20 races de chien non reconnues à découvrir

20 races de chien non reconnues à découvrir

Tout le monde connaît le Labrador Retriever, Le Husky Sibérien, le Caniche ou le Teckel, mais il existe des centaines d’autres races de chien à découvrir. Certaines sont reconnues dans le monde entier, tandis que la réputation et la diffusion de certaines autres ne dépassent pas leur région d’origine.


Voici donc 20 races de chien pas encore reconnues par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), qui chapeaute notamment les organismes nationaux de France, de Belgique et de Suisse, et pas non plus par le Club Canin Canadien (CCC), mais qui méritent un coup de projecteur.

La diversité des races de chien

La diversité des races de chien

Les races de chien évoluent au fil du temps : certaines disparaissent, d’autres sont sauvées de peu par des passionnés puis connaissent un regain de popularité, et des nouvelles apparaissent. Depuis le début de la domestication des chiens, il y a près de 15 000 ans, ces derniers se sont fortement diversifiés : il peut sembler difficile d’imaginer que le petit Chihuahua ou le gigantesque Dogue de Bordeaux ont bien un ancêtre commun et que les premiers chiens ne présentaient pas tant de différences en termes d’apparence.

 

La popularité des races varie grandement en fonction des régions et des époques. Certaines n’ont (encore ?) jamais réussi à se faire connaître, d’autres ont connu ou connaissent un succès foudroyant dans certains pays, voire dans le monde entier. Le fait que depuis le 19ème siècle le chien soit de plus en plus souvent un animal de compagnie, et non un assistant pour telles ou telles tâches, a d’ailleurs amplifié les phénomènes de modes, et les moyens modernes de communication (réseaux sociaux, etc.) ont parachevé le travail : une race de chien peut devenir célèbre du jour au lendemain, puis retomber dans l’anonymat quelques années ou décennies plus tard.

Qui définit les races de chien ?

Qui définit les races de chien ?

Les organismes susceptibles de reconnaître une race de chiens sont nombreux, ne serait-ce que parce que chaque pays possède au moins une institution nationale de référence.

 

Il existe également une poignée d’institutions internationales, la plus importante étant la Fédération Cynologique Internationale (FCI). Fondée en 1911, elle chapeaute les associations nationales de plus de 80 pays en Europe, Asie, Amérique du Sud, Afrique et Océanie. La Société Centrale Canine (SCC) française, la Société Royale Saint-Hubert (SRSH) belge et la Société Cynologique Suisse (SCS) en sont notamment membres. Toutefois, les organismes de certains pays majeurs ne font pas partie de la FCI : c’est le cas en particulier des États-Unis (où l’American Kennel Club est l’organisme national de référence, du Canada (avec le Club Canin Canadien), ou encore de la Grande-Bretagne (dont l’institution nationale, le Kennel Club, est la plus ancienne au monde).

 

Une race approuvée par la FCI est mécaniquement reconnue par les associations nationales qui en sont membres, si bien que la reconnaissance par la FCI est souvent un Graal à atteindre pour une nouvelle race que ses créateurs souhaitent diffuser dans le monde entier. Néanmoins, les institutions nationales gardent la possibilité de reconnaître également certaines races locales, qui donc ne sont généralement pas reconnues dans les autres pays. Certaines d'entre elles finissent toutefois par être reconnues par la FCI elle-même.

Comment se passe la reconnaissance d’une race ?

Comment se passe la reconnaissance d’une race ?

Pour qu’on puisse parler de race, il faut qu’existe une population homogène, aussi bien au niveau de l’apparence physique que du caractère et du comportement.

 

Mais le fait qu’une race existe dans telle zone géographique plus ou moins étendue ne veut pas dire pour autant qu’elle est reconnue par les institutions canines de référence. En effet, une telle reconnaissance n’a rien d’automatique : la demande est souvent faite par le club de race (qui regroupe des éleveurs passionnés par la race et cherchant à la faire se développer) et entraîne une période d’instruction plus ou moins longue, qui vise notamment à s’assurer de l’homogénéité de sa population en termes tant d'apparence que de caractère, mais aussi de la bonne santé de ses représentants. Cet examen débouche souvent sur une sorte de période probatoire de plusieurs années, au cours de laquelle la race bénéficie d’une reconnaissance partielle et continue à se développer, en attendant une reconnaissance pleine et entière.

