Abandonner son chien : motifs, risques encourus et solutions

Un chat tigré regardant vers le bas

Véritable cauchemar des refuges, les abandons d'animaux concernent tous les pays. S'ils ont toujours existé, le phénomène semble s'amplifier dans les sociétés occidentales, malgré les incessantes campagnes de sensibilisation. Ainsi, des centaines de milliers d'animaux sont abandonnés chaque année à travers le monde.


Pourtant, dans nombre de pays, le chien est reconnu par la loi comme un être vivant doué de sensibilité, et son abandon est un acte passible de poursuites.


Pourquoi certains abandonnent-ils leur chien ? Que risque un maître qui abandonne son animal ? Quelles sont les alternatives possibles à l'abandon ?

Qu'est-ce qu'un abandon ?

Un gros chien en train d'être abandonné par son maitre

On parle d'abandon d'un animal lorsque son propriétaire, c'est-à-dire la personne qui en a la charge, prend la décision de le délaisser en toute connaissance de cause : il refuse notamment de le nourrir, le soigner, le garder à son domicile... L'abandon est donc différent de la perte ou de la fugue d'un chien, puisqu'il s'agit d'un acte délibéré de la part du maître.

 

Abandonner un chien ou tout autre animal domestique est considéré comme un acte de cruauté dans beaucoup de pays, dont la France, la Belgique, la Suisse et le Canada. Il est donc à ce titre passible de poursuites judiciaires. Malheureusement, les témoins et/ou preuves faisant souvent défaut, les propriétaires qui abandonnent leurs animaux sont rarement sanctionnés.

Le bilan des abandons de chiens

Dans nombre de pays, l'abandon des animaux de compagnie en général et des chiens en particulier constitue un véritable problème. Le bilan exact est impossible à dresser, car beaucoup de propriétaires se "débarrassent" de leur animal de façon sauvage, dans la nature. Néanmoins, les estimations réalisées par les associations font froid dans le dos.

Le nombre de chiens abandonnés en France

Un gros chien abandonné sur la route

Le nombre de chiens et chats abandonnés chaque année en France est évalué à 100.000 par différentes associations, notamment 30 millions d’amis. Il est à mettre en perspective avec les 20 millions de chats et chiens domestiques présents dans le pays, d’après une enquête de l’institut de sondages Kantar pour la FACCO (Fédération des Fabricants d'Aliments pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers).


La période estivale représenterait plus de la moitié des abandons annuels : 60.000 animaux de compagnie seraient délaissés par leur maître à cette occasion.


S’ils sont avérés, ces chiffres font de la France le champion européen de l’abandon d’animaux. Néanmoins, ils sont remis en cause par de nombreux experts du sujet. C’est le cas par exemple de Stéphane Lamart, président de l’association qui porte son nom : il estime que nul n’est en mesure de fournir des statistiques globales nationales, et que diffuser de tels chiffres n’aide pas la cause animale.


Ces estimations sont en effet des extrapolations basées sur les chiffres des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture ainsi que ceux de la Société de Protection des Animaux (SPA), qui recueille chaque année environ 45.000 animaux. Or, la SPA ne gère elle-même qu’une soixantaine de refuges, alors que le pays en compte plus de 500. En outre, il ne faut pas perdre de vue qu’une partie des animaux abandonnés ne passent par un refuge : ils sont placés en famille d’accueil le temps de leur trouver un nouveau foyer. Ainsi, certaines associations spécialisées n’opèrent pas le moindre refuge. La diversité des acteurs et des situations fait donc qu’il est difficile d’établir des chiffres précis.


En tout état de cause, même si l'on retient le chiffre de 100.000 abandons avancé par de nombreux acteurs du monde associatif, il semble très inexact d’affirmer que la France est effectivement championne d’Europe de l’abandon d’animaux. En effet, si on met en perspective avec le nombre de ces derniers dans le pays, cela ferait environ 3 abandons par an pour 1.000 animaux. Or, en se basant sur l’estimation de 130.000 abandons annuels avancée notamment par la Lega Anti Vivisezione, ce ratio serait de 4 pour 1.000 en Italie. En Espagne, si le chiffre de 280.000 abandons par an évoqué entre autres par l'Observatoire de la Fundacion Affinity est avéré, il serait même 8 abandons par an pour 1.000 animaux !


En tout cas, d'après un rapport publié en 2020 par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et qui porte sur la période 2016-2018, on sait également que le nombre de procès intentés pour des faits d’abandon d’un animal domestique était de 257 en 2016 et 395 en 2018. Une telle disproportion entre le nombre d’abandons et de procès s’explique en premier lieu par le fait qu’il est difficile de retrouver le propriétaire d’un animal abandonné, surtout si ce dernier n’est pas identifié. En outre, quand bien même on le retrouve, encore faut-il prouver qu’il a abandonné sciemment son animal : il peut parfaitement prétendre qu’il s’agissait d’une fugue. Enfin, quand bien même on retrouve le propriétaire et que ses torts sont avérés, il peut se voir infliger une simple amende au lieu d’être poursuivi en justice.

