Grand Bouvier Suisse

Grand Bouvier Suisse

Autres noms : Greater Swiss Moutain dog
Noms d'origine : Grosser Schweizer Sennenhund ou Swissy
Pays d'origine : Suisse
Groupe : Chien de type Pinscher ou Schnauzer - Molossoïde - Chien de montagne et de bouvier suisse

Qualités du Grand Bouvier Suisse

Tempérament du Grand Bouvier Suisse

Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable

Sociabilité du Grand Bouvier Suisse

Avec les enfants

Le Grand Bouvier Suisse au quotidien

A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques

Espérance de vie
De 8 à 11 ans
Poids de la femelle
De 40 à 55 kg
Poids du mâle
De 50 à 65 kg
Taille de la femelle
De 60 à 68 cm
Taille du mâle
De 65 à 72 cm

Foyer idéal pour ce chien

Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget

Informations sur le Grand Bouvier Suisse

ApparenceHistoireCaractèreÉducationSantéEntretien
AlimentationUsagesPrixDivers

Avec son corps légèrement plus long que haut, son ossature solide et sa musculature remarquable, le Grand Bouvier Suisse a une apparence robuste. Néanmoins, malgré ce gabarit imposant, il est aussi très vif.

 

Située dans le prolongement d’un coup trapu et musclé, la tête est puissante mais sans lourdeur. Les yeux en amandes sont de couleur noisette à marron et expriment de la gentillesse. Les oreilles, triangulaires et attachées assez haut, tombent le long des joues au repos, mais sont dirigées vers l’avant lorsque le chien est actif.

 

La queue, assez lourde, est dans le prolongement de la croupe et pend lorsqu’il est au repos.

 

Le sous-poil est dense et de couleur sombre (gris-foncé ou noir), tandis que le poil de couverture est de longueur courte à moyenne et présente la triple coloration typique du Grand Bouvier Suisse : fond noir avec tâches rouge-brun symétriques sur les joues, le poitrail, les pattes et sous la queue, ainsi que des marques blanches sur le crâne, la gorge et le poitrail, aux pieds et l’extrémité de la queue.

 

Le dimorphisme sexuel est bien marqué, le mâle étant plus imposant que la femelle.

Taille & poids du Grand Bouvier Suisse

Taille du mâle
De 65 à 72 cm
Taille de la femelle
De 60 à 68 cm
Poids du mâle
De 50 à 65 kg
Poids de la femelle
De 40 à 55 kg

Standard du Grand Bouvier Suisse

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Grand Bouvier Suisse doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Si le Grand Bouvier Suisse est présent aux côtés des fermiers suisses depuis plus de 500 ans, ses origines exactes ne sont pas claires.

 

La théorie la plus répandue affirme qu’il descend des Molosses, ces chiens qui accompagnaient les légions romaines ayant envahi les Alpes il y a plus de 2000 ans.

 

Une deuxième théorie lui prête une origine encore plus ancienne : en 1100 avant notre ère, dans le sud de la péninsule ibérique, les Phéniciens auraient amené avec eux une race de gros chien, qui aurait ensuite migré depuis l’Espagne vers le Nord et l’Est, engendrant sur son passage les lignées du Mâtin Espagnol, du Patou, du Dogue de Bordeaux et du Bouvier Suisse.

 

Une autre théorie soutient qu’une race de grands chiens vivait en Europe Centrale il y a 10.000 ans, lorsque les Hommes commencèrent à utiliser des animaux domestiques, et que cette race serait à l’origine de l’ensemble des Bouviers.

 

Quelle que soit leur origine, il est certain que les ancêtres du Grand Bouvier Suisse sont le résultat de croisements entre des chiens de ferme originaires des Alpes suisses et une race de type Mâtin venue de l’étranger. Ces ancêtres étaient utilisés comme chiens de garde ou de troupeau par les fermiers et bergers suisses, mais aussi comme animaux de trait par les marchands, ce qui leur valut le surnom de « cheval du pauvre ».

