En 1981, alors que le public retrouve avec Mad Max 2 : Le Défi (Mad Max 2) le personnage de Max Rockatansky dans un monde en proie au chaos, il constate que l’ancien policier incarné par Mel Gibson (né en 1956) n’est plus tout seul. Depuis les événements du premier Mad Max, sorti en 1979, le « road warrior » a en effet adopté un Bouvier Australien mâle sans nom qui arpente avec lui les terres désertiques de cette Australie postapocalyptique.
Dans un premier temps, le réalisateur australien George Miller (né en 1945) tente d’engager un chien à trois pattes pour le rôle. Il finit toutefois par renoncer devant la difficulté que représente le dressage d’un chien handicapé pour un tournage aussi éprouvant que celui d’un film d’action. La production auditionne alors en vain une centaine d’autres acteurs canins potentiels puis finit par tomber par hasard sur sa future vedette, un chien trouvé dans un chenil et qui doit être euthanasié le lendemain.
Pendant trois mois, ce Bouvier Australien a la robe grisonnée est dressé et préparé pour jouer dans le film. Le tournage enfin lancé, les choses se compliquent quand il s’avère qu’il fait preuve d’une grande timidité face aux caméras, à cause du bruit assourdissant des moteurs des véhicules. L’amitié qu’il noue avec l’acteur Bruce Spence (né en 1945), qui incarne l’un des ennemis de Max, complique également les scènes de confrontation : le chien refuse catégoriquement d’aboyer sur celui qui est son ami. Ce sont finalement les talents de monteur de George Miller qui permettent de composer avec ces divers problèmes et de retranscrire l’hostilité du chien lorsque celle-ci est supposée s’exprimer, de sorte que le spectateur n’y voit que du feu.
Après le tournage, la vedette canine est adoptée par le responsable des cascades du film, Max Aspin. Il finit ensuite ses jours chez Gary Gauslaa, un autre cascadeur ayant participé au tournage.