Saillie chez le chien : âge, période, prix, problèmes rencontrés...

Deux chiens déguisés en mariés sur un fond gris

Lorsqu'on possède un chien, on cherche bien souvent à le faire stériliser. Cela permet en effet d'éviter de se retrouver avec des portées non désirées, et limite le risque de survenue de comportements indésirables : marquage de territoire, fugue, bagarres...


L'on peut toutefois avoir envie de faire reproduire son chien : dans ce cas, il est important de savoir comment s'y prendre, pour maximiser les chances que la saillie réussisse et que les chiots soient en bonne santé.

Qu'est-ce que la saillie ?

Deux chiens Beagle en train de s'accoupler

La saillie est le terme technique désignant l'acte d'accouplement entre deux chiens, un mâle et une femelle, afin de les faire se reproduire. Naturellement, elle suppose que tous deux soient pubères et entiers (c'est-à-dire non stérilisés).

 

Elle ne concerne qu'une minorité de propriétaires de chien, la plupart se contentant d'avoir un compagnon à leurs côtés sans chercher spécialement à le faire se reproduire.

 

En fait, elle est le plus souvent réalisée par des éleveurs dans le but d'obtenir des portées de chiots qu'ils peuvent ensuite revendre - ou conserver pour élargir leur cheptel. Elle est alors généralement réalisée au sein d'une même race, pour obtenir des chiots de pure race et pouvant prétendre à un pedigree. Ce n'est toutefois pas une obligation, car toutes les races peuvent se reproduire entre elles.

À quel âge un chien peut-il se reproduire ?

Comme chez l'être humain, un chien ne peut pas se reproduire à n'importe quel âge : il n'est pas encore pubère avant un certain âge, et perd en fertilité - donc en capacité de reproduction - en vieillissant.

À partir de quel âge un chien peut-il se reproduire ?

Un chiot Shiba Inu tout blanc dans son panier

Comme chez les autres mammifères, les chiens ne peuvent pas se reproduire lorsqu'ils sont encore petits : ils ne peuvent le faire qu'une fois qu'ils ont atteint leur puberté. Cela se produit à un âge assez variable, en fonction notamment de la race : les plus petits deviennent généralement pubères vers 5 ou 6 mois, les moyens entre 6 et 12 mois, et les plus grands entre 12 et 18 mois.

 

Cela étant, des chiens qui viennent de devenir pubères ne sont pas forcément encore très fertiles : un mâle n'a pas encore un sperme de bonne qualité, et une femelle n'est pas encore suffisamment bien formée pour avoir une portée nombreuse et en bonne santé.

 

Pour cette raison, il est généralement recommandé d'attendre environ 6 mois après la puberté du chien pour commencer à le faire se reproduire. Cela correspond globalement à un âge compris entre 12 et 24 mois en fonction de la race.

Jusqu'à quel âge un chien peut-il se reproduire ?

Deux vieux chiens assis côte à côté dans un jardin

Contrairement à ce que l'on observe chez l'être humain et quelques autres mammifères, il n'existe pas de ménopause chez le chien : la femelle est donc techniquement capable de se reproduire jusqu'à la fin de sa vie. Cela étant, le risque de complication et de fausse couche augmente naturellement avec l'âge : il n'est donc pas  recommandé de faire se reproduire une chienne très âgée.

 

Quant au mâle, il peut comme lui aussi s'accoupler jusqu'à la fin de ses jours. Par contre, sa fertilité baisse avec l'âge, et les chances de succès de la saillie également.

 

Pour ces raisons, mieux vaut ne plus faire saillir un chien mâle ou femelle après l'âge de 7 ou 8 ans dans le cas général, voire après 5 ou 6 ans s'il est de grande taille car il vieillit alors plus vite.

La période idéale pour faire reproduire son chien

La période idéale pour faire reproduire son chien

Chez le chien comme chez beaucoup d'autres animaux, la reproduction ne peut aboutir à une gestation qu'à la condition de se produire à certaines périodes de l'année. En effet, si le mâle est techniquement fertile toute l'année, ce n'est pas le cas de la femelle, qui ne l'est que pendant la période d'ovulation.

