La communication entre l'être humain et le chien

La communication chez le chien est aussi importante que diverse. Mais si communiquer entre chiens est simple et peut se faire parfois d'un simple regard, il en va autrement avec un être humain. Toutefois, les nombreux siècles de domestication du chien par l'homme lui ont permis de modifier son répertoire comportemental pour réussir à se faire comprendre de l'être humain : c'est ce que l'on nomme l'acculturation. 

Un chien sait donc se manifester lorsqu'il attend quelque chose d'un être humain. Par exemple, tout propriétaire a fait l'expérience du chien qui se positionne devant lui quand il cherche à obtenir de l'attention, qui amène sa laisse quand il voudrait sortir, ou qui regarde tour à tour le visage de son maître et le placard dans lequel est rangée la nourriture. Et généralement, cela fonctionne : l'humain réagit.

Il s'agit là de communication référentielle, où un émetteur désigne, par un canal sensoriel, quelque chose à un récepteur, et ce dernier traite correctement l'information : il y répond en ajustant son comportement.

Le chien est également devenu capable, en vivant aux côtés de l'Homme, de minimiser certains comportements non appréciés des humains (uriner n'importe où, par exemple), ou, au contraire, maximiser ceux qu'il apprécie.

Le chien dispose donc de tout un panel de gestes lui permettant de communiquer. Charge à l'être humain de les comprendre pour une communication idéale. Car même s'il a appris à vivre avec l'être humain, et que, par phénomène d'acculturation, il a appris à détecter la signification de nombre des mouvements ou postures humaines, le chien continue de communiquer selon les codes de l'espèce canine. 

Lorsqu'il remue volontiers la queue, le chien montre qu'il est heureux, ou tout simplement excité par un contexte particulier.

En revanche, s'il remue la queue faiblement, juste le bout, et qu'il a une mine abattue, c'est qu'il se sent mal, affectivement ou physiquement. Ce peut être le cas par exemple lorsque l'on caresse un autre chien : il est jaloux.

Enfin, lorsqu'une chienne en chaleur dresse sa queue et la laisse immobile, elle indique qu'elle accepte de conclure.

Si le chien est couché sur le dos, cela signifie qu'il s'en remet entièrement à ses maîtres. Il est à leur disposition, de préférence pour des caresses.

Cette posture peut également être dite posture de soumission. En effet, s'il montre son ventre, qu'il est couché sur le dos, queue ramenée sur le ventre et oreilles plaquées sur l’arrière de la tête, le chien se soumet à un congénère ou à son maître. Un regard fuyant suffit également souvent à identifier une posture de soumission.

Si le chien est couché sur ses quatre pattes, la queue repliée, les oreilles en arrière et la tête baissée, il montre là aussi qu'il est soumis. 

Lorsqu'un chien se couche sur le côté, c'est un signe de soumission totale. Mais cela peut également indiquer qu'il a fait une bêtise et qu'il s'attend à être puni.

Enfin, si le chien est accroupi sur ses pattes avant, le postérieur relevé, le fouet haut et animé d'un mouvement, il invite l'autre, humain ou animal, à jouer avec lui. C'est ce que l'on nomme posture d'appel au jeu. 

Lorsqu'un chien met sa patte sur la cuisse d'un humain, il demande en général un peu d'attention. Mais cela peut également signifier qu'il réclame une friandise.

Le chien qui fait de petits sauts sur place tout en aboyant exprime son envie de jouer, que ce soit avec un humain ou avec un chien. Cela peut également être une manifestation de son envie d'établir une relation amicale avec un autre animal. La posture d'appel au jeu est très connue : la partie avant du corps du chien est baissé vers le sol et sa croupe est levée vers le haut. Le fouet est dressé et animé d'un mouvement.

Les postures de dominance sont très souvent observées par les maîtres. Le chien dominant peut adopter une attitude très raide, membres droits, oreilles et queue dressées, poil hérissé.

La posture commune de dominance consiste à chevaucher un congénère, souvent de même sexe. Le chien qui accepte ce contact communique alors sa soumission.

Un chien qui aboie communique. Il ne fait d'ailleurs pas qu'aboyer : il jappe, glapit, gémit, pousse des cris aigus... Selon la nature du son, il peut exprimer la joie, la crainte ou le doute, mais également prévenir la maisonnée qu'un inconnu pénètre les lieux.

Si un chien grogne, mieux vaut alors ne pas l'approcher. En effet, c'est une façon pour lui de prévenir qu'il va attaquer. Le son et la force du grognement varient selon la race du chien.