Généralement, un chien n'est pas toujours très prudent - en tout cas bien moins qu'un chat - et a souvent du mal à évaluer le danger que représentent les objets qui l'entourent. Un accident domestique a donc tôt fait d'arriver, d'autant que les risques sont nombreux. L'électrocution est l'un d'eux, et a de grandes chances d'impacter fortement la santé d'un animal qui en est victime - voire de le tuer.
Le cas échéant, être capable de réagir vite et de manière appropriée peut s'avérer décisif pour limiter les dégâts. Néanmoins, il est utile aussi d'apprendre à identifier les configurations qui présentent des risques, et de savoir comment réduire ces derniers.
En règle générale, les chiens sont moins joueurs que les chats. Certes, ils aiment parfois s'amuser avec des objets assez anodins, mais le plus souvent ils se contentent d'utiliser leurs propres jouets : balle, frisbee, corde... Par exemple, ils sont nettement moins susceptibles que les petits félins de bondir sur un câble électrique qui dépasse, comme s'il s'agissait d'une proie à attraper.
Par contre, ils aiment généralement prendre des objets dans leur bouche, les toucher du bout du museau et/ou les lécher : il s'agit de leur manière d'interagir avec leur environnement. Ils ont par ailleurs tendance à mordiller tout ce qu'ils trouvent, a fortiori quand ils sont encore chiots. Or, ces comportements sont problématiques dans le cas d'un appareil électrique branché : il y a alors un risque réel d'électrocution, et potentiellement de décès.
Toutes sortes d'objets sont susceptibles de causer une électrocution chez un chien : une rallonge électrique, un bloc multiprise, un câble d'alimentation (de téléphone, d'ordinateur, de télévision, de radiateur, de lampe...), une guirlande lumineuse, etc. En fait, n'importe quel appareil branché sur le secteur peut provoquer une électrocution, si l'animal parvient à percer la gaine de protection avec ses dents et à entrer en contact avec la partie conductrice.
Une prise murale présente aussi un risque d'électrocution pour un chien, s'il lui vient l'idée de la lécher, de l'attraper avec les dents ou de la griffer. Cela étant, les chances que cela se produise sont globalement assez faibles, car il est peu probable qu'il soit tenté de le faire. Pour autant, le risque n'est pas nul non plus : la prudence reste donc de mise.
En règle générale, une électrocution doit toujours être considérée comme une urgence éventuelle - qu'il s'agisse d'un humain, d'un chien ou de n'importe quel autre animal. En effet, le courant électrique provenant du secteur cause divers dégâts plus ou moins sévères - et potentiellement fatals - au niveau des organismes qu'il traverse.
Les principaux dégâts qu'une électrocution peut causer sont les suivants :
La gravité d'une électrocution dépend essentiellement de l'ampérage (la quantité de courant) et du voltage (la force avec laquelle il se déplace). Les seuils de dangerosité ne sont pas connus avec précision pour les animaux, mais ce qui est sûr, c'est que le courant délivré par une prise reliée au secteur est suffisamment puissant pour tuer un chien - ou même d'ailleurs un autre animal de compagnie ou un humain.
Un chien qui s'est électrocuté peut être plus ou moins mal en point, en fonction des dégâts que le courant électrique a causés dans son organisme.
Les principaux symptômes qui sont susceptibles d'apparaître sont :
Ils apparaissent en même temps que l'électrocution elle-même, ou dans les secondes qui suivent. Leur survenue dépend essentiellement des caractéristiques du courant électrique (à commencer par son ampérage et son intensité) : en particulier, plus celui-ci est puissant, plus les chances de symptômes graves voire de décès sont élevées.
Quoi qu'il en soit, même si le chien survit au choc électrique sur l'instant, il n'est pas forcément tiré d'affaire pour autant. En effet, d'autres signes cliniques risquent d'apparaître dans les heures qui suivent l'électrocution, en fonction des organes et tissus ayant été touchés : des engourdissements, des tremblements, des douleurs, un état de stupeur... voire dans les cas graves une thrombose, un dérèglement du rythme cardiaque ou encore une paralysie.
Enfin, d'autres symptômes sont susceptibles de survenir à encore plus long terme, parfois plusieurs mois après le choc. C'est le cas en particulier si les yeux et/ou le cerveau ont été atteints durablement : des problèmes oculaires (notamment une cataracte soudaine) ou neurologiques (confusion, pertes de mémoire, convulsions...) sont alors possibles.
Dans l'ensemble, il faut toujours considérer la prise en charge d'un chien électrocuté comme une potentielle urgence vitale. En effet, un choc électrique puissant est susceptible d'entraîner son décès, que ce soit sur le coup ou dans un second temps. Il n'y a donc pas une minute à perdre.
Dans l'urgence, on peut avoir comme réflexe de se précipiter sur lui pour lui venir en aide : or, comme pour un humain, c'est une attitude à bannir, car on risque alors de s'électrocuter soi-même. La première chose à faire est de couper le courant ou, si c'est impossible, d'éloigner la source électrique (câble, rallonge...) de l'animal s'il est toujours en contact avec elle - en prenant soin bien sûr de ne pas toucher la partie conductrice, au risque de se mettre en danger.
Ce n'est qu'une fois cela fait que l'on peut tenter de lui venir en aide, en appelant d'urgence un vétérinaire et en réalisant des gestes de premiers secours. Il convient alors d'agir différemment selon qu'il respire ou non.
