Pays d'origine : France
Groupe : Chien courant, Chien de recherche au sang et races apparentées
Court sur pattes, le Basset artésien normand est un chien de petite taille plein d’énergie, une sorte de cousin athlétique du Basset Hound. Son corps est long par rapport à sa taille, sans lourdeur et construit pour le sport. Ses pattes peuvent être plus ou moins arquées, sans toutefois le gêner pour la course.
Forte à la naissance, la queue s’amenuise progressivement vers la pointe. Le bout de la queue atteint tout juste le sol et est portée en sabre.
De largeur moyenne, le crâne est doté d'une bosse occipitale prononcée et d’un chanfrein légèrement busqué. Les joues sont uniquement formées de peau, avec parfois un ou deux plis. De forme ovale, les yeux sont grands, de couleur foncée en harmonie avec la robe. Il est parfois possible de voir le rouge de la paupière inférieure. Les oreilles tirebouchonnées et très longues sont attachées aussi bas que possible sur le crâne. Elles atteignent au moins la longueur du museau, et se terminent de préférence en pointe. Le cou peu présenter quelques fanons, mais sans exagération.
Le poil est ras, court et serré sans être trop fin. La robe est tricolore (fauve, noir et blanc) ou bicolore fauve et blanc. Dans le cas d’une robe tricolore, la tête doit être fortement colorée de fauve et présenter des cercles sombres sur les tempes.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Basset Artésien Normand doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Les premières mentions écrites d’un chien basset remontent au 16ème siècle. Dans son livre La vénerie (1561), Jacques du Fouilloux décrit un chien originaire de l’Artois (une ancienne province française située aujourd’hui à cheval entre la Picardie en France et la Flandre en Belgique), court sur pattes et particulièrement redoutable pour chasser les nuisibles, comme par exemple le blaireau.
Bien plus tard, lorsque dans la deuxième moitié du 19ème siècle on commence à répertorier, catégoriser et fixer les traits des différents chiens existants dans le monde, le Basset artésien normand figure parmi les premières races recensées.
Dans les années 1870, deux types de Bassets d’Artois coexistaient : ceux issus de l’élevage du Comte Le Couteulx de Canteleu, basé près d’Etrepagny, dans l’Eure, et ceux issus du chenil de Louis Lane, qui habitait près de Rouen. Les deux hommes avaient des points de vue différents sur l‘allure que le Basset d’Artois se devait d’avoir.
Le Couteulx, en chasseur émérite, privilégiait l’aspect utilitaire du chien et son efficacité physique. Il sélectionnait ainsi des chiens aux antérieurs presque droits, présentant un corps un peu tassé, une tête assez commune, mais surtout un esprit d’initiative et un enthousiasme pour la chasse similaires aux traits caractéristiques de l’ancien grand chien d’Artois.
Louis Lane, au contraire, accordait plus d’importance à la beauté de ses chiens. Ces derniers présentaient de magnifiques têtes, aux oreilles longues et bien roulées, et des antérieurs tors qui faisaientt écho à la noblesse de l’ancienne race normande. D’un tempérament plus réfléchi et moins tournés vers la traque, les chiens de Louis Lane étaient moins recherchés pour la chasse, d’autant plus que leurs antérieurs exagérément tors les rendaient presque infirmes.
Ces deux types de bassets artésiens coexistèrent pendant 20 ans. Par la suite, la plupart des éleveurs de Basset d’Artois préférèrent croiser les deux modèles pour obtenir un chien réunissant les meilleures qualités des deux lignées. Ainsi, lors de la rédaction du premier standard de la race, en 1898, la majorité des chiens présentaient un mélange de traits artésiens (modèle Le Coulteulx) et normands (modèle Lane).
C’est à cette époque que Léon Verrier, le « père » du Basset Artésien-Normand moderne, élevait les meilleurs représentants de la race, dominant ainsi les expositions canines pendant une quinzaine d’années à partir de 1896. Malheureusement, son élevage fut décimé par la maladie pendant la Première Guerre Mondiale.
