Une fois que le futur adoptant a une idée assez précise du type de compagnon qui est fait pour lui, il ne lui reste plus qu'à choisir le bon chien le jour J !
En effet, il n'est pas toujours évident de parvenir à se décider face à plusieurs animaux ayant le même profil, en particulier lorsqu'il s'agit de choisir quel chiot adopter au sein d'une portée, que ce soit chez un éleveur, un particulier ou une animalerie.
Pour maximiser les chances de faire le bon choix, il est donc important de vérifier quelques points relatifs à son état de santé et son comportement.
Il est parfois tentant de choisir un chien apparemment plus chétif que les autres, dont la fragilité (voire la maladie) et/ou la tristesse peuvent émouvoir les futurs adoptants. L'acquisition d'un animal à la santé fragile représente aussi souvent une opportunité financière intéressante à court terme, car le prix demandé est généralement plus bas.
Il faut toutefois être conscient qu'il ne s'agit pas forcément d'un bon calcul sur la durée. En effet :
Bien évidemment, cela ne signifie aucunement qu'il faille systématiquement exclure toute adoption d'un animal qui ne soit pas dans une forme olympique. Il faut simplement avoir bien conscience de tous les sacrifices que cela implique au quotidien avant de franchir le pas, car rien ne serait plus terrible que de se retrouver contraint d'abandonner son chien alors que celui-ci est déjà fragile...
Une fois qu'on est en contact avec le chien dont on envisage l'adoption, il est important d'évaluer rapidement son état de santé en vérifiant différents points qui pourraient être des symptômes d'une maladie.
Les yeux du chien doivent avoir une belle apparence.
Ils doivent donc être secs et propres, mais aussi dépourvus de rougeurs, de croûtes, de pus, de larmes, etc. La pupille ne doit pas non plus être voilée ou partiellement blanche ou bleutée, car il pourrait s'agir d'un signe de maladies telles que la cataracte ou le glaucome.
Par ailleurs, il est possible de vérifier sa vue et ses réflexes visuels en agitant un de ses jouets devant lui, afin d'attirer son attention.
Les oreilles du chien doivent être propres, dépourvues de croûtes, de rougeurs et/ou d'odeurs désagréables.
En effet, ces signes peuvent refléter une maladie des oreilles telles qu'une otite ou la gale auriculaire, très présente dans les élevages car très contagieuse.
Il faut aussi prendre le temps de vérifier son audition, en le sollicitant par des appels ou des claquements de mains et en observant sa réaction.
Le nez du chien doit être propre, humidifié, et dépourvu de tout écoulement.
L'état des dents et de la mâchoire du chien est un point qu'un futur adoptant ne pense pas forcément à vérifier. Or, un souci à ce niveau est susceptible de porter à conséquence, car certains troubles dentaires peuvent être graves.
Mieux vaut donc jeter un coup d'oeil à sa gueule, en prenant bien sûr toutes les précautions pour ne pas se faire mordre : par exemple, si le chien a mauvaise haleine, du tartre sur les dents ou des abcès au niveau des gencives, une consultation rapide chez le vétérinaire est nécessaire.
Certains sujets souffrent également de prognathie, une malformation congénitale conduisant à un mauvais alignement des deux mâchoires : l'une est alors anormalement longue par rapport à l'autre. Cette maladie n'a normalement pas de réelle conséquence sur la santé de l'animal, mais elle est généralement considérée comme un défaut rédhibitoire lors de l'examen de confirmation du pedigree du chien.
Si l'adoptant souhaite que son futur compagnon participe à des expositions ou des concours canins, il a tout intérêt à ne pas choisir un animal atteint de cette malformation. En tout cas, elle justifie un prix d'achat sensiblement plus faible, car elle impacte fortement la « valeur » de l'animal.
Les maladies de l'appareil locomoteur du chien sont généralement à la fois très handicapantes et difficiles à traiter. On peut citer notamment la dysplasie de la hanche ou l'arthrose, deux pathologies relativement courantes au sein de la gent canine et qui l'une comme l'autre peuvent fortement dégrader la qualité de vie de l'individu atteint.
Dans la mesure où les maladies osseuses se développent parfois au cours de la croissance du chiot, il n'est pas toujours facile de les repérer lorsqu'on souhaite adopter un animal encore très jeune. Cela ne dispense pas d'effectuer quelques vérifications rapides : il faut notamment s'assurer qu'il se déplace de façon normale (c'est-à-dire sans boiterie ni mouvement bizarre) et que les os et les muscles ont une apparence harmonieuse, sans malformation visible ou palpable.