Si le choc électrique n'est pas assez puissant pour provoquer un arrêt respiratoire, le chien survit à l'accident - en tout cas à court terme. Son organisme peut toutefois avoir subi des dégâts plus ou moins lourds : il est donc nécessaire d'agir.
La première chose à faire est d'appeler un vétérinaire sans attendre, pour que ce dernier puisse l'examiner au plus vite, à la recherche d'éventuelles lésions internes.
Si le vétérinaire n'est pas disponible immédiatement, il convient en attendant de soulager l'animal, en particulier si sa peau a été brûlée par endroits. Pour cela, le mieux à faire est de refroidir les brûlures en y appliquant de l'eau tiède, puis de les recouvrir avec une compresse stérile ou un linge propre pour les protéger des infections. Cela ne vaut toutefois que si elles sont peu étendues : si au contraire elles concernent une grande partie du corps, mieux vaut laisser agir le vétérinaire, car les refroidir soi-même pourrait causer une baisse brutale de la température de l'organisme, et donc potentiellement une grave hypothermie du chien.
Une fois que le vétérinaire prend en charge l'animal, il cherche à vérifier le bon fonctionnement de ses organes internes. Pour cela, il réalise généralement au moins une prise de sang, un électrocardiogramme, une échographie et une radiographie. Si les dégâts constatés restent raisonnables, il peut proposer de le mettre sous perfusion pour lui administrer un traitement afin de l'aider à aller mieux. En revanche, s'ils sont trop importants, les chances de guérison sont faibles : l'euthanasie est parfois la moins mauvaise option pour éviter des souffrances inutiles.
Si le chien ne respire plus à la suite du choc électrique, son décès peut survenir en quelques minutes seulement : il s'agit donc d'une urgence vitale.
L'attitude à avoir est la même que pour n'importe quel autre type d'arrêt respiratoire : il faut faire prévenir les secours vétérinaires par un tiers (ou à défaut le faire soi-même), et dans le même temps tenter de réanimer l'animal. Le modus operandi consiste à :
Tant que le chien ne reprend pas connaissance et n'est pas pris en charge par les secours, il faut continuer à alterner entre massage du thorax et respiration artificielle (c'est-à-dire les deux dernières étapes).
Il arrive parfois qu'il reprenne alors effectivement conscience, mais c'est rare. Du reste, quand bien même cela se produit, il n'est pas pour autant tiré d'affaire : le manque d'oxygène peut avoir causé des dégâts sur son organisme - en plus de ceux provoqués par l'électrocution elle-même. Par conséquent, l'intervention des secours vétérinaires reste nécessaire dans tous les cas, que le chien se réveille ou non.
Une électrocution a de grandes chances d'avoir des conséquences désastreuses pour la santé d'un chien. Il faut donc tout faire pour éviter que la situation se présente.
Il convient pour cela de placer des caches de protection sur les prises murales, et de prendre l'habitude de débrancher les fils et rallonges lorsqu'on ne s'en sert pas. Certains appareils doivent rester branchés sur le secteur en permanence, mais on peut faire passer leurs câbles dans des endroits difficiles d'accès (par exemple derrière un meuble) et/ou les protéger à l'aide d'une gaine isolante. Ainsi, l'animal a moins de chances de parvenir à les abîmer avec ses dents. Enfin, il convient bien sûr de remplacer tout fil électrique abîmé.
Cela dit, un chien qui mordille des câbles électriques est probablement en manque de distractions et/ou a mal aux gencives - en particulier s'il s'agit d'un chiot qui fait ses dents. Dans un cas comme dans l'autre, il est utile de lui offrir des jouets à mâcher (balle, os en caoutchouc, corde...), afin qu'il porte son attention là-dessus plutôt que sur toutes sortes d'objets nettement moins adaptés pour lui.
Toutes ces précautions sont particulièrement importantes pour les moments où l'animal se retrouve seul. En effet, non seulement il est davantage susceptible de commettre des bêtises s'il n'est pas surveillé, mais en plus personne n'est alors en mesure de lui venir en aide rapidement en cas d'électrocution : si un tel accident se produit, il a davantage de chances de ne pas en réchapper. Néanmoins, ces mesures ont aussi leur intérêt et peuvent éviter un drame lorsqu'on est présent au domicile : elles méritent donc de toute façon d'être appliquées.
L'électrocution fait partie des nombreux accidents domestiques auxquels tout chien est exposé : il suffit d'à peine quelques secondes pour qu'elle survienne s'il se met à jouer avec une prise murale, un câble électrique ou une rallonge branchée sur le secteur. Or, le cas échéant, les conséquences sont susceptibles d'être terribles - en particulier s'il ne respire plus.
Il faut donc avoir conscience de ce danger, et tout faire pour l'éviter. Cela passe en particulier par quelques mesures simples et de bon sens : ne pas laisser traîner des câbles, protéger les prises, débrancher les appareils que l'on n'utilise pas, remplacer tout fil électrique abîmé pou défectueux...
Plus généralement, compte tenu des nombreuses sources de risques qu'on y trouve, il est crucial de sécuriser son logement lorsqu'on possède un chien - à la fois en amont de son arrivée dans le foyer, et par la suite. On réduit ainsi grandement la probabilité d'un accident : coupure, étranglement, étouffement, brûlure, noyade, intoxication...