 

Le nombre de races reconnues diffère donc d’une institution à l’autre. Ainsi, la FCI en reconnaît près de 400, le Kennel Club un peu plus de 200 et l’American Kennel Club ainsi que le Club Canin Canadien un peu moins de 200.

 

La reconnaissance officielle conduit parfois à une explosion de la popularité de la race dans le(s) territoire(s) concerné(s). C’est par exemple ce qui arriva au Berger Australien : assez marginal en France lors de sa reconnaissance par la FCI en 1996, il ne cessa par la suite de voir son nombre d’enregistrements annuels grimper, au point de dépasser les 2.000 à peine dix ans plus tard, et même les 10.000 vingt ans plus tard, devenant même en 2019 la race de chien la plus populaire en France.

 

Cela dit, c’est loin d’être toujours le cas : il arrive fréquemment que la reconnaissance d’une race par la FCI, le CCC, l’AKC, le KC ou toute autre institution de référence n’ait pas le moindre effet sur sa diffusion, et qu’elle reste confidentielle. Par exemple, quasiment personne hors de la Croatie et de la Slovénie n’a jamais entendu parler du Chien Courant d’Istrie à Poil Ras ou à Poil Dur, et pour cause : alors que l’un comme l’autre sont reconnus par la FCI depuis le milieu des années 50, ils demeurent quasiment absents hors de leurs terres d’origine.

L’Akbash

Un Akbash assis dans la neige en montagne

Souvent confondu notamment avec le Kangal, l’Akbash est lui aussi un chien de berger de montagne géant, originaire de Turquie. Il est toutefois plus grand et élancé que ses cousins, mais protège tout aussi efficacement les troupeaux contre les attaques de loup.

 

Certains affirment que ces deux chiens sont les deux seules races originelles de Turquie, et que les autres races locales sont le résultat de leurs croisements. Il n’existe toutefois pas suffisamment de preuves pour confirmer ou infirmer cette hypothèse.

 

Le Köpek Irklari ve Kinoloji Federasyonu (KIKF), l’institution canine officielle en Turquie, reconnait l’Akbash. Il n’est pas le seul : l’United Kennel Club (UKC) américain en fait de même, mais ce n’est pas le cas en revanche de l’AKC.

Le Barbado da Terceira

Le Barbado da Terceira

Le Barbado da Terceira, ou Barbu de l’île de Terceira (une des neuf formant l’archipel des Açores), est le descendant direct des chiens de troupeaux amenés au 15ème siècle par les fermiers portugais lors de la colonisation.

 

Pendant plus de 500 ans, la race évolua de manière relativement isolée au milieu de l’Atlantique, mais il est probable que les chiens accompagnant les nombreux navires faisant halte aux Açores contribuèrent eux aussi, par le biais des croisements, au développement de cette race inconnue en dehors de son archipel jusque dans les années 90.

 

C’est à ce moment-là que des passionnés la découvrirent lors d’un séjour sur l’île de Terceira, et œuvrèrent pour obtenir sa reconnaissance en 2003 par le Clube Português de Canicultura (CPC), l’institution nationale du pays. Bien qu’elle ne soit reconnue par aucun autre organisme, des éleveurs existent aujourd’hui aussi bien aux États-Unis que sur le continent européen.

Le Berger d’Europe de l’Est

Le Berger d’Europe de l’Est

Le Berger d’Europe de l’Est, parfois appelé Berger Allemand Russe, est un chien originaire de Russie descendant du Berger Allemand, mais bien distinct de ce dernier.

 

Sa création remonte aux années 1920, lorsque de nombreux Bergers Allemands furent importés dans l’actuelle Biélorussie. Un programme de sélection fut entamé, qui privilégia les individus les plus résistants au froid et aux conditions climatiques difficiles, afin d’obtenir un chien policier adapté à la météo locale. Reconnu dès 1964 en URSS, il connut un succès rapide auprès des services d’ordre soviétiques, mais aussi du fameux KGB.

 

Ses qualités lui permirent de séduire un large public après la chute du régime communiste, et c’est aujourd’hui une des races les plus répandues dans les ex-pays soviétiques.

 

Il est encore peu connu dans le monde occidental, mais obtint toutefois en 2017 la reconnaissance de la Nordic Kennel Union (NKU), une association regroupant les institutions nationales des cinq pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède).

