L'alimentation du Carlin chiot ou adulte

Nourriture recommandée pour un Carlin

Le fait que le Carlin soit brachycéphale (c’est-à-dire possède un nez court et un museau écrasé) est à prendre en compte pour son alimentation. En effet, ces caractéristiques morphologiques impliquent des difficultés à ingérer correctement, ce qui influe sur la qualité de son transit - d’autant qu’il digère lentement. C’est d’autant plus vrai que dans son cas elles sont associées à un prognathisme, et souvent à un chevauchement des dents.

 

On peut certes parfaitement le nourrir avec des aliments industriels comme des croquettes, mais il faut s’assurer qu’elles soient de qualité et que leur taille ainsi que leur forme soient adaptées à sa morphologie.

 

Quoi qu’il en soit, la nourriture choisie doit correspondre à ses besoins nutritionnels, qui dépendent de plusieurs facteurs comme son âge, son gabarit, son niveau d’activité, son état de santé ou encore son éventuelle stérilisation. Par conséquent, les besoins nutritionnels diffèrent d’un individu à l’autre, et évoluent dans le temps pour un individu donné.

 

Si l’on opte pour des croquettes, la ration standard pour un adulte est de l’ordre de 100 grammes par jour, mais on peut aller jusqu’à 110 grammes voire plus pour un individu particulièrement actif. À l’inverse, 85 grammes suffisent normalement à combler les besoins d’un Carlin peu actif et/ou stérilisé. Il convient toutefois de souligner qu’il s’agit là de moyennes : chaque chien étant unique, il ne faut pas hésiter à solliciter l’expertise d’un vétérinaire afin d’agir au mieux. C’est d’autant plus justifié que l’alimentation joue un rôle déterminant pour sa santé.

 

En tout état de cause, il faut éviter de donner à son compagnon – ou de le laisser consommer – des aliments destinés aux humains : restes de table, poubelles… À moins qu’on les sélectionne spécifiquement pour lui, il y a peu de chances qu’ils correspondent à ses besoins nutritionnels, et ils risquent fort de lui faire plus de mal que de bien en déséquilibrant son régime alimentaire – surtout si cela devient une habitude. Pire, certains mets appréciés des humains s’avèrent toxiques pour les chiens.

Alimentation d'un chiot Carlin

Comme pour toutes les races, l’alimentation du chiot Carlin est essentielle. En effet, c’est elle qui lui apporte les nutriments indispensables pour que son corps se développe correctement. Des carences risqueraient d’entraîner des retards de croissance, avec potentiellement à la clef des séquelles à vie. Au contraire, une nourriture trop riche pourrait le faire grandir trop vite, augmentant le risque de blessures, voire de problèmes articulaires et/ou de malformations osseuses.

 

Par conséquent, il est extrêmement important de choisir tout au long de sa croissance des aliments et des quantités adaptés à son âge et à ses besoins nutritionnels. Comme ces derniers évoluent rapidement chez un chiot, il est judicieux de solliciter régulièrement l’expertise d’un vétérinaire afin de s’assurer d’opter pour des produits et des quantités adaptés, ce qui suppose d'ajuster régulièrement ce qu'on lui donne.

 

En revanche, à moins que le professionnel le recommande, il n’est pas nécessaire de donner des compléments alimentaires à un chiot Carlin : normalement, des aliments de haute qualité adaptés à son âge suffisent à combler ses besoins nutritionnels.

Fréquence des repas d'un Carlin

Un Carlin allongé à côté d'un chat

Comme pour n’importe quel chien, l’idéal est de nourrir un Carlin deux fois par jour, de préférence le matin et le soir pour faire en sorte que les repas soient bien espacés. C’est d’autant plus utile qu’il digère plus lentement que la plupart de ses congénères. En outre, cela évite qu’à certains moments il ait trop mangé et qu’à d’autres il soit affamé et tente alors de quémander ou de voler de la nourriture.

 

Il est préférable par ailleurs de lui donner ses repas à heures fixes : il constate ainsi qu’il peut compter sur son maître pour subvenir à ses besoins, ce qui renforce sa confiance envers celui-ci. De plus, cela évite là aussi qu’il réclame ou essaie de se procurer de la nourriture en la volant ou en fouillant dans les poubelles.