Le nombre de chiens abandonnés en Belgique

Un petit chien attaché à un poteau

La Belgique a beau compter "seulement" 4 millions de chiens et de chats domestiques, le nombre d'animaux abandonnés chaque année n'est même pas deux fois moindre qu'en France.

 

En effet, d'après une évaluation du ministère de l'Environnement (en charge également du bien-être animal), ce sont environ 25.000 chiens et 32.000 chats qui sont abandonnés par leurs propriétaires chaque année (soit environ 165 chaque jour) et recueillis par la centaine de refuges présents dans le pays.

 

Ces derniers ont toutefois bien du mal à faire face à cet afflux : ainsi, même s'ils sont parvenus à réduire ce chiffre depuis, le ministère de l'Environnement évaluait qu'ils avaient dû euthanasier environ 2.500 chiens et 11.000 chats en 2013, faute de moyens suffisants pour les prendre en charge...

Le nombre de chiens abandonnés en Suisse

Un gros chien abandonné sur une route désertique

La Suisse a beau être connue pour être particulièrement sensible à la question du bien-être animal, elle n'échappe pas au phénomène des abandons de chiens et de chats.

 

En effet, d'après la Protection Suisse des Animaux (PSA), environ 8.000 chiens et 10.000 chats sont recueillis chaque année par des refuges et associations.

 

Même si une légère amélioration a été constatée depuis le début des années 2010, le nombre d'abandons reste trop important pour permettre une bonne prise en charge de chaque animal. Ainsi, la PSA déclarait par exemple que plus de 1200 animaux avaient été euthanasiés ou étaient morts dans des refuges en 2014...

Le nombre de chiens abandonnés au Québec

Un gros chien abandonné sur un chemin enneigé

En Amérique du Nord en général et au Canada en particulier, la situation n'est pas beaucoup plus glorieuse qu'en Europe.

 

Les associations de protection animale du Québec estiment en moyenne à 500.000 le nombre d'animaux abandonnés chaque année dans cette seule province, dont 50.000 rien que pour la région de Montréal. La province est d'ailleurs celle où le taux d'abandons est le plus élevé : les abandons y seraient 5 fois plus nombreux qu'en France, alors que le nombre d'animaux de compagnie y est 6 fois moindre.

 

Si ces chiffres atteignent des records, ce n'est peut-être pas par hasard. En effet, la législation québécoise en matière de protection des animaux est souvent considérée comme insuffisante voire laxiste par les associations locales. D'ailleurs, la province est aussi tristement célèbre pour ses nombreuses usines à chiots : toujours selon les associations, il en existerait entre 1500 et 2000, qui donneraient naissance chaque année à près de 40.000 petits.

Les motifs d'abandon de chien

Les raisons avancées pour justifier d'abandonner son chien sont nombreuses et variées, certains propriétaires n'hésitant pas à rivaliser d'imagination pour justifier leur acte. On constate toutefois des tendances, et certains motifs sont plus souvent invoqués que d'autres.

Les abandons de chiens pendant les vacances

Un chien assis sur la route regardant son maitre l'abandonner

Chaque année, les départs en vacances sont la cause d'une explosion du nombre d'abandons de chiens et de chats, en particulier pendant l'été. En France par exemple, les abandons d'animaux pendant les congés estivaux représenteraient plus de la moitié de ceux de l'ensemble de l'année.

 

La raison principale de ce fléau semble être que les propriétaires de chiens et de chats qui ne savent pas que faire de leur compagnon à cette occasion préfèrent les abandonner (quitte à plus tard adopter à nouveau) plutôt que de les emmener avec eux ou leur trouver une solution de garde.

Les abandons de chiens liés aux problèmes de comportement

Un chien venant de déchiqueter un divan

Dans beaucoup de pays, les abandons de chiens sont souvent la conséquence de problèmes de comportement que les maîtres ne parviennent pas à résoudre.

 

Parmi les causes comportementales les plus souvent évoquées, on peut citer la malpropreté du chien, les comportements destructeurs pendant l'absence des propriétaires, les aboiements intempestifs, les comportements agressifs à l'encontre d'autres animaux ou d'êtres humains, les fugues, la jalousie du chien lors d'une nouvelle arrivée dans le foyer, les peurs ingérables ou encore les animaux mal contrôlés.

 

Les individus n'ayant jamais reçu une éducation digne de ce nom et/ou n'ayant pas été socialisés correctement quand ils étaient petits se retrouvent fréquemment dans ce genre de situations. C'est le cas en particulier de ceux vendus par les éleveurs qui pratiquent ce que l'on appelle l'élevage intensif de chiots : ils traitent leurs animaux comme de pures marchandises et se soucient peu de leur qualité de vie et leur équilibre mental, ce qui a des répercussions néfastes sur leur comportement une fois adulte.

