D'après une idée fausse et pourtant très répandue, les chiens sauraient forcément très bien nager, sans qu'il ne soit besoin de leur apprendre.
S'il est vrai qu'ils comprennent instinctivement comment utiliser leurs pattes pour avancer dans l'eau, ils ne sont pas forcément de bons nageurs, en tout cas au début. Certains nagent carrément très mal !
Même s'il ne faut pas toujours s'attendre à des miracles, il n'est donc pas inutile de prendre le temps de leur apprendre à nager correctement : cela leur permet de profiter davantage des baignades, tout en réduisant le risque d'accident.
La natation pour chien consiste à lui apprendre à effectuer des mouvements suffisamment efficaces dans l'eau pour qu'il soit capable de se déplacer dans la direction souhaitée sur une certaine distance, en utilisant ses capacités physiques.
Chez les chiens et autres animaux à quatre pattes capables de se mouvoir dans l'eau, la natation ne repose évidemment pas sur des techniques sophistiquées comme le crawl ou le papillon. À la place, ils pratiquent ce que l'on appelle le « petit chien » : il s'agit d'un style de nage simple consistant à battre en alternance des pattes antérieures et postérieures sous l'eau, de manière à avancer tout en gardant la tête à l'air libre. Ces mouvements ressemblent à une sorte de trot, mais qui serait pratiqué dans l'eau plutôt que sur la terre ferme.
Un animal qui sait bien nager n'a pas de difficulté pour garder la tête hors de l'eau ni pour respirer. Le mouvement de ses pattes ne produit pas d'éclaboussures, et il est capable de se diriger là où il le souhaite. C'est l'objectif à atteindre dès lors qu'on décide de donner des cours de natation à son chien.
Il peut sembler saugrenu d'apprendre à nager à un chien, puisque ce dernier sait d'instinct se débrouiller dans l'eau. Toutefois, cet enseignement est loin d'être inutile, et ce pour toute un série de raisons.
Dans l'ensemble, le chien sait à peu près pratiquer la nage du petit chien sans qu'il soit réellement besoin de lui apprendre. Effectuer ces mouvements en cas d'immersion est d'ailleurs un réflexe que l'on retrouve chez d'autres mammifères terrestres, comme le chat ou le cheval.
Toutefois, cette nage effectuée de manière approximative est assez lente, d'autant plus que les mouvements ne sont pas bien effectués. De plus, elle fatigue beaucoup celui qui la pratique, a fortiori s'il a une morphologie inadaptée (pelage long et qui le gêne, pattes courtes et fine, poitrine trop large...). Le risque de noyade du chien est donc bien réel : il suffit qu'il soit un peu trop loin du bord ou que le courant soit un peu trop fort pour qu'il ne parvienne pas à se sortir d'affaire.
Apprendre à nager à son chien l'aide à améliorer sa technique : il devient plus efficace et plus endurant, ce qui in fine réduit le risque de noyade. Ce faisant, les baignades sont envisagées avec plus de sérénité, et il devient aussi plus facile par exemple de la faire de la plaisance avec son chien ou encore de le mettre à diverses activités nautiques : cani-paddle, cani-surf... Autrement dit, cet apprentissage peut être un préalable à de nombreux et beaux moments complices qu'il est possible de partager avec toute la famille.
Comme pour l'être humain, la natation est un exercice intéressant pour permettre à son animal de dépenser beaucoup d'énergie en peu de temps, tout en limitant les efforts et les traumatismes sur le squelette et les articulations. De plus, la nage muscle une grande partie de l'organisme, ce qui l'aide à avoir une silhouette bien proportionnée.
La natation est donc intéressante pour un chien très sportif, qui a besoin d'effectuer beaucoup d'exercice chaque jour pour être heureux et en bonne santé.
Dans tous les cas, il est possible de rendre l'activité encore plus amusante en jetant par exemple dans l'eau des objets qu'il doit alors aller chercher et rapporter : bâton, balle de tennis, frisbee...
Apprendre à nager correctement est indispensable pour certaines activités qui se déroulent dans l'eau. Par exemple, un chien sauveteur en mer se doit de savoir très bien nager, et il en va de même pour un autre qui participe aux activités de la pêche ou qui est utilisé pour la chasse au gibier d'eau.
Bien évidemment, les individus choisis pour pratiquer ce type d'activités possèdent généralement des prédispositions naturelles à la nage, que ce soit en raison de leur race ou de leur morphologie. Malgré tout, un apprentissage reste nécessaire afin qu'ils sachent quand et comment plonger, deviennent suffisamment endurants pour mener leur mission à bon terme et soient capables de nager en portant quelque chose dans la gueule.