 

Toutefois, si ce chien fut longtemps le compagnon de prédilection des fermiers suisses, l’introduction de nouvelles races et le développement de machines agricoles capables d’accomplir des tâches qui jusqu’alors lui incombaient entraînèrent un déclin de sa popularité à partir du tournant du 20ème siècle.

 

En 1908, à l'occasion d'une exposition canine organisée à Langenthal (dans le canton de Berne) pour commémorer les 25 ans d'existence de la Société Cynologique Suisse (SCS), on présenta pour la première fois sous le nom de Bouvier Bernois à poil court deux sujets de cette race à l'appréciation du professeur Albert Heim (1849-1937). Ce grand promoteur des races de Bouviers Suisses reconnut en eux des survivants des grands Mâtins de bouchers ou grands Bouviers en voie de disparition. Ils furent reconnus en qualité de race distincte par la SCS et inscrits au volume 12 (1909) du Livre des origines suisse (LOS) sous le nom de "Grand Bouvier Suisse".

 

Les services rendus pendant la Seconde Guerre Mondiale par les Grands Bouviers Suisses, qui furent alors employés en qualité de chiens de trait par l'armée de la confédération, attirèrent l'attention du public sur cette race sobre et travailleuse. Ceci favorisa son expansion, si bien qu’en 1945, pour la première fois depuis sa reconnaissance par la SCS, plus de 100 chiots furent inscrits au LOS en une seule année.

 

La popularité du Grand Bouvier Suisse grandit alors doucement mais sûrement, avec notamment comme étape marquante sa reconnaissance officielle par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) en 1954.

 

Un premier spécimen fût importé aux Etats-Unis en 1968, et le Club du Grand Bouvier Suisse d’Amérique fût créé peu de temps après. Reconnu définitivement par l’UKC (United Kennel Club) en 1992 puis par l’AKC (American Kennel Club) en 1995, il se situe aujourd’hui en milieu de tableau du classement des races par popularité aux Etats-Unis.

 

En Europe, on le trouve principalement en Suisse et dans les pays limitrophes, dont la France. Même s’il y est environ 10 fois moins nombreux que son compatriote le Bouvier Bernois, il y rencontre un succès non négligeable pour un animal de cette taille, avec une moyenne de 200 spécimens enregistrés au LOF (Livre des Origines Français) chaque année, et une tendance à la hausse.

Le Grand Bouvier Suisse est un chien gentil et alerte mais, doté d’une forte personnalité, il peut parfois se montrer têtu et a besoin d’un maître ferme et patient, capable notamment de montrer à son chien qui est le leader, et quelle est sa place à lui dans la hiérarchie familiale.

 

Il est sociable avec les enfants, surtout s’il a été habitué très tôt à leur présence, mais il convient de s’assurer que ces derniers sachent le respecter, car il n’apprécie pas particulièrement qu’on lui tire les oreilles ou la queue. En outre, sa taille imposante peut être problématique, car il peut bousculer involontairement un tout petit.

 

De façon générale, il est extrêmement attaché à sa famille, si bien qu’il n’aime pas être laissé seul et peut souffrir d’anxiété de séparation s’il doit passer de longs moments sans ses proches.

 

Etant de grande taille et ayant un besoin d’exercice important, il n’est pas recommandé pour ceux qui vivent en appartement, et est bien plus heureux dans une maison avec un jardin clos. Pour autant, cela ne suffit pas, car il lui faut aussi des maîtres qui soient en mesure de le promener et lui permettre de se dépenser. Actif, fort et endurant, le Grand Bouvier Suisse aime l’exercice physique, et plus largement avoir un travail à effectuer : tirer une luge avec des enfants en hiver ou porter un sac à dos pour chien lors d’une randonnée peuvent vite devenir ses activités favorites.

 

Il est d’autant plus dynamique qu’il connaît une croissance lente et conserve un comportement de chien adolescent jusqu’à ses 2 ou 3 ans. Il faut donc être préparé à gérer pendant un bon moment un chien de plus de 50kg sautant et bousculant tout dans la maison !