 

Un chien abandonné pour de telles raisons subit souvent une sorte de double peine. En effet, ses problèmes de comportement sont généralement le signe d'un mal-être, et l'abandon a évidemment peu de chances d'améliorer la situation - au contraire...

Les abandons de chiens liés à un changement de vie

Un couple en train d'emménager avec un petit chien

Les problèmes de comportement ne constituent pas le seul motif d'abandon de chiens.

 

En effet, une des raisons principales est le changement de mode de vie : déménagement dans un logement plus petit ou sans jardin, problèmes financiers liés par exemple à une perte d'emploi, entrée dans une maison de retraite n'acceptant pas les animaux, séparation ou divorce, décès du maître...

 

Ces cas de figure sont rarement anticipables et peuvent conduire à une incapacité de fournir à l'animal un environnement et un cadre de vie adaptés à ses besoins. Abandonner son chien peut alors parfois être une solution sous réserve que les choses soient faites du mieux possible, avec pour objectif de lui offrir une vie meilleure au sein d'une autre famille.

Les abandons de chiens par manque de temps

Un Yorkshire en train de courir
Malgré sa taille, le Yorkshire a besoin de beaucoup d'exercice

Bien souvent, les maîtres qui abandonnent leur chien le font parce qu'ils n'ont pas ou plus suffisamment de temps à lui accorder. Cela peut être le cas à la suite d'un changement de situation - par exemple l'arrivée d'un bébé dans une famille. Néanmoins, bien souvent, ces abandons résultent simplement d'une mauvaise information des maîtres quant aux besoins réels de leur animal.

 

En effet, il est malheureusement encore courant que des gens adoptent sur un coup de tête, sans prendre le temps de se poser les bonnes questions. Par exemple, nombreux sont ceux qui s'imaginent encore à tort que le Teckel ou le Yorkshire se contentent très bien de longues siestes sur le canapé, sous prétexte qu'ils sont de petite taille. En réalité, tous deux ont besoin de beaucoup d'espace et d'exercice au quotidien pour être épanouis, et ne se satisfont aucunement d'une vie en ville, de surcroît dans un appartement.

 

Un Malinois courant sur la plage
Le Malinois a autant besoin de compagnie que d'exercice

Beaucoup de maîtres sous-estiment également le temps à consacrer à leur animal sous prétexte qu'ils possèdent un jardin. S'il est vrai qu'avoir un terrain est très souvent un plus, nombre de chiens ont en réalité autant besoin d'espace que de compagnie, et il ne suffit pas de les laisser seuls dehors toute la journée pour qu'ils s'occupent et soient heureux. C'est le cas par exemple du Berger Belge Malinois et du Rottweiler, deux races de chiens qui supportent mal la solitude.

 

Au demeurant, un jardin ne dispense aucunement de promenades et de sorties quotidiennes, car l'animal a besoin d'être stimulé à la fois physiquement et intellectuellement. Cela passe notamment par la découverte régulière d'autres environnements et par de nouvelles rencontres, que ce soit avec des congénères ou simplement d'autres humains. Une sortie quotidienne est donc un minimum pour tout chien, et il convient si possible de varier les lieux de promenade, a fortiori s'il a besoin de stimulations diverses.

Les abandons de chiens dus à une allergie

Une maitresse allergique à son chien

Il arrive parfois que l'abandon soit motivé par le fait qu'une personne de la famille souffre d'une allergie aux chiens.

 

Cela se produit généralement lors de l'arrivée d'un conjoint sensible dans le foyer, mais d'autres cas sont possibles. Par exemple, certaines personnes deviennent soudainement allergiques à leur compagnon, sans pouvoir rien y faire. D'autres adoptent une race de chiens réputée hypoallergénique en pensant à tort qu'il n'y a alors aucun risque.

 

Si l'allergie est peu marquée, la cohabitation reste généralement possible, sous réserve de respecter quelques précautions. Dans le cas contraire, une séparation peut s'avérer nécessaire pour le bien de la personne sensible.

Les abandons de chiens par désintérêt

Un Carlin regardant par la porte vitrée

Il arrive encore trop souvent que certains maîtres adoptent un chien sur un coup de tête, parce qu'ils ont un coup de foudre sur un chiot en particulier. Il faut dire que certaines petites boules de poils ont tout pour faire craquer !

