Les 7 étapes à suivre pour adopter un chien

Tout le monde n'est pas forcément en mesure d'adopter un chien : on peut ne pas en avoir les capacités sur le plan financier, matériel, émotionnel, ou même simplement en termes de disponibilité.

Il faut dire que l'on n'a pas forcément conscience de ce qu'une adoption représente en termes d'engagement tout au long des années qui suivent : posséder un chien procure beaucoup de bonheur, mais représente aussi toutes sortes de contraintes au quotidien - dont il n'est généralement pas possible de se départir. Or, si l'on n'est pas en mesure de lui offrir en permanence des conditions d'existence adaptées à ses besoins, il a toutes les chances d'être malheureux et de développer alors divers problèmes de comportement. Autrement dit, le rêve peut vite tourner au cauchemar pour tout le monde...

À cela s'ajoute la difficulté liée au fait que chien et humain ne fonctionnent pas du tout de la même façon : les erreurs liées à de l'anthropomorphisme sont fréquentes, le seul moyen de les éviter étant de se renseigner suffisamment en amont sur la psychologie canine.

Par conséquent, en plus de veiller à ne pas adopter un chien pour de mauvaises raisons, il faut prendre le temps de se projeter et de réfléchir. Et cela doit être fait de manière lucide, en étant honnête avec soi-même : il n'y a aucune honte à avoir si l'on n'a pas les moyens matériels ou financiers pour prendre soin d'un animal. Être lucide sur sa situation et ses envies est même au contraire une preuve de maturité, d'intelligence et de sens des responsabilités. Se lancer malgré tout dans l'aventure alors que les conditions ne sont pas réunies est une décision que l'on risquerait de regretter amèrement par la suite.

Une fois qu'on s'est assuré qu'on est prêt(e) à avoir un chien, le plus difficile est à faire : choisir lequel adopter. Les possibilités sont nombreuses, puisqu'on peut choisir à la fois la race, le sexe et l'âge de son futur compagnon. Ce choix est tout sauf anodin, car de lui dépend en bonne partie le succès de la cohabitation future.

La race est le facteur le plus déterminant. En effet, l'espèce canine se distingue par une très grande diversité non seulement en termes d'apparence, mais aussi et surtout en termes de caractère et de besoins d'une race à l'autre. Par exemple, le Labrador est un compagnon affectueux, docile et plutôt calme, alors que le Husky est du genre indépendant, se montre volontiers désobéissant voire fugueur, et déborde d'énergie : alors même qu'elles ont un gabarit assez proche, ces deux races ne sont pas du tout destinées aux mêmes profils d'adoptants.

L'âge est aussi un critère important : en termes d'engagement, ce n'est pas du tout la même chose d'opter pour un chiot (qu'il faudra donc éduquer et accompagner pendant normalement 7 à 15 ans) ou de choisir un vieux chien ayant déjà bien vécu et n'ayant plus que peu de temps à vivre. Il faut donc adapter son choix en fonction de ses attentes et de ce à quoi on est en mesure de s'engager.

Le sexe a pour sa part un impact assez mineur sur le caractère, en comparaison de la race et de l'âge. En revanche, il s'agit bien sûr d'un critère essentiel si l'on souhaite obtenir des chiots. Il peut aussi être un facteur méritant d'être pris en compte pour certains usages particuliers : par exemple, au sein d'une race donnée, les mâles sont généralement plus grands que les femelles, et sont donc plus dissuasifs comme gardiens.

Une fois que l'on a une bonne idée du type de chien que l'on souhaite avoir, il reste à choisir l'endroit où l'adopter. 

Si l'on souhaite accueillir un chien de race (et en particulier un chiot), le mieux à faire est de se tourner vers un éleveur professionnel. Cela revient certes plus cher qu'un particulier ou une animalerie (dans les endroits où ces dernières sont autorisées à vendre des chiens), mais maximise les chances d'obtenir un compagnon en bonne santé et équilibré. En effet, un éleveur digne ce nom veille à bien choisir ses reproducteurs pour limiter le risque de maladies génétiques chez ses petits, et offre à ces dernier un cadre de vie ainsi qu'une socialisation de qualité. Quand on sait à combien peuvent revenir les dépenses vétérinaires en cas de problème de santé et/ou les séances avec un comportementaliste en cas de trouble psychologique, on mesure que dépenser un peu plus pour se tourner vers un professionnel sérieux est probablement un bon investissement.

Si l'on souhaite pas forcément un animal de race, il est possible de se tourner vers des annonces de chiens de refuge ou de chiens à vendre proposés par des particuliers. Dans les deux cas, le choix est large, et le montant à débourser nettement plus modeste.

