Autres noms : Mastiff Tibétain, Dogue tibétain ou Mastiff du Tibet
Noms d'origine : Do-Khyi ou Kyi Apso
Pays d'origine : Chine
Groupe : Chien de type Pinscher ou Schnauzer - Molossoïde - Chien de montagne et de bouvier suisse
Dire que le Dogue du Tibet est massif est un euphémisme : il fait partie des races de chiens les plus imposantes au monde. Habitué à la vie en montagne, vigoureux et à l’ossature massive, il dégage d’emblée une grande impression de force.
Son poitrail, de largeur modérée, est assez haut, son dos droit et musclé, et sa croupe est large et relativement plate. Cette dernière se prolonge en une queue fournie de longueur moyenne, attachée haut sur le dos et qui s’enroule lorsqu’il est en action.
Sa corpulence importante ne l’empêche toutefois pas de faire montre d’une certaine souplesse lorsqu’il se déplace. Ses pattes à la fois solides sur leurs appuis et élastiques montrent que ce chien est habitué à marcher sur des terrains accidentés, où la prudence est de mise.
Classé parmi les chiens de type molosses, le Dogue du Tibet possède une tête large et lourde, avec une protubérance occipitale fortement développée. Le crâne est fort et légèrement arrondi, tandis que le museau, épais et de bonne largeur, a le bout carré. Le stop est bien marqué. Ses yeux sont de couleur marron foncé, de forme ovale, et lui donnent un air stoïque et calme. Ses oreilles triangulaires tombent le long de sa tête, et se portent vers l’avant lorsque sa curiosité est piquée à vif.
Enfin, il présente un poil long et droit doublé d’un sous-poil abondant et épais, ce qui en fait une race de chien très résistante au froid, même en haute altitude. Son pelage forme même une véritable crinière autour du cou et jusqu’au début du poitrail, ce qui n’est pas sans lui donner un air de lion des montagnes.
Peu de couleurs sont admises par le standard du Dogue du Tibet :
Quelle que soit la couleur, celle-ci doit être aussi pure que possible. Les marques fauves (feu) vont du châtain vif à une couleur plus claire.
Une étoile blanche sur le poitrail est admise, ainsi que des taches blanches minimales sur les pieds. La tête du chien peut présenter des marques fauves au-dessus des yeux, sur le museau, ainsi qu’au niveau de la partie inférieure des membres et sur la face inférieure de la queue. Les marques en forme de lunette autour des yeux sont tolérées, mais peu souhaitables.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Dogue du Tibet doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Il existe une autre variété de cette race, très rare, dite Dogue du Tibet Barbu, en raison de la longueur des poils de sa face.
Si l’on en croit les tests ADN, le Dogue du Tibet (Do-Khyi ou Tsang Khyi en tibétain) serait l’une des plus anciennes races de chiens au monde et descendrait des premiers molosses, apparus il y a près de 3000 ans en Asie centrale.
Au Tibet, ce chien de travail accompagne pendant des siècles les bergers nomades au fil de leurs pérégrinations, et s’impose en même temps comme garant de la tranquillité des monastères grâce à son impressionnante stature. Ces deux activités expliquent d’ailleurs ses deux noms dans sa langue d’origine : Do Khyi signifie « le chien des nomades », gardant leurs troupeaux, tandis que « Tsang Khyi » signifie « le chien des monastères ».
Il est difficile de trouver des descriptions fiables du Dogue du Tibet avant le 19ème siècle. En effet, cette région est très enclavée, ce qui ne favorise pas les échanges, notamment commerciaux. En revanche, cela fournit un terrain propice aux légendes les plus originales.
Certains écrits d’Aristote (dans l’Histoire des animaux) et de Plutarque relatent le combat de Péritas, chien d’Alexandre le Grand offert par un roi indien, contre un lion. Le chien est décrit comme grand, fort et valeureux au combat, féroce envers ses ennemis, avec un physique proche de l’actuel Dogue du Tibet.
Bien des siècles plus tard, Marco Polo rapporte en 1271 dans son Livre des Merveilles l’existence d’un chien aussi grand qu’un âne, utilisé pour la chasse aux bêtes sauvages dans une région proche de l’actuel Tibet. Cependant, la source peut être mise en doute, connaissant la propension à fabuler de l’écrivain voyageur.
Au final, le premier rapport fiable sur cette race nous vient du capitaine Samuel Turner qui, dans ses mémoires parues en 1800 (An account of an Embassy to the Court of the Teshoo Lama), décrit l’usage d’énormes chiens dans la région du Tibet. Plus tard, des cynologues et vétérinaires européens comme Martin (The history of the dog its origin, physical and moral characteristics, and its principal varieties, 1845) Jean-Pierre Mégnin (Le chien et ses races, 1898), Max Siber, Beckmann et Strebel et Bylandt s’attachent à décrire, catégoriser et répertorier toutes les informations qu’ils récoltent sur le Dogue du Tibet, ses origines et son rôle dans la culture tibétaine.