 

Malheureusement, une fois l'animal adulte (et même parfois dès les jours ou semaines qui suivent l'adoption), ces maîtres trop impulsifs réalisent qu'un animal n'est pas une poupée de chiffon, qu'il suffirait de placer sur l'étagère et d'admirer. Un chien demande en effet de l'attention, des promenades, une alimentation de qualité, des soins réguliers... : bref, du temps et de l'argent. Si l'on ne se sent pas prêt à assumer ces responsabilités pendant 10 voire 15 ans, durée qui correspond à l'espérance de vie d'un chien, mieux vaut ne pas franchir le pas, ou alors adopter un chien déjà âgé.

 

D'autres maîtres ne se projettent pas suffisamment, faute d'anticiper les évolutions morphologiques de l'animal. Par exemple, ils s'attendent à ce que ce dernier reste toute sa vie une adorable petite boule de poils, et sont pris au dépourvu quand ils s'aperçoivent que leur compagnon est devenu bien plus imposant qu'ils ne l'avaient imaginé - avec toutes les conséquences logistiques et pratiques que cela implique. D'autres sont déçus si les yeux du chien ou son pelage changent de couleur en grandissant, et se mettent donc à l'abandonner pour en adopter un autre plus à leur goût.

 

À ce sujet, il va sans dire que les phénomènes de mode ont souvent des effets funestes pour les animaux de compagnie. En effet, ils reviennent souvent à les considérer non pas comme des êtres sensibles qu'il convient de respecter, mais comme des objets que l'on peut remplacer dès qu'ils ne plaisent plus ou qu'ils ne sont plus aussi désirables...

Que deviennent les chiens abandonnés ?

Un chien abandonné dormant sur un essui sale

Que ce soit en France, en Belgique, en Suisse, au Canada ou dans beaucoup d'autres pays du monde, des associations de protection animale et des refuges se mobilisent pour recueillir les animaux abandonnés, les nourrir, les soigner et essayer de leur trouver une nouvelle famille.

 

Malheureusement, ces établissements manquent souvent cruellement de moyens et peinent à prendre soin de leurs pensionnaires. Ainsi, chaque année, des milliers d'entre eux sont euthanasiés, faute de places suffisantes. En Belgique par exemple, les chiffres du ministère de l'Environnement indiquent que près de 2500 chiens ont subi ce triste sort en 2013. En Suisse, la PSA fait état de 1200 animaux décédés en refuge en 2014, que ce soit de mort naturelle ou par euthanasie. Quant aux autres, ils restent généralement des mois voire des années dans ces établissements souvent bondés, sans recevoir tout l'amour et l'attention qu'ils méritent faute de moyens suffisants, à attendre inlassablement le retour de leur maître ou à espérer rejoindre un nouveau foyer.

 

Il n'en demeure pas moins que la case "refuge" reste un moindre mal comparé à l'abandon sauvage, qui est encore trop souvent pratiqué.

 

Un gros chien abandonné marchant sur la route

En effet, pour les animaux laissés dans la nature, une vie d'errance et de misère commence : ils doivent trouver eux-mêmes leur nourriture, de l'eau et un abri, et échapper aux nombreux dangers qui les guettent (maladies, autres animaux, véhicules, parasites, accidents en tout genre...). Faute d'une alimentation de qualité et de soins appropriés, ils vivent moins longtemps que leurs congénères et dans des conditions peu enviables.

 

Ceux qui sont "chanceux" finissent par être recueillis par une fourrière pour être confiés à un refuge, dans lequel ils peuvent espérer retrouver un jour une famille. Les autres restent des chiens errants toute leur vie.

 

Quel que soit le cas de figure, l'expérience de l'abandon est un véritable traumatisme psychologique pour l'animal, qui perd ses repères, sa famille, ses habitudes... Il peut passer des mois à attendre le retour de son propriétaire et devenir dépressif, voire se laisser mourir. Même s'il parvient par chance à retrouver un foyer, il reste généralement marqué à vie par cette épreuve. Il faut donc généralement beaucoup de temps au maître pour réussir à gagner la confiance de son chien. Ce dernier souffre d'ailleurs souvent longtemps d'anxiété de séparation, croyant être de nouveau abandonné à chaque fois qu'il est laissé seul.

Abandonner son chien, un acte puni par la loi

Même si la législation diffère selon les pays, l'abandon d'un animal de compagnie est généralement considéré comme un acte répréhensible et puni par la loi.

La législation sur l'abandon de chiens en France

Un gros chien au teint clair regardant ses maitres l'abandonner

En France, l’abandon d’un animal domestique est défini comme un acte de cruauté, y compris lorsque celui-ci est confié à un refuge ou une association. L’article 521-1 du Code pénal prévoit une sanction pouvant atteindre deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende pour les propriétaires qui abandonnent volontairement leur animal de compagnie. Une interdiction temporaire ou définitive de détenir un animal peut également être ajoutée à la peine, ainsi que des travaux d'intérêt général.

