Les personnes qui rêvaient de posséder un loup étant enfant seront conquises par l’Inuit du Nord. Chien athlétique de corpulence moyenne, il possède une ossature équilibrée, ni trop ni trop lourde ni trop légère. Sa tête est moyennement large, avec un crâne légèrement bombé, un museau allongé, droit et légèrement effilé, une truffe bien noire et des joues plates. Les oreilles sont éloignées mais pas trop basses, portées dressées, et les yeux de forme ovale, légèrement en amande. Toutes les couleurs d’yeux sont acceptées.
L’Inuit du Nord donne une impression de puissance, sans pour autant être dénué de souplesse. Le cou est fort et le poitrail plutôt étroit. La croupe, large et assez courte, ne doit pas être raide. La queue, touffue, ne doit pas dépasser la pointe du jarret. Au repos, elle est droite et pendante, et en action, elle est portée haute, en faucille.
Ce chien présente un pelage dense (3 à 5 cm d'épaisseur) à la texture légèrement rêche, avec un sous-poil épais. Les poils sont plus longs au niveau du collier et de la culotte.
Concernant la robe du chien, une gamme de couleurs assez large est acceptée. Il peut ainsi être entièrement blanc, noir, ou présenter différentes nuances de sable, d'abricot et de gris. La présence d’un masque clair autour des yeux n’est pas obligatoire. Par ailleurs, un visage entièrement blanc sur un chien de couleur est autorisé.
Il existe plusieurs légendes relatives à l’apparition de l’Inuit du Nord.
La première veut qu’à la fin des années 80, Eddie Harrison, le fondateur supposé de la race, ait croisé plusieurs chiens de sauvetage mixtes avec des Huskies Sibériens, des Malamutes d’Alaska et des Bergers Allemands. La première lignée d’Inuits du Nord serait née de ce croisement, réalisé dans le but de créer un chien qui ressemble le plus possible à un loup, sans le caractère agressif et sauvage.
La deuxième version de la naissance de l’Inuit du Nord remonte à la fin des années 70 et au début des années 80. Quelques spécimens de chiens Esquimau canadien et Labrador Husky auraient été importés au Royaume-Uni depuis les Etats-Unis. On les aurait croisés avec des Malamutes et des Bergers Allemands pour obtenir les premières lignées d’Inuits du Nord. Cette version n’est pas certifiée à l’heure actuelle, faute de documents officiels (de quarantaine, notamment) prouvant l’import de ces chiens.
La dernière version de l’origine de cette race veut que l’Inuit du Nord soit le résultat du croisement de chiens de compagnie des tribus inuits d’Amérique du nord et du Canada avec des loups. Cette hybridation aurait eu pour objectif de créer des chiens plus robustes, capables de travailler des heures durant aux côtés des hommes des tribus.
Quelle que soit sa véritable origine, l’Inuit du Nord est longtemps resté un chien élevé principalement au Royaume-Uni et en Irlande, du moins jusqu’en 2014, année à laquelle une première portée est née en Afrique du Sud. Aujourd’hui, il est également plébiscité aux Etats-Unis, en Afrique du Sud et en Suisse. Malgré un travail assidu des éleveurs d’Inuit du Nord pour fixer les caractéristiques de la race (notamment en n’autorisant plus les croisements avec d’autres races similaires), elle n’est pas encore reconnue par les grandes institutions canines telles que l’American Kennel Club (AKC), le British Kennel Club ou la Fédération Cynologique internationale (FCI).
Il existe cependant des associations de passionnés et d’éleveurs d’Inuit du Nord qui promeuvent ce chien, telles que l’Inuit Dog Association, le British Timber dog, l’Anglo Wulfdog, le British Inuit Dog Club, ou encore l’Utonagan Society. L’Inuit du Nord est également intégré au programme de la World of Lupine Foundation (WOLF), qui promeut l’élevage de races de chiens présentant des traits similaires à ceux du loup.
Suite à son apparition dans des séries TV à succès comme Game of Thrones et Outlander, ce chien devient de plus en plus recherché à travers le monde.
Les Inuits du Nord sont réputés pour leur tendance à recréer avec leur maître l’esprit d’une meute. Ils s’attachent très vite à leur famille d’adoption, avec laquelle ils tissent des liens très étroits, et à qui ils font montre d’une fidélité à toute épreuve. La personne qu’ils reconnaissent comme le « mâle alpha » de la meute bénéficie en particulier d’une obéissance et d’une loyauté absolue.
De façon générale, l’Inuit du Nord est très gentil et peu agressif envers les humains. Il a d’ailleurs besoin d’une présence en permanence pour être heureux, ce qui en fait un compagnon parfait pour les personnes qui travaillent à la maison, ou pour la cynothérapie. Toutefois, il n’est pas recommandé dans les familles avec des jeunes enfants, surtout si lui-même est jeune. Les chiots sont en effet turbulents et peuvent se montrer un peu trop énergiques dans leurs jeux, bousculant au passage les enfants en bas âge. Il est donc important de ne pas laisser les enfants sans surveillance en compagnie d’un Inuit du Nord, aussi doux et peu agressif qu’il puisse être. Cette mise en garde est d’ailleurs valable quelle que soit la race de chien.
Très énergique, l’Inuit du Nord n’est pas une race recommandée pour la vie en appartement. Il a besoin d’un grand jardin, et ce dernier doit être pourvu de haies suffisamment hautes pour le dissuader de fuguer. Se dépenser, jouer avec ses maîtres et creuser des trous lui est nécessaire pour ne pas développer d’anxiété. Il est ainsi le parfait compagnon des randonnées ou du jogging de son maître, sous réserve toutefois qu’il ait été habitué à ne pas suivre systématiquement ses instincts pour courir après le moindre élément qui aurait attiré son attention. Intelligent, il est également un bon compétiteur en canicross, en agility et en scootering (activité où le maître se déplace en trottinette tractée par son chien).