Quoi qu'il en soit, si l'idée est d'adopter en effectuant une bonne action, se tourner vers une association recueillant des chiens abandonnés (qu'elle garde dans un refuge ou en famille d'accueil le temps de leur trouver un nouveau foyer) est la meilleure solution. Au demeurant, elle n'est pas forcément incompatible avec le fait de rechercher telle(s) ou telle(s) race(s) en particulier, car on n'y trouve pas que des croisés. Il existe même des options plus originales, comme la possibilité d'adopter un chien de laboratoire.

Une fois que l'on a identifié précisément le chien que l'on souhaite adopter, il ne reste plus qu'à le réserver. Une réservation est en effet souvent nécessaire, en particulier s'il s'agit d'un chiot : cela permet de s'assurer que le futur adoptant ne se désiste pas au dernier moment.

Les formalités de réservation dépendent de la personne ou de l'établissement auprès duquel on adopte : s'il s'agit le plus souvent d'une simple formalité en cas d'adoption dans un refuge, il n'est pas rare de devoir signer une fiche de réservation voire de payer une partie de la somme en avance en cas d'adoption auprès d'un éleveur professionnel. Il faut alors lire les conditions de la fiche avec attention, car il peut y avoir des frais à payer si jamais l'on se rétracte.

Une fois que l'on a choisi le chien qu'on va adopter, il est nécessaire de préparer son arrivée afin que les choses se passent du mieux possible le jour J ainsi que par la suite.

La préparation comprend différents aspects, notamment :

• acheter tous les accessoires indispensables : panier, gamelle, laisse... ;
• aménager un coin dans lequel il pourra se reposer, et un autre où il pourra prendre ses repas ;
• sécuriser le logement, afin de réduire le risque d'accident ;
• se renseigner sur la façon de gérer les premiers jours avec lui ;
• le cas échéant, communiquer auprès des enfants pour leur expliquer comment traiter correctement leur futur compagnon.

Si l'on doit réserver le chien avant de pouvoir effectivement l'adopter (ce qui est fréquemment le cas lorsqu'on fait appel à un éleveur), ce n'est généralement pas le temps qui manque pour tout préparer avant son arrivée. En effet, la réservation a souvent lieu plusieurs semaines - voire parfois plusieurs mois - avant le jour J. Dans les autres cas de figure, il n'y a pas vraiment de règle : charge donc à chacun(e) de trouver le temps de tout préparer avant le jour J.

Les premiers jours avec un chien sont rarement de tout repos : il faut en effet lui faire découvrir son nouveau lieu de vie, le familiariser avec l'ensemble des membres du foyer (humains comme animaux), l'aider à prendre ses marques, gérer ses premiers repas puis ses premières nuits, etc.

Son éducation doit d'ailleurs démarrer dès ses premiers jours dans la maison. En effet, il ne faut pas attendre pour lui montrer où il doit faire ses besoins, lui indiquer les pièces où il n'a pas le droit de se rendre, les choses qu'il n'a pas le droit de faire, les comportements qu'il ne doit pas avoir... Ainsi, c'est dès le début qu'il faut lui fixer un cadre de vie - sans jamais faire montre de brutalité, mais avec constance et fermeté. Si on tarde trop pour définir clairement comment la cohabitation doit fonctionner, il risque de prendre des mauvaises habitudes qu'il sera difficile de lui faire perdre, voire de chercher à dominer ses propriétaires et n'en faire qu'à sa tête.

La démarche pour l'adoption en elle-même est une chose, mais les procédures et formalités à réaliser une fois qu'il est arrivé à la maison et commence à prendre ses aises en sont une autre.

Ainsi, il est nécessaire de :

• l'emmener chez un vétérinaire pour effectuer un contrôle de routine ;
• le faire identifier par puce électronique ou tatouage, s'il ne l'est pas déjà ;
• mettre à jour les coordonnées de ses propriétaires s'il est déjà enregistré dans un fichier de recensement des animaux domestiques : I-CAD en France, Dog-ID en Belgique, Amicus en Suisse... ;
• le déclarer auprès de son assurance responsabilité civile, pour être couvert s'il commet des dégâts ;
• souscrire une assurance santé pour animaux, notamment si on souhaite bénéficier d'un soutien financier potentiellement précieux en cas de coup dur : accident, maladie... ;
• faire confirmer son pedigree, s'il s'agit d'un chien de race que l'on souhaite faire inscrire dans un livre des origines.

Les différentes démarches qui sont nécessaires ou que l'on souhaite effectuer doivent l'être dans les jours à semaines qui suivent l'arrivée dans le foyer.