Pour le garder en bonne santé, il est important de prendre soin de son chien, et de le toiletter régulièrement. Cela passe par le fait de le brosser régulièrement pour démêler son pelage et retirer les poils morts, lui donner un bain de temps en temps, lui couper les ongles s'ils deviennent trop longs, lui brosser les dents plusieurs fois par semaine...
L'un des soins auquel on pense moins spontanément est le vidange des glandes anales, qui assurément est moins agréable à effectuer. Néanmoins, il est aussi simple à réaliser que nécessaire par moments, car des glandes anales engorgées sont à la fois gênantes pour l'animal et susceptibles de provoquer divers problèmes de santé.
Les glandes anales, que l'on appelle aussi « sacs anaux » ou « glandes odoriférantes », sont des poches situées très près de l'anus d'un certain nombre de mammifères - y compris d'ailleurs l'Homme.
Chez le chien, elles renferment une substance très odorante qui lui permet de marquer son territoire et de communiquer avec ses congénères. Elles sont chacune reliées à l'anus par un petit conduit appelé canal anal. Tant un mâle qu'une femelle en possède deux - une de chaque côté de l'anus.
Lorsqu'il défèque, le passage des selles exerce une pression sur ces glandes, suffisante pour provoquer l'expulsion d'une partie du liquide qu'elles contiennent - et donc leur vidange naturelle. Les glandes peuvent aussi se vider à certains moments de la journée, par exemple lorsqu'il marque son territoire ou lors d'un épisode de stress important. Elles ne nécessitent donc normalement pas d'intervention particulière, car elles ne sont jamais censées être pleines.
Il peut toutefois arriver qu'elles soient engorgées, et que le chien ne parvienne pas à les vider. Il faut alors s'en charger soi-même, ou bien demander à un vétérinaire ou un toiletteur de le faire : cela revient généralement entre 20 et 30 euros.
Les glandes anales d'un chien (comme d'ailleurs celles de n'importe quel autre animal) ne sont pas censées se boucher. Il peut toutefois arriver qu'elles s'obstruent, pour des raisons assez variées.
Les causes les plus fréquentes sont :
La première cause listée est la plus fréquente : le plus souvent, ce sont des vers parasites qui sont responsables de l'engorgement des glandes anales et empêchent leur vidange naturelle. Néanmoins, le mode de vie de l'animal entre clairement en ligne de compte : s'il passe beaucoup de temps dans des champs ou des parcs, la probabilité qu'un épillet se coince dans la région péri-anale (ou d'ailleurs à d'autres endroits du corps) est évidemment accrue.
Tous les chiens n'ont pas forcément des glandes anales qui se bouchent très souvent : chez certains, cela ne se produit qu'une ou deux fois dans leur vie. C'est même d'ailleurs vraisemblablement le cas pour la plus grande partie d'entre eux. Au contraire, d'autres y sont prédisposés, et sont dont confrontés nettement plus souvent à ce problème.
C'est le cas notamment de ceux qui ne sont pas vermifugés et passent beaucoup de temps en extérieur : ils ont dans l'ensemble plus de chances d'être infestés par des vers parasites, en particulier s'ils sont régulièrement en contact avec des animaux sauvages ou ont tendance à manger des crottes (une attitude que l'on appelle la coprophagie).
Il existe aussi des races prédisposées pour des raisons anatomiques, car elles possèdent des conduits anaux de diamètre plus étroit et ayant une tendance accrue à se boucher. C'est le cas notamment des races petites à moyennes comme le Cocker, le Chihuahua, le Caniche, le Teckel... Chez elles, le problème est susceptible de se poser au bout de quelques années seulement - voire plus tôt.
Enfin, les chiens en surpoids voire obèses ont eux aussi tendance à avoir des glandes anales qui s'obstruent plus facilement que la moyenne.
Il n'est pas très difficile de s'en rendre compte que les glandes anales d'un chien sont pleines et qu'il ne parvient pas à les vider.