Même s'ils savent nager d'instinct, tous les chiens ne sont pas de bons nageurs. En effet, compte tenu de leur race, leur morphologie et/ou leur expérience, certains sont naturellement bien plus à l'aise dans l'eau que d'autres.
L'apprentissage de la natation permet certes à tout chien d'être capable de nager correctement, mais n'est pas en mesure de compenser totalement une morphologie peu adaptée à cette activité, et donc de gommer les différences. Comme chez les humains, tous peuvent apprendre à nager à peu près bien, mais tous ne deviennent pas forcément de super nageurs.
Il existe de nombreuses races de chiens qui ont longtemps été utilisées pour effectuées des missions dans l'eau et pour qui la nage est presque une seconde nature.
C'est le cas par exemple :
Bien entendu, il s'agit de généralités : même parmi ces races, il existe des individus qui n'aiment pas forcément l'eau. Mais dans l'ensemble, ces chiens adorent se baigner et possèdent une aptitude naturelle à la nage par rapport à leurs congénères. À l'instar du Terre Neuve, certains ont même développé leur propre technique de nage, qui s'apparente davantage à la brasse qu'au petit chien.
Si certains chiens sont plus habiles dans l'eau que d'autres, ce n'est pas tant une question de race et d'origine que de morphologie.
En effet, la nage est plus efficace pour les animaux dont le corps est bien proportionné et équilibré, dont les pattes sont longues et musclées, et dont les pieds sont palmés (comme l'Epagneul d'Eau Irlandais). En effet, de tels individus sont capables de déplacer davantage d'eau à chaque mouvement et donc de dépenser moins d'efforts pour avancer. Une queue épaisse et puissante (comme celle du Labrador) est également un atout, servant à la fois de propulseur et de gouvernail.
À l'inverse, un chien dont le corps est disproportionné vers l'avant (comme le Carlin), qui possède des pattes courtes ou peu musclées, ou qui arbore un long pelage (comme le Scottish Terrier) est clairement désavantagé dans l'eau. Il doit faire plus d'efforts pour parcourir la même distance, a plus de mal à garder la tête à l'air libre et s'épuise plus vite. Cela ne signifie pas pour autant qu'un tel animal n'aime pas l'eau : simplement, les chances qu'il soit bon nageur sont assez faibles.
Toutes choses égales par ailleurs, un chien qui a été habitué depuis tout petit à se baigner est nécessairement un meilleur nageur qu'un autre qui n'aime pas être mouillé ou n'a jamais eu l'occasion de barboter et regarde l'eau avec un certain désintérêt - voire de l'appréhension.
De fait, même si l'instinct reprend généralement le dessus, un chien surpris ou apeuré par le contact de l'eau peut être pris de panique et se débattre frénétiquement pour tenter d'en sortir, ce qui augmente le risque qu'il s'épuise, boive la tasse voire se noie. Il est donc peu probable qu'il devienne un jour bon nageur tant qu'il n'est pas à l'aise dans l'eau.
C'est d'autant plus vrai que cet épisode a toutes les chances d'entretenir voire renforcer la crainte qu'il ressent, et donc qu'il n'ait pas envie de réitérer l'expérience ou perde à nouveau ses moyens le cas échéant - un vrai cercle vicieux.
Apprendre à nager à un chien est beaucoup moins compliqué que pour un humain, car il sait instinctivement battre des pattes et se débrouiller dans l'eau, ce qui n'est pas notre cas. Le plus difficile est donc de le familiariser d'abord avec l'eau pour qu'il n'en ait pas peur, puis de lui donner suffisamment d'occasions de s'entraîner pour qu'il maîtrise la technique et connaisse ses limites.
Comme pour tous les apprentissages, chaque étape doit être répétée plusieurs fois sur plusieurs séances, jusqu'à ce qu'il soit prêt à passer à la suite. Il ne faut pas oublier de le féliciter à la fin de chaque séance, pour qu'il associe la nage et l'eau à quelque chose de positif.
Même s'ils savent nager d'instinct, tous les chiens ne sont pas très à l'aise dans l'eau. La première étape pour apprendre à nager à son animal consiste donc à l'habituer au contact de l'eau, pour qu'il n'en ait pas peur et même qu'il apprécie de s'y baigner. C'est le meilleur moyen qu'il soit ensuite réceptif aux cours de natation.
