver à volonté, au risque d’être victime de déshydratation. Il a alors la truffe sèche, la peau moins élastique qu’à l’accoutumée, la langue peu humide et semble anormalement fatigué.
Le risque est d’autant plus élevé lors de vacances au camping, car celles-ci sont généralement synonymes de grandes balades et plus généralement d’un niveau d’activité accru, quelle que soit la saison. Les besoins en eau du chien augmentent en conséquence, a fortiori si les températures sont élevées.
Il est donc encore plus important qu’en temps normal de veiller à ce qu’il ait toujours de l’eau fraîche à disposition. S’il ne boit pas suffisamment, il est possible d’humidifier ses croquettes ou de lui donner de la pâtée, qui est plus riche en eau. Dans ce dernier cas, il faut veiller à respecter une phase de transition alimentaire, comme à chaque fois qu’on souhaite changer la nourriture de son chien.
Fondamentalement, aucune race n’est inapte à faire du camping, que ce soit dans le cadre d’une structure ou en pleine nature. En revanche, certains individus peuvent l’être, en raison par exemple de leur tempérament ou de leur état de santé. Par ailleurs, rien n’empêche les établissements de fixer certaines conditions qu’un chien doit remplir pour pouvoir être accepté, et la réglementation peut aussi entrer en ligne de compte.
Partir en camping avec un chien facilement angoissé ou agressif n’est pas vraiment recommandé, en particulier si on envisage l’option « classique » plutôt que du camping sauvage. Il y a en effet de grandes chances qu’il soit difficile à gérer, voire franchement dangereux. En outre, on risquerait une expulsion de l’établissement, car généralement le règlement stipule que les chiens agressifs ne sont pas les bienvenus.
Au contraire, un individu parfaitement équilibré, calme et sociable, supporte beaucoup mieux le fait de se retrouver dans un environnement nouveau, d’être exposé à toutes sortes de stimulations et de côtoyer de nombreux inconnus (humains comme animaux).
Un chien non éduqué ou mal éduqué peut causer toutes sortes de tracas et de dégâts autour de lui, surtout s’il n’est pas attaché — ce qui peut souvent être le cas en camping sauvage, ou du fait que son maître ne respecte pas le règlement.
S’il divague et se rend sur l’emplacement d’autres campeurs, ces derniers risquent évidemment d’être importunés — a fortiori s’il n’obéit pas lorsque son maître le rappelle. S’il va jusqu’à entrer dans leur tente ou leur véhicule, détruire ou voler de la nourriture ou des objets, ou tout simplement s’il leur fait peur (dans le cas d’une personne souffrant de phobie des chiens, sa seule présence suffit), les relations avec eux et/ou avec la direction du camping risquent évidemment d’en être affectées.
Au contraire, un chien éduqué est beaucoup plus gérable en société, et a beaucoup moins de chances d’être source de problèmes. En particulier, dès lors que le rappel et le « Non ! » sont parfaitement assimilés, il est possible de le faire facilement revenir ou cesser ce qu’il est en train de faire. Cela permet de réagir rapidement et efficacement en cas de besoin. Une bonne éducation facilite aussi les choses lorsque des voisins s’invitent sur « son » emplacement : dès lors qu’il comprend — ou que son maître lui fait comprendre — qu’il n’y a rien à craindre, il ne saute pas sur l’intrus, et retourne à son couchage ou ses occupations dès que son propriétaire lui en donne l’ordre. Autrement dit, une éducation de qualité réduit non seulement la probabilité que des problèmes surviennent, mais permet aussi d’éviter qu’ils ne prennent des proportions trop importantes. Il n’y a d’ailleurs pas qu’au camping que cela est vrai…
En fonction du type de séjour envisagé et de la saison, certaines races de chien peu endurantes ou sensibles à la chaleur, au soleil, au froid et/ou à l’humidité risquent de mal supporter le camping. Le problème est davantage susceptible de se poser dans le cas du camping sauvage, et particulièrement du bivouac : le manque de confort et la mobilité inhérente à ce type de vacances ne sont clairement pas faits pour tous.
Par exemple, un chien brachycéphale comme le Carlin n’est pas fait pour suivre son maître en bivouac et marcher de longues heures - a fortiori s’il fait chaud. En effet, sa morphologie implique une moins grande résistance à l’effort et une sensibilité accrue aux problèmes respiratoires.
De la même manière, un animal de petit gabarit, peu fourni en poils et sensible au froid comme le Teckel ne peut marcher dans la neige très longtemps, ni dormir dehors lorsque les températures sont basses.