 

Le meilleur moment pour que la saillie fonctionne se situe habituellement autour de 48 heures après le début de l'ovulation. Concrètement, cela correspond à environ 10 à 12 jours après le début des chaleurs. L'idéal est donc de repérer à quel moment les écoulements vaginaux commencent à se produire, pour en déduire la période idéale pour la saillie - même si dans la pratique, c'est difficile à détecter car les chaleurs des chiennes sont discrètes.

 

Si l'on n'arrive pas à déterminer avec certitude quel est le jour idéal pour la saillie, le mieux est de demander de l'aide à un vétérinaire. Ce dernier peut effectuer, au choix :

  • une prise de sang de la chienne pour connaître le taux de progestérone (une hormone sexuelle qui prépare l'utérus à une gestation) dans le sang et ainsi en déduire la date précise d'ovulation ;
  • un frottis vaginal pour savoir dans quelle phase du cycle menstruel la femelle se trouve, et calculer la date de l'ovulation. Cette technique est plus simple et rapide que la prise de sang, mais elle est aussi moins précise.

Choisir les reproducteurs pour une saillie

Le choix des reproducteurs est évidemment déterminant pour réaliser une saillie. S'il est conseillé qu'ils aient un âge à peu près identique, de nombreux autres aspects sont également à prendre en compte, tant pour le mâle que la femelle.

Choisir le mâle reproducteur pour une saillie

Choisir le mâle reproducteur pour une saillie

Un bon mâle reproducteur doit présenter diverses qualités, en plus d'une bonne santé. Il doit être jeune (minimum 2 ans, sinon le sperme est pauvre en spermatozoïdes du fait d'une maturité incomplète, et donc peu fécondant), avoir un bon caractère, être un prototype du standard de sa race et ne présenter aucun défaut susceptible d'être transmis génétiquement. Il est également idéal de s'assurer de sa bonne sociabilisation et de son équilibre, qualités que la chienne doit également avoir.

 

Les éleveurs recherchent les meilleurs pedigrees pour la reproduction de leurs chiens, et certains animaux d'exposition sont obtenus par croisement en consanguinité : père/fille, mère/fils, demi-frère/demi-sœur... Cette opération peut donner de bons résultats lorsqu'elle est réalisée par une personne connaissant bien les animaux et leurs antécédents, et qui reste consciente du risque d'obtenir des chiots présentant des défauts héréditaires. Il est néanmoins préférable d'éviter les croisements entre lignées proches. Il faut en effet se souvenir que tous les chiens ont des défauts, y compris les plus beaux. En faisant s'accoupler des animaux d'une même lignée, on peut conserver les qualités, mais également amplifier les défauts.

 

Si l'on recherche un étalon de qualité, il faut envisager d'avoir à se déplacer. Si l'éleveur de chiens honnête conseille avec plaisir sur le choix d'un bon reproducteur, il faut se méfier de ceux qui valorisent à tout prix leur étalon. En effet, il arrive souvent que les chiots ne ressemblent à aucun des deux parents, ou héritent malheureusement du défaut que l'on souhaitait justement éliminer. Toutefois, en règle générale, l'accouplement de deux bons individus donne une portée comptant au moins un ou deux chiots dignes de participer à des expositions canines.

Choisir la femelle reproductrice pour une saillie

Choisir la femelle reproductrice pour une saillie

Il est très important de prendre en compte l'âge de la chienne. En effet, avant ses 2 ans (ou, plus précisément, avant ses troisièmes chaleurs, l'âge étant variable d'une race à l'autre), une chienne n'a pas encore atteint son plein développement, et une gestation serait donc néfaste pour sa santé. A l'inverse, et même si la ménopause est inexistante chez les chiens, si elle est âgée de plus de 5 à 7 ans (en fonction de sa race et du nombre de ses gestations passées), les risques de difficultés à la mise bas de la chienne augmentent considérablement, car elle n'a plus l'élasticité nécessaire au niveau du bassin pour mettre bas par les voies naturelles. Dans les deux cas, les risques sont énormes, aussi bien pour la chienne que pour les petits.

 

De plus, pour la santé de la chienne, il est important de ne jamais la faire reproduire à chaque période de chaleurs, mais plutôt de garder un an d'écart entre chaque saillie.