Comme souvent, plus on s'y prend tôt, plus c'est facile. L'idéal est de commencer vers l'âge de 2 mois, car c'est à ce moment-là que son cerveau apprend à gérer les situations nouvelles. Cela dit, le processus est exactement le même s'il est plus âgé ; cela risque simplement de prendre un peu plus de temps.
Pour ses premières expériences avec l'eau, il n'est pas nécessaire d'emmener son compagnon à la plage, au bord d'un lac ou près d'une rivière. En effet, tout peut se faire directement à la maison, en utilisant par exemple la baignoire, une piscine pour chien ou éventuellement un baquet un peu large. Dans tous les cas, il ne faut pas trop remplir : le but est simplement qu'il ait une partie des pattes dans l'eau et puisse jouer avec tout en ayant pied. S'il semble hésiter à entrer dedans, il est possible de commencer par lui mouiller soi-même le bout des pattes pour qu'il s'habitue au contact de l'eau sur sa peau et ses poils.
Quoi qu'il en soit, il ne faut surtout pas l'asperger brutalement pour le mouiller ni même le forcer à entrer s'il semble inquiet : ce serait le meilleur moyen de le traumatiser et qu'il développe une phobie de l'eau - surtout s'il s'agit de sa toute première expérience.
Une fois que le chien est habitué au contact de l'eau et n'a plus vraiment d'appréhension à l'idée d'être mouillé (ce qui normalement ne nécessite qu'une poignée de séances), il est possible de commencer la deuxième étape. Celle-ci consiste à l'emmener se baigner véritablement. Il faut pour cela choisir un endroit peu profond et avec très peu de courant (voire pas du tout), afin qu'il soit en sécurité.
Même s'il aime patauger dans une piscine de faible profondeur ou dans la baignoire, il peut avoir plus de mal à se « jeter à l'eau » dans un espace plus grand et qu'il ne connaît pas. S'il semble réticent, il est possible de l'inciter à avancer en l'attirant avec son jouet préféré, ou en allant soi-même dans l'eau et en l'appelant. Un chien fonctionnent en effet beaucoup par imitation : s'il voit une personne de confiance ou un congénère entrer dans l'eau sans aucune crainte, il a des chances d'être rassuré et enclin à en faire de même.
Une fois qu'il a les quatre pattes dans l'eau, il faut jouer avec lui afin qu'il s'habitue à faire des mouvements et découvre ces nouvelles sensations. Une bonne solution pour cela consiste à lui lancer un jouet ou un bâton dans l'eau, et lui demander de le récupérer et le ramener. Plus il est à l'aise et semble s'amuser, plus il est possible de lancer l'objet loin (en prenant garde néanmoins qu'il ait toujours pied), jusqu'à ce qu'il n'ait plus du tout peur de se jeter dans l'eau.
La troisième étape pour apprendre à son chien à nager peut être entamée une fois qu'il n'a plus du tout peur d'entrer dans l'eau, ou du moins dans de l'eau peu profonde - ce qui ne demande généralement que quelques séances.
Il s'agit alors de commencer à le faire nager à des endroits où il n'a pas pied. Mieux vaut l'équiper d'un gilet de sauvetage s'il est encore petit ou n'appartient pas à une race prédisposée à la nage : cela lui facilite les choses et le rassure. En outre, cela permet d'attacher une laisse au gilet, afin de garder le contrôle de ses mouvements et de le ramener si jamais il s'éloigne un peu trop.
Pour cette étape, il est fortement recommandé d'être dans l'eau avec lui : c'est plus facile à la fois pour le convaincre de se lancer et pour l'aider s'il a du mal à nager.
Normalement, une fois que le chien commence à ne plus avoir pied, il a le réflexe de battre des pattes pour essayer de se déplacer.
Certains sont tout de suite très à l'aise dans l'eau et comprennent très vite comment se déplacer efficacement : pour eux, l'apprentissage est alors plus ou moins achevé !
En revanche, s'il semble inquiet ou a du mal à garder la tête hors de l'eau, mieux vaut poser doucement une main sous son ventre pour le soutenir et lui simplifier la tâche. Une fois qu'il a fait quelques mètres, il faut le ramener doucement vers un endroit moins profond, afin qu'il puisse de nouveau marcher dans l'eau et récupérer. Une fois qu'il a repris ses esprits, il est possible de lui proposer de faire un autre essai s'il en a envie ; si non, mieux vaut cesser l'entraînement pour le moment et réessayer un autre jour.