 

Longtemps utilisé comme sentinelle, Il aboie fort à chaque fois qu’il entend un bruit suspect, ce qui en fait un excellent chien d’alarme. En revanche, son absence d’agressivité en fait un piètre gardien.

 

Enfin, si la cohabitation avec des congénères se déroule généralement sans encombre et qu’il aime jouer avec eux, le comportement envers des petits animaux d’autres espèces varie grandement d’un individu à l’autre : tandis que certains pourchassent tous les écureuils qu’ils voient, d’autres partagent leur couche avec le chat de la maison.

La phase de socialisation du Grand Bouvier Suisse est très importante, et son maître doit faire en sorte qu’il se familiarise dès son plus jeune âge à différents types d’humains et d’animaux, ainsi qu’aux différents sons (sirènes, klaxons, orage…) et stimulations visuelles (uniformes, environnement urbain…) qu’il est susceptible de croiser tout au long de sa vie. En effet, vu son gabarit, il y a tout intérêt à éviter qu’une fois adulte, il prenne un jour peur subitement, ce qui pourrait engendrer des réactions agressives potentiellement dangereuses.

 

Pour la même raison, l’apprentissage de l’obéissance est absolument essentiel, car le maître d’un chien de cette taille ne peut se permettre qu’il devienne un jour hors de contrôle. Son compagnon doit donc être capable de lui obéir en toutes circonstances, revenir auprès de son maître lorsque ce dernier le lui demande, ou encore rester sagement à ses côtés même s’il est entouré de nombreuses personnes et sollicitations en tous genres.

 

Or, intelligent et obstiné, le Grand Bouvier Suisse n’est pas une race de chien facile à dresser, et peut représenter un défi même pour les maîtres les plus expérimentés. Il ne s’agit toutefois pas d’une mission impossible, et de courtes sessions répétées régulièrement sont la meilleure solution pour obtenir des résultats. Il n’en reste pas moins que ce n’est évidemment pas une race conseillée comme premier chien.

 

Par ailleurs, en bon chien de travail, il aime l’effort physique et avoir une tâche à effectuer. De ce fait, il est davantage réceptif à des commandes « utilitaires » (aller chercher un objet, tirer une charrette…) plutôt qu’à des commandes « ludiques » (donner la patte, faire des roulades…).

Le Grand Bouvier Suisse est dans l’ensemble une race de chien robuste, ne présentant généralement pas de problèmes de santé.

 

Toutefois, comme la plupart des grandes races de chiens, il présente des risques de dysplasie de la hanche et de dysplasie du coude. Afin de limiter les potentiels problèmes, il est tout particulièrement important de se restreindre à une activité physique raisonnable lors de sa période de croissance.

 

Il présente aussi une certaine prédisposition à l’ostéochondrose, une maladie génétique causant des problèmes d’ossification du cartilage. Ce dernier risque alors de se fracturer, empêchant le chien de se déplacer normalement.

 

Un autre risque auquel il est exposé est la dilatation gastrique canine, généralement due à l’ingestion rapide d’une quantité importante de nourriture, qui peut s’avérer fatale sans l’intervention rapide d’un vétérinaire. Ce risque peut être minimisé en répartissant sa ration quotidienne en deux repas, en s’assurant qu’il mange calmement et qu’il n’est pas stimulé dans les 30 minutes qui suivent son repas.

 

Par ailleurs, il est relativement vulnérable à certaines maladies oculaires canines, comme l’entropion, la distichiasis ou la cataracte.

 

Enfin, le « Swissy Lick » est une affliction mystérieuse qui fait que le chien lèche et avale avidement tout ce qu’il trouve. La cause est inconnue, mais semble être liée à des douleurs intestinales. Contrairement au PICA du chien, qui correspond à un comportement compulsif, le « Swissy Lick » fonctionne par crises. Il se traite avec des médicaments réduisant le gaz et l’acidité gastrique.