 

Dans la pratique, les abandons auprès de refuges ou d'associations sont tolérés à défaut de mieux. Quant à ceux qui se départissent de leur animal dans la nature, ils sont rarement sanctionnés. En effet, pour qu'il y ait sanction, encore faut-il parvenir à retrouver les anciens propriétaires et, le cas échéant, prouver qu'il y a eu de leur part une volonté d'abandonner l'animal - ce qui est très rarement possible, faute de témoins et de preuves suffisantes.

La législation sur l'abandon de chiens en Belgique

Un maitre essayant d'abandonner son chien sur la route

L'abandon des animaux de compagnie a beau être interdit dans l'ensemble du pays, le nombre de chiens délaissés chaque année par leur propriétaire est conséquent, si on le rapporte au nombre d'animaux sur le territoire.

 

Pour enrayer le fléau, les autorités wallonnes ont décidé d'agir et ont adopté en 2018 un Code du bien-être animal, qui a pour objectif de lutter contre les abandons d'animaux et la maltraitance en général. Ainsi, depuis le 1er janvier 2019, les personnes décidant d'abandonner leur animal encourent jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. La mesure a surtout pour objectif d'être dissuasive, mais elle semble pour l'heure peiner à porter ses fruits : pour pouvoir punir, encore faut-il retrouver les coupables et prouver leurs mauvaises intentions...

 

Par ailleurs, contrairement à la France, abandonner un chien dans un refuge est officiellement autorisé, afin d'éviter que les propriétaires de s'en débarrassent dans la nature faute d'alternative. Une participation de quelques dizaines d'euros est tout de même demandée afin de couvrir une partie des frais.

La législation sur l'abandon de chiens en Suisse

Un chien blanc et roux abandonné sur un ponton en bois

En Suisse, la loi fédérale sur la protection des animaux (LPA) en date du 16 décembre 2005 interdit formellement l'abandon intentionnel des animaux domestiques et punit les contrevenants d'une peine d'emprisonnement pouvant atteindre une durée de 3 ans et/ou d'une sanction financière.

 

Dans le cas où l'acte est lié à une négligence de la part du maître, ce dernier est alors passible d'une peine pécuniaire pouvant atteindre 180 jours-amende.

La législation sur l'abandon de chiens au Québec

Un chien ayant l'air perdu sur la route

Le Québec étant tristement connu pour ses usines à chiots et ses records d'abandons, une Loi visant l'amélioration de la situation juridique de l'animal a été votée en 2015 afin de remédier à la situation. Elle reconnaît les animaux domestiques comme des êtres doués de sensibilité, et interdit notamment leur abandon.

 

Les sanctions en cas de maltraitance ou d'abandon ont également été renforcées : les contrevenants sont désormais passibles d'une amende pouvant atteindre 250.000 dollars canadiens en cas de première offense et d'une peine de prison allant jusqu'à 18 mois en cas de récidive.

Comment éviter les abandons de chiens ?

Que l'abandon soit fait de manière brutale voire sauvage en laissant le chien livré à lui-même dans la nature, ou qu'il soit effectué plus convenablement en le plaçant dans une autre famille ou une association, il s'agit toujours d'une situation d'échec, et d'un signe que quelque chose n'a pas fonctionné.

 

Quelques pistes sont tout de même à envisager avant de prendre la décision de se séparer de son chien, car l'abandon n'est pas forcément une fatalité.

Se renseigner avant l'adoption

Une maitresse venant d'adopter un gros chien

Les associations ne cessent de le répéter sans que cela ne semble réellement porter ses fruits : l'adoption d'un chien doit être une décision mûrement réfléchie, et c'est d'ailleurs pourquoi offrir un chien en cadeau à quelqu'un n'est pas une bonne chose à faire.

 

En effet, il s'agit d'un engagement important et sur la durée : il ne faut pas se retrouver dans une situation où le maître se rend compte après coup, une fois que l'animal s'est attaché à sa famille et à la vie quotidienne à ses côtés, qu'il n'a en fait pas le temps et/ou l'argent suffisant pour s'en occuper correctement.

 

Voici donc quelques exemples de questions à se poser avant d'adopter un chien.

Quelle sera son apparence future ?

Un maitre tenant quatre chiots en main

Même s'il a une bouille adorable et une taille minuscule lorsqu'il a deux mois, il est assez probable que l'animal change fortement avec le temps. Il peut grandir énormément, changer de type et/ou de couleur de pelage, etc. La couleur des yeux du chien aussi peut changer, car ils naissent avec les yeux bleus : ces derniers n'acquièrent leur teinte définitive qu'après plusieurs mois.

 

Si l'apparence est un critère réellement important pour le maître, celui-ci doit prendre le temps de se renseigner en amont sur les caractéristiques prévisibles de son compagnon une fois ce dernier devenu adulte : taille, longueur des poils, couleur de robe et/ou d'yeux, etc. Il peut également demander à voir à quoi ressemblent les géniteurs.