 

Si, du point de vue génétique, la femelle et le mâle sont égaux, le choix de la femelle en tant que mère est bien plus important que celui du père. En effet, c'est la mère qui va élever ses chiots, et non le père. Ainsi, il est important de ne pas faire reproduire une chienne qui a des problèmes de comportement : cannibalisme, immaturité, absence d'instinct maternel, comportement trop permissif avec les chiots, mauvaise socialisation...

 

Si la femelle présente des qualités exceptionnelles par rapport au standard de la race, et si ses problèmes du comportement sont dus à un accident de vie ou à des erreurs de l'éleveur ou du maître, ce sont des problèmes non héréditaires, mais acquis. Dans ces cas-là, il est possible d'avoir recours à une chienne bien équilibrée, qui n'a eu qu'un seul chiot dans sa portée par exemple, qui servira de nourrice. Il faudra néanmoins que la chienne-porteuse soit gardée au calme durant la gestation pour ne pas la stresser et, si c'est possible, tenter de faire téter sous surveillance les nouveau-nés durant leurs premières 48 heures, pour le colostrum.

 

Pour finir, avant une saillie, la femelle doit être en bonne condition physique et ne pas présenter un excès de poids. Elle doit également être vaccinée et vermifugée. Au moindre doute quant à sa santé, il est primordial de la faire examiner par un vétérinaire.

Préparer la saillie du chien

La première chose à avoir en tête avant toute saillie est de ne pas croiser deux races de chiens différentes, notamment au vu du contexte législatif français actuel. Ainsi, croiser un chien de catégorie 2 avec un autre chien reviendrait à mettre les futurs chiots en catégorie 1. Or, en France, l'acquisition d'un chien de première catégorie est interdite s'il n'est pas inscrit à un livre généalogique. De plus, le croisement de deux races différentes pourrait entraîner des anomalies génétiques.

 

Il est également important d'avoir en tête que certaines races, les Bouledogues par exemple, n'accouchent presque jamais par voies naturelles, et qu'il faut donc prévoir une césarienne, intervention chirurgicale représentant un risque pour la chienne et pour ses chiots.

 

De plus, les deux chiens choisis devront avoir des proportions similaires. En effet, il est conseillé d'éviter les disproportions importantes, surtout dans le cas des races où le standard est très souple, de manière à ce que la chienne et les chiots n'aient pas de problèmes lors de la mise-bas.

Le dépistage

Le dépistage

Il est impensable de faire reproduire des chiens de race sans procéder préalablement à des tests génétiques et/ou radiographiques sur les deux parents, afin de s'assurer de leur bonne santé.

 

Cela passe par un dépistage des maladies génétiques, notamment de dysplasie (hanche, coude...) qui est une maladie très invalidante. Dépister une dysplasie de la hanche chez le chien est nécessaire pour faire confirmer un chien inscrit au LOF. Dans d'autres pays, elle est recommandée, mais non obligatoire.

 

Il existe plus de 370 maladies génétiques chez le chien, entraînant des malformations congénitales, des maladies hématologiques et métaboliques, des altérations immunitaires, des anomalies comportementales, des maladies dégénératives, des cancers, etc.

 

Les maladies sont différentes en fonction des races, et induisent des souffrances durant toute la vie de l'animal, ou réduisent considérablement son espérance de vie.

 

Il est donc très important de procéder à un dépistage avant d'envisager une reproduction de ses chiens.

 

Il existe des tests génétiques dont le prix varie de 30 à 75 €, nécessaires pour la survie et le bien-être des futurs chiots.

Le pedigree

Le pedigree

Avant la saillie, il peut être judicieux d'inscrire ou faire confirmer sa chienne au LOF. Cela coûte 21 euros. Si elle n'est pas LOF mais issue de parents LOF, il est possible de la faire confirmer à titre initial. Il faut pour cela se renseigner auprès du club de race, afin de savoir si le livre des origines est ouvert ou non. En effet, la confirmation à titre initial n'est possible que dans le premier cas, et coûte 55 euros.

 

La saillie pourra ainsi être déclarée, et la portée inscrite au LOF. Il faudra pour cela télécharger les documents adéquats sur le site de la Société Centrale Canine, et s'acquitter des frais de déclaration de saillie de 10 euros, puis, après la mise bas, des frais de déclaration de naissance de 21 euros. Attention, il y a un délai à respecter pour chaque déclaration.