Il faut attendre 1847 pour que le premier Dogue du Tibet foule officiellement les terres européennes, offert en cadeau par Lord Hardinge, vice-roi des Indes, à la reine anglaise Victoria. En 1873, le Kennel Club britannique est créé, et le Dogue du Tibet fait partie des premières races reconnues par le tout jeune organisme, perdant au passage son appellation originelle de « Grand chien originaire du Tibet ».
En 1874, le Prince de Galles, futur roi Edouard VII, importe un couple de Dogues du Tibet et les présente l'année suivante au grand public, lors d’un événement au Alexandra Palace, un haut lieu de divertissement londonien à l’époque victorienne.
A la même époque, plusieurs spécimens sont importés en Europe, mais de manière épisodique. Une des premières portées enregistrées naît en 1878 au zoo de Berlin, et le premier club de race du Dogue du Tibet est créé en 1931 en Angleterre. La Seconde Guerre Mondiale interrompt l’élevage de cette race en Europe, et l’invasion du Tibet par la Chine à partir de 1950, avec à la clef le massacre systématique de ce chien emblématique, rend son achat presque impossible hors de ses terres d’origine. Il faut attendre 1976 pour que reprennent des importations de Dogues du Tibet vers le Royaume-Uni, même si entretemps la race avait été reconnue en 1961 par la Fédération Cynologique Internationale (FCI).
En France, elle ne se fait connaître réellement qu’à partir de 1978.
Aux Etats-Unis, le Dogue du Tibet connaît un parcours relativement similaire. On raconte que deux représentants de la race sont offerts vers la fin des années 50 au président Eisenhower, mais qu’ils sont confiés à une ferme avant de disparaître de la circulation. L’élevage de Dogue du Tibet aux Etats-Unis commence réellement en 1970, année où plusieurs représentants de la race y sont importés. Le Tibetan Mastiff Club of America et l’American Tibetan Mastiff Association voient le jour quatre ans plus tard, en 1974. Elle est présentée pour la première fois au grand public en 1979, lors du tout premier National Specialty Match organisé par l’American Kennel Club (AKC). Toutefois, sa reconnaissance officielle de la race est nettement plus récente, puisqu’elle remonte seulement à 2007. Le United Kennel Club (UKC), l’autre organisme américain de référence, avait lui franchi le pas un peu plus tôt, en 1998.
Il demeure difficile de nos jours de trouver un Dogue du Tibet de pure souche, en dehors de rares élevages au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, et bien sûr au Tibet. En effet, au début des années 2010, cette race connaît un engouement sans précédent en Chine. Il est alors le chien que tous les millionnaires s’arrachent, à des prix défiant l’imagination (jusqu’à l'équivalent d'1,4 millions d'euros, soit le prix le plus cher jamais déboursé pour un chien). Cette soudaine célébrité s’accompagne de mauvaises pratiques d’élevage en Chine, donnant naissance à des chiens croisés ou en mauvaise santé physique et psychologique, sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Les conséquences s’avèrent terribles, une fois l’effet de mode passé. Aujourd’hui, de nombreux Dogues du Tibet errent dans les rues chinoises, lorsqu’ils n’ont pas été revendus pour leur fourrure ou leur viande.
Stoïque, calme et distant, le Dogue du Tibet est un gardien taiseux, économe dans ses actions comme dans son affection. Chien de garde par excellence, il occupe de façon naturelle le rôle de protecteur de son maître, sa famille et sa maison, et ne s’autorise aucun repos dans cette mission. Même s’il ne manifeste pas souvent son attachement, il reste un chien très loyal et noue des liens étroits avec son maître, sans pour autant le suivre dans ses moindres mouvements. Indépendant, parfois désinvolte, il apprécie la tranquillité, et c’est une race de chien qui supporte parfaitement la solitude. Il peut rester des heures sans aucune compagnie, s’adonnant à son activité favorite : la garde. On le trouve d’ailleurs souvent posté à un endroit stratégique qui lui permet de surveiller les allées et venues des différents membres de la famille et des éventuels étrangers à l’extérieur. Avec le Dogue du Tibet, aucun risque donc de retrouver ses meubles en lambeaux parce que le chien s’ennuyait. Malgré sa propension à exploiter la moindre faille pour ne pas obéir, c'est un animal sérieux.
Toutefois, sous ses airs placides, il peut se montrer imprévisible et réagir de façon vive au moindre stimulus qu’il estime être source de danger pour lui et/ou pour sa famille.
