Le Welsh Corgi Pembroke atteint sa maturité sexuelle à 6 mois, mais il est recommandé d’attendre sa deuxième année pour songer à le faire se reproduire. En effet, au-delà du fait que la fertilité de la femelle demeure limitée entre ses 6 et 12 mois, son corps est encore en phase de croissance et particulièrement fragile. Il n’est donc pas assez robuste pour accueillir et développer des petits dans les meilleures conditions, et le risque de problème est nettement plus élevé que par la suite.
Toutes races confondues, la durée de gestation des chiens se situe généralement entre 58 et 68 jours. Le Welsh Corgi Pembroke est en plein dans la moyenne, puisque les femelles portent généralement leurs petits autour de 63 jours.
Le Pembroke a en moyenne entre 6 et 7 chiots par portée, mais leur nombre peut aller jusqu’à 12.
Comme pour n’importe quelle race, la santé physique et mentale des parents – en particulier celle de la mère - entre clairement en ligne de compte : une chienne malheureuse et/ou malade est peu susceptible d’avoir une portée pléthorique… Il faut aussi souligner que de toute façon, une première portée compte généralement moins de chiots que les suivantes.
Le fait que le Welsh Corgi Pembroke est de petite taille et bas sur pattes implique qu’il a en moyenne plus de difficultés pour s’accoupler que ses congénères.
En plus de difficultés pour l’accouplement, la morphologie basse et longue du Welsh Corgi Pembroke pose également problème pour la mise bas : la probabilité de perdre la chienne et les chiots est beaucoup plus élevée que la moyenne. Ceci explique que le plus souvent, les éleveurs et leur vétérinaire ont recours à la césarienne, afin d’éviter ce risque. Les naissances par voie basse existent, mais sont rares.
Pendant des siècles, les croisements entre Welsh Corgi Pembroke et Welsh Corgi Cardigan étaient légion. Toutefois, en 1935, le Kennel Club britannique (KC) finit par considérer que ces deux chiens constituent deux races distinctes, et les autres organismes cynologiques nationaux et internationaux adoptèrent la même logique par la suite.
De ce fait, de tels croisements sont devenus interdits, et au contraire les éleveurs travaillèrent à différencier davantage ces chiens en accentuant leurs caractéristiques respectives – ce qui est d’ailleurs encore le cas de nos jours.
Il existe des Pembrokes à poil long (variété « fluffy »). Nommée c.285G>T, la mutation génétique du gène FGF5 à laquelle cette particularité est due est récessive, c’est-à-dire que les deux parents doivent en être porteurs et la transmettre au petit pour que celui-ci arbore un tel pelage. Cette caractéristique implique que deux parents qui ne sont pas fluffy peuvent donner naissance à des chiots qu’ils le sont, dès lors qu’ils sont tous deux porteurs de la mutation.
Elle implique aussi qu’on peut obtenir des portées sans le moindre individu fluffy, même si un des parents l’est : il suffit de s’assurer que l’autre parent n’est pas porteur de la mutation. Il existe en effet un test génétique permettant de savoir ce qu’il en est.
Les différents organismes nationaux et internationaux de référence ne reconnaissent généralement pas les individus fluffy, si bien que de fait ils sont exclus de la reproduction : quand bien leurs petits ne seraient pas fluffy, ces derniers ne seraient pas considérés comme étant de pure race, puisque descendant d’un parent qui ne l’est pas.
Le Club Canin Canadien (CCC) fait toutefois partie des exceptions notables : les spécimens à poil long sont acceptés, dès lors que leur pelage n’a pas été coupé.
