La popularité du Cane Corso

Bien qu’il ait des origines très anciennes, le Cane Corso resta confiné pendant plusieurs siècles dans le sud de l’Italie et faillit même disparaître complètement après le Seconde Guerre mondiale. Le reste du pays ne le (re)découvrit que dans les années 70, lorsqu’il fit l’objet d’un programme de restauration, et il fallut attendre encore deux décennies de plus pour qu’il commence vraiment à être exporté.


Quoi qu’il en soit, sa présence à travers le monde est extrêmement variable : alors qu’il est très populaire dans certains pays, il demeure confidentiel dans d’autres.


Il faut dire que ce chien encore mal connu a certes des adeptes, mais aussi des détracteurs. En effet, à l’instar d’autres races du même type, il a parfois une image d’animal agressif et dangereux - au point qu’il fait l’objet de restrictions voire d’une interdiction dans certains territoires, et que des compagnies d’assurance refusent de le couvrir.

Popularité du Cane Corso dans son pays d'origine

Un Cane Corso noir allongé sur une falaise au bord de la mer

Les statistiques de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) montrent que le Cane Corso est populaire en Italie, et que cette popularité ne se dément pas.


Entre le début et le milieu des années 2010, le nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme passa d’un peu moins de 3500 à plus de 4000. Il baissa pendant la seconde moitié de la décennie, au point de passer légèrement sous le seuil des 3000, mais se redressa au début des années 2020. À ce moment-là, les chiffres étaient donc revenus à un niveau similaire à celui observé dix ans plus tôt - qui est assez élevé.

Popularité du Cane Corso en France

Cane Corso debout dans une forêt

Le Cane Corso – que la Société Centrale Canine française (SCC) appelle officiellement depuis 2005 Chien de Cour Italien – a vite trouvé sa place dans l’Hexagone : sans aller jusqu’à faire partie des races les plus plébiscitées, il y jouit d’une belle popularité.


Les premières inscriptions dans le Livre des Origines Français (LOF) remontent à 1997, soit un an après sa reconnaissance provisoire par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) et la SCC. Une trentaine d’individus furent enregistrés cette année-là, mais ils furent 150 dès l’année suivante, et ce nombre ne fit ensuite que croître jusqu’au mitan des années 2000 – au point d’ailleurs de franchir alors le cap des 2000 inscriptions annuelles. Le Cane Corso se situait alors aux alentours de la 20ème place au classement des races (sur un total de près de 300), alors qu’au tournant du siècle il était plutôt vers le 85ème rang.


Un certain fléchissement survint, mais il fut de courte durée : le nombre d’enregistrements repartit à la hausse dès 2007 (année de la reconnaissance définitive de la race par la FCI), et ce pendant dix ans. En 2017, plus de 5000 spécimens furent enregistrés au LOF, si bien que la race était alors la 14ème la plus plébiscitée par les adoptants.


Depuis, les chiffres oscillent globalement entre 4500 et 5000 enregistrements annuels, ce qui permet au Cane Corso de graviter autour du 15ème rang au classement.

Popularité du Cane Corso en Belgique

Cane Corso noir allongé sur le pavé devant un muret

L’existence d’un club de race, le Belgian Cane Corso Club (BCCC), montre que la Belgique compte un certain nombre d’amateurs du Cane Corso, mais il y est globalement très peu présent. D’ailleurs, il est même difficile d’y trouver un éleveur ; le BCCC lui-même n’en recense guère plus d’une petite poignée.


Cependant, il ne faut pas oublier que ce chien n’est présent dans le pays que depuis récemment : les premières importations remontent seulement à 1998, et le BCCC n’existe que depuis 2016.

Popularité du Cane Corso en Suisse

Un Cane Corso debout dans la neige, devant une clôture

Le Cane Corso ne fait pas partie des races les plus représentées en Suisse, mais les statistiques de la base de données Amicus montrent qu’il y est de plus en plus apprécié.

 

En effet, alors qu’au milieu des années 2010 le nombre d’individus enregistrés était de l’ordre de 600, il n’a cessé ensuite d’augmenter, au point d’ailleurs de franchir le seuil du millier à l’aube des années 2020. Le Cane Corso a ainsi progressé d’une trentaine de places au classement des races au cours de la période, atteignant les alentours du 70ème rang (sur un total d’environ 450 races).

Popularité du Cane Corso au Canada

Bien qu’il existe depuis 2010 un club de race local (le Canadian Cane Corso Association, ou CCCA), le Cane Corso est loin de faire partie des races les plus populaires au Canada. Le Club Canin Canadien (CCC) ne recense d’ailleurs qu’une quinzaine d’éleveurs sur l’ensemble du pays.