 

Prendre en compte les caractéristiques des deux chiens est important si l'on souhaite avoir des chiots qui seront aux maximum dans le standard de la race. Ainsi, par exemple, si la chienne est petite, il vaut mieux choisir un chien un peu plus grand, et si elle a une forte ossature, un chien plus léger.

 

Certains propriétaires d'étalons peuvent accepter un chiot plutôt que de l'argent. Il est donc essentiel de se mettre d'accord, par écrit, avant la saillie, afin d'éviter les discussions par la suite. Faut-il payer quel que soit le résultat, ou bien le propriétaire autorise-t-il une seconde saillie au cas où la première n'aurait rien donné ? De même, si l'on ne souhaite pas échanger la saillie contre un chiot de la portée, il faut se mettre d'accord là-dessus.

 

Enfin, il est possible de payer moins cher une saillie si l'on trouve le frère, moins célèbre, d'un grand champion, qui peut donner d'aussi bons résultats.

 

Quelle que soit la décision adoptée, il est primordial de prendre ses dispositions largement à l'avance. D'autant que c'est une erreur de croire que sa chienne sera automatiquement acceptée à la saillie. En effet, les propriétaires d'étalons se montrent parfois très exigeants quant aux femelles devant être saillies par leur chien. Ainsi, ils peuvent demander à voir le pedigree du chien, une radiographie des hanches ou tout autre document ayant de l'importance pour l'accouplement. Une mauvaise lignée à cause de la mère pourrait en effet donner une mauvaise réputation à son étalon.

 

Enfin, quelle que soit la race, il est primordial de se renseigner au maximum avant la saillie, que ce soit auprès d'éleveurs, du club de race, voire sur Internet. Cela permet notamment de connaître les problèmes inhérents à la race du chien concerné. Connaître également le nombre de saillie que le mâle a fait est important. En effet, pour garder une bonne qualité de semence, un étalon ne devrait jamais faire plus de deux saillies par semaine.

L'accouplement chez le chien

L'accouplement chez le chien

Avant la saillie, le mâle procède à une cour relativement courte, se contentant le plus souvent de renifler la vulve de sa partenaire. Cette dernière signale qu'elle est prête en tenant sa queue de côté et en écartant légèrement les pattes, comme pour supporter le poids du mâle. Il monte la femelle, la pénètre et, après quelques mouvements de va-et-vient, se retourne. Les chiens se retrouvent dos à dos, comme collés.

 

Il est préférable d'emmener la femelle au mâle plutôt que l'inverse. En effet, les mâles sont souvent plus désorientés que les femelles si on les transfère dans un endroit inconnu. Il est conseillé de ne pas laisser les deux chiens ensemble en permanence, sous peine de trop fatiguer le mâle, ou de risquer une fracture de l'os pénien, le baculum, à la suite de trop violents assauts.

 

Il faut surtout éviter de déranger les chiens à ce moment-là. Le mâle pourrait en effet se blesser et la femelle, en bougeant, pourrait provoquer la fracture du pénis du chien. Il faut simplement surveiller qu'ils ne s'énervent pas trop et qu'ils n'essaient pas de s'asseoir, comme cela arrive parfois. Le mythe du seau d'eau à leur jeter dessus pour les décoller ne fonctionne en aucun cas et peut au contraire empirer les choses.

 

En effet, le pénis du chien présente une particularité anatomique : un renflement terminal de 5 à 7,5 cm au niveau du gland. Cette partie du pénis est retenue par les muscles vaginaux de la femelle, si bien que les animaux ne peuvent se séparer. C'est ce que l'on appelle « verrouillage » ou « nouage ». Il arrive que certains chiens s'agitent pendant la saillie et que le mâle pivote, si bien que les deux animaux restent collés par le train postérieur. Lorsque les chiens sont verrouillés, il faut les tenir ensemble jusqu'au décollement, car s'ils tirent, la chienne peut être gravement blessée. Le traitement par la suite est lourd, et la chienne risque de devenir stérile. Le verrouillage prend fin de lui-même ; il ne faut pas essayer d'intervenir pour séparer les partenaires. Pour cette raison, si une chienne est saillie au hasard et que l'on trouve les deux animaux accouplés, il ne sert à rien de tenter de les séparer, car il est déjà trop tard.