Cela n’empêcha pas le Club du Basset français de décider en 1922 de ne plus promouvoir que le modèle de Verrier pour l’élevage de la race. En 1927, en guise de reconnaissance de ses origines mixtes, le Basset artésien changea de nom pour devenir le Basset artésien normand. Cela dit, une remarque apparue en 1930 dans le standard laisse présager que le Basset artésien normand n’était considéré que comme une transition dans le cadre de la création d’une nouvelle race, puisqu’elle stipule que « le comité de la Société de Vénerie décide et note que le Basset Artésien Normand ne devrait être qu'une étape de transition vers un type Normand, sans trace d'Artois. »
Cette hypothèse ne s’est pour autant jamais réalisée, comme l’illustre notamment le rejet d’un renommage de la race en Basset normand en 1932, mais aussi et surtout une reconnaissance à titre définitif par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) le 29 octobre 1963. L’United Kennel Club américain reconnaîtra la race bien plus tard, en 1995. Elle reste en revanche ignorée par l’American Kennel Club, l’autre grand organisme canin américain.
De nos jours, le Basset artésien normand est encore très peu présent en dehors de la France et des Etats-Unis. Souvent confondu avec le Beagle et le Basset Hound, il est pour l’instant connu surtout des chasseurs.
Plutôt calme et très obéissant au premier abord, le Basset artésien normand se révèle être un véritable pitre et une boule d’affection au sein de sa famille. Chien de meute avant tout, il supporte difficilement la solitude et recherche la compagnie à tout prix, qu’il s’agisse de celle de ses congénères, des autres animaux de la maison (même les chats, s’ils lui ont été présentés auparavant) ou bien des humains qui l’entourent. Très affectueux, il requiert beaucoup d’attention pour réellement s’épanouir. Il est donc peu recommandé pour un maître qui ne serait que peu disponible. En revanche, plein de ressources et gentil par nature, c’est un chien très adapté avec des enfants, pour qui il sera un compagnon de jeu inépuisable et très patient.
Attention par contre pour les propriétaires en milieu urbain ou résidentiel : bien que moins vocal que ses confrères chasseurs, le Basset artésien normand reste quand même un chien expressif et peu discret, surtout lorsqu’il joue. Aboyer pour accueillir un nouveau venu, exprimer son contentement ou signaler qu’il a trouvé quelque chose d’intéressant est une seconde nature pour lui, et il est bien difficile de l’en empêcher. Ce n’est donc pas une race de chien conseillée en appartement.
Cela est d’autant plus vrai que, malgré son apparence pataude, le Basset artésien normand est un sportif accompli, qui a besoin de se dépenser pour conserver son équilibre physique et psychologique. Sa détente, étonnante pour un si petit gabarit, lui permet de sauter par-dessus des petits murets et de se tenir sur ses pattes arrière. Chien très endurant, il peut parcourir de grandes distances sans broncher : une race de chien adaptée pour un maître sportif qui chercherait par exemple un partenaire de jogging – à la condition toutefois que le terrain ne soit pas trop accidenté.
Les qualités précédemment listées s’ajoutent à une intelligence vive et une excellente mémoire pour en faire un chien très adapté pour la chasse, mais aussi pour apprendre des tours, pratiquer des sports canins, ou encore… profiter de l’inattention de son maître pour prendre la poudre d’escampette. En effet, ses instincts de chasseur et son odorat très développé l’incitent souvent à suivre les traces qui lui semblent intéressantes et à devenir sourd à tout ordre de retour. Il ne faut donc pas hésiter par exemple à l’équiper d’un collier GPS pour chien afin de limiter les risques en cas de fugue.
Enfin, de façon assez paradoxale, les Bassets artésiens normands sont également très casaniers, et aiment la routine. Une fois habitués à la disposition des choses dans la maison, à l'emplacement de leur panier et à leur rythme de vie, ils détestent les changements. Les nouveautés, qu’il s’agisse par exemple de l'arrivée d'un bébé à la maison, l’adoption d’un animal ou encore un déménagement, doivent donc autant que faire se peut être introduites progressivement.
Selon l’usage auquel le Basset Artésien Normand est destiné, son éducation n’est pas la même.
S’il est destiné à accompagner son maitre dans la vie de tous les jours en tant que compagnon de vie, il faut sociabiliser le chiot dès son plus jeune âge et lui apprendre les bonnes manières en compagnie des humains ; par exemple, réfréner ses instincts de chasseur et ne pas aboyer à tout va.
Si au contraire il est destiné à servir comme chien de chasse, son éducation doit être tournée vers l'exploitation desdits instincts de chasseur, à travers la sociabilisation avec les autres chiens, l’entraînement à la recherche du gibier et le travail en équipe.