Popularité du Cane Corso ailleurs dans le monde

Popularité du Cane Corso ailleurs dans le monde

Que ce soit en Europe ou ailleurs, on constate des disparités extrêmement importantes d’un pays à l’autre en ce qui concerne la popularité du Cane Corso.

 

En Europe


Le Cane Corso est bien implanté en Espagne, et les chiffres de la Real Sociedad Canina de España (RSCE) indiquent qu’il y est même globalement de plus en plus populaire. En effet, alors qu’on comptabilisait moins de 300 enregistrements par an auprès de l’organisme au milieu des années 2010, ce nombre était plus de deux fois supérieur à l’aube de la décennie suivante. En quelques années à peine, le Cane Corso est ainsi passé des alentours de la 50ème place au classement (sur un total d’environ 250 races) aux environs du 25ème rang.


Il est nettement plus discret en Allemagne, comme le montrent les statistiques de la Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH). Du milieu des années 2000 au début de la décennie suivante, le nombre d’inscriptions annuelles dans le registre était certes orienté à la hausse, mais il ne dépassait pas la centaine. Un pic fut atteint en 2017, avec un peu plus de 200 enregistrements, mais dès les années suivantes le chiffre revint entre 100 et 150. Au tournant des années 2020, le Cane Corso se situait ainsi aux environs de la 100ème place au classement, sur un peu moins de 300 races.


En ce qui concerne le Royaume-Uni, il est très difficile de connaître la popularité du Cane Corso dans le pays, dans la mesure où la race n’est pas reconnue par le Kennel Club britannique (KC). Il y a néanmoins tout lieu de croire que cette absence de reconnaissance officielle y constitue évidemment un frein à sa diffusion. Cela dit, le fait qu’il existe deux clubs de passionnés ainsi qu’une dizaine d’éleveurs indique toutefois qu’elle y a quelques adeptes. Les deux organisations – la Cane Corso Appreciation Society UK (CCAS-UK) et le Cane Corso Kennel Club UK (CCKC-UK) – œuvrent en tout cas activement pour la promouvoir et obtenir sa reconnaissance officielle.

 

Hors d’Europe


Bien qu’il existe des disparités très importantes d’un pays à l’autre, on constate que le Cane Corso est parvenu à s’implanter dans des contrées éloignées de ses terres natales. C’est assez remarquable, dans la mesure où sa « renaissance » est relativement récente.


Les États-Unis sont un des endroits où il est le plus populaire. Lors de sa reconnaissance en 2010 par l’American Kennel Club (AKC), il fit une entrée remarquée au classement des races établi en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme, puisqu’il se plaça d’emblée autour du 50ème rang (sur un total d’environ 170 races). Cet engouement ne se démentit pas par la suite : au contraire, il s’accentua. Au milieu des années 2010, le Cane Corso oscillait entre le 35ème et le 40ème rang, et il émargeait même autour de la 20ème place au début de la décennie suivante.


La situation est très différente par exemple en Afrique du Sud : tout au long des années 2010, il y eut en moyenne moins de 20 enregistrements par an auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA).


C’est globalement mieux en Australie, même si le Cane Corso est loin de figurer parmi les races les plus populaires dans le pays. Environ 80 spécimens furent enregistrés la première année (en 2004) dans les registres de l’Australian National Kennel Council (ANKC), ce qui lui permit de faire son entrée un peu au-delà du milieu de classement des races (sur un total d’un peu plus de 200). Ce nombre resta assez stable jusqu’au début de la décennie suivante, puis il se mit à augmenter. Dans la seconde moitié de cette dernière, il se situait globalement autour de 250. Une nouvelle accélération eut lieu au début des années 2020, au point que le seuil des 400 inscriptions fut dépassé en 2022 et que le Cane Corso se situait alors un peu avant la 50ème place au classement (sur près de 250 races).


Il ne peut pas se targuer de tels résultats au Japon. En effet, les chiffres du Japan Kennel Club (JKC) montrent que même s’il est présent dans le pays, il y est vraiment très peu représenté. Il n’y eut même aucun enregistrement auprès de l’organisme durant les années 2000, hormis deux spécimens inscrits en 2006. Les années blanches se poursuivirent jusqu’au milieu de la décennie suivante. Elles cessèrent par la suite, mais sans pour autant que le nombre d’inscriptions n’y dépasse jamais la vingtaine – il est même le plus souvent inférieur à 10.

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