Par ailleurs, ce n’est pas forcément une race recommandée pour des enfants. En effet, sa carrure pourrait le conduire à bousculer et blesser involontairement les plus jeunes. Quant aux plus grands, son caractère méfiant et territorial aurait tôt fait de repousser leurs amis.
Ce n’est pas non plus un bon choix pour les personnes âgées, qui pourraient elles aussi être bousculées mais surtout se retrouver dépassées par ce compagnon exigeant et parfois têtu.
Par ailleurs, chien très solitaire par essence, il éprouve des difficultés à partager ses maîtres avec d’autres animaux de compagnie. Seuls ceux qu’il connaît depuis qu’il est chiot peuvent trouver grâce à ses yeux, et encore cela suppose-t-il qu’ils se tiennent à distance respectueuse de lui.
Naturellement méfiant envers les étrangers, il doit être socialisé très tôt pour apprendre à ne pas se montrer agressif ou menaçant envers ceux qui pénètrent le territoire qu’il protège. Cela dit, il préfère d’abord dissuader l’intrus d’approcher par des aboiements sonores, proches du rugissement d’un lion, laissant le temps au maître des lieux de venir accueillir la personne et calmer les choses. En revanche, sans action significative de son propriétaire, il peut aller jusqu’à mordre l’inconnu pour le faire déguerpir.
Au vu de ses mensurations et de son origine, le Dogue du Tibet n’est clairement pas un chien recommandé en appartement. Il n’est toutefois pas incompatible avec la vie citadine, à partir du moment où il a été habitué à coopérer lorsqu’il est tenu en laisse, et a été correctement socialisé. Malgré cela, mieux vaut éviter les environnements bondés comme les transports en commun, qui ont tendance à le stresser. Une maison avec un jardin aux haies ou à la clôture suffisamment solides, ou bien carrément la vie à la campagne, correspondent mieux à ce géant qui apprécie quand même son confort.
Cela dit, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le Dogue du Tibet n’est pas très actif. Il peut certes se montrer assez énergétique le matin et le soir, mais reste plutôt tranquille dans la journée. En tout état de cause, son gabarit ne lui permet pas de pratiquer des activités intenses mettant particulièrement à contribution les articulations. Une à deux promenades par jour sont donc suffisantes pour lui permettre de se dégourdir les pattes et de rester serein.
Les jeux l’intéressent de moins en moins à mesure qu’il prend de l’âge, et même s’il est docile, son obéissance se limite aux ordres qui concordent avec ses propres « projets ». De fait, son caractère affirmé et son indépendance ne le propulseront jamais sur le podium dans des concours d’obéissance ou d’agility. Il n’en reste pas moins un compagnon loyal sur lequel on peut compter pour se sentir en sécurité.
Par contre, si des voisins sont installés à proximité, mieux vaut le faire rentrer à l’intérieur de la maison le soir, pour éviter tout problème de voisinage causé par les aboiements intempestifs du chien.
De par sa grande taille et son caractère très affirmé, le Dogue du Tibet doit être éduqué fermement, sans pour autant rentrer dans un rapport de force. En effet, ce chien dominateur et parfois borné sait tirer parti de sa stature si l’occasion s’en présente. Il pourrait donc se révéler dangereux pour son maître comme pour son entourage si son agressivité venait à être encouragée par un comportement non approprié.
Une socialisation commencée au plus tôt est la clé de la réussite de l’éducation d’un Dogue du Tibet. En le familiarisant dès son plus jeune âge avec des personnes, des animaux et des environnements très différents, il est possible non seulement d’adoucir son caractère indépendant et imprévisible, mais aussi d’atténuer sa méfiance naturelle envers les étrangers.
Jusqu’à ses un an, il est recommandé de limiter les exercices exigeants, afin de ne pas prendre le risque d’endommager ses articulations. Cela n’empêche pas l’apprentissage par le chiot de la propreté, des ordres simpes, des bonnes manières et du comportement à adopter avec les membres de la famille et les éventuels autres animaux de compagnie du foyer.
Le Dogue du Tibet apprend vite, mais profite du moindre écart ou hésitation du maître. Il faut donc se montrer ferme et cohérent, et chercher toujours à récompenser son chien pour ses bons comportements plutôt que de se concentrer sur la sanction des comportements interdits, risquant ce faisant d’entrer dans une spirale négative voire dangereuse.