Le Berger Roumain Corbeau

Le Berger Roumain Corbeau

Si plusieurs races de chien de berger de montagne originaires des Carpates furent reconnues dans la deuxième partie des années 2010, le Berger Roumain Corbeau, ou Ciobanesc Romanesc Corb dans son pays d’origine, est resté ignoré des associations comme la FCI, l’AKC ou le CCC.

 

Il trouve ses origines dans les régions montagneuses du sud de la Transylvanie, en plein cœur de la Roumanie actuelle. Depuis des siècles, il accompagne les bergers et fait montre d’un courage exemplaire pour défendre les troupeaux contre les grands prédateurs de la région : ours, loups, lynx... La référence au corbeau dans son nom est liée à la couleur noire qui recouvre plus de 90 % de son corps, et prend une teinte rousse lorsqu’il passe du temps au soleil en été.

 

Il est aujourd’hui reconnu seulement par l’Asociatia Chinologica Romana (ACH), l’organisme canin de référence en Roumanie.

Le Boerboel

Le Boerboel

Le Boerboel vient d’Afrique du Sud, et descend directement des bulldogs et mastiffs importés d’Europe à partir du 17ème siècle, qui se seraient reproduits avec des chiens locaux.

 

C’est un chien de ferme puissant, capable de mettre au pas un taureau ou de protéger la maison contre n’importe quel prédateur. Il fut aussi souvent utilisé pour la chasse au léopard et travailla pour de nombreuses exploitations minières de diamant, où il gagna une réputation de chien de garde féroce et particulièrement efficace, du fait de sa puissance impressionnante et son fort instinct territorial.

 

Il est reconnu par la Kennel Union of South Africa (KUSA), l’organisme cynologique national de son pays d’origine, ainsi que par l’AKC. Sa possession est restreinte ou interdite dans de nombreux endroits, dont en France, en Suisse, en Belgique et au Canada, car il peut être assimilé aux chiens considérés comme dangereux.

Le Bulldog Continental

Le Bulldog Continental

L’histoire du Bulldog Continental commence dans les années 60 en Suisse, lorsqu’une passionnée de bulldogs se mit en tête de créer une race destinée à la compagnie, qui ne souffrirait pas des problèmes de santé que connaissent habituellement ces chiens. Pendant plus de 30 ans, elle croisa minutieusement des Bulldogs Anglais, des Bulldogs Français et des Vieux Bulldogs Anglais, le représentant moderne d’une race éteinte.

 

Ses efforts furent notamment récompensés par la création en 2004 d’un club de race, mais aussi et surtout par la reconnaissance de cette dernière dès l’année suivante par la Société Cynologique Suisse (SCS). Elle obtint ensuite la reconnaissance du Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH), l’organisme national allemand. En 2011, une première démarche entamée auprès de la FCI en vue qu’elle la reconnaisse elle aussi se solda par un échec.

Le Chien de Berger Garafien

Le Chien de Berger Garafien

Originaire de l’île de Las Palmas aux Canaries, et plus précisément du village de Garafia, le Pastor Garafiano, ou Chien de Berger Garafien, est le résultat de nombreux croisements entre les trois seules races qui vivaient alors sur l’île : le Chien Aborigène de la Palma (une race aujourd’hui disparue), le Berger Belge et le Cao da Serra da Estrela.

 

Dans les années 70, l’introduction du Berger Allemand faillit entraîner sa disparition, car de nombreux croisements entre les deux races firent qu’il devint difficile de trouver des individus purs.

 

Néanmoins, quelques passionnés réussirent à le sauver, au point qu’il obtint en 2003 la reconnaissance de la Real Sociedad Canina de Espana (RSCE), l’organisation canine de référence du pays.

Le Chien d’Élan Suédois Blanc

Le Chien d’Élan Suédois Blanc

Descendant direct du Jämthund, dont les origines remontent à près de 5000 ans, le Chien d’Élan Suédois Blanc est apparu pour la première fois dans les années 30, probablement à la suite d’un croisement avec un Samoyède.

 

Sa superbe couleur et ses formidables qualités de chasseur lui permirent de se développer, et un premier élevage vit le jour en Suède dans les années 60. Par la suite, il réussit progressivement à conquérir un certain public, surtout dans son pays natal. C’est ainsi qu’en 1993, alors que la population de la race avait atteint autour de 300 spécimens, il obtint la reconnaissance du Svensk Kennel Klub (SKK), l’organisme cynologique de référence du pays.

 

Il a depuis été reconnu par l’ensemble des institutions des pays nordiques, mais pas davantage.