 

En tout état de cause, la solution radicale pour éviter toute mauvaise surprise en termes d'apparence est d'adopter un chien déjà adulte.

Quel sera son futur caractère ?

Une maitresse formant un coeur avec ses mains et regardant son chien au travers

Même si chaque chien est unique, il existe souvent des prédispositions particulières pour certains traits de caractère ou aptitudes en fonction de la race et/ou de la lignée dont il est issu.

 

Si le maître recherche un tempérament ou des caractéristiques précises (capacité à cohabiter avec des congénères ou avec telle autre espèce, compétences pour la chasse ou la garde, etc.), il peut se renseigner sur les aptitudes des parents et/ou sur les traits que l'on retrouve souvent au sein de la race en question. Il existe également des tests de caractère pour chiot, qui permettent d'avoir assez tôt une première idée du tempérament de l'animal.

Quels seront ses futurs besoins ?

Une maitresse faisant un jogging avec son chien

C'est bien connu : un chien demande de l'engagement, ce qui se traduit notamment par du temps à lui consacrer chaque jour, des dépenses parfois conséquentes pour le nourrir, le soigner, le toiletter, lui acheter des jouets, etc. L'adoption implique également de pouvoir fournir toute sa vie durant à l'animal un cadre de vie en adéquation avec ses besoins : il ne saurait être question par exemple d'acquérir un Samoyède lorsqu'on vit dans un 30 m²...

 

Ces différents aspects ne sont pas forcément visibles dès l'adoption, en particulier s'il s'agit alors d'un chiot et non d'un adulte. Par conséquent, comme pour le caractère et l'apparence, il est indispensable de se renseigner en amont sur les futurs besoins de l'animal, que ce soit en termes d'exercice, d'attention, d'espace, de toilettage, d'alimentation (certains mangent beaucoup plus que d'autres), de budget santé à prévoir (il existe des races plus robustes que d'autres), etc. C'est le meilleur moyen d'éviter de se retrouver avec un compagnon dont on n'a pas le temps de s'occuper ou qui nécessite un budget plus conséquent que ce qu'on peut se permettre.

Prendre le temps d'éduquer son chien

Une maitresse en train d'éduquer un Berger Allemand

Choisir un chien adapté à sa situation après avoir mûrement réfléchi et étudié le sujet ne suffit pas à garantir une cohabitation réussie. En effet, l'éducation du chiot (à la fois chez l'éleveur puis après son arrivée dans le foyer) est déterminante pour tout le reste de sa vie. Nombre de problèmes de comportement menant à un abandon résultent en fait d'une éducation lacunaire, prodiguée par un maître insuffisamment impliqué, peu expérimenté et/ou manquant de fermeté.

 

Parmi les choses à apprendre en priorité à son chien, figurent bien évidemment son nom, la propreté, les ordres de base et la marche en laisse. L'instauration de la hiérarchie dans la famille est également cruciale pour faire comprendre à l'animal quelle est sa place et s'en faire respecter. Apprendre la solitude à son chien fait aussi partie des indispensables : cela évite qu'il détruise tout dans le foyer ou qu'il aboie de manière intempestive pendant les absences de son maître. Enfin, une bonne socialisation du chien est essentielle pour qu'il apprenne à garder son calme dans toutes sortes de situations (y compris celles pouvant être stressantes pour lui, comme les rencontres avec des congénères ou humains inconnus) : c'est le meilleur moyen d'éviter qu'il ne devienne par la suite excessivement peureux et/ou agressif.

 

Si l'adoptant est encore novice ou qu'il a opté pour une race de chiens difficile à éduquer, il ne doit pas hésiter à se faire aider par un professionnel de l'éducation canine. Ce dernier pourra lui enseigner les bonnes habitudes à prendre et les réflexes à acquérir, afin de le mettre sur de bons rails. Lorsque de mauvaises habitudes ne sont pas encore ancrées, il est souvent rapide et aisé d'y remédier ; en revanche, une fois qu'elles sont installées, cela peut devenir nettement plus long et difficile...

Trouver des solutions de garde

Un femme faisant du dog-sitting

Lorsqu'on adopte un animal, on s'engage à le garder jusqu'à son dernier souffle, et non pas simplement jusqu'aux prochaines vacances. Par conséquent, la question de savoir comment faire garder son chien en cas d'absence doit se poser avant même de se décider à adopter. De toute façon, une telle absence - même non programmée - ne devrait jamais être un motif d'abandon légitime.

 

C'est d'autant plus vrai que le nombre de solutions disponibles et la facilité à confier son animal n'ont jamais été aussi grands que de nos jours. En plus de la possibilité de faire appel à un membre de sa famille, un ami ou une connaissance (voisin, collègue, etc.), on peut citer bien sûr les classiques pensions canines, mais aussi les dog-sitters (services de garde de chien à domicile), les groupes d'entraide sur les réseaux sociaux, les familles d'accueil... Certains refuges animaliers proposent également des solutions de garde à des prix très intéressants pour à la fois éviter aux maîtres d'opter pour l'abandon et financer leurs autres activités.