La régularité des entraînements est également primordiale pour nouer des liens forts avec l’animal et asseoir son autorité en tant que maître. Le soin apporté à entraîner son chien au port de laisse revêt une importance particulière. En effet, il ne faut jamais oublier qu’un Dogue du Tibet atteint facilement le poids d’un homme adulte : habituer son chien à ne pas tirer sur sa laisse dès ses premières balades est indispensable pour ne pas risquer de se faire déborder plus tard. Par ailleurs, changer aussi souvent que possible d’itinéraire lors des promenades est un bon moyen d’atténuer son instinct territorial. Enfin, profiter tout au long de son éducation de toutes les occasions se présentant de le mettre en contact avec toutes sortes d'humains, chiens et autres animaux permet de l’habituer à ne pas profiter de sa carrure pour dominer les plus petits que lui. Cela doit aussi l’encourager à adopter une attitude calme et accueillante envers les étrangers, plutôt que de montrer de la méfiance - voire de l’agressivité, son mode de protection par défaut.
Il faut noter en tout cas que le Dogue du Tibet mûrit très lentement, si bien que son processus d’éducation est plus long que pour d’autres races. La persévérance et la patience sont donc de mise.
Au final, le Dogue du Tibet est une race de chien réservée à un maître déjà expérimenté, tant du fait de son gabarit que de son caractère. Malgré tout, l’exigence que requiert son éducation est largement récompensée par sa loyauté et son dévouement à son foyer.
Le Dogue du Tibet est une race de chien résistante et robuste.
Habitué aux rudes conditions de vie de sa contrée d’origine, il ne présente pas de fragilités particulières sur le plan physique. Toutefois, comme la plupart des chiens de grande taille, il est davantage exposé au risque de dysplasie de la hanche et aux problèmes articulaires. En outre, les vétérinaires notent une prédisposition de cette race à l’épilepsie canine, la démodécie et certaines maladies oculaires (essentiellement la cataracte et l’atrophie rétinienne progressive).
Par ailleurs, les femelles Dogue du Tibet ne sont en chaleur qu’une fois par an, au lieu de deux fois par an pour l’immense majorité des autres races.
Enfin, sa croissance est particulièrement lente, puisque les femelles atteignent leur pleine maturité vers 2-3 ans, et les mâles vers 4 ans.
La robe très fournie et le poil épais du Dogue du Tibet réclament un brossage complet et énergique hebdomadaire pour rester propre et beau. En outre, il est sujet à deux mues par an, pendant lesquelles les brossages doivent être quotidiens, en vue d’éliminer le maximum de poils morts.
En dehors de cela, cette race de chien rustique ne nécessite pas d’entretien particulier, hormis la coupe occasionnelle de ses griffes s’il ne les use pas suffisamment naturellement.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le Dogue du Tibet n’est pas du genre à engloutir le contenu d’un frigo plus vite que son ombre. Son passé de chien nomade qui ne mangeait pas forcément tous les jours à sa faim faute de nourriture influe encore aujourd’hui sur ses habitudes alimentaires. Ainsi, il peut très bien lui arriver de sauter un repas car il n’a pas faim. Au demeurant, il se méfie de la nourriture qu’il ne connaît pas. Un régime alimentaire classique et pauvre en graisses est recommandé, surtout dans les premières années de sa vie.
Par ailleurs, le Dogue du Tibet est également assez sobre en ce qui concerne la boisson, ne buvant que peu comparativement à son gabarit.
Le Dogue du Tibet est un chien de travail qui excelle comme chien de protection d’un troupeau ou chien de garde d’un foyer. Attentif et naturellement méfiant, il fait un excellent chien d’alarme, sommant l’intrus de partir avec force aboiements, avant de mordre s’il l’estime nécessaire.
En tant que chien de compagnie, il reste distant, mais c’est un compagnon loyal.
En revanche, il ne fait pas un bon chasseur.
Le prix d’un chiot Dogue du Tibet se situe entre 1000 et 1500 euros.
Ses chien sont adorables on en possède deux croise et il sont wow
Magnifique chien, j'adore ce blog sur les animaux !
J'en possède 2 ,1 mâle et une femelle. Ils sont adorables avec leur majestueuse crinière de Lion. Très protecteurs avec notre Famille ,ils ne dorment que d'un oeuil et sont aux aguets H24 ...j'ai de la chance d"'avoir des lignées Uniques en Europe et d'un gabarit de OUFFF... Et surtout tout en poils. Les Dogues Du Tibet ,malgrés leurs têtes de gros Nounours ,ont un caractère bien trempé et ne doivent pas être mis dans n'importe quelles mains.
I love cette race elle est trop belle
Cette race est une des plus majestueuse. C'est vrai qu'elle laisse sans voix!
Magnifique race. Je reste sans voix devant cet animal.
Partager un avis ou des conseilsBonjour, Je suis aujourd'hui très embetee car Léon, lhassa apso de 3 ans est arrivé dans notre foyer dès son 3em... Lire la suite