Le laurier-cerise et le chien : toxicité, symptômes, comment réagir...

Une haie de laurier-cerise tout en fleurs

Toxique

 

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le laurier-cerise n'est pas un laurier, mais plutôt un prunier. Il est nommé ainsi en raison notamment de la forme de ses feuilles, qui n'est pas sans rappeler celle d'un véritable laurier - comme le fait d'ailleurs aussi le laurier-rose, très toxique. Quant à ses fruits, ils sont petits, ronds et d'une belle couleur noire lorsqu'ils arrivent à maturité, qui les fait ressembler à une cerise. Son nom scientifique est Prunus laurocerasus. On l'appelle aussi parfois laurier-palme.

 

Le laurier-cerise est couramment utilisé pour constituer des haies le long des parcs et des jardins, en raison notamment de son feuillage dense et persistant - c'est-à-dire qui ne tombe pas en hiver. Il est originaire d'Asie, mais est présent en Europe et en Amérique du Nord depuis plusieurs siècles. Il y est d'ailleurs considéré comme une plante envahissante.

 

Le laurier-cerise est toxique pour l'être humain, ainsi que pour les animaux domestiques - notamment le chien.

Une haie de laurier-cerise
Une haie de laurier-cerise
Un laurier-cerise en fleurs
Un laurier-cerise en fleurs
Vue proche des fruits d'un laurier-cerise
Les fruits d'un laurier-cerise

Pourquoi le laurier-cerise est-il toxique pour les chiens ?

Comme le véritable laurier, le laurier-cerise est toxique pour la gent canine.

 

Les principales substances responsables de cette dangerosité sont la prulaurasine et l'amygdaline. Elles présentent toutes deux la particularité de libérer du cyanure - hautement toxique - pendant la digestion. L'amygdaline est d'ailleurs présente également dans un certain nombre de noyaux et de pépins de fruits : c'est elle qui explique que les noyaux et pépins sont toxiques pour les chiens s'ils sont croqués puis ingérés.

 

Toutes les parties de la plante sont dangereuses, mais leur toxicité est assez variable. Ainsi, ce sont les graines et les feuilles qui contiennent le plus de poison, et la chair des fruits qui en contient le moins. Comme c'est surtout la chair qui a des chances d'intéresser un chien, les intoxications restent globalement rares. Pour s'empoisonner gravement, il faudrait d'ailleurs qu'il croque les graines avant de les ingérer : les graines entières présentent elles peu de risques.

La dose toxique de laurier-cerise pour le chien

Comme les cas d'intoxication d'un chien avec du laurier-cerise sont rares, ni la dose toxique ni la dose létale ne sont connues pour cette espèce.

 

En revanche, des données existent pour d'autres espèces et donnent des indications concernant la dangerosité de cette plante. Ainsi, la dose létale se situe entre 500 g et 1 kg de feuilles pour la vache, et 200 g de feuilles pour le mouton. Quant à l'humain, l'ingestion d'une dizaine de baies est susceptible de causer des symptômes graves chez un enfant.

Les symptômes d'intoxication au laurier-cerise chez le chien

Si jamais un chien s'intoxique en mangeant du laurier-cerise (notamment des feuilles ou des graines), les premiers symptômes sont d'ordre digestif - en particulier des diarrhées et/ou des vomissements. Ils apparaissent généralement dans l'heure qui suit l'ingestion.

 

Puis, si jamais la quantité de poison ingérée est importante, des symptômes neurologiques et/ou respiratoires ont toutes les chances d'apparaître. Les plus courants sont une démarche chancelante, des tremblements, une difficulté de coordination des membres, ainsi que des difficultés à respirer.

 

Dans les cas extrêmes, des convulsions, un coma et même le décès sont susceptibles de survenir, très peu de après l'apparition des premiers symptômes (potentiellement en quelques minutes seulement). Il est toutefois rare que l'intoxication aille aussi loin : quand bien même un chien mâchonnerait quelques feuilles ou avalerait quelques fruits, il est peu probable que les quantités ingérées soient suffisantes pour menacer sa vie.

