Le dieffenbachia et le chien : toxicité, symptômes, comment réagir...

Un dieffenbachia avec de larges feuilles panachées

Modérément toxique

 

Le dieffenbachia est une plante originaire des régions tropicales - notamment d'Amérique latine et des Antilles - qui est couramment utilisée comme plante d'appartement dans les régions tempérées. Il appartient à la famille des aracées, comme par exemple l'arum ou l'anthurium. Il en existe une cinquantaine d'espèces différentes, les plus répandues et appréciées étant Dieffenbachia seguine et Dieffenbachia maculata.

 

Bien qu'il soit originaire de zones tropicales, le dieffenbachia est apprécié comme plante d'intérieur, car il pousse assez facilement, y compris dans des logements secs et/ou peu lumineux. Ses longues feuilles vertes panachées de jaune ou de blanc sont très décoratives, et s'il est bien entretenu, il peut atteindre une taille impressionnante.

 

Le dieffenbachia est toutefois toxique pour les humains comme pour nombre d'animaux - notamment les chiens. C'est d'ailleurs ce qui lui vaut d'être aujourd'hui encore surnommé « canne du muet » ou « canne des muets », en référence au gonflement de la bouche qui se produit si l'on mâche ses feuilles et/ou ses tiges.

Un dieffenbachia en pot dans un appartement
Un dieffenbachia avec de larges feuilles vertes
Un dieffenbachia avec des feuilles panachées

Pourquoi le dieffenbachia est-il toxique pour les chiens ?

Comme beaucoup de plantes de la même famille, le dieffenbachia est toxique à cause de sa teneur en oxalate de calcium. Il s'agit d'une substance présente dans toutes les parties du végétal (feuilles, tiges, graines...) et qui provoque une forte irritation - voire une brûlure - peu après le contact avec une muqueuse.

 

En plus de cela, l'oxalate de calcium se combine avec le calcium présent dans le sang, puis à se déposer dans les reins où ils occasionnent des calculs rénaux. Il faut toutefois pour cela que la quantité ingérée soit importante et/ou régulière.

 

Cela étant, comme cette substance possède un fort pouvoir irritant, il y a peu de chances que le chien ait envie d'en manger beaucoup et donc s'empoisonne gravement. Au contraire, il risque de recracher ce qu'il était en train de mâchouiller à cause des douleurs que la plante entraîne dans sa gueule, et de ne plus vouloir y toucher. Malgré tout, mieux vaut éviter de le laisser s'approcher d'un dieffenbachia, car l'expérience n'est pas agréable.

Les symptômes d'intoxication au dieffenbachia chez le chien

Selon que le dieffenbachia est ingéré ou simplement mâchouillé, les symptômes susceptibles d'apparaître chez un chien sont assez différents.

 

En cas de simple mastication, la substance toxique présente dans les feuilles, les tiges ou les autres parties de la plante entre en contact avec les muqueuses de la bouche et entraîne leur irritation voire leur brûlure. Des douleurs apparaissent rapidement, accompagnées d'une salivation excessive et d'un gonflement plus ou moins important.

 

Normalement, le chien n'insiste pas plus à ce stade et recrache ce qu'il était en train de mâchouiller. Si malgré tout il en avale, des symptômes plus graves ont des chances d'apparaître : une irritation du tube digestif, des diarrhées, des vomissements, des douleurs abdominales... En cas d'atteinte rénale, des problèmes urinaires et/ou nerveux tels que des convulsions voire un coma peuvent se manifester dans les jours qui suivent l'ingestion.

Que faire si mon chien a mangé du dieffenbachia ?

La première chose à faire si jamais un chien a mangé ou mâchouillé du dieffenbachia est de nettoyer sa gueule avec de l'eau, pour éliminer le plus de substances toxiques possibles. Cela permet d'éviter que les symptômes ne s'aggravent. Il faut simplement faire attention à ce que l'animal n'avale pas de l'eau accidentellement pendant le rinçage, car il pourrait alors faire une fausse route et aggraver encore plus son état.

 

Une fois que cela est fait, le mieux à faire est de contacter un vétérinaire ou un centre antipoison, pour savoir comment réagir. En général, si le chien n'a pas avalé de poison et si le gonflement de la gueule n'est pas trop sévère, il n'est pas forcément nécessaire de le faire hospitaliser : un simple traitement pour apaiser les symptômes est normalement suffisant. Dans le cas contraire, le vétérinaire peut décider de le garder en observation quelques jours pour apaiser les problèmes digestifs et surveiller la fonction rénale.

 

Dans l'ensemble, le pronostic est globalement bon, car il est rare que le chien mange suffisamment de dieffenbachia pour s'intoxiquer gravement. Si cela venait toutefois à être le cas, une prise en charge rapide et adaptée augmente fortement les chances de guérison sans séquelles.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La liste des plantes toxiques
  2. Page 2 : L’acacia
  3. Page 3 : L’aglaonema
  4. Page 4 : L'aloe vera
  5. Page 5 : L’aloès
  6. Page 6 : L’allamanda
  7. Page 7 : L’amaryllis
  8. Page 8 : L’anthurium
  9. Page 9 : L'arum
  10. Page 10 : L’azalée
  11. Page 11 : Le bégonia
  12. Page 12 : Le brunfelsia
  13. Page 13 : Le buis
  14. Page 14 : Le cactus
  15. Page 15 : La clématite
  16. Page 16 : Le colchique
  17. Page 17 : Le coquelicot
  18. Page 18 : Le croton
  19. Page 19 : Le cycas
  20. Page 20 : Le cyclamen
  21. Page 21 : Le dahlia
  22. Page 22 : Le dieffenbachia
  23. Page 23 : La digitale
  24. Page 24 : La dracaena
  25. Page 25 : L'euphorbe
  26. Page 26 : Le ficus
  27. Page 27 : Le fragon
  28. Page 28 : Le géranium
  29. Page 29 : Le gloriosa
  30. Page 30 : La glycine
  31. Page 31 : Le gui
  32. Page 32 : L'herbe à chat (cataire)
  33. Page 33 : L'hortensia
  34. Page 34 : Le houx
  35. Page 35 : L'if
  36. Page 36 : L'iris
  37. Page 37 : Le jasmin étoilé
  38. Page 38 : La jonquille
  39. Page 39 : Le laurier-cerise
  40. Page 40 : Le laurier-rose
  41. Page 41 : Le laurier-sauce
  42. Page 42 : La lavande
  43. Page 43 : Le lierre
  44. Page 44 : Le lilas
  45. Page 45 : Le lupin
  46. Page 46 : Le lys
  47. Page 47 : Le muguet
  48. Page 48 : Le narcisse
  49. Page 49 : L'oiseau de paradis
  50. Page 50 : L'oxalis
  51. Page 51 : Le philodendron
  52. Page 52 : Le poinsettia
  53. Page 53 : La renoncule
  54. Page 54 : Le rhododendron
  55. Page 55 : Le ricin
  56. Page 56 : Le spathiphyllum
  57. Page 57 : Le schefflera
  58. Page 58 : La tulipe
  59. Page 59 : Le yucca
  60. Page 60 : Les autres plantes toxiques