Peu à peu, au fur et à mesure des séances, il devrait finir par prendre confiance en lui et comprendre comment coordonner ses pattes pour avancer avec efficacité, ce qui permettra d'augmenter les distances parcourues et donc le temps passé en eau profonde (tout en prenant garde de ne pas excéder 15 ou 20 min par séance, pour éviter qu'il ne s'épuise).
En général, il faut moins d'une dizaine de séances pour qu'un chien soit capable de nager de manière autonome, même lorsqu'il n'a pas pied.
Ce n'est pas tout de lui apprendre à nager : il faut aussi montrer à son chien comment rejoindre la terre ferme, afin qu'il puisse sortir de l'eau s'il se sent fatigué ou simplement en a marre de se baigner.
Pour cela, il suffit de lui montrer le chemin en se rapprochant soi-même de la sortie (ce peut être une échelle ou des marches dans une piscine, le rivage dans un lac ou un étang, ou tout simplement un endroit moins profond) et en l'appelant pour l'inciter à suivre. L'objectif est qu'il soit en mesure de se débrouiller seul si jamais il a besoin de sortir, ou s'il échappe à la vigilance de sa famille et s'avise de faire un tour dans la piscine du domicile...
Une fois que le chien a compris comment utiliser ses pattes pour nager efficacement et se diriger dans l'eau, il est possible de poursuivre l'entraînement en complexifiant progressivement l'exercice.
Par exemple, on peut passer peu à peu d'une eau calme à une mer avec quelques petites vagues, puis à une rivière avec un peu de courant ou un lac étendu, etc. Les plus courageux sont même capables de plonger à un endroit où ils n'ont pas pied, ou de mettre la tête sous l'eau pour récupérer un objet qui se trouve au fond.
Les configurations et exercices difficiles sont toutefois à réserver aux chiens qui nagent le mieux et sont le plus à l'aise dans l'eau. Pour les autres, comme les chiots ou les races n'ayant pas une morphologie adaptée (typiquement celles qui ont des pattes très courtes ou une poitrine large et tombante), mieux vaut se contenter de séances simples et sans risques, car ils s'épuisent vite.
Quelques règles simples peuvent grandement aider un chien qui apprend à nager ou éviter les risques de problèmes, et méritent donc d'être respectées.
De la même façon qu'on n'apprend pas la natation à un enfant en le poussant dans la mer ou la piscine, on n'apprend pas à nager à un chien en le forçant à entrer dans l'eau s'il n'en a pas envie, voire en l'y poussant par surprise. Ce serait non seulement contreproductif, mais aussi dangereux.
En effet, comme toutes les expériences désagréables, cela risquerait fort de lui faire passer totalement l'envie de se baigner, voire le traumatiser à vie au lieu de lui donner confiance. De plus, s'il est pris de panique parce qu'il n'a pas eu l'occasion d'être habitué progressivement à l'eau ou en a peur, il risque de se débattre de toutes ses forces pour en sortir - quitte à pour cela faire des mouvements totalement désordonnés et inefficaces, ce qui l'épuise et augmente le risque de noyade.
Par conséquent, les séances de natation avec un chien ne doivent jamais se faire contre son gré. S'il ne semble pas intéressé, il est possible d'essayer de le motiver en l'attirant avec un jouet ou une friandise. Si malgré tout il ne semble pas vouloir bouger ou a besoin de plus de temps pour être capable d'entrer dans l'eau, mieux vaut remettre l'entraînement à une date ultérieure plutôt que d'employer la force ou de l'asperger pour l'inciter à se baigner.
Tant qu'il n'est pas à l'aise dans l'eau et ne sait pas très bien nager, il est préférable d'équiper son chien d'un gilet de sauvetage.
Le principe est le même que les gilets et brassards pour les humains : cet accessoire lui procure une bonne flottabilité et réduit fortement les efforts qu'il doit déployer pour garder la tête hors de l'eau. Il fatigue donc moins vite et se sent moins en danger, même lorsqu'il n'a pas pied. En outre, le risque de noyade est considérablement réduit. Même s'il ne dispense pas des précautions habituelles pour tâcher d'éviter une telle issue, c'est donc un très bon accessoire pour les chiots, ainsi que pour ceux qui ont peur de l'eau ou ont moins de facilités.
Cela étant, un gilet de sauvetage reste intéressant également pour les nageurs expérimentés, car un accident est vite arrivé : des vagues un peu trop hautes, une fatigue soudaine... D'ailleurs, les chiens sauveteurs en mer sont systématiquement équipés de gilet pendant leur mission, par précaution - et pourtant, ce sont des champions de la nage.