 

Originaire des montagnes, le Grand Bouvier Suisse est une race de chien qui s’adapte parfaitement au froid. En revanche, il supporte difficilement la chaleur : en cas de canicule, il faut veiller à bien protéger son chien contre la chaleur, notamment en le gardant le plus possible à l’intérieur, dans une pièce ventilée ou climatisée, et en ne le sortant que le matin et le soir, mais pas aux heures les plus torrides.

Le Grand Bouvier Suisse ne perd que modérément ses poils, si bien qu’un brossage occasionnel est suffisant. Par contre, la situation est différente en automne et au printemps, lorsqu’il mue et que l’ensemble de son sous-poil est remplacé. Au cours de ces périodes, il peut être nécessaire de brosser son chien tous les jours.

 

Au cours de sa mue, faire prendre un bain à son chien peut aider à bien éliminer tout le poil mort. En revanche, le reste de l’année, cela n’est nécessaire que s’il est particulièrement sale.

 

Par ailleurs, comme il est actif et passe normalement le plus clair de son temps en extérieur, l’usure naturelle de ses griffes est généralement suffisante. Toutefois, il convient de les vérifier tous les mois afin de s’assurer que c’est effectivement le cas, et à défaut de les couper.

 

A cette occasion, il est recommandé de vérifier aussi ses yeux afin de détecter un éventuel problème, et de s’assurer que ses oreilles sont propres, de manière à limiter le risque d’infection.

 

Etant donné son gabarit et sa force, il est conseillé d’habituer très tôt le Grand Bouvier Suisse aux manipulations en tous genres nécessaires à son entretien, afin d’éviter toute difficulté une fois adulte.

Etant donné son gabarit, le Grand Bouvier Suisse a besoin d’importantes quantités de nourriture. Des croquettes du commerce de bonne qualité et adaptées aux chiens de très grande taille sont la meilleure solution, lui apportant tous les nutriments nécessaires et réduisant les risques de problèmes dentaires.

 

Afin de limiter les risques de dilatation-torsion de l’estomac, il est recommandé de séparer sa ration journalière en deux portions (une donnée le matin et une autre le soir), de le laisser manger au calme et de veiller à limiter son activité physique dans l’heure qui suit ses repas.

Originellement utilisé comme chien d’alerte et chien de trait, le Grand Bouvier Suisse est essentiellement devenu aujourd’hui un chien de compagnie pour les personnes vivant à la montagne.

 

Vocal et attentif à tout ce qui l’entoure, il fait d’ailleurs un excellent chien d’alarme, avertissant son maître dès qu’un inconnu s’approche du jardin.

 

De plus, doté d’un flair excellent et habitué aux montagnes enneigées, il est aussi parfois employé comme chien de recherche de victimes d’avalanches.

 

Enfin, étant à la fois travailleur et puissant, il peut continuer à être utilisé pour porter ou tirer des charges, comme par le passé. Tirer la luge des enfants ou aider son maître à transporter les légumes du jardin sont par exemple des activités dans lesquelles il excelle.

Un chiot Grand Bouvier Suisse coûte en moyenne 1.500 euros, et les spécimens présentant le meilleur pedigree valent jusqu’à 1.800 euros.

 

Il n’y a pas de grande différence de prix entre un chiot Grand Bouvier Suisse mâle et une femelle.

  • Le Grand Bouvier Suisse est surnommé le « Bouvier Bernois à poil court », et parfois confondu avec ce dernier. Pourtant, ce sont en réalité deux races bien distinctes, le Grand Bouvier Suisse étant bien plus grand et imposant que son cousin Bernois.

 

  • “Oscar the Grouch”, un Grand Bouvier Suisse originaire de New York, connut une grande célébrité en 2012 et 2013, suite à son apparition au Westminster Kennel Club, une des plus célèbres expositions canines mondiales. Il fut notamment mis en vedette dans le célèbre Wall Street Journal et apparut à la télévision dans l’émission « Best in Snow », sur NBC.

Présentation vidéo du Grand Bouvier Suisse

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