 

Il peut arriver toutefois qu’il refuse de manger en l’absence de son maître, et cela relève généralement de ce qu’on appelle le syndrome du petit chien. Ce dernier regroupe différents comportements inappropriés (demande démesurée d’attention, domination, agressivité…) liés au fait qu’on lui accorde trop d’importance et le laisse faire à peu près ce qu’il veut. Il faut alors reprendre son éducation (au besoin avec l’aide d’un éducateur canin professionnel) pour qu’il comprenne que ce n’est pas lui qui décide quand et dans quelles conditions il doit manger.

 

Enfin, du fait de son museau très court et aplati, le Carlin tend à manger et surtout boire assez salement. Il peut donc être judicieux de prendre l’habitude de lui essuyer la bouche après ses repas ou après qu’il a bu, de façon à éviter qu’il ne salisse la maison. Mettre ses gamelles dehors est aussi une option à envisager, du moins si on dispose d’un jardin. À défaut, il est au moins possible de les poser sur un tapis, afin de faciliter le nettoyage.

Éviter l'obésité du Carlin

Garder le poids de son chien sous contrôle est important quelle que soit sa race, compte tenu de l’impact très négatif qu’un éventuel surpoids peut avoir sur sa santé. Dans le cas du Carlin, c’est d’autant plus crucial qu’il est peu actif et aime beaucoup manger, ce qui le rend particulièrement enclin à l’obésité.

 

On peut toutefois limiter le risque en appliquant quelques règles simples relatives à son alimentation :

  • mesurer scrupuleusement les rations qu’on lui donne, en s’assurant qu’elles sont adaptées à ses besoins nutritionnels. Il ne faut pas perdre de vue que compte tenu de son gabarit, un simple écart de quelques grammes tous les jours peut finir par avoir de graves conséquences. En cas de doute et pour s’assurer d’agir au mieux, il ne faut pas hésiter à solliciter l’expertise d’un vétérinaire ;

  • limiter les friandises, ou déduire leur apport calorique de la ration quotidienne. On peut aussi opter pour des friandises allégées, voire les remplacer par des morceaux de légumes ou de fruits. Dans le deuxième cas, il faut s’assurer bien sûr qu’ils ne sont pas toxiques pour la gent canine et, concernant les fruits, limiter là aussi les quantités pour éviter toute prise de poids ;

  • ne pas le laisser réclamer ou voler de la nourriture destinée aux humains : restes de table, poubelles…. En effet, il y a peu de chances qu’elle soit adaptée à ses besoins nutritionnels ; au contraire, elle a plutôt toutes les chances de déséquilibrer son régime alimentaire. Sans compter que certains aliments couramment consommés par l’Homme sont toxiques pour son meilleur ami…

En tout état de cause, il faut garder à l’esprit qu’en règle générale un chien est incapable de s’auto-réguler : plus on lui donne à manger, plus il mange, même si c’est mauvais pour sa santé. C’est donc au maître qu’il appartient de le protéger contre lui-même en étant vigilant sur son alimentation.

Hydratation d'un Carlin

Le Carlin doit disposer en permanence d’un bol d’eau propre et fraîche pour pouvoir s’hydrater à sa guise. C’est encore plus crucial quand il fait chaud, étant donné que la forme de son visage fait qu’il lui est difficile de se rafraîchir en haletant, et donc qu’il est très sensible à la chaleur.

 

En été, il peut être judicieux de lui donner plutôt des aliments humides (par exemple de la pâtée) ou d’humidifier ses croquettes, particulièrement si on vit dans une région au climat très chaud et sec ou s’il boit peu – ce qui est souvent le cas des sujets âgés. Dans ce cas, on peut d’ailleurs même envisager de le faire toute l’année.

 

Enfin, il faut savoir que le Carlin a tendance à mettre de l’eau partout quand il boit. Installer sa gamelle dehors peut être un bon moyen de protéger l’intérieur du domicile, mais il faut alors veiller à ce qu’elle soit à l’ombre pour que l’eau qu’elle contient reste fraîche.