 

L'accouplement dure généralement une vingtaine de minutes, bien que certains étalons soient plus rapides. Cela ne diminue cependant en rien la performance. Les éleveurs canins attachent souvent une grande importance à la durée de cette phase, mais celle-ci n'influe en réalité pas sur les chances de fécondation, même si elle dure cinq minutes. Dans certains cas, il y a même conception sans verrouillage, même si l'on estime généralement qu'un bon accouplement ne peut avoir lieu sans.

 

Après l'accouplement, il arrive qu'un peu de sperme ressorte de la vulve de la femelle. Laisser jouer les chiens après permet de stimuler la femelle, ce qui peut permettre une meilleure montée des spermatozoïdes.

Les problèmes rencontrés lors de la saillie d'un chien

Les problèmes rencontrés lors de la saillie d'un chien

Il est préférable que l'un des deux chiens se soit déjà accouplé auparavant, car deux animaux inexpérimentés risquent de jouer des heures sans jamais en venir au fait. Il ne faut pas non plus les laisser seuls trop longtemps, au cas où la femelle attaquerait le mâle. Bien que cela se produise peu, un jeune étalon peut être découragé de la saillie s'il est blessé par une femelle qui repousse ses avances.

 

Les femelles inexpérimentées, nerveuses ou agressives doivent être maîtrisées fermement, mais il ne faut en aucun cas tenir une femelle qui refuse la saillie. Elle n'est simplement pas prête, et il est alors préférable de renoncer à la tentative, quitte à recommencer le jour suivant ou aux prochaines chaleurs.

 

Si la chienne présente des difficultés à concevoir, il est conseillé de la faire saillir plusieurs fois pendant l'oestrus, quotidiennement pendant deux à trois jours, ou bien un jour sur deux. L'idéal est d'en discuter avec le vétérinaire et le propriétaire du mâle, car tous n'acceptent pas cette façon de procéder.

 

On peut également procéder à une insémination artificielle après avoir récupéré le sperme du chien si, par exemple, ce dernier risque d'être trop brutal ou la chienne peu consentante pour un chevauchement. On peut également utiliser du sperme congelé pour pallier à une indisponibilité du mâle.

Conclusion

Si l'on souhaite avoir une portée, il convient de bien prendre en compte les contraintes que cela va engendrer, et s'assurer de disposer du temps et de l'espace nécessaires pour les chiots. En effet, certaines races ont des portées pouvant atteindre 12 chiots. Il est donc préférable de se demander à l'avance s'ils trouveront tous une famille d'adoption adéquate, d'autant qu'il n'est pas forcément évident de sélectionner des propriétaires bien renseignés, disposant d'assez de temps et d'espace pour s'occuper d'un chien. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison que les refuges se trouvent surpeuplés de chiens que les propriétaires n'ont pas su gérer. Abandonnés de cette manière, il serait dommage que vos chiots soient euthanasiés après quelques longs mois de vie en refuge.

 

Il faut de plus être bien conscient du fait que la reproduction ne rapporte pas nécessairement d'argent : les frais vétérinaires sont nombreux (soins et suivi de la gestation, vermifuges, vaccins, puce électronique...), l'alimentation des chiots est coûteuse et, pour obtenir des chiens de race, il faut aussi compter le prix de la ou des saillies.

 

Enfin, il est faux de penser que la chienne a besoin d'avoir au moins une portée ou que le mâle a besoin de connaître le sexe opposé au cours d'une saillie pour vivre une vie épanouie. Par contre, si les maîtres empêchent un mâle de rejoindre une femelle en chaleur à proximité, ils le soumettent à un véritable supplice, compte tenu des instincts du chien qui le poussent à se reproduire, et peuvent engendrer chez leur animal des troubles du comportement passagers : aboiements, gémissements et autres vocalises, grattements, refus de manger, fugue...

Dernière modification : 08/24/2024.

Commentaires sur cet article

Bonjour,j'ai une petite chienne pinscher nain de 2 kg,elle a 5 ans et 5 mois ma question est:est ce que je peut la laisser faire une nouvelle portée?Merci

   

Bonjour,
Je ne suis pas en accord avec votre mise en contexte. Nous avons deux femelles et un mâle tous pures race enregistrés. Chaque femelle a une portée par année et ce n'est pas du tout difficile et couteux. Au contraire...

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Par Cam
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