La race et les caractéristiques physiques du chien doivent donc être prises en compte au moment de choisir une période ou un type de camping — ou bien de décider de l’emmener ou non avec soi.
Du fait de leur état de santé ou de leur condition physique, certains chiens sont inaptes à certaines formes de camping — voire tout simplement au camping. Cette incapacité peut être ponctuelle ou définitive.
Ainsi, quelle que soit sa race, un sujet âgé et/ou malade est moins endurant et plus fragile. Un très jeune chiot l’est d’ailleurs aussi, même si son entrain peut parfois le faire oublier.
En outre, quelle que soit la race à laquelle il appartient, un animal malade a besoin de repos et de sérénité — c’est-à-dire l’inverse de ce dont le camping est généralement synonyme. Il faut d’autant plus se poser la question de la pertinence d’aller faire du camping avec lui qu’il supporte alors plus difficilement les changements.
Enfin, si on possède une femelle non stérilisée, mieux vaut éviter de prévoir un départ pendant ses périodes de chaleurs, même s’il est rare que les règlements des campings stipulent quoi que ce soit sur le sujet. En effet, elle risquerait alors d’attirer des mâles, qui pourraient se mettre à se disputer : son propriétaire serait alors potentiellement considéré comme responsable de ce trouble à la sérénité du camping. En outre, elle est davantage encline à fuguer au cours de ces périodes. Il convient donc de redoubler de vigilance si on décide malgré tout de l’emmener.
Quand bien même un camping décide d’accepter les chiens, il a toute latitude pour le faire seulement sous certaines conditions (par exemple sur le plan sanitaire), et en fixant certaines limites (par exemple en termes de gabarit ou de nombre). La consultation du règlement permet d’y voir plus clair sur le sujet, mais il ne faut bien sûr pas hésiter à contacter l’établissement en cas de doute, pour éviter toute mauvaise surprise.
Par ailleurs, il faut aussi tenir compte de la réglementation en vigueur — qui peut ne pas être la même que celle de l’endroit où on réside.
Certains campings admettent seulement les chiens de petit gabarit, et refusent donc ceux qui dépassent un certain poids (par exemple 15 kg, 7 kg, 5 kg...). L’idée sous-jacente est qu’en cas de problème un petit chien est plus facile à maîtriser qu’un gros, et qu’il a moins de chances de causer d’importants dégâts. En outre, si des déjections sont laissées dans l’enceinte de l’établissement, il y a moins à ramasser si l’auteur est par exemple un Yorkshire que s’il s’agit d’un Terre-Neuve…
Une certaine souplesse peut toutefois exister à ce niveau, tout particulièrement en basse saison.
Il n’en reste pas moins que si on ne prend pas la peine de se renseigner au moment de choisir un établissement, ou bien si on arrive à l’improviste, on peut avoir la surprise de se voir refuser l’accès avec son chien en raison d’une limite de poids.
La majorité des campings acceptant les chiens fixent un nombre maximum par emplacement, afin de limiter le risque de désagréments pour les autres clients : aboiements, conflits, déjections... Le plus souvent, un seul animal est accepté, mais certains établissements un peu plus « dog-friendly » sont plus souples sur la question.
Cela peut dépendre aussi du gabarit des intéressés. Ainsi, certains campings sont prêts à accepter par exemple deux chiens de la taille d’un Chihuahua ou d’un Spitz Nain, mais pas un Leonberg et un Saint-Bernard.
Par ailleurs, les règles peuvent varier en fonction de la période de l’année, et être plus restrictives au cœur de l’été qu’en basse saison.
Dans tous les cas, il est donc important de se renseigner avant de réserver, que ce soit en consultant le règlement intérieur du camping ou en le contactant : on s’épargne là aussi une potentielle mauvaise surprise. Il peut arriver d’ailleurs qu’une entorse à la règle prévue soit possible, en particulier si le taux d’occupation est assez faible et que l’on contacte la direction en amont.
Selon l’endroit où on se trouve, l’accès aux campings (ainsi qu’à de nombreux autres endroits accueillant du public) peut être interdit à certaines races de chien.
En France, il existe ainsi au niveau national une loi qui distingue différentes catégories, en fonction de la dangerosité supposée de l’animal. Les chiens de catégorie 2 sont admis dans les endroits qui reçoivent du public, mais doivent y être en permanence attachés et muselés. Quant à ceux qui sont en catégorie 1, ils y sont tout simplement interdits. Autrement dit, même si un camping accepte la gent canine, il n’est pas possible de s’y rendre avec un chien de catégorie 1 — quel que soit bien sûr le pays dont il est originaire. Il faut noter aussi que de nombreux établissements utilisent cette nomenclature pour refuser les chiens de catégorie 2.
