Tous les chiens ne sont pas des champions de l'obéissance, mais certains donnent tout de même plus de fil à retordre que d'autres.
Un chien rebelle ne se contente pas de se montrer un peu têtu par moments, de se comporter comme le chef ou de faire des bêtises quand sa famille a le dos tourné : il est généralement réfractaire à tout dressage et est même susceptible de réagir avec violence à une situation qui lui déplaît. Il peut s'agir de tout et n'importe quoi : un ordre qu'il a reçu, une situation désagréable, voire un simple contact dans les cas extrêmes.
Il s'agit du type de tempérament le plus difficile à gérer chez le chien ; il requiert donc de faire appel à un spécialiste de la question.
Le tempérament rebelle d'un chien peut avoir deux origines : une mauvaise socialisation, ou l'appartenance à une race à la personnalité très forte. La crise d'adolescence du chien est aussi souvent l'occasion d'une rébellion contre l'autorité : elle n'est toutefois que temporaire et n'est pas vraiment une question de tempérament.
Une mauvaise (voire une absence de) socialisation au cours des premières semaines de sa vie peut conduire le chien à adopter un tempérament rebelle.
En effet, c'est au cours de cette période qu'il apprend à se contrôler et à interagir avec ses congénères et les autres espèces qu'il rencontre. Par conséquent, si la socialisation n'est pas bien menée, il ne connaît pas ou mal les codes à respecter lorsqu'il se retrouve dans une situation nouvelle, et réagit donc de manière excessive.
Dans les cas les plus sévères, si son penchant naturel à l'agressivité n'a pas été inhibé au contact de sa mère et de ses frères et soeurs (par exemple s'il a été sevré trop tôt), il peut même réagir instantanément par la violence à toute situation qui lui déplaît, et donc devenir très dangereux pour son entourage.
Certaines races ont par nature une personnalité forte et une tendance à la rébellion qui sont fortement ancrées en elles.
C'est le cas notamment de :
Bien entendu, la race ne fait pas tout : il ne suffit donc pas qu'un chien appartienne à l'une d'elles pour développer automatiquement un tempérament rebelle. Cela étant, le risque est plus important chez ces races que chez d'autres : cela implique donc qu'il faut gérer leur éducation d'une main de maître pour s'assurer de garder les choses sous contrôle.
Le risque de morsure est élevé avec un chien rebelle, non seulement pour ceux qu'il ne connaît pas, mais aussi pour sa famille et son entourage proche. C'est d'autant plus problématique qu'il se dispense parfois de signaux de menace avant l’agression, passant directement à l'attaque sans prendre la peine d'avertir.
De plus, l’intensité de cette dernière peut être disproportionnée par rapport au stimulus déclencheur. Cela signifie qu'il peut réagir avec beaucoup de violence à une situation banale et pas forcément très désagréable, comme une simple caresse ou un contact.
Et comme si cela ne suffisait pas, une fois amorcée, l'agression peut se prolonger de manière exagérée : par exemple, le chien peut refuser de lâcher prise après avoir mordu.
L'éducation d'un chien rebelle est très délicate et ne doit en aucun cas être confiée à un maître inexpérimenté ou hésitant. Encore plus que dans les autres cas de figure, faire appel à un éducateur canin spécialiste de ces questions est fortement recommandé.
Pour espérer obtenir des résultats, il est impératif de valoriser les comportements positifs du chien en le récompensant à chaque bonne action (par exemple à l'aide d'une friandise) et de ne jamais répondre à une mauvaise action par une punition : ce serait le meilleur moyen de déclencher une attaque de sa part.
Pour faire un parallèle avec la pêche à la ligne : le fil d’autorité doit toujours être ferme et tendu, mais sans excès, car une pression peut entraîner une rebuffade.