 

Il n'en reste pas moins vrai qu'emmener son animal avec soi n'est pas toujours possible et/ou souhaitable pour lui, que ce soit lors de vacances ou dans un autre cadre. Il convient d'avoir ce point en tête à chaque départ, mais aussi dès avant l'adoption, quand le futur propriétaire s'interroge sur sa capacité à accueillir un chien dans les meilleures conditions : dans quels cas faudra-t-il le faire garder ? Quelles seront alors les options disponibles ?

Se faire aider en cas de problème

Une femme tenant la patte d'un Bouvier Bernois

Si le maître souhaite se séparer de son chien à cause de soucis qui empoisonnent son quotidien et/ou font que l'animal représente un danger pour lui-même ou pour certains membres de la famille, il devrait d'abord en premier lieu faire appel à des professionnels de la gent canine susceptibles de l'aider. En effet, il arrive que les problèmes s'avèrent en fait relativement faciles et rapides à solutionner.

 

Par exemple, si l'animal a reçu une éducation défaillante voire n'a jamais été convenablement éduqué, il est possible de se tourner vers un éducateur canin. Il peut arriver que ce dernier ait à revenir aux b.a.-ba, mais ce n'est pas forcément problématique, car en théorie il n'y a pas d'âge pour éduquer un chien. Le processus risque simplement d'être un peu plus long et complexe.

 

Dans le cas où l'animal a été éduqué mais souffre de troubles du comportement (aboiements intempestifs, agressivité, malpropreté...), il est préférable de se tourner vers un comportementaliste canin, c'est-à-dire un spécialiste des relations entre l'Homme et le chien. Ce spécialiste de la psychologie canine aide les personnes désemparées à comprendre ce qui se passe dans la tête de leur animal, et ainsi à identifier les causes des difficultés rencontrées pour pouvoir les résoudre.

 

De tels problèmes de comportement sont notamment susceptibles d'apparaître lorsque le maître est temporairement moins disponible pour s'occuper de son compagnon, et que ce dernier n'est pas assez stimulé physiquement et/ou mentalement. Toutefois, même quand la situation a vocation à durer plusieurs mois, il existe là aussi des solutions : si des proches ou des connaissances ne sont pas en mesure de prendre le relais, il est possible de faire appel à un dog-walker (promeneur de chien) et/ou à un service de visite de chien à domicile, de sorte que l'animal soit suffisamment actif et entouré.

 

Quel que soit le cas de figure, il est préférable de parler de ses problèmes à des spécialistes avant de prendre une décision aussi extrême et irrévocable que celle d'abandonner son chien.

Comment abandonner son chien

Si, après mûre réflexion, le maître en arrive à la conclusion qu'il doit se séparer de son chien, il a le devoir moral de le faire dans le respect du bien-être de ce dernier, plutôt que de l'abandonner sur une aire d'autoroute ou attaché à un arbre.

Trouver un nouveau foyer pour son chien

Un petit chien avec un panneau à vendre

La meilleure solution, et donc celle qu'il faut envisager en premier, consiste à trouver soi-même un nouveau foyer pour son chien. Cela implique toutefois d'anticiper la séparation pour avoir le temps de rechercher une nouvelle famille et de s'assurer qu'il y sera heureux : cette étape peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois, en particulier si l'animal est déjà un peu âgé ou a des besoins particuliers.

 

Pour mettre rapidement la main sur l'adoptant idéal, le mieux à faire et de jouer sur tous les tableaux : contacter ses proches et sa famille, en parler aux commerçants autour de chez soi, coller des affiches, transmettre l'information à son vétérinaire, passer par les réseaux sociaux ou des sites d'annonces de dons de chien... Comme souvent, les annonces pourvues d'une ou de plusieurs belles photos ont plus de chances de retenir l'attention que les autres.

 

Si des personnes semblent effectivement intéressées, il est préférable d'organiser une rencontre pour s'assurer de leurs bonnes intentions, de leurs connaissances en termes d'éducation canine, et de leurs capacités à répondre correctement aux besoins de l'animal.

Contacter une association de protection animale

Une maitresse caressant un gros chien roux

Si le maître ne parvient pas à trouver un nouveau foyer pour son chien à temps, il peut toujours contacter une association de protection animale. Dès lors que le motif d'abandon est valable, celle-ci se charge de récupérer son compagnon et de le confier à une famille d'accueil (ou à défaut à un refuge) en attendant de lui trouver un foyer définitif.