Le Chien Russe Arlequin

Le Chien Russe Arlequin

Le Chien Russe Arlequin fit son apparition au début du 20ème siècle, et résulte de divers croisements entre des Chiens de Chasse Russe (une autre race non reconnue), des English Foxhounds et des chiens de chasse venus de France, dont la race n’est pas identifiée.

 

Il est particulièrement apprécié pour la traque du renard ainsi que du loup, et nombre de chasseurs russes assurent que c’est le meilleur chien pour ces gibiers.

 

Son premier standard date de 1925, et à l’époque il était connu sous le nom de Chien de Chasse Anglo-Russe. Il changea officiellement de nom en 1951, même si l’appellation originale est toujours couramment utilisée.

 

Bien évidemment reconnu par la Russiskaya Kinologitsekaya Federatsia (RKF), l’autorité compétente en Russie, il est aussi très présent dans les pays nordiques (notamment en Suède), où il est d’ailleurs reconnu par le Nordic Kennel Union (NKU), qui regroupe les organismes nationaux de chacun des pays de la région.

Le Chinook

Apparu au début du 20ème siècle et descendant d’un mâle du même nom, le Chinook est le fruit de divers croisements entre le Chien du Groenland, le Saint-Bernard, le Malinois et le Berger Allemand. Il fut popularisé par l’explorateur polaire Arthur Treadwell Walden, qui l’utilisa comme chien de traîneau, mais ses aptitudes furent rapidement éclipsées à partir de 1925 par les résultats exceptionnels des Huskys Sibériens dans les courses de traîneau.

 

Il resta rare pendant de nombreuses années, au point même d’obtenir en 1965 le titre de « race de chien la plus rare du monde » décerné par le Livre Guinness des Records ; on estimait alors sa population à environ 125 spécimens.

 

Il devint par la suite le chien officiel de l’état américain du New Hampshire, et en 2013 il obtint la reconnaissance définitive de l’AKC.

Le Dingo Américain

Un American Dingo allongé face à une fenêtre

Même s’il est plus connu sous le nom de Chien de Caroline, le nom du Dingo Américain peut prêter à confusion : il s’agit bel et bien d’un chien domestique et non d’un dingo, un canidé sauvage appartenant à une espèce différente. Cela dit, dans les États de Caroline, de Géorgie et d’Arizona, certains représentants de la race continuent à vivre à l’état sauvage.

 

Descendant direct des premiers chiens arrivés sur le continent américain il y a plus de 8000 ans depuis la Sibérie via le détroit de Béring, il est utilisé aussi bien pour la chasse qu’en tant qu’animal de compagnie, et connaît un succès croissant depuis qu’en 2017 l’AKC l’a inclus dans son Foundation Stock Service, qui sert d'antichambre avant une reconnaissance pleine et entière.

 

Son statut d’animal à la fois domestique et sauvage rend sa situation compliquée en dehors de ses terres d’origine, et notamment en Europe. En effet, à part l’AKC, aucune association nationale ou internationale ne le reconnaît en tant que race de chien domestique, et toute personne souhaitant en adopter encourt le risque que son compagnon soit assimilé à un animal sauvage ou à un hybride entre chien et loup, dont la possession est interdite dans de nombreux pays.

Le Halleförshund

Le Halleförshund

Apparu dans les années 30 dans la petite ville d’Halleförs, au centre de la Suède, le Halleförshund a été développé dans un but spécifique : résoudre le problème de la surpopulation d’élans.

 

Pour chasser ces animaux de taille impressionnante, les gardes-forestiers avaient besoin d’un chien fiable, rapide et courageux, capable d’acculer la bête jusqu’à l’arrivée de son maître. L’objectif fut atteint, et ses aptitudes le firent connaître dans le reste du pays, au point que des élevages y virent le jour un peu partout au cours des années 60 et 70. Ceci permit la création d’un club de race en 1994, puis sa reconnaissance en 2000 par le Svensk Kennel Klub (SKK), l’organisme cynologique national suédois.

 

Le Nordic Kennel Union (NKU) emboîta ensuite le pas à ce dernier, ce qui permet à la race d’être désormais reconnue également au Danemark, en Finlande, en Islande et en Norvège. Elle y reste toutefois confidentielle, comme c’est le cas de façon générale partout en dehors de son pays d’origine.