Les choses sont plus compliquées en Belgique, en Suisse et au Québec, faute de loi relative aux chiens dangereux au niveau national. C’est donc à des échelons administratifs inférieurs que des décisions peuvent être prises, y compris jusqu’au niveau communal. Un camping qui décide d’accepter les chiens doit donc prendre en compte la législation provinciale, cantonale et/ou municipale qui trouve à s’appliquer là où il se trouve. Par exemple, si celle-ci impose le port de la muselière à certains chiens dans les lieux recevant du public, alors cette règle doit s’appliquer aussi dans l’enceinte de l’établissement.
Au-delà de la question de sa race, un chien donné peut aussi être considéré par la loi nationale ou locale comme dangereux en raison de son comportement passé, par exemple s’il a déjà mordu. Celle-ci prévoit alors généralement diverses mesures plus ou moins contraignantes : port obligatoire de la muselière, exclusion de certains lieux...
Dans tous les cas, il convient donc de bien se renseigner avant le départ sur les modalités d’accueil de son compagnon dans l'endroit envisagé, a fortiori s’il appartient à une race susceptible d’être catégorisée comme « dangereuse ». On s’épargne ainsi de potentielles mauvaises surprises ou incompréhensions à l’arrivée sur place.
Un gérant de camping a toute latitude pour fixer une liste de races qui ne sont pas les bienvenues dans son établissement, quand bien même celles-ci ne sont pas considérées comme dangereuses par les autorités nationales ou locales — voire qu’il n’existe pas de loi sur le sujet. Ce choix peut être dû par exemple à des expériences malheureuses ou à des idées qu’il a de telle ou telle race.
Dans la pratique, peu le font, mais il n’en reste pas moins nécessaire de vérifier ce point en amont via la consultation du règlement intérieur, voire de préciser la race de son chien au moment de la réservation. On s’évite ainsi toute déconvenue à l’arrivée sur place.
Le camping est un lieu de brassage et de promiscuité, ce qui implique un risque réel que le chien contracte une maladie contagieuse — avec le risque qu’il contamine à son tour des humains, dans le cas d’une zoonose. Différents vaccins permettent toutefois de le mettre à l’abri de nombre d’affections potentiellement très graves, et donc de protéger également tous les congénères et humains qui pourraient avoir des contacts directs ou indirects avec lui.
C’est la raison pour laquelle les campings imposent généralement que les chiens soient à jour de leurs vaccins, en particulier celui contre la rage. Toutefois, dans la pratique, peu d’entre eux réclament ou vérifient le carnet de vaccination à l’arrivée du maître et de son animal.
Faire identifier son chien est obligatoire dans un nombre croissant de pays et de territoires — c’est le cas notamment partout en France, en Belgique et en Suisse.
Dès lors, un chien non identifié — ou dont le propriétaire n’est pas en possession des documents d’identification — peut être refusé en structure classique. En effet, ses papiers d’identification peuvent être réclamés lors de l’arrivée dans l’établissement, que ce soit pour s’assurer qu’il est bien identifié ou pour lever un doute quant à sa race, s’il peut s’agir d’un chien considéré comme « dangereux » par une législation nationale ou locale (en fonction du pays) interdisant certains types de chiens dans les lieux recevant du public.
Il faut donc toujours penser à emporter les papiers d’identification de son animal quand on part faire du camping avec lui.
Internet aide grandement à trouver des lieux de campings acceptant les chiens. Certains points doivent ensuite être examinés afin de trouver l’endroit idéal, ou au moins d’éviter les déconvenues.
Passer par un moteur de recherche et chercher simplement « camping acceptant les chiens » suivi du nom de l’endroit souhaité a de grandes chances de donner des résultats tout à fait satisfaisants. Des sites d’établissements, mais aussi des blogs et retours d’expériences de personnes prêtes à partager leurs adresses favorites, ne manquent généralement pas de s'afficher.
Cela dit, il ne faut pas non plus hésiter à contacter l’office de tourisme du lieu désiré. Généralement bien informé et compétent, leur personnel est justement là pour guider le vacancier dans sa quête, en fonction de ses besoins et envies. En particulier, certains campings indépendants mais connus localement ne sont pas forcément bien présents sur Internet (voire n’ont même pas leur propre site), notamment s’ils sont de petite taille, ont une solide clientèle d’habitués et/ou ne font pas partie des campings « étoilés ».