Enfin, malgré son physique sauvage et sa propension à aboyer pour n’importe quel prétexte, l’Inuit du Nord fait un piètre gardien. En effet, son naturel accueillant et gentil le pousse à faire la fête aux intrus plutôt qu’à les faire fuir. Il est par contre un excellent chien d’alerte, du fait justement de cette propension à aboyer.
Pas vraiment adapté comme premier chien et/ou pour un maître relativement peu disponible, l’Inuit du Nord a besoin d’un maître expérimenté et qui a le temps de l’éduquer correctement. Sa puissance, sa propension à être facilement distrait ou à essayer de dominer la meute requièrent une éducation stimulante et basée sur la récompense.
Etant à la fois intelligent et têtu, il faudra faire preuve de patience et d’ingéniosité pour amener ce chien à exécuter les ordres donnés sans rechigner. Il est donc important de commencer le travail d’éducation dès le plus jeune âge, afin qu’il ne se prenne pas pour le mâle alpha de la meute, et ne devienne incontrôlable.
L’Inuit du Nord présente des prédispositions à l’épilepsie et la dysplasie de la hanche. La Northern Inuit Society a d’ailleurs rendu les dépistages de ces maladies obligatoires chez les éleveurs d'Inuit du Nord faisant partie de son programme, en plus de l’évaluation de la vue et des articulations (hanches et coudes). Cette initiative s’est révélée payante : les chiens issus des élevages affiliés à cette organisation sont majoritairement en excellente santé, et présentent une espérance de vie située entre 12 et 15 ans.
Les maladies suivantes ont également été diagnostiquées chez les Inuits du Nord. Toutefois, aucune étude à l’heure actuelle n’indique les causes (génétiques ou environnementales) qui expliquent leur apparition sur cette race en particulier :
L’Inuit du Nord possède un poil et un sous-poil épais, qui nécessitent un brossage occasionnel (deux à trois fois par semaine) pour en maintenir la brillance et en retirer les éventuels nœuds ou saletés récoltées pendant les promenades du chien. Toutefois, il a tendance à perdre plus de poils en période de mue (au printemps et en automne) que ce n’est le cas chez des races similaires. Un brossage plus fréquent est recommandé à ces périodes.
Pour le confort du chien, il peut aussi être pertinent de tailler les poils entre les orteils en saison humide et froide, afin que ceux-ci ne se transforment en nids à épillets ou en mini-stalactites pouvant blesser les coussinets.
Enfin, il est important de vérifier la propreté des oreilles du chien Inuit du Nord de façon régulière, afin de prévenir une éventuelle infection.
L’Inuit du Nord n’est pas un chien très regardant concernant la nourriture. Il a toutefois tendance à être en meilleure forme s’il a un régime constitué d’aliments crus ou de préparations avec un fort taux de protéines animales.
Certains chiens peuvent avoir un estomac sensible, notamment en cas de changement de régime alimentaire. Il est donc recommandé d’introduire de nouveaux aliments petit à petit en cas de transition vers un autre régime alimentaire, et de consulter le vétérinaire en cas de doute.
Le caractère affectueux et peu méfiant de l’Inuit du Nord en fait un bon candidat pour la cynothérapie, mais un piètre chien de garde.
Le prix d'un chiot Inuit du Nord est assez variable, mais se situe généralement entre 700 et 1000 euros.
En 2011, des Inuits du Nord ont été choisis pour incarner les sombres-loups (ou direwolves en anglais) de la famille Stark dans la saison 1 de la série Game of Thrones.
Cette race a également été sélectionnée en 2017 pour incarner Rollo, le compagnon de Ian Murray dans la série Outlander.
Fin des années 1970, début des années 1980, quelques chiens de type Inuits (Eskimo Canadiens ou Groenlandais) ont été importés en Grande-Bretagne et en suivant l'exemple des Inuits et utilisant des races de chiens nordiques et plusieurs chiens de bergers croisés d’origine inconnue puis uniquement des bergers allemands purs race, la fondatrice de la race, Eddie Harrison est arrivée aux précurseurs des chiens Inuit du Nord que nous avons aujourd'hui.
L’intention était de créer un chien qui phénotypiquement ressemble le plus possible au loup mais de caractère plus docile, éducable comme un chien domestique.
L'IN, comme tous les autres chiens, a besoin d’être éduqué correctement, cadré, mais sa nature agréable fait de lui un compagnon charmant et charmeur.
Ce chien mérite qu’on le prenne avec soi partout, dans le bus ou le train, dans la forêt ou au bord du lac, à la montagne ou à la mer ; qu’on l’occupe par des jeux, des entraînements, un sport. Bouger avec lui ne veut pas dire courir. Laissez-vous aller, découvrez le dog-danceur en vous, l’engouement pour les chiens de catastrophe ou d’avalanches. Jouez à cache-cache avec lui, et si vous avez l’âme d’un bricoleur, fabriquez-lui des jouets… Il y a tellement de possibilités
Le plus grand bonheur d’un Inuit du Nord c’est d’être avec son propriétaire, quoi qu’il fasse avec lui !
Pas encore reconnu comme une race, il s'agit de chien équilibrés.
Assez loin du caractères des Chien Loup Tchecoslovaque ou des chiens loups de Sarloo, ils ne sont pas craintifs ce qui surprend toujours les autres propriétaires ayant croisé les deux race précédentes.