En effet, il exprime alors sa gêne par diverses attitudes sans équivoque, la plus évidente étant la position du traîneau. Elle consiste à se placer assis, fesses par terre, et à se traîner ainsi sur le sol avec les pattes avant : c'est le plus souvent révélateur d'une infestation par des vers ou d'un engorgement des glandes anales - ou les deux.
En dehors de cela, le chien peut aussi :
Si l'on constate de tels comportements ou symptômes, il y a de grandes chances que ses glandes anales soient pleines, et qu'il ne parvienne pas à les désengorger.
Quelle qu'en soit la cause, des glandes anales pleines ou obstruées sont désagréables voire douloureuses pour le chien, qui tente en vain de soulager sa gêne. Ce n'est donc pas lui faire un cadeau que de le laisser dans cet état sans intervenir.
En outre, lorsque les glandes ne peuvent se vider, elles grossissent sous l'effet du liquide qui continue de s'accumuler dedans. Si rien n'est fait, elles risquent à terme d'être le siège d'une infection, car la région anale est propice à la prolifération des microbes. Si de surcroît le chien se lèche, se mordille ou se traîne sur le sol pour tenter de soulager son mal-être, il peut créer des plaies dans la peau, qui évidemment augmentent le risque d'infection. Mieux vaut donc ne pas laisser traîner la situation.
Enfin, la vidange des glandes anales peut être - et même doit être - l'occasion de s'interroger sur la raison pour laquelle elles se sont bouchées. En effet, cette anomalie peut refléter un problème plus ou moins grave qui nécessite d'être traité : une infestation par des vers parasitaires, un abcès, une tumeur...
Dans le cas général, il n'existe pas de fréquence pour vider les glandes anales d'un chien : tout dépend de leur tendance à s'engorger. En effet, sauf cas particulier, il n'est pas conseillé de les vider de manière préventive, c'est-à-dire avant qu'elles ne soient pleines : cela pourrait causer une inflammation. La vidange ne doit donc être effectuée que lorsqu'on repère des symptômes indiquant qu'elles sont pleines, et pas avant.
Une exception existe toutefois pour les individus dont les glandes anales ont tendance à s'engorger souvent - notamment pour des raisons anatomiques. Il se peut que le vétérinaire conseille alors de les vider à intervalle régulier, pour éviter qu'elles ne soient souvent pleines. Néanmoins, même dans ce cas, il ne faut pas le faire trop souvent, au risque de provoquer une inflammation. En général, la fréquence recommandée est une vidange tous les 6 à 12 mois environ.
Si un chien présente des symptômes d'engorgement des glandes anales, il est préférable de se tourner vers un vétérinaire, en particulier si on ne les a jamais vidées soi-même. C'est certes un geste simple à réaliser en théorie, mais qui demande tout de même un peu de pratique.
Le professionnel en profite pour établir un diagnostic afin de déterminer la cause de leur engorgement, et si c'est possible mettre en place un traitement afin d'éviter que cela ne recommence. Il peut aussi vermifuger l'animal, au cas où il le soupçonne d'avoir des vers.
Dans le cas où l'animal est sujet à des glandes anales engorgées et que l'on sait comment s'y prendre, on peut tenter d'y remédier soi-même. Toutefois, il faut alors avant toute chose soulever délicatement sa queue et vérifier l'état de son anus. Si l'on constate une inflammation (rougeurs, douleurs...), une infection (présence de pus, abcès...), une plaie, une cicatrice ou une grosseur anormale, mieux vaut ne pas aller plus loin et plutôt se tourner vers un vétérinaire, car le problème va probablement au-delà d'un simple engorgement des glandes anales.
En général, il est recommandé de laisser un professionnel (un vétérinaire ou un toiletteur) se charger de la vidange des glandes anales de son chien. Toutefois, si elle doit être effectuée régulièrement, il peut être judicieux d'apprendre à s'en occuper soi-même, car ce n'est pas bien compliqué à faire.
