Toxique
Avec sa belle fleur de taille assez large par rapport aux feuilles et aux tiges, le narcisse est une plante bulbeuse, très appréciée pour les parcs et les jardins. Il appartient à la même famille que l'amaryllis, lui-même toxique. Il en existe au total autour d'une centaine d'espèces différentes, sachant que les spécialistes continuent de débattre de leur nombre exact. Il est souvent confondu avec la jonquille, car les deux plantes se ressemblent beaucoup. Ce n'est pas vraiment un hasard : en fait, la jonquille est l'une des espèces de narcisse - l'espèce appelée Narcissus jonquilla.
Quelle que soit l'espèce, le narcisse fait partie des plantes toxiques pour un certain nombre d'animaux, notamment le chien.
Il faut dire qu'il contient diverses substances problématiques, telles que la lycorine, la galantamine, la narcissine, l'oxalate de calcium... Toute la plante est toxique, mais c'est le bulbe qui contient le plus de poison : c'est donc lui qui est le plus souvent à l'origine des cas d'intoxication.
La dose toxique n'est pas connue, et dépend d'ailleurs probablement de l'espèce. D'après certaines estimations, l'ingestion d'un ou deux bulbes de narcisse pourrait suffire pour causer le décès d'un chien - notamment s'il est petit.
Lorsqu'un chien mange du narcisse et s'intoxique avec, il commence généralement par souffrir de symptômes digestifs tels que des vomissements et des diarrhées, dans les heures suivant l'ingestion problématique.
Des symptômes graves risquent d'apparaître dans un deuxième temps, si la quantité de narcisse avalée est suffisante pour cela. On peut citer en particulier une déshydratation, une hypothermie, une baisse du rythme cardiaque (bradycardie), une hypotension, des convulsions, voire un coma puis la mort dans les cas extrêmes.
Si jamais on soupçonne son chien d'avoir ingéré certaines parties du narcisse (notamment un ou plusieurs bulbes), il est important de contacter un vétérinaire sans attendre, ou à défaut un centre antipoison pour animaux. C'est le meilleur moyen d'obtenir des informations précieuses sur la bonne façon de réagir en cas d'intoxication, et d'éviter de commettre un impair. En général, trois options sont possibles pour limiter les dégâts, en fonction du cas de figure : faire vomir l'animal, lui faire manger du charbon végétal, ou pratiquer un lavage gastrique.
En plus de cela, des traitements voire une hospitalisation dans une clinique vétérinaire peuvent être recommandés afin de faire cesser les symptômes éventuellement présents. En particulier, les symptômes neurologiques (convulsions...) et cardiaques (bradycardie...) sont les plus problématiques : il faut les traiter en priorité pour éviter que l'état du chien ne s'aggrave. Heureusement, en cas de prise en charge rapide, les complications sont rares et le pronostic globalement bon.