Que faire si mon chien a mangé du laurier-cerise ?

Les cas d'intoxication d'un chien avec du laurier-cerise sont rarement graves, mais le cas échéant, ils peuvent rapidement conduire au décès. Pour cette raison, il est essentiel de réagir rapidement. La meilleure chose à faire est de contacter un vétérinaire (le sien de préférence), ou si ce n'est pas possible un centre antipoison pour animaux.

 

Si jamais l'ingestion est très récente (moins de 30 minutes) et si aucun symptôme n'est encore présent, le mieux à faire est généralement de faire vomir le chien, en prenant toutes les précautions pour qu'il ne s'étouffe pas avec son vomi. Après cela, il est recommandé de le conduire chez un vétérinaire, pour une prise en charge rapide et adaptée.

 

Contrairement à ce que l'on observe pour beaucoup d'autres plantes toxiques, il existe un antidote au cyanure libéré

pendant la digestion de laurier-cerise, à base notamment de nitrite de sodium, hydroxocobalamine et/ou thiosulfate de sodium. Il neutralise le cyanure présent dans le sang et le transforme en diverses substances peu toxiques. Il doit toutefois être administré très rapidement après l'ingestion, car le décès peut survenir en seulement quelques minutes.

 

En plus de cet antidote, divers traitements peuvent être mis en place pour soulager les éventuels symptômes déjà présents : en particulier, une mise sous oxygène s'avère généralement utile en cas de difficultés respiratoires.

Mise en garde

Les propos et conseils formulés ici ne remplacent pas l'expertise d'un professionnel, d'autant que chaque chien est unique. En cas de besoin ou de doute, il convient donc de se tourner vers un vétérinaire.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La liste des plantes toxiques
  2. Page 2 : L’acacia
  3. Page 3 : L’aglaonema
  4. Page 4 : L'aloe vera
  5. Page 5 : L’aloès
  6. Page 6 : L’allamanda
  7. Page 7 : L’amaryllis
  8. Page 8 : L’anthurium
  9. Page 9 : L'arum
  10. Page 10 : L’azalée
  11. Page 11 : Le bégonia
  12. Page 12 : Le brunfelsia
  13. Page 13 : Le buis
  14. Page 14 : Le cactus
  15. Page 15 : La clématite
  16. Page 16 : Le colchique
  17. Page 17 : Le coquelicot
  18. Page 18 : Le croton
  19. Page 19 : Le cycas
  20. Page 20 : Le cyclamen
  21. Page 21 : Le dahlia
  22. Page 22 : Le dieffenbachia
  23. Page 23 : La digitale
  24. Page 24 : La dracaena
  25. Page 25 : L'euphorbe
  26. Page 26 : Le ficus
  27. Page 27 : Le fragon
  28. Page 28 : Le géranium
  29. Page 29 : Le gloriosa
  30. Page 30 : La glycine
  31. Page 31 : Le gui
  32. Page 32 : L'herbe à chat (cataire)
  33. Page 33 : L'hortensia
  34. Page 34 : Le houx
  35. Page 35 : L'if
  36. Page 36 : L'iris
  37. Page 37 : Le jasmin étoilé
  38. Page 38 : La jonquille
  39. Page 39 : Le laurier-cerise
  40. Page 40 : Le laurier-rose
  41. Page 41 : Le laurier-sauce
  42. Page 42 : La lavande
  43. Page 43 : Le lierre
  44. Page 44 : Le lilas
  45. Page 45 : Le lupin
  46. Page 46 : Le lys
  47. Page 47 : Le muguet
  48. Page 48 : Le narcisse
  49. Page 49 : L'oiseau de paradis
  50. Page 50 : L'oxalis
  51. Page 51 : Le philodendron
  52. Page 52 : Le poinsettia
  53. Page 53 : La renoncule
  54. Page 54 : Le rhododendron
  55. Page 55 : Le ricin
  56. Page 56 : Le spathiphyllum
  57. Page 57 : Le schefflera
  58. Page 58 : La tulipe
  59. Page 59 : Le yucca
  60. Page 60 : Les autres plantes toxiques