Une autre option intéressante pour disposer de davantage d’options est de se rendre sur un annuaire des campings acceptant les chiens. Cela permet en effet de les visualiser facilement sur une carte interactive, et donc potentiellement de trouver d’autres établissements pertinents dans des endroits situés non loin du lieu initialement envisagé, et auxquels on n’aurait pas forcément pensé spontanément.
Enfin, pour ce qui est du camping sauvage, certaines applications très appréciées des camping-caristes (Park4night, par exemple) permettent de trouver facilement des emplacements, et un certain nombre de sites sont dédiés à cette pratique.
Faire du camping sauvage avec un chien dans un lieu où il est interdit de camper, ou bien où les chiens sont interdits, expose à en être expulsé et à devoir payer une amende.
Il est donc nécessaire de bien s’informer sur la zone envisagée et les règles qui s’y appliquent. Par exemple, de nombreux parcs nationaux, naturels ou régionaux interdisent cette pratique et/ou les chiens, mais pas forcément sur l’ensemble de leur territoire. Un appel aux autorités en charge des lieux ou un tour sur leur site peut répondre à beaucoup de questions pour y voir plus clair, mais aussi permettre de trouver un endroit autorisé pour passer une ou plusieurs nuits avec son animal.
Par ailleurs, un spot de camping sauvage n’est généralement pas clôturé. Il faut donc être particulièrement vigilant à choisir un emplacement adapté pour sa propre sécurité, mais aussi pour celle du chien. Cela suppose tout d’abord qu’il ne se situe pas à proximité d’un axe avec une forte circulation de voitures ou de trains, à cause du risque de collision. Il ne faut pas non plus s’installer à proximité de troupeaux gardés par des chiens : ces derniers pourraient percevoir leur congénère (voire son maître) comme une menace, et vouloir s’en prendre à lui. Les lieux très fréquentés par des animaux sauvages sont également à éviter, du fait là aussi du risque de conflits. Il faut aussi se méfier des cours d’eau (rivière, fleuve…), car un chien peut se noyer lors d'une baignade — en particulier s’il n’est pas très bon nageur et/ou en cas de fort courant. En outre, nul n’est à l’abri d’une brusque montée des eaux suite par exemple à un orage ou à des pluies violentes. Enfin, s’assurer que le chien peut être attaché à un arbre, un piquet ou un véhicule (s’il ne dort pas dans la tente ou le véhicule) est également indispensable : de jour comme de nuit, on évite ainsi qu’il ne parte divaguer, et potentiellement se perde.
Que ce soit au moment de choisir dans quel camping partir en vacances avec son chien ou bien d’effectuer la réservation, plusieurs points sont à vérifier ou prendre en compte, afin de maximiser les chances de passer un agréable séjour et d’éviter toute mauvaise surprise.
Dans de nombreux pays (dont la France, la Belgique et la Suisse), la loi stipule que tout camping doit posséder un règlement intérieur, et que celui-ci doit être affiché à la vue de tous. En général, il est également consultable sur son site Internet, pour peu qu’il en possède un. On y trouve rarement des surprises, mais le lire permet d’être parfaitement au clair quant aux conditions d’accueil du public (et en particulier des chiens), afin de s’assurer que cet établissement est effectivement susceptible de correspondre à ce que l’on cherche.
On y trouve généralement un ou des article(s) sur les bases du savoir-vivre en collectivité avec son compagnon, stipulant notamment que ce dernier doit être tenu en laisse pour circuler, attaché quand il est sur son emplacement, jamais laissé sans surveillance, et qu’il ne doit pas importuner les autres clients ou les employés, entrer dans les bâtiments, être agressif... Il est aussi précisé normalement qu’il est obligatoire de ramasser ses déjections, et que le marquage urinaire est interdit : il faut donc l’emmener faire ses besoins en dehors de l’enceinte du camping.
Plus largement, les différentes dispositions prévues dans le règlement correspondent à une évidence : l’animal ne doit pas gêner le bon fonctionnement du camping, ni être à l’origine de nuisances. Celles-ci peuvent être toutefois plus ou moins strictes d’un établissement à l’autre.
Prendre le temps de consulter le règlement et l’avoir bien en tête est d’autant plus important que s’il n’est pas respecté, on peut se voir demander de quitter les lieux. Toutefois, sauf dans les cas les plus graves, les responsables adressent d’abord un simple avertissement avant d’en arriver là, ce qui permet de corriger le tir et de ne pas répéter son erreur. Cette demande de faire cesser les troubles constitue une mise en demeure et peut être communiquée de manière écrite ou orale par le gestionnaire du camping ou son représentant.