Le Kritikos Lagonikos

Le Kritikos Lagonikos

Le Kritikos Lagonikos, connu également sous le nom de Chien de l’île de Crète, est l’une des plus anciennes races de chien de chasse d’Europe, puisque son histoire remonte à plus de 3500 ans. On peut d’ailleurs l’admirer sur des artefacts datant de la civilisation minoenne (3000 – 1000 avant J.-C.) exposés au musée d’Héraklion, en Grèce.

 

Hier comme aujourd’hui, il n’a pas son pareil pour flairer une piste et courser les lapins et lièvres vivant sur les terrains arides du sud de la Grèce.

 

Fiers de cette race autochtone, les habitants de la Crète ne l’ont de tout temps que très peu partagée avec les étrangers. Aujourd’hui encore, il est difficile de le voir en dehors de son île, mis à part lors d’expositions canines internationales ayant lieu à Athènes, et les éleveurs locaux sont généralement réticents à céder leurs chiots à des personnes ne vivant pas en Crète.

 

La race est pour l’instant reconnue uniquement par le Kynologikos Omilos Ellados (KOE), l’organisme cynologique national grec, et il y a donc peu de chances que cela change dans un futur proche.

Le Kokoni

Le Kokoni

Malgré ses origines anciennes et sa présence un peu partout dans le pays, le Kokoni, dont le nom signifie « noix de coco », mit du temps à être considéré par les Grecs comme une race à part entière. Il vit pourtant à leurs côtés depuis l’Antiquité en tant que petit chien de compagnie et d’alerte : il peut se rendre utile en signalant l’approche d’inconnus grâce à un aboiement bien plus impressionnant que sa taille ne le laisserait imaginer.

 

Il fallut attendre 2004 pour qu’un standard soit reconnu par le Kynologikos Omilos Ellados (KOE), l’association canine officielle du pays, qui donna ainsi à cette « noix de coco » le statut de race à part entière.

Le Labernois

Le Labernois

Le Labernois est né de croisements entre le Labrador Retriever et le Bouvier Bernois, sous l’égide de la fondation Mira.


Combinant les qualités de ces deux ancêtres, de nombreux représentants de la race travaillent aujourd’hui comme chien d’assistance ou chiens guide d’aveugle.

 

Originaire du Québec, le Labernois s’est ensuite répandu dans tout l’Est canadien. De nombreux éleveurs ont aussi commencé à croiser des Labradors et des Bouviers Bernois, dans le but de développer cette nouvelle race.

 

S’il n’est pour l’instant accepté par aucune association canine, la fondation travaille avec la FCI dans le but d’établir un standard et d’obtenir une future reconnaissance.

Le Pitbull

Un Pitbull court dans l'herbe

Cela peut surprendre certains, mais le fameux Pitbull n’est pas une race de chien reconnue officiellement.

 

Bien qu’il soit originaire d’Angleterre, il prit le nom d’American Pitbull Terrier à la toute fin du 19ème siècle, lorsqu’il fit partie des premières races reconnues par le tout jeune United Kennel Club (UKC).

 

S’il travailla historiquement principalement comme chien de ferme, aidant à contrôler le bétail de grande taille, c’est son rôle de combattant qui le fit connaître. En effet, après avoir lutté contre les taureaux dans les arènes de bull-baiting, il devint un protagoniste des combats de chiens.

 

Ce passé sulfureux explique en large partie qu’il ne soit pas encore reconnu, au contraire de l’American Staffordshire Terrier (Amstaff), un proche parent aux dimensions plus réduites.

Le Redbone Coonhound

Le Redbone Coonhound

Le Redbone Coonhound vient des États-Unis, et descend directement des Foxhounds Anglais amenés par les immigrés écossais au 19ème siècle. Il fut mis au point – notamment par Peter Redbone, un des premiers éleveurs à s’intéresser à lui - via des croisements avec le Chien de Saint-Hubert ainsi qu’un travail de sélection privilégiant les individus les plus aptes à la chasse au raton-laveur. Il en résulta un animal particulièrement massif et courageux, capable de tenir tête aux ours et aux cougars.

 

Très répandu parmi les chasseurs et fermiers du sud des États-Unis, il n’eut pas souvent l’occasion d’être présenté lors d’expositions canines au cours du 20ème siècle. Ceci explique certainement que, si l’UKC le reconnut dès 1902, l’AKC ne le fit qu’en 2010.