Il faut procéder de la façon suivante :
Si rien ne sort, c'est possiblement que les glandes sont engorgées ou que l'on s'y prend de la mauvaise façon : mieux vaut alors demander de l'aide à un vétérinaire.
Il convient en tout cas de souligner que le liquide qui doit normalement s'échapper a une odeur vraiment nauséabonde pour un humain : mieux vaut le savoir avant de se lancer, pour ne pas se laisser surprendre.
Par ailleurs, il est possible qu'il soit un peu épais, notamment s'il est coincé dans les glandes depuis un moment : le cas échéant, cela ne nécessite pas de s'inquiéter outre mesure.
Sa couleur va normalement du jaune au brun, voire au noir. Dès lors que c'est effectivement le cas, il ne reste plus qu'à jeter l'essuie-tout dans les toilettes, puis nettoyer l'arrière-train de son compagnon avec des lingettes nettoyantes ou avec un shampoing pour chien. En effet, le liquide a une odeur tenace et n'est de toute façon pas bien propre : autant ne pas en laisser dans le pelage.
En revanche, si le liquide a une teinte anormale (par exemple verdâtre, blanchâtre ou teintée de sang), c'est probablement le signe d'une blessure ou d'une infection. Dans ce cas, mieux vaut solliciter un vétérinaire et lui montrer l'essuie-tout, afin d'avoir son avis. Mieux vaut ne pas laver l'animal en attendant, au risque de fausser le diagnostic.
Voici une petite vidéo montrant comment vider les glandes anales de son chien :
Compte tenu du fait que les glandes anales d'un chien peuvent s'engorger pour des raisons assez variées, il est compliqué de prévenir totalement leur encombrement et donc de n'avoir jamais à les vidanger - a fortiori dans le cas d'un individu prédisposé.
Quelques bonnes habitudes permettent toutefois de réduire les chances que la situation se présente trop souvent :
Certains chiens sont prédisposés à un encombrement de leurs glandes anales, et ont donc besoin de vidanges plus fréquentes que leurs congénères. C'est le cas notamment des races de taille petite à moyenne, des individus obèses...
Si les glandes se remplissent vraiment rapidement et ont tendance à s'engorger souvent, le vétérinaire peut recommander de les vider soi-même de manière préventive de temps en temps - en général une à deux fois par an. En effet, cela permet de réduire le risque d'inflammation et infection.
Si toutefois le problème se pose vraiment très souvent et qu'une vidange régulière ne suffit manifestement pas, il est possible de le régler définitivement en demandant au vétérinaire d'effectuer une ablation des glandes anales (aussi appelée sacculectomie anale). Il s'agit d'une opération locale sous anesthésie générale, consistant donc à retirer les glandes anales (qui ne sont pas des organes vitaux). Elle est toutefois onéreuse : le prix est de l'ordre de 200 à 300 euros, en comptant l'anesthésie et les soins post-opératoires. Comme de surcroît une intervention chirurgicale n'est jamais anodine et présente toujours des risques, l'ablation des glandes anales n'est généralement pratiquée qu'en dernier recours.
En temps normal, les glandes anales d'un chien se vident naturellement lorsqu'il fait ses besoins ou en d'autres occasions. Il peut toutefois arriver pour diverses raisons qu'elles soient pleines, et qu'il ne parvienne pas à les désengorger. Une intervention humaine est alors nécessaire pour les vider : cela permet non seulement de le soulager, mais aussi d'éviter une infections ou une inflammation.
Dans le cas général, un chien n'a pas besoin d'une vidange plus de quelques fois dans sa vie. Lorsque cela se produit, il est alors préférable de laisser un professionnel (un vétérinaire ou un toiletteur) s'en charger. Toutefois, s'il y est prédisposé et a besoin de vidanges régulières, on peut s'en occuper soi-même, car ce n'est pas très difficile à faire - même si assurément certains soins d'entretien sont plus agréables à réaliser que celui-ci...
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