En cas d’infraction pénale, par exemple en France amener un chien de catégorie 1 dans l’enceinte d’un camping, le gestionnaire peut faire appel aux forces de l’ordre.
Le montant supplémentaire qu’il est nécessaire de débourser pour venir avec son chien peut différer fortement d’un camping à l’autre. Il est le plus souvent de quelques euros, francs suisses ou dollars canadiens par nuit, mais certains établissements appliquent un tarif nettement supérieur (parfois plus de 10 euros, francs suisses ou dollars canadiens), tandis que d’autres au contraire ne facturent aucun supplément.
Ce critère peut donc entrer en ligne de compte lors du choix du lieu.
Il est à noter que certains services peuvent également avoir un coût, comme le choix de l’emplacement ou le dog-sitting.
Même si cela demeure assez rare, certains campings proposent différents services aux propriétaires : un parc à chiens, des douches réservées à leur usage, du matériel d’agility mis à disposition sur un terrain dédié, du dog-sitting, des activités (organisation de balades avec d’autres maîtres, de petites compétitions d’agility…), de la nourriture (par exemple des sticks de viande séchée ou autres friandises)…
Par ailleurs, certains proposent des emplacements clôturés, spécialement destinés aux personnes qui viennent avec un animal : cela permet à ce dernier d’évoluer librement au sein de l’emplacement alloué à ses maîtres, plutôt que de devoir être attaché en permanence.
Cela peut évidemment faire une différence, et inciter à choisir tel établissement plutôt qu’un autre. Il est bon en tout cas de faire le point sur les éventuels services proposés par les différents lieux envisagés ainsi que leurs prix éventuels, car certains peuvent être payants.
La présence d’un chemin à proximité du camping est appréciable pour pouvoir promener son chien et l’emmener faire ses besoins, étant donné que c'est généralement interdit dans l’enceinte de l’établissement. Cela dit, certains campings mettent à disposition un terrain prévu à cet effet, sous réserve que les maîtres ramassent.
Il est bon aussi de vérifier dans quelle mesure les lieux alentour sont accessibles aux chiens, ce qui peut se faire notamment auprès de l’office du tourisme local. Par exemple, si on a trouvé le camping de ses rêves acceptant les animaux et situé à quelques mètres du bord de mer, on risque de tomber de haut si on découvre une fois sur place que les chiens sont interdits sur l’ensemble des plages et sentiers côtiers des environs.
Il peut être également judicieux de regarder si on trouve à proximité du lieu de camping un vétérinaire, des possibilités de « dog-sitting » ou encore des activités à faire avec son compagnon.
Enfin, si on ne dispose pas d’un véhicule, il est utile de vérifier s’il est possible d’accéder facilement à un magasin dans lequel on est susceptible de trouver sa nourriture habituelle.
Sélectionner un camping où passer ses vacances avec son chien peut prendre du temps, mais il y a aussi certaines questions à se poser et quelques points à vérifier au moment de choisir l’emplacement au sein de celui-ci.
En premier lieu, pour protéger son animal de la chaleur et des coups de soleil, il convient de choisir un emplacement qui est au moins partiellement ombragé aux heures les plus chaudes — en été, c’est même indispensable.
Par ailleurs, le chien est généralement pressé de sortir le matin. Un emplacement non loin d’une issue est donc préférable afin de limiter les risques qu’il urine ou défèque dans l’enceinte du camping. Il faut toutefois vérifier les horaires d’ouverture : si l’accès principal offre l’avantage d’être ouvert en continu, ce n’est pas toujours le cas pour les secondaires, et certains sites sont immenses.
Il n’y a toutefois pas que le chien qui doit de temps à autre faire ses besoins. Privilégier un endroit proche des sanitaires quand on est seul permet de ne pas avoir à le laisser sans surveillance trop longtemps.
La proximité d’un robinet est également appréciable : cela facilite les choses pour faire en sorte qu’il ait en permanence de l’eau fraîche à sa disposition - en particulier s'il est de grande taille et en boit donc d'importants volumes.
Enfin, certains établissements proposent des emplacements clos, réservés en premier lieu aux propriétaires d’animaux. C’est un vrai plus : d’une part parce qu’on est alors autorisé à y laisser son chien évoluer librement plutôt que d’être attaché, et d’autre part parce que cela réduit fortement les risques de confrontation en tout genre. Cela dit, certains campings ne disposant pas de tels emplacements spécifiques veillent au moins à organiser — dans la mesure du possible — l’attribution des places pour que les chiens soient éloignés les uns des autres, et restreindre ainsi les interactions.