Le Spitz Danois

Le Spitz Danois

Il est avéré que le Spitz Danois était présent au Danemark dès le 18ème siècle, mais ses origines exactes sont inconnues. Tandis que certains affirment qu’il partageait déjà la vie des Vikings au 11ème siècle, d’autres pensent qu’il provient de divers croisements bien plus récents entre des chiens nordiques de type spitz, des chiens allemands et le Berger d’Islande.

 

Pendant plus de deux siècles, du 18ème au début du 20ème, il se fit une place de choix en tant que chien de compagnie, aussi bien auprès des classes populaires que de la bourgeoisie. Toutefois, après avoir été ainsi un compagnon de jeu très apprécié par des générations d’enfants, il commença à perdre du terrain dans les années 1930.

 

Dans les années 80, le Dansk Kennel Klub (DKK), l’institution canine officielle au Danemark, lança un programme de sauvetage des races oubliées, et il fit partie de celles qui en bénéficièrent. Cette initiative lui permit effectivement de regagner du terrain dans les années 90, pour finalement obtenir en 2003 la reconnaissance du DKK ainsi que de l’ensemble des autres institutions nationales des pays nordiques, regroupées au sein de la Nordic Kennel Union (NKU).

Le Terrier d’Andalousie

Le Terrier d’Andalousie

L’allure de Jack Russel Terrier du Ratonero Bodeguero Andaluz, ou Terrier d’Andalousie, ne trompe pas sur ses origines : elle trahit le fait qu’il descend directement des terriers qui aux 16ème et 17ème siècles accompagnaient les marchands anglais venant acheter du vin en Andalousie, région située dans le sud de l’Espagne. Ces chiens se reproduisirent avec les spécimens locaux utilisés pour l’extermination des souris et des rats dans les exploitations vinicoles, donnant ainsi naissance à la race que l’on connaît aujourd’hui.

 

Elle est aujourd’hui très courante dans sa région d’origine, ce qui lui valut d’ailleurs en 2000 la reconnaissance de la Real Sociedad Canina de Espana (RSCE), l’organisme cynologique de référence du pays. Assez surprenamment, ce dernier fut suivi quelques années plus tard par la Nordic Kennel Union (NKU), qui regroupe les associations canines nationales du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède.

Le Tsvetnaya Bolonka

Le Tsvetnaya Bolonka

Le Tsvetnaya Bolonka est un chien russe de petite taille apparenté au Bichon Frisé. Ses origines remontent au début du 18ème siècle, et ses ancêtres furent offerts par Louis XIV (1643-1715) à la noblesse russe, qui s’enticha de ces « boules de poils colorées ».

 

De nombreux croisements successifs avec d’autres chiens de compagnie de petite taille, comme le Shih Tzu, le Pékinois et le Caniche Nain, aboutirent à la race que l’on connaît aujourd’hui.

 

Répandu dans son pays d’origine, il est évidemment reconnu par la Russiskaya Kinologitsekaya Federatsia (RKF), l’autorité compétente en Russie, mais aussi notamment par la Nordic Kennel Union (NKU), qui regroupe les associations canines des 5 pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège, et Suède). En 2015, l’AKC l’admit dans son Foundation Stock Service (FSS), étape incontournable pour permettre à la race de se développer aux États-Unis, avant d’obtenir une reconnaissance pleine et entière.

Conclusion

Au premier abord, un non-initié pourrait croire qu’il n’existe guère plus de quelques dizaines de races de chien. Pourtant, les 20 ou 30 les plus connues, et que tout un chacun est habitué à croiser, sont en fait l’arbre qui cache la forêt : il en existe des centaines d’autres.

 

Un peu partout dans le monde, l’attention du grand public se concentre donc sur les races de chien les plus populaires ou sur celles qui ont le vent en poupe - avec parfois des effets de mode aussi prononcés que brefs. Pourtant, ce n’est pas parce qu’une race est moins célèbre – voire qu’elle n’est pas reconnue par telle ou telle instance de référence – qu’elle possède moins de qualités, loin de là !

 

Ce serait donc une erreur de la part d’une personne envisageant d’adopter un chien d’ignorer telle ou telle race susceptible de répondre à ses critères, simplement parce qu’elle n’est pas reconnue dans le pays où elle réside. Même si l’adoption peut être plus compliquée et que le choix est souvent plus restreint, le jeu en vaut souvent la chandelle. N’est-ce pas d’ailleurs une source de satisfaction - voire de fierté - que de contribuer à faire connaître un chien qui le mérite ?

Par Luis M. - Dernière modification : 11/08/2020.