Même s'il semble bien se débrouiller ou que l'endroit où il apprend à nager n'est pas très profond, il est crucial de ne jamais laisser un chien dans l'eau sans surveillance. En effet, il suffit de quelques secondes pour qu'il se retrouve en difficultés et se noie sans que personne ne s'en aperçoive, a fortiori s'il est encore en pleine période d'apprentissage.
Cela ne signifie pas qu'il faille tomber dans l'extrême inverse et paniquer à chaque seconde, car il ressentirait cette inquiétude et risquerait de se croire réellement en danger. Il faut juste toujours garder un oeil sur lui tant qu'il est dans l'eau, au cas où.
Une fois qu'ils y prennent goût, certains chiens aiment tellement nager qu'ils ne peuvent s'empêcher de plonger tête la première chaque fois qu'ils voient une étendue d'eau, en dépit des risques que cela comporte.
En effet, les dangers des baignades pour les chiens sont nombreux : noyade, hypothermie, hydrocution, empoisonnement, maladie, blessure ou piqûre (par une méduse, un oursin...), etc.
Par conséquent, en plus de lui apprendre à nager, il est conseillé d'enseigner aussi à son chien à se maîtriser et à ne pas se précipiter à l'eau dès que l'occasion se présente sans avoir au préalable obtenu l'accord de son maître. S'il n'en est pas capable, mieux vaut le tenir en laisse lors des promenades, et donc le détacher uniquement lorsque les risques sont faibles et que la situation lui permet de se baigner.
Comme pour les humains, les mouvements dans l'eau demandent plus d'efforts que sur la terre ferme et fatiguent beaucoup les chiens, qui s'épuisent rapidement. C'est tout particulièrement vrai pour ceux qui apprennent à nager, quand bien même ils sont plutôt endurants par ailleurs. En effet, ils ne connaissent pas encore forcément très bien leurs limites et peuvent présumer de leurs forces.
Par conséquent, il est préférable d'éviter les séances d'apprentissage de plus de 15 ou 20 minutes d'affilée, pour que l'animal ne s'épuise pas et ainsi que la nage reste un plaisir. En revanche, rien n'empêche s'il les apprécie vraiment d'en prévoir plusieurs dans la semaine - voire plusieurs fois par jour pour les races les plus sportives.
Un chien n'a généralement pas besoin de beaucoup de séances pour s'habituer à l'eau puis comprendre comment nager efficacement.
Malgré tout, il faut bien prendre garde à ne pas aller trop vite, car une expérience désagréable, un accident ou pire une quasi-noyade auraient toutes les chances de le traumatiser durablement : il risquerait alors de ne plus vouloir retourner dans l'eau de peur de revivre la même chose. Il arrive parfois même qu'il désapprenne ce qu'il avait appris jusqu'alors : tout l'entraînement est alors à recommencer depuis le début.
Par conséquent, mieux vaut progresser trop lentement que trop vite, et ne pas passer à l'étape suivante tant qu'on n'est pas sûr que l'actuelle est bien maîtrisée. Et en cas de difficultés voire de traumatisme, l'aide d'un professionnel peut s'avérer déterminante pour débloquer la situation.
Comme pour un humain, il est possible de faire appel à un professionnel pour apprendre à nager à son chien, en particulier si on ne sait pas comment s'y prendre ou si on ne se sent pas soi-même très à l'aise dans l'eau.
Dans ce domaine comme dans d'autres, solliciter l'expertise d'un éducateur canin est très utile pour partir sur de bonnes bases et limiter le risque de traumatiser son animal en agissant de manière appropriée - par exemple en ne faisant pas les bons gestes, en voulant aller trop vite ou en étant inquiet soi-même.
L'aide d'un éducateur ou d'un comportementaliste peut aussi s'avérer décisive dans le cas d'un chien qui a justement été marqué par une expérience négative et n'ose plus se baigner, ou a une peur innée de l'eau.
Dans la mesure où un chien sait instinctivement comment nager, les cours de natation ne sont pas très compliqués : le plus long est en fait bien souvent de l'inciter à entrer dans l'eau s'il n'a pas l'habitude de se baigner ou en a un peu peur. Le plus important est d'y aller progressivement pour ne pas prendre le risque de le traumatiser en lui forçant la main alors qu'il ne se sent pas prêt.
Bien évidemment, qui dit natation dit baignade, et tous les risques que cela implique. Par conséquent, toutes les précautions à prendre quand un chien se baigne sont également valables pendant la période d'apprentissage. Cela implique par exemple de ne pas le laisser boire l'eau dans laquelle il nage, et de le rincer et le sécher une fois qu'il a fini de faire trempette.