Emmener son chien en camping nécessite une certaine organisation et un minimum de matériel. Les besoins exacts diffèrent néanmoins en fonction des modalités du séjour (et en particulier de la présence ou non d’un véhicule : voiture, camping-car ou caravane), mais aussi de l’animal (son gabarit, ses habitudes…).
Définir un lieu réservé au chien sur l'emplacement peut contribuer à le rassurer, en particulier si c’est sa première expérience de camping. Celui-ci prend généralement la forme d’un coussin, d’un panier, et pourquoi pas d’une tente rien que pour lui si on n’a pas de véhicule — ou suffisamment de place à l’intérieur de celui-ci — pour le mettre à l’abri.
Cette dernière option suppose toutefois de l’y avoir habitué en amont. Pour ce faire, le mieux est de la monter dans le jardin (ou pourquoi pas dans le salon) plusieurs semaines avant le départ et de l’inciter à s’y installer en y plaçant par exemple un coussin ou une couverture, un vêtement imprégné de l’odeur de ses maîtres, ses jouets préférés ou encore des friandises. Il la retrouvera avec plaisir au camping, et elle constituera alors un lieu familier et rassurant pour lui.
Une autre option est carrément d’emporter sa niche, si celle-ci est démontable et qu’on a suffisamment de place pour la prendre.
Dans tous les cas, comme à la maison, l’abri extérieur éventuellement fourni au chien doit avoir une taille suffisamment grande, mais aussi être imperméable et suffisamment aéré.
Si en revanche on choisit de partager la tente avec lui, il peut être intéressant d’opter pour un modèle avec deux chambres, de sorte que chacun ait une place attribuée. Cela dit, un auvent qui se ferme peut tout à fait être suffisant.
Enfin, dans le cas où le chien est simplement laissé attaché à l’extérieur, une grande abside, un tarp ou une bâche est nécessaire pour le protéger des intempéries, mais aussi du soleil. Mieux vaut toutefois que la toile soit traitée anti-UV.
Généralement obligatoire — mais peu réclamé dans les faits — en camping traditionnel afin de vérifier que l’animal est à jour de ses vaccins, le carnet de santé peut aussi s’avérer très utile en cas de maladie ou blessure. En effet, le vétérinaire a ainsi accès à l’historique médical de l’animal, et peut y inscrire ses actions, ses prescriptions ou d’autres informations complémentaires potentiellement utiles pour le professionnel qui suit celui-ci en temps normal.
Emporter les papiers d’identification de son chien (ainsi que son pedigree, le cas échéant) est tout aussi indispensable : en plus de pouvoir prouver son identité, voire sa race si le responsable du camping a un doute et souhaite s’assurer qu’il n’est pas considéré comme dangereux par la législation en vigueur, ils sont utiles en cas de perte ou de fugue. En effet, le numéro d’identification est souvent nécessaire pour faire la déclaration de perte auprès des services compétents.
Quand on part faire du camping avec son chien, il faut bien sûr s’assurer de pouvoir le nourrir en quantité suffisante. La question se pose tout particulièrement quand on n’a pas de véhicule, a fortiori s’il s’agit de camping sauvage à de nombreux kilomètres de tout point de ravitaillement.
L’idéal est de continuer à lui donner ses aliments habituels. En effet, le meilleur ami de l’Homme a un appareil digestif beaucoup plus fragile que ce dernier, et a donc tendance à mal s’accommoder d’un éventuel changement d’alimentation : diarrhée, vomissements...
Toutefois, il n’est pas toujours possible de lui fournir la nourriture qu’il reçoit habituellement. Le cas échéant, une transition sur plusieurs jours s’impose, si possible en amont du séjour. Il s’agit d’incorporer à ses repas les nouveaux aliments en quantité de plus en plus importante, au détriment des habituels, jusqu’à finir par remplacer totalement ces derniers.
Il est judicieux par ailleurs de soigner le conditionnement de sa nourriture. En particulier, si on lui donne des croquettes (le type d’aliments à privilégier en l’absence de réfrigérateur), mieux vaut les mettre dans des boîtes hermétiques : cela les protège de l’humidité et potentiellement d’une invasion de fourmis.
Dans le cas du camping sauvage, l’accès à de l’eau potable n’est pas forcément garanti. Dans ce cas, il est nécessaire d’acheter suffisamment de bouteilles ou poches à eau pour pouvoir faire boire son animal.
