Coproduction hongro-germano-suédoise réalisée en 2014 par le Hongrois Kornél Mundruczó (né en 1975) White God (Fehér Isten en hongrois) prend place à Budapest, en Hongrie, et traite sans concession de la maltraitance animale. Dans le film, une loi impose le recensement des chiens bâtards et introduit une taxe sur leur possession, ce qui entraîne une hausse des abandons.
Alors que Lili, une jeune adolescente dont les parents sont divorcés, séjourne pendant trois mois chez son père, son chien Hagen fait les frais de cette nouvelle loi. En effet, celui-ci met son animal à la rue, pour éviter d’avoir à payer cette taxe. Hagen est capturé et se retrouve impliqué malgré lui dans de violents combats de chiens clandestins, tandis que Lili fugue de chez elle pour tenter de le retrouver.
Film choc et violent, White God offre une représentation cinématographique de la figure du chien radicalement différente de ce à quoi on est habitué. En effet, à cause des maltraitances dont il est victime, Hagen se transforme progressivement en un animal féroce que Mundruczó filme dans des scènes volontairement inspirées de certains classiques du film de monstre, comme Alien (1979).
Ce choix audacieux est récompensé, puisque White God reçoit beaucoup d’éloges pour sa réalisation - et notamment pour une scène particulièrement complexe à mettre en scène, dans laquelle des centaines de chiens s’évadent de la fourrière et envahissent les rues de Budapest. Il reçoit d’ailleurs au Festival de Cannes le prix « Un certain regard », qui récompense les films originaux et audacieux.
La performance du chien star du film est elle aussi saluée par la critique. Hagen est joué par Body, le fruit du croisement entre un Labrador et un Shar-Peï.