Dans un cas comme dans l’autre, les règles de vie doivent être clairement définies dès le départ et appliquées de façon cohérente tout au long de sa vie. En effet, bien qu’affectueux et obéissant, ce chien très intelligent peut se révéler être une vraie tête de mule face à des ordres contradictoires. Il est donc important de bien réfléchir au rôle qui sera le chien avant même l’arrivée du chiot à la maison, et de se montrer ferme - mais respectueux - tout au long du processus d’éducation.
Le Basset artésien normand bénéficie d’une santé plutôt robuste en comparaison d’autres bassets. Toutefois, il n’échappe pas aux problèmes de santé inhérent à sa morphologie (long corps et court sur pattes). Ainsi, il est notamment enclin à souffrir de problèmes de dos, et peut facilement se fissurer ou rompre les vertèbres.
Dans le cas d’un chien obèse ou en surpoids, l’excès de poids peut ajouter aux douleurs dorsales qu’il ressent naturellement avec l’âge, d’où la nécessité pour les maîtres de surveiller de près l’alimentation du chien et de lui procurer une activité physique suffisante et régulière. En effet, cette dernière est indispensable pour renforcer sa structure dorsale et entretenir ses articulations.
Il est important également de faire dépister son chien pour la dysplasie de la hanche, surtout s’il y a des antécédents dans sa lignée.
Enfin, les Bassets artésiens normands sont sensibles aux infections de l’oreille, et présentent également des prédispositions à l’hypothyroïdie. Cette maladie pouvant dans certains cas être héréditaire, il est recommandé de ne pas faire se reproduire les individus qui en souffrent.
Le Basset artésien normand est plutôt facile à entretenir. Son poil ras ne nécessite qu’un coup de brosse de temps à autre, essentiellement pour le débarrasser des herbes et de la boue séchée récoltées lors de ses promenades en forêt.
Par contre, comme beaucoup de chiens courants, il a tendance à avoir une odeur un peu plus forte que les autres races, ce à quoi aucun shampoing pour chien ne pourra remédier.
En dehors de ces considérations, il est important d’examiner et entretenir les oreilles de son chien environ une fois par semaine, notamment afin de nettoyer tout résidu qui pourrait s’y loger, de manière à éviter les otites du chien et autres infections douloureuses.
Le Basset Artésien Normand n’est pas un chien difficile en termes d’alimentation, et s’accommode très bien d’un régime de croquettes de bonne qualité. Il faut toutefois prendre soin d’adapter la quantité de nourriture du chien en fonction de son niveau d’activité, car cette race présente des prédispositions à l’embonpoint.
Le Basset artésien normand est un chien de compagnie agréable et un excellent chien de chasse.
Il se montre redoutable notamment pour la chasse à tir et la petite vénerie, mais peut également se rendre utile pour pister un gibier plus large, tel que le chevreuil, le sanglier ou le cerf. Gare au lapin qu’il aura détecté grâce à son excellent odorat ! Tenace et endurant, il peut rester le nez collé à une piste durant des heures et traquer sans relâche un animal jusqu’à ce qu’il le trouve.
Son obstination sur le terrain peut d’ailleurs le conduire à se blesser, notamment lorsqu’il se lance à la poursuite d’une proie. Il est donc important de rester vigilant au cours de la chasse, surtout si celle-ci se déroule dans une zone accidentée, ou si le gibier recherché est plus gros que lui.
Par ailleurs, le Basset artésien normand sait parfaitement travailler en meute avec ses congénères. Son intelligence et sa rapidité d’apprentissage en compagnie de chiens plus expérimentés lui permettent de se hisser rapidement au rang des meneurs, même s’il n’est pas le plus rapide de la meute. Toutefois, il révèle son plein potentiel seul ou en binôme.
Il est peu recommandé en revanche de chercher à lui donner à la fois un rôle de chien de chasse et de chien de compagnie, au risque de se retrouver avec un chien qui n’obéit à aucun ordre, car l’éducation à lui inculquer pour chacun de ces rôles distincts est assez différente, voire contradictoire sur certains points.
Le prix d'un chiot Basset artésien normand se situe entre 400 et 900 euros.
Le basset artésien normand est un chien formidable, dans tous les domaines ! Voyez cette petite vidéo de celui que j'avais il y a une vingtaine d'années :
http://www.youtube.com/watch?v=cWkwn6UyWoI
Je l'ai adoré !
j'aime trop les chien il sons trop baut et il sont a croquer
J'aime cette race. car g grandi avec ce chien, mes il ma quité et je voudré en retrouvé un .
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