Il existe d’ailleurs des gourdes spécifiquement conçues pour la gent canine, mêlant un récipient et une sorte de mini-gamelle. Ce type de matériel est très pratique pour faire de la randonnée avec son chien.
Dans tous les cas, il faut avoir conscience que, comme pour l’Homme, la vie au grand air, les longues balades et autres activités sportives nécessitent que le chien s’hydrate davantage, et veiller à ce que ce soit bien le cas. C’est d’autant plus vrai bien sûr si les sont températures élevées.
Quand on part faire du camping avec son chien, il faut prévoir d’emmener si possible deux gamelles : une pour la nourriture et une pour l’eau, cette dernière devant être laissée en permanence à sa disposition.
Il existe d’ailleurs des modèles légers, pliables, souples et parfois équipés d’un mousqueton : ce sont des accessoires très adaptés pour les chiens « bivouaqueurs » et randonneurs.
Dans la plupart des lieux de camping, il est obligatoire que le chien soit constamment tenu en laisse, tant pour sa sécurité que pour celle des autres clients et animaux. Ce peut être le cas également dans de nombreux lieux situés aux alentours, où on est susceptible de se rendre avec lui.
Il est judicieux d’en emporter plusieurs, de longueurs différentes : par exemple, une courte pour les déplacements au sein et en dehors de l’établissement, et une plus longue pour qu’il conserve une certaine liberté de mouvement quand on le relie à un piquet, un arbre ou un véhicule. En effet, le règlement du camping impose généralement que les chiens soient attachés en permanence quand ils sont sur leur emplacement, en plus d’être tenus en laisse lorsqu’ils s’en éloignent.
Même si le chien est identifié par puce électronique ou tatouage, il peut être judicieux de lui faire porter un médaillon comportant les coordonnées téléphoniques de son propriétaire : cela permet à quiconque de joindre facilement et rapidement ce dernier si son animal se perd. Cela ne dispense pas bien sûr de veiller à ce qu’il soit dûment identifié, mais n’importe qui peut consulter le contenu du médaillon, alors que lire sa puce d’identification nécessite un équipement spécial dont disposent seulement certains professionnels : vétérinaires, fourrières…
Il est d’ailleurs judicieux de faire également figurer le numéro d’identification de l’animal sur son médaillon. En effet, cela permet à quiconque le trouverait de se manifester auprès de l’organisme en charge de la base de données (l’I-CAD en France, Dog-ID en Belgique, Amicus en Suisse…), qui se charge alors de prévenir le propriétaire que son animal a été retrouvé et d’établir la mise en relation.
Au passage, cela souligne l’importance de veiller à bien mettre à jour ses coordonnées auprès du registre, chaque fois qu’un changement a lieu.
Comme on le fait lors de n’importe quelle sortie, il est nécessaire d’emporter des sacs à déjections.
Cela dit, il arrive qu’on en trouve mis gracieusement à disposition dans l’espace public, et certains campings en font de même. Il reste néanmoins important d’en avoir toujours une petite réserve au cas où.
Qui dit davantage de temps au dehors et d’activités dit davantage de risques de petits bobos et problèmes en tous genres : parasites, épillets, etc.
Il est donc recommandé de préparer une trousse de secours pour son chien, ou d’ajouter dans celle qu’on prévoit pour soi-même quelques produits qui lui sont spécifiquement destinés. En effet, il n’est pas forcément nécessaire de prévoir deux trousses distinctes : qu’il s’agisse par exemple de compresses, de bandes, de ciseaux ou encore d’une pince à épiler, nombre d’accessoires peuvent servir aussi bien pour les humains que pour leurs compagnons.
Attention toutefois : sauf indication contraire, il ne faut jamais donner à son chien un médicament destiné aux humains, car il y aurait un risque réel d’intoxication.
Certains accessoires ne sont pas systématiquement indispensables : les concernant, tout dépend du chien et/ou du type de camping envisagé.
Les campings imposent quasi systématiquement que le chien soit tenu en laisse lors de ses déplacements, et que le reste du temps il soit attaché sur l’emplacement attribué à son propriétaire.
Le piquet d’attache est souvent la meilleure option, car il se déplace facilement, ce qui peut être utile par exemple pour faire en sorte que l’animal reste à l’abri du soleil. Cependant, si l’intéressé a trop de force ou si le sol ne permet pas d’enfoncer l’objet de manière parfaitement sécurisée (trop sablonneux ou trop caillouteux), mieux vaut opter pour un point d’attache solide, tel qu’un arbre ou un véhicule.