Le pelage du chien doit avoir un aspect propre, homogène (c'est-à-dire sans trou ou zone moins fournie), lustré et épais. Il convient également de s'assurer qu'il n'émet pas une mauvaise odeur, qui pourrait être le fait d'une infection ou d'une maladie de peau. Il doit en outre être exempt de pustules, de pellicules, de rougeurs et de plaies.
Il est important de s'attarder en particulier sur la zone ventrale, et de vérifier l'absence de toute masse palpable au toucher. En effet, le cas échéant, il pourrait s'agir d'une hernie ombilicale, qu'il serait alors nécessaire de traiter chirurgicalement.
Pour un mâle de plus de 4 mois, les testicules doivent être descendus : un testicule non descendu et coincé dans l'abdomen est le signe d'une cryptorchidie.
Lorsque cela se produit, une opération chirurgicale est généralement nécessaire, car le risque de tumeur testiculaire est alors élevé. De plus, un chien atteint de cryptorchidie bilatérale (c'est-à-dire dont aucun des testicules n'est descendu) est stérile et ne peut donc avoir de descendants, même si cette malformation n'altère pas sa libido.
Enfin, il faut savoir que chez de nombreuses races, l'absence d'au moins un testicule est considérée comme un défaut éliminatoire pour l'examen de confirmation ainsi que lors des expositions canines (concours de beauté pour chiens).
Le futur état de santé du chien dépend en grande partie de ses parents, car il hérite d'une bonne partie de leurs traits de caractère et caractéristiques physiques, mais aussi faiblesses éventuelles en termes de santé. En particulier, si ces derniers sont atteints de maladies génétiques héréditaires, il y a un risque non négligeable qu'ils les transmettent à leurs petits.
Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut donc demander les antécédents des parents (voire des grands-parents) de l'animal que l'on envisage d'acquérir, idéalement en ayant accès à leur carnet de santé - si tant est bien sûr que cela soit possible.
Il faut aussi connaître l'existence des tests génétiques pour chien, qui permettent de détecter certaines maladies qui risqueraient ainsi d'être transmises, afin précisément d'écarter de la reproduction les individus qui en sont porteurs. Certains sont d'ailleurs réalisés de manière systématique par les éleveurs dignes de ce nom chez certaines races particulièrement touchées par telle ou telle affection, que ce soit spontanément ou parce que le club de race l'impose.
En tout état de cause, il est donc judicieux de demander à voir les résultats des éventuels tests génétiques effectués sur le chien lui-même ou sur ses parents.
Après s'être assuré de sa bonne santé, il est important d'analyser la façon dont le chien se comporte, car cela permet de vérifier qu'il est bien dans sa tête et équilibré.
Un chien qui se montre énergique et joueur est globalement bien prédisposé à une éducation dans les meilleures conditions. Pour autant, s'il est très vif voire entreprenant, cela pourrait être le signe qu'il s'agit d'un chien au caractère dominant. À l'inverse, mieux vaut ne pas opter pour un individu ayant tendance à s'éloigner lorsqu'un inconnu souhaite l'approcher, car ce genre d'animal très craintif voire peureux a plus de chances de développer des troubles du comportement.
En règle générale, le caractère d'un chien adulte est assez facile à cerner, car il est déjà formé depuis longtemps. En revanche, l'affaire est plus délicate chez un chiot, qui n'a pas encore fini de mûrir et qui n'est donc pas encore figé sur le plan émotionnel. Pour y voir plus clair, il est possible de recourir à des tests de caractère pour chien, qui permettent d'évaluer son comportement et son niveau de sociabilité. Ils sont loin d'être infaillibles, mais ils peuvent tout de même aider à faire un choix (y compris par exemple entre plusieurs individus d'une même portée).
Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès du propriétaire actuel du chien dont on envisage l'adoption : après tout, c'est lui qui le connaît le mieux, et peut donc à ce titre fournir de précieux renseignements sur son tempérament. Il ne devrait pas y avoir de raison qu'il ne prenne pas le temps de répondre aux questions, sans détour, quitte à répéter plusieurs fois les mêmes informations.
Voici quelques exemples de questions à poser au propriétaire actuel quand on adopte un chien :
Même si les réponses à ces questions n'engagent pas véritablement à grand-chose (voire doivent dans certains cas être prises avec des pincettes), elles permettent de se faire une première idée du comportement et du tempérament du chien, et donc de savoir s'il peut convenir ou non.