 

Il existe différents types d'associations : certaines acceptent tous les chiens, alors que d'autres sont spécialisées notamment dans les sujets âgés ou appartenant à des races spécifiques. Par exemple, toutes n'acceptent pas nécessairement les races de chiens considérées comme dangereuses. Il faut également savoir que certaines ne reçoivent que sur rendez-vous. Elles peuvent également demander au maître une participation financière pour la prise en charge de l'animal, et faire signer un contrat de cession.

 

Par conséquent, avant de se rendre dans les locaux d'une association, il est préférable de la contacter au préalable par email ou par téléphone, afin de savoir si elle serait ou non en mesure de recueillir l'animal, et de connaître les modalités le cas échéant.

Se touner vers un refuge animalier

Une femme caressant des chiens à travers une grille

En dernier recours, si les pistes précédentes n'ont rien donné, il est toujours possible de se tourner vers un refuge animalier.

 

Comme pour les associations, il en existe plusieurs sortes : certains acceptent tous les chiens, tandis que d'autres sont spécialisés (par exemple sur ceux qui sont âgés). Là encore, des frais sont généralement réclamés au propriétaire : leur montant peut aller d'une dizaine d'euros à plus de 200, en fonction de l'établissement et de l'état de l'animal (s'il est pucé, vacciné et stérilisé, la contribution demandée est en général moins importante). Enfin, la signature d'un contrat d'abandon peut être imposée par l'établissement.

 

Dans tous les cas, le placement d'un chien dans un refuge animalier est un moment difficile pour lui, car même si les bénévoles font tout leur possible pour s'en occuper correctement, le nombre d'abandons est tel que le personnel est bien souvent débordé et les animaux entassés à plusieurs dans des box. Cette option n'est donc à envisager qu'en ultime recours.

Le contrat d'abandon ou de cession du chien

Représentation d'un contrat d'abandon

Le contrat d'abandon (ou contrat de cession dans le cas d'un don à un particulier) est un document permettant de dégager l'ancien propriétaire de toute responsabilité.

 

Il répond à trois objectifs :

  • renseigner le nouveau propriétaire ou l'établissement sur le passé de l'animal ;
  • éviter que l'ancien maître soit tenu responsable des agissements du chien après l'abandon (le document peut d'ailleurs être réclamé par l'assurance responsabilité civile du maître) ;
  • empêcher qu'il ne tente ultérieurement de récupérer son chien, par exemple en portant plainte pour enlèvement à l'encontre de l'association, du refuge et/ou du nouveau propriétaire.

 

Ce contrat comporte différents types d'informations, comme les coordonnées du maître et celles de l'adoptant (ou de l'institution qui recueille l'animal), les caractéristiques du chien (nom, race, sexe, date de naissance, numéro d'identification...) ainsi que diverses données sur son passé et son état de santé (s'il est stérilisé ou non, s'il a déjà mordu quelqu'un, s'il prend des médicaments particuliers...).

 

La signature d'un tel document est en général imposée par les associations et les refuges. Même si ce n'est pas le cas, ou si l'abandon se fait auprès d'un particulier qui n'évoque pas cette question, le maître a tout intérêt à demander à ce que soit établi un tel contrat. En effet, cela lui permet de se dégager de toute responsabilité relative à son animal à compter de la date d'abandon.

Conclusion

Il est important de toujours s’informer avant d’adopter un chien et de connaître ses besoins, son caractère et ses spécificités, car l'adoptant est responsable de son animal jusqu'à la fin de sa vie. Ce dernier n'est pas un objet que l'on peut revendre, abandonner ou mettre au rebut parce qu'on s'en désintéresse ou qu'on n'a mal anticipé certains problèmes ou certaines dépenses.

 

Même si des difficultés se font jour, des solutions existent dans la plupart des cas qui permettent d'éviter d'en arriver à une telle extrémité. Si elles échouent ou sont inapplicables, et donc qu'il n'est bel et bien pas possible de garder l'animal, il revient au maître de tout faire pour que les choses se passent de la manière la moins douloureuse et traumatisante possible pour son compagnon.

 

Il a d'autant moins de raisons de ne pas le faire qu'un nombre croissant de personnes sont sensibilisées à la cause des chiens abandonnés, et sont prêtes à agir. Sensibiliser son entourage, faire un don et/ou participer comme bénévole dans un refuge ou une association de protection animale sont de bonnes options, mais certaines personnes vont encore plus loin en faisant le choix d'adopter un chien de refuge. Cette solution permet à la fois d'offrir une nouvelle vie digne et heureuse à un animal abandonné, tout en libérant une place qui pourra être utile pour un nouveau pensionnaire.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 07/13/2022.

Commentaires sur cet article

Et encore, la Spa c'est un moindre mal. Voir tous ceux qui les abandonnent sur le bord de la route ou qui les massacrent

   
Par Charline

Les gens prennent un chien comme ils achètent une télé, sur un coup de tête, et sans rien connaitre de la race et de ses besoins. Résultat : SPA !

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Par Sylvie