Dans le cas du camping sauvage, rien n’oblige généralement à ce que le chien soit attaché, sauf dans certaines zones où la réglementation l’impose. Néanmoins, le piquet peut s’avérer indispensable s’il a du mal à rester près de son maître et risquerait de divaguer, se mettant en danger et/ou risquant de représenter un danger pour les autres animaux et personnes alentour.
Le prix de cet accessoire varie en fonction de son degré d’élaboration. Les modèles les plus simples (en tire-bouchon) ne nécessitent normalement pas de débourser plus d’environ 5 euros en France et Belgique, 10 francs en Suisse et dix dollars au Québec. Les plus sophistiqués sont souvent proposés sous forme de kit comportant également un câble ou enrouleur de laisse, pour un prix pouvant être jusqu’à 5 ou 10 fois plus cher.
Dans tous les cas, pour que le chien garde une certaine liberté même lorsqu’il est attaché, il convient d’opter pour une laisse longue (ou longe).
Si le chien est habitué à avoir un couchage spécifique (panier, couverture, plaid…), il est fortement conseillé de l’emporter si possible. En effet, cela lui permet de conserver au moins certains repères et de s’adapter un peu plus facilement à ce nouvel environnement qu’est le camping.
Dans tous les cas, il est nécessaire de faire en sorte qu'il soit installé confortablement.
Les vacances en camping permettent de renforcer la complicité entre le maître et son chien, et cela passe souvent par le jeu.
Il est donc recommandé d’emmener certains de ses jouets, d’autant que ces derniers lui sont familiers et contribuent donc à le rassurer. En outre, ils peuvent lui permettre de s’occuper lorsque son maître n’est pas disponible.
Si on fait du bivouac, il faut porter à chaque étape les affaires de son chien, en plus des siennes.
Quant au camping classique, il est nécessaire d’emporter à chaque longue sortie de l’eau voire de la nourriture pour lui, voire une gamelle.
Dans un cas comme dans l’autre, il peut être judicieux de le faire contribuer à l’effort en l’équipant d’un harnais sac à dos. Néanmoins, il faut pour cela que sa morphologie, son âge et sa condition physique le permettent. Par exemple, ce serait inadapté dans le cas d’un chien trop frêle (par exemple un lévrier), au dos fragile (par exemple un Teckel), qui n’a pas encore terminé sa croissance ou qui est perclus de rhumatismes : lui faire porter du poids serait dangereux pour ses articulations fragiles, et donc pour sa santé.
Si faire porter un harnais sac à dos à son chien est effectivement pertinent, il existe de nombreux modèles parmi lesquels choisir. Il est bien sûr indispensable que celui retenu soit adapté à sa morphologie et de qualité, afin d’assurer confort et stabilité. Les prix sont assez variables : les modèles d'entrée de gamme nécessitent de débourser autour d’une cinquantaine d’euros, de francs suisses ou de dollars canadiens, tandis que les modèles haut de gamme coûtent plus du double.
Cela dit, il peut arriver que le chien n’accepte pas du tout cet accessoire. L’idéal est donc de tâcher de l’y habituer quelques semaines en amont du départ, pour éviter toute mauvaise surprise le moment venu et si tout va bien s’assurer d’être fin prêts dès le premier jour.
En fonction de la réglementation applicable à l’endroit où on se trouve et/ou de la race du chien, lui faire porter une muselière est potentiellement obligatoire.
Toutefois, même si ce n’est pas le cas, il est judicieux d’en emporter une : cela peut s’avérer fort utile s’il se blesse ou contracte une maladie. En effet, un chien qui souffre est davantage susceptible de mordre et donc de représenter un danger pour ses maîtres et pour les tiers. Cela dit, à défaut, il est toujours possible de fabriquer une muselière de fortune.
Avec un peu d’organisation et de matériel, il est tout à fait possible d’emmener son chien faire du camping, que ce soit en pleine nature ou au sein d’une structure. Les choses ont d’autant plus de chances de bien se passer qu’il est parfaitement équilibré, éduqué et socialisé.
Le savoir-vivre et le respect des règles sont également primordiaux pour que tout se déroule au mieux, et ne pas être source de nuisances voire de dangers pour les tiers. En effet, ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on peut se permettre de manquer de vigilance et de rigueur.
En tout cas, dès lors qu’il y est apte, il ne faut pas se priver de partir en vacances au camping avec son chien : c’est une expérience qui offre à tous les membres du foyer l’occasion de partager de grands moments de bonheur et de complicité avec lui.
Bonjour, Je suis étudiante et dans le cadre de mon master nous travaillons sur un projet de laisse pour chien...